Pour moi, cela consistait à endiguer le stress et l’anxiété qui m’avaient complètement envahi l’espace d’une seule journée, celle du diagnostic. Le sol s’était effondré sous mes pieds, je devais retrouver mon appui et mon aplomb. Rapidement.

Ma mère m’a offert un disque compact de méditation dite de pleine conscience (la mindfullness), une forme de méditation mise au point par un biologiste américain, Jon Kabat-Zinn. Dans cet univers, pas de mantra compliqué : on porte son attention sur le moment présent, sans porter de jugement. Qu’est-ce qui se trouve au coeur de ce processus ? La respiration.

Ma conjointe m’a fait découvrir Eoin Finn, un homme d’affaires de Colombie-Britannique qui a tout quitté pour devenir enseignant de yoga. Très bon en affaires, il est devenu une marque de commerce reconnue mondialement après avoir introduit une attitude de surfer cool dans le monde du yoga. S’il prend les positions les plus difficiles avec une désinvolture rafraîchissante, il prend toujours la respiration très au sérieux.

Et le même pattern s’est poursuivi : on m’a enseigné des techniques de visualisation, ma voisine m’a offert des séances de reiki (transmission d’énergie par apposition des mains), je me suis préparé à surmonter des épreuves grâce à l’hypnothérapie, etc. Chaque fois, la source, ou le moteur, de ces différentes méthodes était toujours le même : la respiration.

Utile à votre travail

Pourquoi est-ce que je vous parle de tout ça ? Parce que même si la partie n’est pas gagnée, je vais bien. Et parce que ce que j’ai découvert m’aide dans mon travail. Je crois que cela peut vous vous être utile dans le vôtre.

Vous devez faire une présentation importante ? Vous faites face à une dispute ou à une colère ? Vous devez accueillir calmement un client difficile ou un client agité ? Les marchés ont connu une journée désastreuse ? On exerce beaucoup de pression sur vous ? Convenez avec moi que ces situations ne sont pas rares dans le métier de conseiller.

La respiration «consciente» vous permettra de «redescendre» dans un meilleur état d’esprit avant de rentrer à la maison retrouver vos proches.

Et la bonne nouvelle, c’est que vous n’avez pas besoin d’arrêter pendant une heure pour parvenir à un résultat étonnant.

Cinq minutes suffisent

J’aime les choses simples et efficaces. Or, à mon avis, le couteau suisse de la gestion du stress s’appelle la cohérence cardiaque.

C’est hyper facile à mettre en pratique. Voici de quoi il s’agit. Pendant cinq minutes, on synchronise sa respiration à six cycles par minute. Ce faisant – et là je simplifie énormément -, on amène ses systèmes nerveux, cardiovasculaire, hormonal et immunitaire à travailler de façon harmonieuse.

L’effet est quasi instantané. On note, par exemple, une baisse du cortisol sanguin (l’hormone qui indique le degré de stress) et un effet favorable sur de nombreux neurotransmetteurs, dont la dopamine (qui influe sur la recherche de récompenses) et la sérotonine (qui influe sur la sensation de calme et de bien-être).

Pour dire le tout de façon simple, cela nous fait «décrocher».

Si l’effet est instantané, il n’est pas permanent et s’estompe après quatre à six heures. C’est pourquoi David O’Hare, un médecin de famille d’origine française qui vit à Montréal, recommande de pratiquer la cohérence cardiaque trois fois par jour.

Une appli pour respirer

C’est ce que je fais. Sur mon iPhone, une application gratuite nommée RespiRelax me permet de pratiquer cette méthode de respiration n’importe quand, n’importe où. On inspire et on expire en suivant une bulle.

Je l’avoue, les premières fois, on se sent un peu ridicule, mais après quelque temps, peut-être une semaine ou deux de pratique dans mon cas, l’exercice prend tout son sens.

Cet exercice paraît simpliste, mais jusqu’à présent, j’estime que 100 % des gens à qui j’en ai parlé et qui l’ont essayé m’en ont donné un feedback positif.

C’est pourquoi, au beau milieu de l’été, je prends l’initiative de partager mon expérience avec vous. Si vous essayez la cohérence cardiaque ou une autre méthode de respiration, je vous invite à m’écrire un mot à propos de votre expérience, quelle que soit votre opinion.

Je vous souhaite un bel été. Et je vous reparle de l’industrie financière dès la rentrée.