L’organisme propose ainsi que le seuil de revenu à partir duquel un client commence à rembourser sa pension de la sécurité de la vieillesse (PSV) passe de 70 954 à 51 100 $. Cette mesure permettrait au gouvernement d’économiser 730 M$ aujourd’hui, évalue l’organisme.
Plus de 950 000 aînés, soit 17,5 % de l’ensemble de la population âgée du Canada, ont un revenu supérieur à 50 000 $ par année. Pour comparaison, le revenu annuel moyen d’un travailleur canadien est de 45 776 $.
L’Institut Fraser souligne que puisque les paiements de PSV sont calculés en fonction du revenu individuel, il est possible pour deux aînés qui vivent ensemble de posséder un revenu de ménage de 141 908 $ et de continuer d’être admissibles à la totalité de la PSV.
Les auteurs suggèrent une vaste gamme d’utilisations possibles pour les économies ainsi réalisées, notamment la révision à la hausse des prestations versées aux aînés à faible revenu vivant seuls et l’amélioration des programmes mis en place pour aider les Canadiens qui travaillent à économiser comme les REER et les CELI.
L’organisme propose aussi de diminuer le rythme de remboursement de la PSV afin de ne pas décourager les aînés de travailler.
« Actuellement, les aînés dont le revenu se situe entre 70 954 $ et 114 670 $ paient un impôt additionnel de 15 % sur l’ensemble de leur revenu au-dessus de 70 954 $ – pour réduire proportionnellement le montant des prestations de SV auquel ils ont droit », indique l’Institut Fraser dans un communiqué.
Ces 15 % additionnels s’ajoutent à l’impôt sur le revenu que paient déjà les personnes âgées, ce qui résulte que des retraités de certaines provinces canadiennes ont un taux marginal effectif supérieur à 50 %.
« Pourquoi alors les aînés travailleraient-ils puisque le gouvernement leur prendra en gros la moitié, sinon plus, de chaque dollar additionnel de gains? » s’interroge Jason Clemens, l’un des auteurs de l’étude.