L’endettement des Québécois en forte hausse
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Au deuxième trimestre, le solde moyen de la dette à la consommation de la Belle Province a connu une augmentation de 3,83 % par rapport à la même période l’an dernier, passant de 17 151 $ à 17 809 $.

Notons toutefois que le niveau d’endettement non hypothécaire des consommateurs québécois reste bien en deçà de la moyenne canadienne qui, après une variation de 2,89 %, se situe désormais à 21 580 $.

Malgré des conditions économiques difficiles, dues notamment à la crise pétrolière et aux récents incendies, la dette de l’Alberta n’a augmenté que de 1,37 %. La Colombie-Britannique et l’Ontario ont connu une progression respective de 1,95 % et 3,12 % comparativement au deuxième trimestre 2015.

Parmi les six plus grandes villes sondées par TransUnion, Montréal est celle où l’endettement moyen par individu est le plus bas, soit 15 956 $. Après une progression de 2,91 % par rapport à l’année précédente, elle demeure bien en dessous des hausses respectives enregistrées par Toronto et Vancouver, soit 3,57 % et 4,60 %.

Le taux de défaillance progresse

Si le nombre de comptes en souffrance supérieurs à 90 jours des Québécois est loin derrière celui observé dans les autres provinces, il représente tout de même une hausse de 5,33 %.

La Colombie-Britannique et l’Ontario ont quant à elle réduit leur taux de défaut de paiement de 0,58 % et 0,22 % respectivement, alors que l’Alberta et la Saskatchewan accusent des hausses de 14,70 % et 11,59 %. En moyenne, le Canada a connu une progression de 3,59 % à ce chapitre.

« L’Alberta et la Saskatchewan ont connu chaque année une augmentation à deux chiffres de leur taux de défaut de paiement, ce qui ne nous a pas surpris puisque nous avions déjà prévu que cela se produirait l’été dernier », a déclaré Jason Wang, directeur recherche et analyse pour TransUnion au Canada.

En juillet 2015, l’agence de crédit avait en effet publié une étude laissant entendre que ces deux provinces risquaient de faire face à une hausse en 2016 et 2017 en raison de la baisse des prix du pétrole.

Selon la base de données sur le crédit de consommation de TransUnion, ce sont les cartes bancaires qui accusent la plus forte progression de défaut de paiement, soit 14,09 % par rapport à la même période l’an dernier, tandis que le taux de défaillance des marges de crédits a diminué de 2,39 %.