… ou est-ce une bombe fiscale ?
À combien s’élève le déficit total de l’ensemble des régimes publics de retraite aux États-Unis ? Personne ne le sait avec certitude, car il n’y a pas de données faisant consensus. Une étude récente a fait un bilan des enquêtes qui visent à mesurer ce déficit global. La conclusion : il s’établit entre 700 et 4 000 G$ US. Doit-on parler de «bombe fiscale», puisque 4 000 G$ US représentent le tiers du produit intérieur brut (PIB) des États-Unis (http://tiny.cc/pp363x) ? Chose certaine, aux États-Unis, plusieurs administrations publiques vacillent sous le poids de ces responsabilités. Par exemple, à Chicago, le déficit des régimes publics de retraite municipaux est évalué à 9,4 G$ US. Les mesures de résorption du maire de la ville des vents ont récemment été jugées inconstitutionnelles (http://tiny.cc/4q563x). Au Kentucky, le régime de retraite des enseignants affiche un déficit de 14 G$ US, mais les autorités de cet État pensent pouvoir faire face au défi en émettant des obligations spécialisées (http://tiny.cc/4dw93x). Selon The Pew Charitable Trusts (un organisme de recherche sans but lucratif), de plus en plus d’administrations publiques recourent aux obligations afin de couvrir ces dépenses futures. Or, cette stratégie est d’une grande faiblesse, car si une récession survient, comme en 2008, les acheteurs de ces obligations pourraient avoir beaucoup de difficulté à être payés (http://tiny.cc/lpw93x).
- Par : Jean-François Barbe
- Source : Finance et Investissement
- 1 janvier 2016 1 janvier 2016
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