Finance comportementale et divulgation
Les différences sont importantes entre la notion de devoir fiduciaire favorisée par le ministère du Travail des États-Unis et la divulgation de la structure de rémunération promue par la Securities Industry and Financial Markets Association (SIFMA). Selon une étude publiée par la Michigan Law Review, ces différences tiennent à des visions opposées quant à la nature des épargnants et au rôle des autorités de réglementation (http://tinyurl.com/kdw59z5). Pour les partisans de la divulgation de la rémunération, les épargnants n’ont pas à être «protégés» de leurs propres choix. Ils pensent qu’il faudrait plutôt favoriser la transmission d’information pertinente pour aider les épargnants à faire leur choix. Ce point de vue, constate l’auteure de l’étude, repose sur la théorie de l’investisseur rationnel. Or, il se peut que les autorités de réglementation soient plus sensibles à la théorie de la finance comportementale, qui fait état de réflexes psychologiques qui nuisent aux épargnants, notamment la procrastination et l’aversion aux pertes (http://tinyurl.com/mxo7pyn). Selon les dernières recherches en finance comportementale citées par la Michigan Law Review, la divulgation aurait pour effet de renforcer la crédibilité du conseiller aux yeux du client, qui aurait ainsi une marge accrue pour effectuer des placements d’une valeur «moins qu’optimale» pour le client.
- Par : Jean-François Barbe
- Source : Finance et Investissement
- 1 mai 2015 1 mai 2015
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