Les méchants s’en tirent bien
Les épargnants américains ont intérêt à vérifier les antécédents de leurs conseillers. Selon une récente étude, 7,3 % des 650 000 conseillers supervisés par la Financial Industry Regulatory Authority (FINRA) ont reçu des sanctions disciplinaires à la suite d’infractions commises entre 2005 et 2015. Dans certaines zones populeuses de la Californie et de la Floride, jusqu’à un conseiller sur cinq a eu affaire à la justice ou aux autorités de réglementation. Dans les petits États comme l’Iowa, les mauvais conseillers sont peu nombreux, peut-être parce que tout le monde se connaît. Les infractions portent principalement sur la vente de produits inadéquats, sur des commissions jugées trop élevées et sur des fraudes touchant des personnes âgées et des individus qui ont peu de connaissances financières. Fait surprenant : près de la moitié (44 %) des conseillers congédiés pour des raisons éthiques se sont replacés dans l’industrie au cours de l’année suivante. Leur rémunération a alors baissé d’environ 10 %. Les chercheurs soulèvent un problème de taille : les conseillers qui ont un dossier disciplinaire seraient cinq fois plus susceptibles de se livrer de nouveau à de mauvaises pratiques. D’ailleurs, le tiers des conseillers qui ont un dossier disciplinaire sont des récidivistes. Parmi les conseillers congédiés, un sur quatre seulement quitte définitivement la profession (http://tiny.cc/79t6dy).
- Par : Jean-François Barbe
- Source : Finance et Investissement
- 15 octobre 2016 15 octobre 2016
- 00:00