Des milliards en jeu
Si le ministère américain du Travail réussit à imposer la règle du devoir fiduciaire, plusieurs épargnants devront renoncer aux conseillers à honoraires. Et ils en paieront le prix, prévient un chercheur de la Brookings Institution, un des plus anciens think tanks américains. Dans un document intitulé «Good Intentions Gone Wrong» («De bonnes intentions qui tournent mal»), le chercheur Robert E. Litan met l’accent sur les limites des fameux robots-conseillers : s’il y a baisse subite des marchés comme en 2008, qui incitera les épargnants paniqués à ne pas vendre et à laisser passer la tempête ? Selon les projections de cette intéressante étude, les consommateurs pourraient perdre jusqu’à 80 G$ US en sortant des marchés lors d’une future correction boursière. Cela équivaut à deux fois les bénéfices attendus sur une période de 10 ans par le ministère du Travail en cas d’imposition de la règle du devoir fiduciaire. L’étude souligne que la règle du devoir fiduciaire entraînerait les petits épargnants à faire appel à des robots-conseillers et à leurs lignes téléphoniques automatisées, car les services des conseillers à honoraires deviendraient alors trop coûteux pour eux (http://tiny.cc/6loc4x).
- Par : Jean-François Barbe
- Source : Finance et Investissement
- 1 novembre 2015 1 novembre 2015
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