deux mains qui tiennent un découpage papier représentant une famille
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La performance à long terme des entreprises familiales canadiennes cotées en bourse dépasse systématiquement celle de leurs homologues à participation multiple, selon un récent rapport de la Banque Nationale du Canada (BNC).

Le rapport Family Advantage Spring 2022 compare la performance boursière de 44 sociétés canadiennes sous contrôle familial ou de fondateurs, telle que calculée par l’indice familial canadien de la BNC, par rapport à la performance du S&P/TSX.

De juin 2005 à juin 2021, l’indice de la BNC a enregistré un rendement cumulatif de 325,1 %, contre 221,9 % pour le composite S&P/TSX (9,4 % contre 7,6 % en termes annualisés).

La performance supérieure des entreprises familiales a été attribuée aux valeurs à long terme qui font passer le bien de l’entreprise avant la maximisation des revenus. Le rapport cite également la capacité d’adaptation dans le contexte de la mondialisation.

« Depuis les années 60, la mondialisation est l’une des principales tendances dans le monde des affaires », affirme Karl Moore, professeur associé à la faculté de gestion de l’Université McGill et collaborateur du rapport.

À mesure que la mondialisation évolue, « les entreprises familiales qui sont présente sur la scène mondiale ont l’avantage d’une vision et d’un ensemble à long terme de relations à long terme, souvent avec d’autres entreprises familiales situées dans des régions éloignées du monde » – un véritable avantage en période d’incertitude, estime Karl Moore.

Le rapport met en évidence des chefs de file mondiaux comme Alimentation Couche-Tard de Laval, au Québec, Canada Goose Holdings de Toronto et Lallemand de Montréal, qui développe des levures et des bactéries.

L’indice de la BNC a également surpassé l’indice S&P/TSX sur des périodes plus courtes – plus précisément, au cours de la crise financière de 2008 et pendant les perturbations du marché dues à la COVID-19 de 2020-2021.

En période d’incertitude, les entreprises contrôlées par des familles peuvent inspirer confiance, selon le rapport, surtout si l’on considère qu’environ 70 % des entreprises de l’indice de la BNC ont eu au moins deux générations de propriétaires familiaux.

L’indice de la BNC comprenait Great-West Lifeco et la Société financière IGM contrôlées par la famille Desmarais, qui représentaient respectivement environ 28 milliards de dollars (G$) et 8 G$ de la capitalisation boursière de l’indice. (La Fiducie résiduaire de la famille Desmarais détient une part de contrôle avec droit de vote dans Power Corp. of Canada, le propriétaire majoritaire des deux sociétés – qui fait également partie de l’indice de la BNC).

Les analystes du rapport ont attribué à Lifeco la cote « performer » et à IGM la cote « surperformer ».

En ce qui concerne cette dernière, le rapport indique que « notre parti pris favorable reflète la combinaison d’une forte croissance à deux chiffres du [bénéfice par action] ajusté et d’un potentiel de réévaluation significatif. »

En outre, au sein d’IG Gestion de patrimoine, « la dynamique est alimentée par une stratégie recentrée, qui s’est manifestée par une amélioration de la productivité des conseillers et une croissance des actifs [fortunés] et des solutions gérées », indique le rapport.

La dynamique de la gestion d’actifs « est alimentée par la forte performance des fonds dans les quartiles supérieurs, l’amélioration de la perception des conseillers et l’innovation des produits. »