Selon les dernières données disponibles, qui datent de 2013, l’assureur de Québec se classe au 11e rang au Canada au chapitre des primes en assurance de personnes individuelles et collectives. BMO Assurance occupe la 12e position (voir le tableau).
«Notre croissance est très significative et hors de l’ordinaire. Je me souviens qu’en 2005, on nous comparait à Assurance vie Équitable», dit Steven Ross.
Cette année-là, La Capitale affichait 346,4 M$ en primes souscrites, par rapport à 340,2 M$ pour l’assureur de Waterloo, en Ontario. Or, depuis 2005, la valeur des primes souscrites a crû de 153,4 % chez La Capitale, par rapport à 75,9 % chez Équitable.
En conséquence, la mutuelle La Capitale a distancé Équitable. Et elle talonne de près Empire Vie et Transamerica Vie, qui a récemment été acquise par Wilton Re. «Nous les devancerons d’ici la fin de l’année», soutient Steven Ross.
À son rythme de croissance actuelle, La Capitale pourrait même coiffer RBC Assurances d’ici trois ou quatre ans et rafler ainsi la septième place au Canada.
Croissance moins soutenue
Cette étonnante progression s’explique par des résultats de ventes très soutenus.
Depuis 2005, seule BMO Assurance (1 705 %) a affiché une croissance des primes souscrites plus élevée que celle de La Capitale parmi les 15 assureurs de personnes les plus importants du pays.
L’écart avec RBC Assurances et le septième rang ne cesse donc de rétrécir. De 2010 à 2013, la croissance des primes a atteint 36,3 % à La Capitale. Au cours de cette période, RBC a fait du surplace (- 0,1 %), car elle a éliminé une gamme de produits en prestations du vivant.
Par contre, La Capitale ne s’attend pas à maintenir ad vitam aeternam cette cadence élevée.
«Il est raisonnable de penser que nous maintiendrons une croissance annuelle d’au moins 10 % au cours des trois ou quatre prochaines années», estime Steven Ross. À ce compte, La Capitale raflerait le septième rang d’ici 2017.
Son atout : la variété
La Capitale a été fondée en 1940 en tant que mutuelle de secours funéraire pour les employés de l’État.
«Les mutualistes déboursaient 0,10 $ par paie. Le montant versé au décès d’un sociétaire était de 150 $», rappelle Steven Ross.
Près de 75 ans plus tard, La Capitale s’est métamorphosée. Outre l’assurance vie individuelle, la mutuelle de 2 760 employés vend des produits d’assurance générale depuis 1976, et d’assurance collective depuis 2009.
«Notre force, c’est d’avoir une gamme complète de produits, contrairement à certains de nos concurrents qui se concentrent dans telle ou telle série de produits», affirme Steven Ross.
En outre, La Capitale s’est ancrée en Ontario à la suite de l’acquisition de Penncorp en 2006, un spécialiste des produits individuels d’assurance accident et invalidité.
«En 2005, la totalité du chiffre d’affaires en assurance de personnes se faisait au Québec. Maintenant, c’est moitié-moitié avec l’Ontario. Et en assurance collective, le quart du chiffre d’affaires est réalisé en Ontario», précise le dirigeant.
De possibles acquisitions
Steven Ross est bien placé pour savoir que le marché canadien de l’assurance de personnes est considéré comme «mature».
Toutefois, La Capitale croit être «très loin d’avoir fait le plein des parts de marché à l’extérieur du Québec et de l’Ontario».
De plus, l’acquisition des activités canadiennes de Standard Life par Manuvie favorisera d’autres acteurs, comme La Capitale, selon Steven Ross.
«Pour nous, cette transaction a un côté positif. Des conseillers et des courtiers vont chercher à remplacer Standard Life par un assureur qui ne soit pas un des cinq grands.»
Selon les dernières données (voir le tableau), les parts de marché des quatre principales compagnies en assurance de personnes sont maintenant de 52,7 %, si on ajoute Standard Life absorbé par Manuvie.
Par ailleurs, bien que le marché soit mature, La Capitale pourrait toujours miser sur des acquisitions pour stimuler sa croissance.
«Notre compagnie est extrêmement bien capitalisée, nous n’avons aucune dette ou créance de quelque nature que ce soit, et nous sommes ouverts à l’idée des acquisitions», affirme Steven Ross.
Message reçu. La Capitale a beaucoup d’appétit !