
Devant le Cercle canadien de Montréal, lundi, le dirigeant de la coopérative de Lévis a estimé que la croissance devait reposer sur « de nouveaux points d’appuis ».
Sans changements, la tendance des 30 dernières années se traduira, à brève échéance, par une montée des inégalités et de l’insatisfaction ainsi qu’une planète en « bien mauvais état », a dit M. Cormier devant un parterre de gens d’affaires.
À son avis, la croissance doit s’axer dans des investissements dans la propriété intellectuelle, la formation de la main-d’oeuvre ainsi que la réduction du décrochage scolaire.
Autrement, le ressentiment qui anime déjà de « larges portions de nos populations va prendre encore plus d’ampleur » et se traduira pas une montée du cynisme.
Ce sont ces gens en colère qui, a dit M. Cormier, ont été à l’origine de la victoire du républicain Donald Trump à la présidentielle américaine ainsi que de la victoire du vote référendaire du Brexit au Royaume-Uni.
Celui-ci en a profité pour vanter le rôle « socio-économique » d’une coopérative comme le Mouvement Desjardins, qui peut avoir une vision à plus long terme étant donné que son premier objectif n’est pas de générer du rendement pour ses actionnaires, contrairement à une banque.
En s’impliquant dans la lutte au décrochage scolaire, par exemple, le plus important mouvement coopératif financier au pays contribue à repenser la croissance économique.