Patrick Artus et Marie-Paule Virard, La folie des banques centrales : pourquoi la prochaine crise sera pire, Paris, Fayard, 2016, 165 p.
Bulle en gestation ?
Les banques centrales injectent trop de liquidités. En 1996, il y avait 2 000 G$ US de liquidités en circulation, ce qui équivalait à 6 % du PIB mondial. Vingt ans plus tard, elles atteignent 20 000 G$ US, ce qui représente 30 % du PIB mondial. Certes, les banques centrales ont eu raison d’intervenir en 2008, mais elles ont eu tort de maintenir les taux d’intérêt très bas et de continuer à créer de la monnaie avec leurs politiques d’assouplissement quantitatif. Comme l’argent ne coûte rien, des bulles peuvent se former n’importe quand et n’importe où dans le monde. Si une bulle obligataire éclate, les prêteurs, au premier chef les assureurs, seront dans de beaux draps. Très bons pédagogues, les auteurs Patrick Artus (économiste en chef à la banque Natixis) et Marie-Paule Virard (journaliste en finance) savent faire parler les chiffres. Ils pensent que la remontée des taux pourrait entraîner l’insolvabilité des emprunteurs et ruiner les prêteurs. À méditer.
- Par : Jean-François Barbe
- Source : Finance et Investissement
- 15 novembre 2016 15 novembre 2016
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