«L’évasion fiscale est illégale, a répondu le pdg à un actionnaire inquiet. Nous avons des processus pour nous assurer que cela ne survienne pas chez RBC. Si nous détectons des pratiques frauduleuses, nous cesserons de faire affaire avec ce client.»

La Banque Royale est la seule banque canadienne dont le nom a été cité dans les «Panama Papers». On y apprend que la firme Mossack Fonseca a contribué à la création de 214 000 sociétés étrangères entre 1977 et 2015 dans une vingtaine de paradis fiscaux. RBC aurait contribué à la création de 370 sociétés-écrans, selon les documents. Cette fuite médiatique représente la plus importante fuite de données de l’histoire du journalisme.

M. McKay a dit que la Banque RBC n’a pas encore pu vérifier si les 370 sociétés créées au Panama respectaient la loi. «Nous n’avons pas accès à ces fichiers. Il couvre une période de plus de 40 ans. Il est possible que les comptes mentionnés ait été fermés ou même que leurs clients soient décédés depuis», a-t-il répondu en conférence de presse. Des professionnels de la banque tenteraient de vérifier les informations dévoilées, mais McKay n’a pas voulu dire combien de personnes participaient à cette enquête interne.

M. McKay a dû faire face aux questions des actionnaires de la banque sur ses activités au Panama. Des sept actionnaires qui ont pris la parole, quatre ont posé des questions sur les activités de la banque dans ce pays. Willie Gagnon du Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC) a dit que les activités de la banque au Panama n’étaient pas bonnes pour son image, d’autant plus qu’aucune autre banque canadienne n’est éclaboussée par cette fuite.

Le dirigeant de la RBC a également profité de l’assemblée pour rassurer les investisseurs au sujet de son exposition aux difficultés de l’industrie pétrolière. Il a souligné que les prêts au secteur énergétique ne représentent que 1,6% de son portefeuille de prêts. «Nous croyons que les gains considérables réalisés par le marché pétrolier depuis janvier se maintiendront, étant donné que la croissance économique des États-Unis se poursuit, même si elle se déroule lentement.