Valent-ils tout cet argent ?
Dès 2017, les entreprises américaines inscrites en Bourse devront dévoiler l’écart de rémunération entre leur PDG et la médiane de leurs employés. Cette règle, appelée «Say on Pay», est un autre fruit de la loi américaine Dodd-Frank adoptée en 2010. Cette règle vise à faire pression sur les entreprises et leurs actionnaires afin de lier la rémunération du PDG à la performance de la société. Mais au pays de l’oncle Sam, ce sujet touche une corde très sensible : cette règle a suscité 287 400 commentaires écrits, selon la présidente de la U.S. Securities and Exchange Commission (SEC), l’organisme responsable de son application (http://tiny.cc/83ds4x). Selon un think tank, l’Economic Policy Institute, les PDG des 350 sociétés américaines les plus importantes ont gagné 303 fois le salaire moyen de leurs employés en 2014, par rapport à 30 fois en 1978. Autrement dit, la rémunération moyenne de 16,3 M$ US en 2014 représente une hausse de 997 % par rapport à celle de 1978, alors que le travailleur moyen du secteur privé s’est contenté d’une hausse de 10,9 % (http://tiny.cc/36ds4x).
- Par : Jean-François Barbe
- Source : Finance et Investissement
- 1 janvier 2016 1 janvier 2016
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