Un registre injuste pour les fautifs ?
Aux États-Unis, les plaintes, les poursuites, les sanctions disciplinaires et les décisions d’arbitres qui impliquent les courtiers en valeurs mobilières sont consignées dans une base de données publique appelée BrokerCheck. Certaines plaintes sont retirées de BrokerCheck lorsqu’un arbitre en prend la décision, mais d’autres, non, ou seulement après un long délai. Le courtier en subit alors les conséquences. «On ne peut pas être un producteur important pendant 35 ans et n’avoir jamais eu de difficultés avec aucun de ses clients», dit l’un de ces courtiers. Ce dernier déplore l’absence de mise en contexte touchant les plaintes inscrites dans la base de données (http : //tinyurl.com/hx2x7o9). BrokerCheck va-t-il trop loin ? Le débat est intéressant, car il soulève la question de la promotion du devoir fiduciaire. Plusieurs chercheurs examinent l’impact de ce type de divulgation des fautes et inconduites présumées de l’industrie du courtage. Ainsi, une étude récente d’un ancien économiste de la Securities and Exchange Commission (SEC) montre que les informations de BrokerCheck cachent les probabilités de récidive de courtiers qui ont déjà lésé leurs clients (http : //tinyurl.com/h9567d2).
- Par : Jean-François Barbe
- Source : Finance et Investissement
- 1 avril 2017 1 avril 2017
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