The Economist a récemment publié un palmarès des meilleurs et des pires États en ce qui a trait aux obligations face aux régimes de retraite. Les États sont classés selon ce qu’ils doivent à leurs retraités par rapport à leur revenu de 2012. Plus le pourcentage est élevé, plus l’État est dans une situation difficile.

En tête de liste des cancres de la gestion, on retrouve l’Illinois, avec un taux de 241 %, suivi par le Connecticut à 190 % et par le Kentucky avec 141 %. Le New Jersey et Hawaii arrivent en quatrième et cinquième place avec des taux de 137 % et de 133 % respectivement.

Du côté des meilleurs gestionnaires, on retrouve le Nebraska avec un taux de 7 %, le Wisconsin avec un taux de 14 %, l’Idaho avec un taux de 15 %, l’Iowa avec un taux de 16 % et finalement New York avec un taux de 17 %.

Selon une note récemment publiée par Pierre Fournier, analyste géopolitique à la Financière Banque Nationale, les prochains mois seront critiques pour l’administration américaine puisque ses actions dans le cadre de la crise à Detroit serviront de précédents.

« Si l’administration fédérale aide Detroit, elle créera un précédent que d’autres municipalités risquent d’exploiter, ce qui alourdira le fardeau des contribuables », écrit-il.

Selon lui, les syndicats et adhérents aux régimes de retraite à prestations déterminées et aux régimes d’assurance maladie de la ville de Detroit lanceront probablement une offensive contre toute diminution de ces avantages sociaux, au nom de l’intangibilité des contrats et des « obligations morales ». Une telle manoeuvre pourrait se révéler déstabilisante pour les autorités en place.

« Les syndicats présenteront vraisemblablement ces coupures comme un nouvel assaut contre la classe moyenne dans un contexte d’aggravation des inégalités de revenu, prévoit Pierre Fournier. Ce débat risque de mobiliser de plus en plus d’électeurs âgés, comme on l’a vu en Europe.»

À Detroit, la valeur moyenne de ces avantages est de 19 000 dollars par personne