Média sociaux et conformité

De plus en plus d’études démontrent que le comportement des consommateurs change. La recherche de références ou d’information sur internet prend du galon et par le fait même, ce que l’on retrouve sur les média sociaux également. En très peu de temps, une réputation peut se faire… ou se faire détruire!

Les média sociaux représentent donc une arme à double tranchant incitant à la plus grande prudence. Mais qui a dit que prudence est égale à indifférence? Prenez donc le taureau par les cornes et affrontez la bête! Pour y arriver, voici quelques conseils :

1- Entendez-vous avec votre département de conformité

Vous souhaitez être présent sur la toile et sur les réseaux sociaux? Bien! Peut-être que votre organisation en fait de même ou prévoit le faire sous peu.

Pour toute organisation, la protection de la réputation est importante voir primordiale. Qu’adviendrait-il si un individu associé à votre courtier diffusait des propos racistes, misogynes ou antisémites sur Facebook? Ou encore si l’un de vos collègues laissait aller sur YouTube une « amusante » vidéo de lui dans un état d’ivresse avancé?

De tels événements auraient un impact important sur l’organisation, mais également sur l’ensemble des représentants et des conseillers qui pourraient devoir expliquer la chose à leurs clients.

Afin d’éviter cela, la grande majorité des organisations encadrent, avec des règles plus ou moins précises, le recours aux média sociaux comme elles encadrent la publicité ou la promotion.

Informez-vous des règles qui vous régissent au sein de votre organisation et assurez-vous de vous y conformer.

Peut-être devrez-vous faire approuver l’ouverture de votre compte ou chacune de vos publications. Peut-être vous donnera-t-on simplement un guide à respecter et une personne à contacter si vous avez des questions. Peut-être vous dira-t-on qu’on vous donne toute la latitude du monde jusqu’à ce que vous fassiez la preuve qu’on n’aurait pas dû…

Quoi qu’il en soit, en tant que membre d’une organisation et puisque l’exercice de votre profession dépend, au moins en partie, de celle-ci, vous devez en respecter les règles. Commencer par-là me semble une excellente idée!

2- La vérité, juste la vérité

Tout le monde souhaite être à son meilleur lorsque vient le temps de se présenter au monde entier. Quoi, vous croyez que j’exagère? C’est pourtant ce que permet (théoriquement) Internet et les média sociaux.

Il convient donc de faire un certain étalage de vos talents et accomplissements afin de vous mettre en valeur. Mais attention! Soyez factuels et vrais. L’enflure n’a pas sa place et l’enjolivement non plus.

Laissez donc de côté les titres superlatifs qui ne veulent rien dire ou les diplômes obtenus dans une boîte de céréale. Contentez-vous du vrai, de choses qui sont vérifiables. N’oubliez pas que des clients pourraient baser leur décision de faire affaire avec vous à la suite de ce qu’ils liront à votre sujet. Autant démarrer sur une base sincère et véridique.

Sans compter que les règles de déontologie prévoient qu’un représentant ou un conseiller ne devrait pas faire de fausses représentations quant à l’étendue de ses compétences ou la qualité de son service.

Prudence, les écrits restent… surtout sur la toile.

3- Professionnalisme et dignité

Vous avez le droit d’aimer les photos de chats. Mais je doute que votre profil LinkedIn soit l’endroit approprié pour en publier.

Le professionnel que vous êtes doit projeter une image en ce sens : professionnelle.

Si cela semble tomber sous le sens, il n’est jamais superflu de le répéter. Surtout que vous avez l’obligation d’agir avec dignité et modération selon les règles déontologiques.

Je vous accorde que publier une photo de chat sur LinkedIn est plus une faute de bon goût qu’une atteinte à la dignité. Mais qu’en est-il de commentaires de défoulement qu’il nous arrive de lire ou de photos de fin de soirée ou de vacances plus… personnelles?

Vous avez le droit d’avoir une page personnelle sur un médium social et d’y publier ce que bon vous semble. Toutefois, à compter du moment où vous en faites également usage dans un but professionnel, vous devez être prudent. Il faut parfois départager nos vies personnelles et professionnelles. Dans ce cas, le fardeau vous appartient.

Photo Bloomberg