Gare aux prêts leviers
L’inexpérience ou l’absence de connaissances et de compétences ne peuvent jamais être invoquées comme défense, même si les gestes ont été posés de bonne foi, rappelle l’Industrielle Alliance (IA). C’est pourquoi l’assureur affirme que la stratégie de prêts leviers – qui consiste à contracter un emprunt et à investir la somme reçue – peut dépasser les limites du représentant. Dans le cadre de la dernière édition (janvier 2015) de son Guide de conformité – Politiques et procédures – Réseau Carrière, IA rappelle que l’effet de levier peut amplifier le potentiel de gain… et de perte ! «Lorsqu’un client subit des pertes, il peut remettre en question les conseils de son représentant», souligne IA. Et les conséquences peuvent être lourdes. L’assureur rappelle que le comité de discipline de la Chambre de la sécurité financière a relevé les infractions suivantes liées à l’effet de levier : avoir mal expliqué les risques ; ne pas s’être suffisamment assuré que cette stratégie correspond à la tolérance au risque du client ; et le fait d’avoir excédé les limites de ses connaissances. La stratégie dite Iris, qui repose sur l’utilisation d’une police d’assurance vie universelle comme garantie de prêts aux fins de placement, fait également partie de ces situations délicates où les conseillers sont incités à «obtenir l’aide nécessaire» en cas de préparation insuffisante.
- Par : Jean-François Barbe
- Source : Finance et Investissement
- 1 février 2015 1 février 2015
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