Écrire comme Buffett
Comme dit Warren Buffett, des personnes bien intentionnées communiquent mal à cause du jargon et de phrases mal construites. «Lorsque j’écris le rapport annuel de Berkshire Hathaway, je le fais en m’imaginant parler à mes soeurs. Elles sont très intelligentes, mais ne sont pas expertes en comptabilité ou en finances. Elles comprennent l’anglais de tous les jours, mais le jargon les désarçonne. Je veux leur donner l’information que j’aimerais recevoir si les rôles étaient inversés» (http://tiny.cc/pouxiy). Cette leçon est universelle. Elle vaut tant pour les Berkshire Hathaway de ce monde que pour les professionnels du conseil et de la finance. La firme-conseil mondiale VisibleThread a passé au peigne fin les sites Web (anglophones) de 85 gestionnaires d’actif afin de mesurer leur lisibilité. Les résultats sont significatifs. Première surprise : le site de la Caisse de dépôt et placement est l’un des plus lisibles en raison de l’usage répandu des phrases courtes, alors que celui de Manuvie arrive au bas du classement. Selon VisibleThread, les ingrédients d’une bonne communication sont les phrases courtes, la forme active («nous bâtissons vos portefeuilles») et non passive («les portefeuilles sont construits par nos spécialistes»), et la rareté des mots difficiles. Cela vaut pour toutes les langues (http://tiny.cc/59txiy).
- Par : Jean-François Barbe
- Source : Finance et Investissement
- 1 avril 2017 1 avril 2017
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