Malcolm Gladwell, David et Goliath, Montréal, Les Éditions Transcontinental, 2014, 253 p.
Comme David et Goliath
D’un certain point de vue, les forts sont faibles et les faibles sont forts. C’est en racontant l’histoire de Goliath que l’auteur explique ce paradoxe. Les armées de l’Antiquité, dit-il, avaient des cavaliers, des fantassins et des soldats armés de frondes, soit un petit sac de cuir fixé au bout d’une longue corde. Le soldat y plaçait une pierre, la faisait tourner rapidement et l’expédiait avec une précision telle que la pierre tuait à moins de 60 mètres. C’est ainsi que Goliath fut vaincu par David. L’auteur, vraiment brillant, cite plusieurs exemples très curieux et qui donnent à réfléchir, visant à illustrer que ce n’est pas en ajoutant continuellement des ressources (financières, humaines, etc.) que l’on règle nécessairement des situations difficiles. C’est parfois en transformant une faiblesse en avantage (par exemple, une petite entreprise pourrait nuire aux très grandes en innovant). L’auteur ne propose pas de formules. Il vise surtout à inciter l’outsider qui sommeille en nous à prendre un peu plus de risques en choisissant une arme qui l’avantagera.
- Par : Jean-François Barbe
- Source : Finance et Investissement
- 1 septembre 2015 1 septembre 2015
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