Placement: quelles sont les positions stratégiques de TD?
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Finance et investissement s’est entretenu avec lui sur les positions stratégiques que prend Gestion de placements TD dans ses portefeuilles à l’heure actuelle.

Finance et Investissement (FI) : Pourquoi le comité de répartition des actifs de Gestion de patrimoine TD a-t-il accru la pondération de l’or, la faisant passer d’une légère surpondération à une pondération maximale, ainsi que des encaisses, au troisième trimestre de 2016 ?

Jean Masson (JM) : « C’est un peu la même raison, nous voulons prémunir les clients contre des effets néfastes de nouveaux types de politiques monétaires. Si certaines banques centrales en venaient à créer de la liquidité […| ça pourrait mener à de l’inflation. L’achat de l’or et l’accroissement de l’encaisse permettent de se prémunir contre ça ».

FI : Seriez-vous en mesure de m’expliquer pourquoi à l’heure actuelle c’est important de réduire son exposition au dollar canadien ?

JM : « Nous mettons l’accent sur accroître son exposition au dollar américain, qui est une mesure défensive. Nous savons que le dollar américain se comporte bien quand il y a des crises. Nous ne savons pas à quoi ressemblerait la prochaine, bien que nous croyons que la volatilité des marchés va être élevée. Avoir des encaisses en dollar américain dans une perspective de risques aide à diversifier [le portefeuille]. L’idée c’est d’essayer de contrôler le risque ».

FI : Donc, nous sommes à la recherche de valeurs refuges ?

JM : « Oui, les valeurs refuges, mais dans une optique de limiter ou de contrôler le risque de la répartition du portefeuille, donc des classes d’actifs qui ne se comportent pas de la même façon ou qui vont gagner lors d’une crise pour amoindrir l’impact négatif des autres classes d’actifs ».

FI : Qu’est-ce que vous prévoyez pour les marchés d’ici à la fin de l’année ?

JM : « Notre vue, c’est que les rendements vont être modeste. Sur une base annuelle, nous parlons de 1 ou 2 % pour les obligations. Si vous regardez pour six mois, divisez par deux. Ainsi, peut-être un demi à 1 %, c’est très modeste. N’empêche que les obligations ont un rôle pour équilibrer le portefeuille. Du côté des actions, notre espérance de rendements annuels est autour de 5 %. S’il nous reste six mois, divisons par deux. Nous savons maintenant que le marché canadien s’est bien comporté jusqu’à ce jour. C’est le deuxième plus fort marché au monde, derrière la Nouvelle-Zélande. Nous demeurons plus positifs pour l’Amérique du Nord que le reste du monde ».