Frank J. Barrett, Jazz et leadership – Osez l’improvisation ! Paris, Diateino, 2014, 219 p.
Miles Davis, théoricien de la gestion
Les amateurs de jazz qui veulent en savoir plus sur la musique… et la gestion aimeront ce livre. Pianiste de jazz et professeur de gestion, l’auteur explique que les dirigeants d’entreprise ne doivent pas diriger comme le fait un chef d’orchestre symphonique, avec sa baguette. Pour prospérer, les entreprises doivent innover ; c’est pourquoi l’analogie avec l’univers du jazz serait plus pertinente. Cette musique, dit l’auteur, repose sur l’improvisation balisée. Comme Miles Davis, l’entreprise doit donc improviser en situation d’incertitude ; désarticuler des canevas connus (autrement dit, sortir de ses zones de confort) ; et accepter l’erreur afin de la transformer en occasion d’apprentissage (l’erreur passe mieux en jazz !) L’entreprise doit équilibrer liberté et contraintes (en jazz, c’est l’équivalent des «structures minimales pour l’autonomie maximale»). Elle a aussi intérêt à développer le potentiel des employés grâce à «l’art de la provocation musicale», comme le faisait Duke Ellington.
- Par : Jean-François Barbe
- Source : Finance et Investissement
- 1 mars 2015 1 mars 2015
- 00:00