ledantu / 123rf

Dès le mois prochain, les clients les plus riches de la banque d’investissement américaine Morgan Stanley, soit ceux ayant un actif minimum de 2 millions de dollars, pourront investir dans des fonds en bitcoin. Une autre étape vers la reconnaissance institutionnelle de la cryptomonnaie.

Ces clients devront toutefois se plier à certaines règles pour investir dans la célèbre cryptomonnaie. Ils devront posséder leur compte chez Morgan Stanley depuis au moins six mois et leurs investissements en bitcoin ne devront pas dépasser les 2,5 % de la valeur totale dudit compte, rapporte La Presse.

Les investisseurs pourront choisir parmi trois fonds, dont deux gérés par Galaxy Digital, un gestionnaire d’actifs fondé par Mike Novogratz; le troisième est une initiative commune des sociétés FS Investments et NYDIG. En passant par ces fonds, les investisseurs pourront s’exposer à la monnaie numérique sans en posséder directement.

Lire également : Le premier FNB de bitcoin est maintenant sur le marché

La cryptomonnaie commence à se faire une place dans les milieux financiers. Mais tous ne sont pas convaincus. Certains observateurs du marché et des responsables politiques invitent encore à la prudence, inquiets de la forte volatilité de cette monnaie et de son utilisation pour des transactions potentiellement illégales.

Un succès mitigé en Suisse

Alors que le bitcoin gagne ses lettres de noblesse en Amérique du Nord, en Suisse, les citoyens de Zermatt ont refusé de l’utiliser pour payer leurs impôts ou pour d’autres transactions.

« Je suis étonnée et je n’ai pas d’explication », commente Romy Biner-Hauser présidente de la commune valaisanne.

Cette dernière avait décidé de proposer cette option en réaction à l’intérêt de certains de ses concitoyens. Et avant de se lancer, la municipalité avait bien étudié la solution développée par Bitcoin Suisse SA fondée en 2013, notamment les aspects légaux et de sécurité, rapporte Le Nouvelliste.

La solution permettait concrètement aux citoyens d’effectuer leurs paiements en bitcoins, puis Bitcoin suisse échangeait la monnaie virtuelle en francs suisses qui étaient transférés sur le compte bancaire de la municipalité. Cette solution avait été largement publicisée, mais n’a remporté aucun adepte.

« Les récentes annonces de Worldline et Paypal vont accroître la sensibilisation aux paiements numériques avec Bitcoin et Ether. Nous sommes encore assez tôt et l’adoption va s’accélérer rapidement en Suisse tout au long de 2021 », a simplement commenté Armin Schmid, responsable des crypto-paiements pour la société Bitcoin Suisse.

La commune valaisanne a donc décidé de reconduire l’expérience en 2021.

À noter que Zermatt est la deuxième commune de Suisse a proposé cette solution. Zoug propose cela depuis 2016 et celle-ci est utilisée par plusieurs. Depuis 4 ans, entre 50 et 100 transactions ont été enregistrées selon le service de communication de la ville. Celle-ci s’attend à ce que le volume de transaction augmente encore en 2021.