L’indice composite de Shanghaï a connu une baisse de 8,5 pour cent, pour clôturer à 3209,91 points, son plus important recul en une journée depuis le déclin de 8,8 % enregistré le 27 février 2007. L’indice est en baisse de 38 % par rapport à son sommet du 12 juin, et inférieur d’un pour cent comparativement à son niveau de clôture du 31 décembre, le dernier jour de transactions de 2014.

Le ralentissement a causé des pertes importantes pour bon nombre d’investisseurs et menacé de perturber les plans du Parti communiste d’utiliser les marchés pour obtenir l’argent nécessaire pour des réformes du secteur public.

Le principal indice chinois a gagné plus de 150 % à partir de la fin 2014 après que les médias d’État eurent affirmé que les actions étaient bons marchés, ce qui a laissé croire à des investisseurs que Pékin augmenterait les prix si nécessaire. Incités par les médias, des millions d’investisseurs peu expérimentés se sont précipités sur les marchés.

Les cours ont vacillé, puis plongé après qu’une modification non reliée dans les réglementations bancaires en juin eut amené des investisseurs à croire que le soutien de Pékin s’affaiblissait. L’indice a chuté de 30 %, amenant en outre Pékin à intervenir en interdisant à de grands actionnaires de vendre.

La plus récente plongée a été probablement alimentée par la piètre performance de sociétés publiques, a dit Guo Tianyong, professeur à l’Université centrale de finances et d’économie de Pékin. Le gouvernement a annoncé la semaine dernière que les profits des entreprises détenues par l’État s’étaient repliés de 2,3 % en juillet par rapport au même mois de l’année précédente.