Bill Morneau et Fred Vettese, The Real Retirement: Why You Could Be Better Off Than You Think, and How to Make That Happen, Mississauga, Wiley, 2013, 288 p.
Le ministre des Finances aime les rentes
Le nouveau ministre fédéral des Finances, Bill Morneau, connaît l’industrie de la retraite à fond. Il a longtemps dirigé Morneau Shepell, un spécialiste des régimes de retraite fondé par son père Frank en 1966. En collaboration avec l’actuaire chef de Morneau Shepell, Fred Vettese, il a écrit un livre destiné aux futurs retraités. Le titre du premier chapitre, «Crisis? What Crisis?» (La crise ? Quelle crise ?), annonce ses couleurs. Selon les auteurs, la majorité des retraités ne manqueront pas d’argent, car en dépit de quelques fissures, les fondations des régimes publics de retraite sont saines. Et nous aurions tort de vouloir remplacer 70 % de nos revenus d’emploi lorsque nous serons à la retraite ; 50 % serait adéquat. Toutefois, les besoins en santé augmenteront. Étant donné que les contribuables refuseront de nouvelles taxes et de nouveaux impôts, certains frais de soins de santé seront transférés aux individus, par l’intermédiaire de tickets modérateurs par exemple. Au chapitre des produits d’investissement, les auteurs se disent sceptiques à l’égard de la gestion active et émettent des mises en garde quant aux frais de gestion. Au cours des prochaines années, affirment-ils, les rentiers toucheront des rendements annuels – dépendamment de la répartition de l’actif – de 2,35 % à 3,95 %, nets de frais… ce qui est «un peu déprimant». Bill Morneau et Fred Vettese conseillent les rentes comme «remède à l’angoisse de l’épuisement des économies», idéalement à partir de l’âge de 75 ans.
- Par : Jean-François Barbe
- Source : Finance et Investissement
- 1 décembre 2015 1 décembre 2015
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