Le marché de la confiserie du chocolat représente une industrie mondiale de 80 milliards $US chaque année, selon la firme de recherche irlandaise Research and Markets. Elle prévoit une croissance annuelle composée de 5 % en termes de revenus, entre 2014 et 2019.

Outre la décision des grandes compagnies de chocolats comme Hershey et Lindt d’augmenter leurs prix l’année dernière jusqu’à concurrence de 8 %, certaines de ces actions donnent l’eau à la bouche. Certaines actions de marchandises sont aussi bien positionnées pour profiter de la demande croissante de chocolats, particulièrement dans les marchés émergents.

Le plus grand fabricant de confiseries aux États-Unis, Hershey possède une part de 45 % du marché intérieur du chocolat. La société existant depuis 85 ans détient un portefeuille de produits de plus de 80 marques, notamment des produits de consommation courante comme Hershey’s, Reese’s, Kit Kat, Twizzlers et Ice Breakers, vendus dans plus de 70 pays.

La forte bastille, ou avantage concurrentiel, de Hershey repose surtout sur une combinaison robuste de marques, une relation solide avec les détaillants et des avantages de coûts, selon un rapport de Morningstar. La société est en train de s’aventurer en dehors de l’industrie de la confiserie en élargissant sa gamme de produits. Le rapport indique que par ailleurs la société s’efforce de lancer ses activités de confiseries en Chine, où elle contrôle 10 % de parts du marché, indique le rapport.

« Ces efforts devraient s’avérer avantageux à plus long terme et alimenter nos prévisions quant à la croissance internationale des ventes (environ 10 % des ventes totales de la firme) de près de 10 % à compter de 2017 », dit l’analyste d’actions Erin Lash. Elle fixe la juste valeur de l’action à 102 $US, ce qui suppose un rendement des flux de trésorerie disponibles de 4 %. Elle projette une croissance des ventes de 4 à 5 % à long terme et des marges d’exploitation de 22 % d’ici 2022.

Depuis un an, le prix de l’action est en baisse de plus de 10 %, ce qui en fait une friandise alléchante pour les investisseurs qui sont gourmands de valeur.

Mondelez International est un grand intervenant dans le marché mondial des chocolats et des collations. Avec des marques populaires comme Cadbury, Toblerone, Oreo, Halls et Chips Ahoy, son portefeuille se compose de biscuits (38 % des ventes), de chocolats (31 %), de gomme à mâcher et bonbons (15 %), de boissons (6 %) et d’autres produits emballés (10 %).
Grâce à une gamme solide de produits (neuf de ses marques génèrent plus d’un milliard de dollars de ventes par année) et une empreinte mondiale qui s’élargit, la firme est un pilier dans l’arène mondiale des produits emballés, d’après un rapport de Morningstar.

Mondelez détient une part de 15 % du marché mondial du chocolat et 18 % dans la catégorie des biscuits, la plus grande part de marché de l’industrie, selon le rapport.

« La solidité du positionnement concurrentiel de la firme se voit dans ses rendements sur le capital investi ajustés selon le risque, qui historiquement ont dépassé notre estimation du coût du capital ajusté, » dit Mme Lash de Morningstar. D’après ses prévisions, le coût du capital ajusté de la compagnie devrait atteindre 17 % au cours des cinq prochaines années.
Mondelez s’engage à effectuer d’importantes économies de coûts au cours des prochaines années, ce qui a incité Mme Lash à relever son estimation de la juste valeur de l’action de 45 $US à 50 $US.

« Nous prévoyons que les économies de coûts de Mondelez atteignent sa cible de 1,5 milliard $US d’ici l’exercice financier de 2017, et augmentent à 2 milliards $US d’ici 2019 », dit-elle. Elle ajoute que 60 % de ces économies se refléteraient directement dans le bénéfice net, et que l’autre 40 % serait investi dans le marketing et la recherche. Mme Lash prévoit que la marge de profit nette augmentera à 16,8 % d’ici 2018 et à 17,3 % d’ici 2024.

Le conglomérat américain Archer-Daniels Midland est une mise indirecte sur le marché du chocolat. Vous ne verrez pas cette marque sur les tablettes des rayons des chocolats et des bonbons, mais la compagnie n’en est pas moins un grand joueur sur ce terrain. Elle produit du sirop de maïs et des édulcorants, du saccarose liquide, des fibres alimentaires, des huiles alimentaires, des gommes à mâcher et d’autres produits utilisés dans les chocolats, confiseries et produits de boulangerie et laitiers.

ADM est aussi un grand transformateur de soja et de maïs. Dans le cadre de son objectif d’expansion mondiale, elle recherche des occasions d’expansion dans les marchés émergents, notamment en Chine.

« Le commerce du soja a profité de la consommation croissante de soja en Chine, » indique un rapport de Morningstar. « La demande augmentera avec la croissance de la population et du revenu par habitant. »

La croissance stable du rendement des cultures et le démarrage de la production sur de nouvelles terres, particulièrement en Amérique du Sud, devraient entraîner une augmentation des récoltes exportées dans le monde entier, dit l’analyste d’actions de Morningstar Jeffrey Stafford.

« Cela est de bon augure pour les activités de services agricoles d’ADM, et nous prévoyons une croissance faible mais assez stable des volumes dans ce secteur, » dit M. Stafford. Il fixe la juste valeur de l’action à 49 $US, ce qui est de près de 26 % de plus que sa valeur actuelle, et sous-entend un ratio cours-bénéfices de 17,5 fois pour l’exercice fiscal 2015 et un ratio valeur d’entreprise/bénéfices avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement ajustés en de huit fois, selon les estimations de 2015.