« La baisse de 6 % de l’Indice au troisième trimestre était attribuable à raison de 2 % à une nouvelle diminution générale des taux d’intérêt à long terme et de 4 % à un resserrement du marché des rentes qui a amplifié l’effet de la baisse des taux d’intérêt », indique le communiqué de Mercer.

Ce recul a été compensé dans une faible mesure par la légère hausse du rendement de l’actif des régimes pendant le trimestre.

Compte tenu de la volatilité des marchés boursiers depuis quelques semaines, les régimes de retraite pourraient voir leur santé financière se détériorer davantage, rapporte Mercer.

« Malgré la détérioration survenue au troisième trimestre, la situation financière des régimes de retraite demeure saine lorsque l’on tient compte du contexte des dix dernières années », explique Michel St-Germain, membre du partenariat au sein du groupe Consultation en régimes de retraite, gestion des risques et finance.

Jusqu’à présent, l’exercice 2014 a été marqué par un bras de fer opposant les taux d’intérêt à long terme et les marchés boursiers. Les taux d’intérêt à long terme ont chuté de 60 points de base, entraînant une augmentation du passif des régimes.

Actif des régimes en hausse

Toutefois, l’actif des régimes a augmenté presque autant que leur passif grâce aux solides rendements des actions, à l’incidence positive de la baisse des taux d’intérêt sur les portefeuilles d’obligations, à la faiblesse du dollar canadien et, dans certains cas, à des cotisations spéciales pour combler les déficits antérieurs.

La situation financière favorable des régimes de retraite constitue encore une bonne occasion pour les promoteurs de régimes de mesurer leur exposition au risque et, au besoin, de la ramener au niveau voulu.

De nombreux promoteurs cherchent donc à réduire leur exposition au risque en augmentant la proportion de titres à revenu fixe ou en confiant certains éléments de passif à une compagnie d’assurance par une opération d’achat de rente.