Dans une décision rendue mardi, le Conseil suspend « dans son entièreté » le projet Mascouche jusqu’à ce que la cause soit débattue sur le fond ou que la banque soit en mesure de s’entendre avec les représentants du Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau (SEPB-Québec), affilié à la Fédération des travailleurs du Québec, représentant près de 1800 employés.

Selon la partie syndicale, ce nouveau projet pilote, qui devait être déployé le 1er janvier 2017, propose un modèle de succursale offrant principalement des services-conseils en éliminant les services transactionnels bancaires.

Le SEPB-Québec reproche à la direction de la Banque Laurentienne de vouloir rouvrir la convention collective qui vient à échéance le 31 décembre 2017 en éliminant la sécurité d’emploi. Il en a aussi contre l’intégration d’une structure de rémunération additionnelle, puisque le projet pilote prévoit la création de nouveaux postes.

Les syndiqués craignent également que le modèle du projet pilote soit étendu à la grandeur du réseau de succursales, ce qui se traduirait par d’importantes réductions d’effectifs.

En date du 31 juillet, la Banque Laurentienne comptait 148 succursales et l’équivalent de 3631 employés à temps plein.

Une réunion du comité de relations de travail (CRT) était prévue mercredi matin, mais elle a été annulée à la dernière minute par la partie patronale, affirme le syndicat.

Dans le cadre de la rencontre prévue mercredi après-midi au Palais des congrès de Montréal, les succursales québécoises de la Banque Laurentienne ont fermé plus tôt qu’à l’habitude. À la surprise du syndicat, la réunion se déroulera sous haute surveillance, puisque les employés qui se déplaceront ont reçu un billet afin de pouvoir entrer dans la salle.

Le plan de transformation du président et chef de la direction François Desjardins vise notamment à doubler, à 70 milliards de dollars (G$), la taille de l’actif de la Banque Laurentienne.