Une solide création d’emplois et une hausse des dépenses de consommation des ménages québécois ont déjà stimulé le produit intérieur brut (PIB) en 2016, pour le faire progresser de 1,7 %, a souligné le groupe de recherche. En comparaison, la croissance économique du Québec n’avait été que de 1,2 % en moyenne lors des quatre années précédentes, a observé le Conference Board.

Mais si la croissance de l’économie du Québec devrait se maintenir dans les deux prochaines années, la prudence reste de mise, prévient le groupe de recherche. Des changements aux politiques américaines de libre-échange pourraient représenter un risque pour les échanges commerciaux de la province, note-t-il.

En outre, le Conference Board voit dans les tendances d’investissement du secteur privé un risque aussi important. En tenant compte de l’inflation, l’investissement des entreprises privées a atteint, en 2016, son plus faible niveau en 15 ans, ce qui constitue, selon le groupe de recherche, un « malaise persistant » qui doit être corrigé « pour ne pas compromettre la croissance économique anticipée ».

Le Conference Board a indiqué qu’il pourrait revoir ses perspectives pour le Québec « légèrement » à la hausse dans la foulée de la publication du budget de la province. Le groupe n’avait pas anticipé la baisse d’impôt générale des particuliers et le remboursement rétroactif de la contribution santé de 2016, deux éléments annoncés mardi par Québec et qui laissent, selon ses calculs, 735 millions de dollars (M$) de plus aux contribuables.