
Avec la récession qui se profile à l’horizon et le recul de l’immigration, les dépenses de consommation devraient fortement ralentir au cours de l’année à venir, selon Fitch Ratings.
Dans un nouveau rapport, l’agence de notation indique que la forte croissance récente des dépenses de consommation au Canada devrait prendre fin en 2025, car les retombées de la guerre commerciale pèsent sur l’économie et refroidissent le marché du travail — parallèlement à un ralentissement prévu de la croissance démographique.
« En raison de l’impact des tarifs douaniers américains, nous prévoyons une récession, avec une baisse du PIB canadien pendant trois trimestres à partir du [deuxième trimestre], et une croissance annuelle moyenne de seulement 0,1 % en 2025 », indique le rapport.
L’interruption des échanges avec les États-Unis pèsera sur les exportations, mais aura également un impact indirect sur l’économie canadienne, car la croissance américaine ralentira en raison des droits de douane, prévoit Fitch Ratings. Le marché de l’emploi s’en trouvera également ralenti, le taux de chômage devant désormais dépasser la barre des 8 %.
Dans le même temps, l’élan économique dont le Canada a bénéficié grâce à la forte croissance démographique devrait également s’atténuer dans les mois à venir, souligne Fitch Ratings.
« L’impulsion donnée à la croissance des dépenses de consommation par l’augmentation de la population devrait s’estomper jusqu’en 2026 en raison de l’impact des changements de politique qui limitent l’immigration », explique le rapport.
Dans ce contexte, le rapport indique que les niveaux d’endettement des ménages constituent une « vulnérabilité clé pour le secteur des ménages ».
D’ores et déjà, des signes de tension financière des ménages sont apparus, note l’étude, avec des retards de paiement sur les cartes de crédit atteignant 102 points de base à la fin de l’année 2024, soit le niveau le plus élevé depuis 2015.