Elle besogne aussi à l’organisation d’un colloque qui serait présenté à Montréal au mois d’octobre ou de novembre.

Il s’agit de quelques-unes des actions ciblées par le CGE lors de la récente assemblée des membres de son conseil d’administration, dans le but de démystifier les gestionnaires émergents auprès des investisseurs.

« La perception qu’un gestionnaire émergent est un gestionnaire qui commence et n’a aucun historique de rendement est encore présente dans l’esprit de nombreux allocateurs d’actif, lance Philippe Hynes, président de Tonus Capital et membre du conseil d’administration du CGE. Plusieurs de nos membres possèdent pourtant un historique de rendement de plusieurs années et ont des actifs d’amassés. C’est surtout beaucoup moins spéculatif que les gens l’imaginent. »

Par ailleurs, Philippe Hynes le confirme, ses collègues du CGE et lui sont satisfaits des six premiers mois d’activités de l’organisation.

« Les évènements que nous avons organisés jusqu’ici ont été bien reçus, à la fois par les firmes de gestion et les caisses de retraite. Nous avons même été victimes de notre succès lors du cocktail de lancement organisé à la Bourse de Montréal. Les invités se sont retrouvés un peu à l’étroit. Nous sentons que nous avons un bel élan », ajoute Philippe Hynes.

Marquer sa position

La mission du CGE est de rapprocher les caisses de retraite des gestionnaires en émergence. Après six mois d’activités, le constat effectué par les membres du conseil d’administration est double. Il faut démontrer quels sont les avantages à investir auprès de gestionnaires en émergence et mettre en place un programme facilitant l’allocation d’actif.

En effet, il est nécessaire de présenter aux allocateurs d’actif les avantages et les défis d’investir avec des gestionnaires en émergence.

La présentation qui sera effectuée le 10 septembre par trois représentants du CGE à la conférence de l’Institut canadien de la retraite et des avantages sociaux (ICRA – Québec), vise à répondre à cet objectif.

C’est aussi le cas du colloque en préparation. « Nous comptons inviter un consultant américain possédant une bonne expérience dans les programmes de gestionnaires émergents, qui sont largement implantés aux États-Unis. »

Sa mission, expliquer l’importance d’avoir un tel programme offert aux allocateurs des caisses de retraite, en plus d’offrir des données sur l’historique de rendements, qui sont, selon Philippe Hynes, pour la plupart meilleurs avec ces programmes qu’avec les gestionnaires établis.

Le CGE constate en second lieu la nécessité d’un programme clé en main, impliquant une tierce partie amenée à jouer le rôle d’un consultant. Tous s’entendent sur le fait que les allocateurs d’actif, surtout chez les plus petites caisses de retraite, ne possèdent ni le temps, ni les ressources, pour analyser et suivre 40 firmes.

Le CGE réfléchit à la question. « Peut-être que la solution passe par un produit de fond de fonds à travers lequel les caisses de retraite seraient prêtes à investir », lance Philippe Hynes.

Différents scénarios sont à élaborer, souligne-t-il. Puis, rappelant l’implication de Finance Montréal auprès du CGE, Philippe Hynes se montre optimiste pour l’avenir.

« L’émergence de nouveaux champions et la création d’emplois sont importantes pour Finance Montréal. Sur les 40 firmes membres du CGE, si nous pouvons en voir une poignée émerger, devenir les prochains Hexavest et créer beaucoup d’emplois, ça va fonctionner. L’industrie a besoin de relève et tout le monde en est bien conscient », conclut Philippe Hynes.