Planifax et Investia: pas une décision prise à la légère
Gajus / Shutterstock

« Ce n’est pas une décision que nous avons prise à la légère, a indiqué Daniel Bissonnette en entrevue à Finance et Investissement. Après 27 ans, nous avions noté des changements importants dans notre environnement réglementaire, démographique et légal. Les choses changent et pour une firme comme nous, il était plus difficile de continuer à tout faire ça. »

Lire aussi – Investia achète Planifax

Planifax se décharge ainsi de tâches administratives comme la paie et une partie de ses obligations réglementaires. Daniel Bissonnette, chef de la conformité et Doris Allard, présidente et directrice générale, cofondateurs de Planifax, croient que le moment était venu de vendre.

« En 27 ans nous avons eu vingt offres d’achat. Des sérieuses, des moins sérieuses. Mais nous nous disions « small is beautifull » et nous avons pu opérer longtemps de cette façon. C’est maintenant le temps de passer le flambeau parce que ça devenait trop lourd », indique-t-il.

Ils tenaient d’ailleurs à vendre à une entreprise québécoise et ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’ils recevaient une offre d’achat d’Investia, qui les avait déjà approchés au début des années 2000.

« Nous sommes contents que ce soit à Investia, un fleuron de l’industrie financière québécoise et un joueur des plus importants sur la scène pancanadienne. Nous avons ainsi la certitude que nos clients et que nos conseillers seront bien servis et que leurs intérêts seront bien représentés », ont-ils souligné par voie de communiqué.

De plus, le fait de pouvoir compter, à travers Investia, sur le support de l’Industrielle Alliance était aussi un facteur important pour Daniel Bissonnette: « Tout le monde vieillit et nos clients aussi, même si nous en avons beaucoup de jeunes. C’est un défi collectif de servir des clients vieillissants et pouvoir compter sur le support d’un assureur était important. Ça répond à beaucoup de nos attentes. »

Les conseillers de Planifax pourront garder leur bloc d’affaires et leurs clients.

« Un autre problème que nous résolvons en optant pour Investia est celui de la relève. Avec près de 2000 représentants au Québec, si nous avons besoin de transférer des activités, nous pourrons le faire », ajoute Daniel Bissonnette.

Daniel Bissonnette insiste toutefois sur le fait que cette transaction n’est pas une mise à la retraite: « Je ne prends pas ma retraite, je vais continuer de servir mes clients aussi longtemps que je pourrai le faire. J’adore être avec eux et les aider à régler leurs problèmes. Pour moi ce n’est pas une tâche, c’est un bonheur. »