Dans les pages de Perspectives 2014 dans le secteur canadien de l’assurance vie, Ernst and Young explique que les assureurs doivent chercher à multiplier les possibilités de croissance au-delà de celles offertes par les consommateurs plus fortunés.

« Les assureurs qui sauront élaborer des modes de distribution rentables sur le marché de masse réussiront et se distingueront des autres, peut-on lire dans le rapport. Il leur faudra par contre exercer efficacement leurs activités et segmenter efficacement le marché pour s’adapter à la croissance démographique et à la diversité socioéconomique et numérique des consommateurs de masse éventuels.»

Simplicité pour attirer les jeunes

Selon le rapport, les produits tels que l’assurance vie temporaire et l’assurance vie entière soulèveront l’intérêt des plus jeunes clients parce qu’ils sont plus simples et plus faciles à comprendre. De plus, ils peuvent être souscrits facilement au moyen de la technologie numérique, ce qui les rend encore plus attirants pour une clientèle plus jeune.

La simplicité des produits de placement vendus par la branche de gestion de patrimoine de plusieurs assureurs a aussi contribué à leur récent succès. Selon Ernst and Young, ces produits représentent non seulement une « volonté de délaisser la protection et le transfert de risque, mais ils se sont révélés plus simples à comprendre pour les clients et continuent de générer des ventes au Canada ».

Les produits de placement se prêteraient aussi plus facilement à l’utilisation de la technologie et permettraient aux assureurs de rivaliser « à armes égales » sur le terrain numérique, selon le rapport.

Utilisation de la technologie

Au-delà la de facilitation des ventes au détail, l’utilisation de la technologie pourrait aussi permettre l’amélioration de plusieurs de leurs processus internes.

« Pour la plupart, les assureurs canadiens ont résisté à ces investissements dans les améliorations technologiques, car ils sont méfiants à l’égard des coûts initiaux et des risques éventuels, écrit Ernst and Young. Soixante-huit pour cent des assureurs croient que la culture interne de leur entreprise constitue le principal obstacle à la réalisation de leur stratégie numérique.»

À titre d’exemple, Ernst and Young mentionne que l’utilisation de la modélisation prédictive et des analyses des données sur les consommateurs permettrait aux assureurs vie d’accélérer le processus de souscription, ce qui permet de réduire les coûts, de générer les contrats d’assurance plus rapidement et d’accroître éventuellement le chiffre d’affaires.

« La modélisation prédictive permet également de réduire les charges de vente et de marketing en indiquant les personnes les plus susceptibles d’acheter des produits. De plus, elle facilite une sélection plus ciblée des risques et améliore ainsi la performance en matière de souscription », peut-on lire dans le rapport.