Les gens boudent l’assurance longévité
Des assureurs américains comme la New York Life Insurance Company ont lancé au début des années 2010 des produits de rente différée dont les versements commencent à 75, à 80 ou à 85 ans. Étant donné que les clients renoncent au capital, la rente peut atteindre un montant élevé. Toutefois, selon certains indices, cette assurance longévité semble peu populaire. «Très peu de personnes ont acheté ce type de rente», affirment les auteurs d’une récente recherche universitaire américaine. Voilà qui étonne, puisque l’augmentation continue de l’espérance de vie devrait en principe favoriser les ventes. Selon la Society of Actuaries, une Américaine de 65 ans a une chance sur deux de vivre au-delà de l’âge de 85 ans, alors qu’un Américain de 65 ans en a une sur deux de vivre après 82 ans. D’après les chercheurs, les femmes relativement jeunes sont davantage intéressées par ces produits, probablement en raison de leur espérance de vie plus élevée. En revanche, être propriétaire de maison diminue beaucoup les probabilités d’achat, car les propriétaires âgés s’en servent comme source de liquidités. L’hypothèque inversée entrerait ainsi en concurrence avec les produits d’assurance longévité.
- Par : Jean-François Barbe
- Source : Finance et Investissement
- 1 novembre 2016 1 novembre 2016
- 00:00