Le courtage venait à point
En 1979, la Banque Canadienne Nationale et la Banque Provinciale fusionnent pour former la Banque Nationale. Il était temps. Selon les auteurs d’une note de recherche de la Chaire ESG de l’UQAM, ces deux banques avaient des coûts d’exploitation trop élevés et des marges bénéficiaires trop faibles. Le défi était gigantesque, car les synergies possibles étaient à peu près nulles : la Banque Canadienne Nationale et la Banque Provinciale partageaient les mêmes marchés et la structure de leurs portefeuilles de prêts était semblable. Rien n’était moins certain qu’une fusion réussie, que les auteurs comparent à l’achat d’un billet de loterie. Toutefois, l’achat des firmes de courtage Lévesque Beaubien et Geoffrion Leclerc, à la fin des années 1980, sera déterminant. Les revenus autres que les intérêts exploseront, donnant à la banque la marge de manoeuvre financière dont elle avait désespérément besoin. La Financière Banque Nationale (où ont été intégrées les activités de courtage) a sauvé l’institution ! Par ailleurs, les auteurs rappellent que la crise du papier commercial des années 2007-2008 a fait fléchir la banque. La Banque Nationale s’est ressaisie depuis, et affiche un niveau de profitabilité satisfaisant (http : //tinyurl.com/hzxbzed).
- Par : Jean-François Barbe
- Source : Finance et Investissement
- 1 avril 2017 1 avril 2017
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