La Fondation canadienne pour l’avancement des droits des investisseurs (Fair Canada) cite en fait un article du journal Investment Executive qui traite d’une étude commandée par Invesco et réalisée par Maslansky and Partners, concernant la façon dont les conseillers doivent aborder le modèle de relation client-conseiller, phase deux (MRCC2) avec leurs clients.

Selon le texte intitulé « What not to say when discussing fees » (Mots à bannir lorsqu’on parle de frais), Invesco recommande notamment que les conseillers bannissent de leur vocabulaire les mots « frais » et « commissions » et qu’ils privilégient plutôt les mots « coût » et « coûts normaux » lorsqu’ils discutent avec leurs clients. « Voilà qui est particulièrement déconcertant », dit Fair Canada dans un communiqué.

« En supprimant le mot  »commission », le client ne sait plus que la rémunération du conseiller est liée aux ventes. De ce fait, au lieu d’accroître la transparence, on dissimule de l’information cruciale rattachée à la nature du conseil donné. Ce genre de faux­fuyants est tout à fait contraire à l’esprit du MRCC2 de même qu’au libellé de ce dernier, qui précise que les firmes doivent utiliser le terme  »commission de suivi » dans les relevés de compte », fait valoir Fair Canada.

Selon la fondation, il sera difficile de déchiffrer ces relevés si les conseillers utilisent une terminologie distincte, surtout s’ils emploient « des mots nébuleux servant à masquer l’origine de leur rémunération, une approche qui vient incontestablement miner la mission de la règle du MRCC2 d’instaurer une transparence accrue ».