À la suite du vote sur le Brexit, RBC GMA prévoit une faible croissance, « car les risques pointent vers un ralentissement, mais cela ne signifie pas que notre scénario de base se transformera en scénario défavorable pour les investisseurs sur les marchés boursiers ».
La probabilité de hausses de taux paraissant désormais écartée, Dan Chornous croit même que les taux d’intérêt négatifs constituent un facteur qui contribuera à maintenir les taux bas pour une plus longue période que prévu.
Dans ces conditions, il estime donc difficile « de voir comment les taux pourraient encore monter aux États-Unis », indique-t-il dans l’édition estivale de Prévisions pour les marchés financiers.
Les taux sur les marchés obligataires mondiaux devraient donc demeurer bas dans un horizon prévisible, mentionne aussi Dan Chornous.
« Les valorisations sur les marchés boursiers sont de 20 % inférieures à la juste valeur, un niveau que nous n’avons pas atteint depuis la crise financière, quoique nous nous en sommes approchés à la fin de 2015 ».
Par conséquent, RBC maintient ses perspectives à l’égard des obligations ou des actions, c’est-à-dire une surpondération en actions et une sous-pondération en titres à revenu fixe.
Incertitude découlant du Brexit
Le référendum au Royaume-Uni portant sur le Brexit « s’est révélé un test important pour les marchés et nous l’avons plutôt bien réussi, avance Dan Chornous. Des opérations étaient effectuées en dépit des énormes changements survenus et la situation s’est stabilisée depuis ».
Pour Dan Chornous, l’examen de situations semblables dans le passé montre qu’une catastrophe est toujours prévue pour le matin suivant. « Les marchés se contractent en fait et au troisième jour, cependant, le pire du recul a été absorbé et la semaine suivante, les marchés ont regagné tout le terrain perdu. »
Présentement, le choc a été pris en compte et les marchés vont de l’avant, analyse-t-il.
La prudence demeure néanmoins de mise. De fait, le Royaume-Uni sera toujours officiellement membre de l’Union européenne, au moins jusqu’en octobre. Il s’agit là d’une longue période au cours de laquelle il faudra faire preuve de vigilance, selon Dan Chornous. Il estime en effet que près de la moitié de la population du Royaume-Uni vit une déception et nourrit du ressentiment à l’égard des institutions, une situation qui risque de donner lieu à beaucoup d’incertitude.