L’objectif de ce fonds consiste à ajouter de la valeur sur quatre fronts, soit l’allocation d’actifs, la durée, la sélection de titres et la localisation des actifs. Le fonds sera géré par un consortium d’experts constitué de membres de l’équipe des placements à revenu fixe et de l’équipe des placements en actions de Goldman Sachs Asset Management (GSAM).
« Goldman Sachs a déjà été sous-gestionnaire pour quelques fonds au Canada dans le passé pour différentes compagnies, mais c’est la première fois que la firme se lance en fonds communs de placement au Canada et ce mandat lui permet d’appliquer ses meilleures idées. Il s’agit de sa solution phare en termes d’investissements », a expliqué Jonathan Durocher, président et chef de la direction de Banque Nationale Investissements, lors d’un entretien avec Finance et Investissement.
GSAM a connu beaucoup de succès dans le passé avec cette stratégie, avance Jonathan Durocher. Il estime que l’un des principaux bénéfices de ce fonds consistera à donner accès aux investisseurs canadiens à des catégories d’actifs non traditionnelles, tant au niveau des revenus fixes que des actions.
« Concernant les revenus fixes, le portefeuille va contenir neuf différentes classes d’actif qui sont habituellement réservés à des grands joueurs canadiens, par exemple des crédits bancaires (Bank Loans), des titres de créances de grande qualité (Investment Grade Credit), des obligations à haut rendement (High-Yield Bond), et des bons du Trésor (Short Treasury). Cela apporte plus de profondeur et une meilleur diversification », analyse Jonathan Durocher.
L’expertise et la profondeur apportées par GSAM contribuent à faire de cette entente « un match parfait », selon Jonathan Durocher. Rappelons que le concept d’architecture ouverte repose sur le déploiement, au sein du réseau de distribution d’une institution financière, de fonds de placements gérés par des gestionnaires externes.
« BNI est la seule banque du ‘’Big Six » à avoir une architecture ouverte à 100% et nous avons l’habitude de travailler avec des grandes firmes à travers le monde. Nous recherchons de l’expertise qu’il est difficile de trouver au Canada et nous la ramenons ici pour nos investisseurs, explique-t-il. GSAM, justement, a été séduite par notre expertise en matière d’architecture ouverte et cette habitude démontrée par notre équipe de vente, et notre équipe d’ingénierie, de travailler avec des gestionnaires externes. »
La duré de l’entente sera toutefois fonction des résultats qui seront récoltés. « Même dans le cas de gros noms tel que Goldman Sachs, les gestionnaires doivent répondre à nos critères et performer à la hauteur de nos attentes pour mériter nos actifs. C’est certain que nous cherchons à avoir une entente à long terme, mais il est très important que les résultats soient là. Notre partenariat est basé sur la performance qu’ils vont démontrer, mais aussi sur le succès que nous aurons de notre côté à représenter cette nouvelle solution d’investissement », souligne Jonathan Durocher.