David Lough, No More Champagne: Churchill and His Money, New York, Picador, 2015, 544 p.
Le Vieux Lion et l’argent
Winston Churchill, dit le Vieux Lion, incarne l’esprit humain indomptable qui se bat bec et ongles en dépit de probabilités fortement défavorables. Rappelons-nous qu’en 1940, la France est défaite, et l’URSS, immobilisée par le pacte germano-soviétique. Les États-Unis sont englués dans un pacifisme que seule l’attaque de Pearl Harbor anéantira. Hitler est à deux doigts de la victoire, et seul Churchill lui barre la route en promettant à son peuple « du sang, du travail, des larmes et de la sueur ». Aujourd’hui, bien des dirigeants d’entreprises s’inspirent du Vieux Lion et sont friands de ses biographies. Celle-ci s’adresse aux purs et durs, car elle porte sur un seul aspect de la personnalité de l’ancien premier ministre du Royaume-Uni : son rapport à l’argent. Historien devenu gestionnaire de fortunes privées, l’auteur David Lough réussit à retenir l’attention du début à la fin du livre. La biographie, très étoffée, montre un Winston Churchill ayant un fort appétit de vivre malgré sa dépression. Par la spéculation et des paris financiers risqués, il tente continuellement de payer des dettes et surtout, de soutenir un rythme de vie digne du roi d’Angleterre. Comme le montre l’achat de 1 000 bouteilles de champagne en 1949 !
- Par : Jean-François Barbe
- Source : Finance et Investissement
- 15 février 2017 15 février 2017
- 00:00