Le conseil financier, un produit de luxe
Deux ans après l’implantation de la réforme Retail Distribution Review (RDR) au Royaume-Uni, les autorités de réglementation constatent que la fin des commissions a poussé de nombreux cabinets et de nombreuses sociétés financières à segmenter leurs clientèles afin de ne s’adresser qu’aux plus fortunées (http://tinyurl.com/makwr3k). Les conseillers auraient-ils délaissé les petits épargnants ? Selon le journal The Scotsman, «seule une poignée de conseillers s’adressent désormais aux consommateurs qui ont moins de 50 000 £ à investir» (http://tinyurl.com/kljhu3o). D’après un sondage commandité par une plateforme d’investissement en ligne, 56 % des conseillers pensent qu’ils cesseront de servir certains de leurs clients actuels au cours des prochains mois (http://tinyurl.com/kezvyqo). Depuis le début de la réforme, les autorités de réglementation affirment que le marché finira par résoudre ce type de déséquilibre au moyen de plateformes technologiques abordables pour tous. C’est ce que le cabinet britannique Chapters Financial (www.chaptersfinancial.com) veut mettre en oeuvre grâce au lancement, à la fin de janvier 2015, d’un site de conseil pour le grand public. Pour 299 £ (540 $ CA), ce site, nommé SaidSo, fournit un rapport personnalisé de 20 pages, y compris des recommandations de placement. Les clients paieront 159 £ (288 $ CA) de plus s’ils veulent que le cabinet mette ces recommandations en pratique, et 129 £ (233 $ CA) de plus pour un suivi (http://tinyurl.com/k935gyg).
- Par : Jean-François Barbe
- Source : Finance et Investissement
- 1 février 2015 1 février 2015
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