Le besoin est là

Le nouveau produit de SSQ pourrait faire tourner le vent.

«Un assureur, ça prend des risques. Le risque fait partie de notre mission», affirme Marc Trépanier, vice-président, Développement des affaires – National, Assurance individuelle et retraite.

Diverses raisons ont amené les stratèges de SSQ à lancer une VU plutôt qu’un produit plus populaire comme l’assurance vie entière avec participation.

«La vie universelle représente environ le quart des ventes globales en assurance vie individuelle. C’est beaucoup ! De plus, nous sommes convaincus que la baisse des ventes en vie universelle enregistrée depuis 2008 est à la veille de se stabiliser», explique Marc Trépanier.

Selon lui, la VU répond à la demande des consommateurs, qui sont de nouveau prêts à assumer un certain risque et veulent donc participer aux marchés boursiers.

Or, bien qu’elle rassure par sa formule de rendements annuels, la vie entière avec participation force les épargnants à se couler dans un moule unique. Il faut savoir que la valeur des comptes avec participation provient notamment des rendements de placement de l’assureur, des taux de réclamation, de la mortalité des souscripteurs ainsi que des déchéances des polices.

Chaque année, l’assureur reverse ainsi une partie de ces gains aux souscripteurs d’assurance vie avec participation sous la forme d’un pourcentage, qui est le même pour tous. «Cette formule est l’équivalent d’une taille unique, d’un one size fits all», souligne Marc Trépanier.

En revanche, la vie universelle offre à l’épargnant diverses possibilités d’investissement en fonction de sa propre tolérance au risque et de ses objectifs financiers.

«Nous ne rejetons pas l’idée de créer une vie entière avec participation, mais ce n’est pas dans nos plans immédiats», précise Marc Trépanier.

Il ajoute qu’il s’intéresse également, mais pas pour un lancement à court terme, aux produits à émission simplifiée, sans examen médical.

Enfin, SSQ Groupe financier n’a pas voulu imiter les assureurs qui ont mis en marché des produits à primes variables, en fonction des taux d’intérêt.

«Ces assureurs ont décidé de faire partager le risque avec les consommateurs. Ce n’est pas notre stratégie. De plus, nous pensons que le marché des produits à primes variables n’est pas mûr», affirme Marc Trépanier.

Cap sur les autres provinces

En élargissant sa gamme avec une VU, SSQ Groupe financier veut continuer d’accroître la popularité de ses produits partout au Canada.

«Nos ventes d’assurance vie individuelle affichent une croissance exceptionnelle à l’extérieur du Québec. Depuis l’intégration d’AXA Canada, en janvier 2012, ces ventes ont été multipliées par deux fois et demie», précise Marc Trépanier.

En 2014, l’entreprise réalise environ 20 % des ventes totales en assurance vie individuelle à l’extérieur du Québec. Ce pourcentage n’était que d’environ 9 % en 2011.

«Éventuellement, la moitié des ventes d’assurance vie individuelle proviendra de l’extérieur du Québec», signale le vice-président.

Le réseau de conseillers indépendants sera l’un des vecteurs de cette croissance.

«À l’échelle canadienne, environ 9 000 conseillers distribuent nos produits d’épargne individuelle et d’assurance de la personne. Nous signons des ententes avec plus de 1 200 conseillers par an. Et ce n’est pas terminé !» conclut Marc Trépanier.