Selon lui, ce retour à la normale de la production du pétrole « devrait entraîner non seulement un rebond du PIB réel par industrie en juin, mais aussi en juillet lorsque le niveau de la production aura pleinement récupéré le terrain perdu ».

En tenant compte d’une légère croissance au sein des autres secteurs d’activité, Benoit P. Durocher estime également que l’on peut s’attendre à ce que le mois de juin se termine par un gain du PIB réel d’environ 0,5 %. De même, « l’ensemble du deuxième trimestre pourrait se solder par une diminution entre -1,2 % et -1,6 % ».

D’après lui, même si ce pronostic s’avère légèrement plus négatif que la dernière prévision de la Banque du Canada, à -1,0 %, il croit que « les autorités monétaires ne devraient pas réagir à cette contreperformance de l’économie canadienne », et que toute l’attention « sera maintenant tournée vers l’ampleur du rebond attendu au troisième trimestre ».

L’impact des feux de forêt

L’économie canadienne a été durement touchée en mai par les problèmes de production de pétrole découlant des feux de forêt survenus dans la région de Fort McMurray, rappelle Benoit P. Durocher. L’extraction de pétrole par des méthodes non classiques a alors reculé de 21,6 %, et la fabrication de produits du pétrole et du charbon, de 13,2 %.

Il estime néanmoins que les difficultés de l’économie canadienne en mai ne se sont pas seulement limitées aux effets des incendies en Alberta et qu’il y a « peu de preuves que les feux de forêt dans la région de Fort McMurray ont eu un effet significatif sur d’autres industries au niveau national ».

Selon Benoit P. Durocher, la baisse du PIB réel a aussi été exacerbée par des diminutions importantes dans plusieurs autres secteurs, dont la construction (-0,7 %) et les services publics (-1,8 %) et évalue l’effet direct des feux de forêt sur le PIB réel à -0,5 %.