Cet appel à l’ordre a été fait dans les pages du numéro de juin-juillet-août du magazine de la CSF, Sécurité financière. La CSF y rappelle d’ailleurs que, tout comme un ordre professionnel, elle est un organisme d’autoréglementation qui vise à assurer la protection du public à travers l’encadrement de ses membres.
« Et tout comme un ordre professionnel, la CSF encadre un secteur d’activité, peut-on lire dans le magazine. De la même manière que dans un ordre professionnel, un syndic est chargé de mener les enquêtes […] et de déposer, le cas échéant, une plainte devant le comité de discipline.»
La CSF possède également, tout comme un ordre professionnel, des pouvoirs réglementaires puisqu’elle dicte son Code de déontologie ainsi que le Règlement sur la formation continue obligatoire. Selon l’organisme, l’état des choses est on ne peut plus clair : « La Chambre c’est donc l’ordre professionnel du secteur financier».
Retour en force du débat
Rappelons qu’en juin dernier, le Regroupement indépendant des conseillers de l’industrie financière du Québec (RICIFQ) a déclaré vouloir créer un ordre professionnel pour els conseillers qui évoluent dans l’ensemble des disciplines de l’industrie.
Son président, Flavio Vani, soutenait que la CSF était la « police » et ne jouait pas nécessairement le rôle d’un ordre professionnel: « Elle est là pour défendre les gestionnaires, mais les lois sont différentes selon les intervenants auxquels elles s’appliquent, et même pour la police, ça devient difficile de faire respecter la loi.»
L’organisme que le RICIFQ souhaite créer serait responsable de l’encadrement des conseillers évoluant dans l’ensemble des disciplines de l’industrie.
«Prenons l’exemple des avocats, évoque Flavio Vani. Lorsqu’ils sortent de l’université, ils sont titulaires d’un diplôme en droit et peuvent travailler dans tous les champs de spécialité qui les intéresse. Personne ne leur demande un permis en droit criminel, en droit des affaires ou en droit familial.»