soundbites – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Wed, 10 Apr 2024 17:20:49 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png soundbites – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 IA et finance : la transparence est nécessaire https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/ia-et-finance-la-transparence-est-necessaire/ Wed, 27 Mar 2024 10:42:58 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99767 Pour détecter la source d’éventuelles erreurs.

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L’intégration rapide de l’intelligence artificielle (IA) dans le secteur financier soulève de nombreuses questions sur son encadrement. La transparence et la vigilance dans le traitement des données sont essentielles pour garantir une utilisation responsable de ces outils, comme l’ont souligné les panélistes de la conférence sur les défis éthiques de l’essor de l’IA en finance organisée par CFA Montréal.

Les systèmes d’IA jouent un rôle crucial dans la création de valeur, en aidant les institutions financières à prédire les défauts de paiement, à construire des portefeuilles, à assurer le service à la clientèle, à détecter les fraudes et à renforcer la cybersécurité.

Cependant, ils soulèvent également des défis éthiques importants en matière de sécurité des données et de risque lié à l’utilisation de données biaisées. Ces systèmes peuvent avoir un impact direct sur le bien-être financier des clients, par exemple en influençant la décision d’accorder des prêts ou de recommander une assurance vie.

Une course rapide

Dans la course aux technologies, les institutions financières se hâtent d’intégrer les systèmes d’IA alors même que leur transformation numérique n’est pas encore terminée, ce qui engendre un certain niveau de risque. « On n’a pas le choix de prendre le virage et de le contrôler dans la mesure du possible », indique Marie Andrée Alain, vice-présidente et chef de la conformité et de la protection des renseignements personnels au Mouvement Desjardins.

Dans ce contexte, le passage à l’IA nécessite une adaptation progressive des institutions financières. Elles avancent avec prudence, de façon équilibrée et réfléchie. Desjardins, par exemple, a adopté une approche pas à pas, en expérimentant et en tirant des leçons de chaque étape.

« On doit être dans la transparence, c’est inévitable, estime la gestionnaire. On doit être capables d’expliquer le fonctionnement du modèle d’IA qu’on utilise. Ça passe par une compréhension assez fine de nos propres ressources pour qu’on puisse fournir des explications à nos membres », dit-elle. Pour ce faire, la coopérative financière a mis sur pied un comité multidisciplinaire qui englobe les secteurs des TI, de la conformité, de la sécurité de l’information, de la gouvernance de données ainsi que les secteurs d’affaires.

Garder le cap n’est pas évident. Les considérations éthiques donnent parfois lieu à des « discussions difficiles » avec certains fournisseurs de solutions en IA, qui ne comprennent pas toujours la nécessité d’une approche transparente envers les clients. Desjardins doit également former ses propres experts en conformité aux enjeux éthiques de l’IA et s’assurer de bien comprendre les solutions de ses partenaires.

Mécanismes de contrôle

Les institutions financières qui veulent intégrer l’IA dans leurs processus sans mettre l’éthique en péril doivent implanter de solides mécanismes de contrôle à l’interne, signale Nada Kharrague, spécialiste en données et intelligence artificielle à IBM.

Un des risques de l’IA réside dans l’opacité des modèles, qui fonctionnent souvent comme des boîtes noires, rendant difficile la vérification de l’origine et de l’actualisation des données. Or, les institutions financières ne peuvent se permettre de fournir des informations exactes à 80 % du temps seulement, explique la spécialiste. La technologie doit être transparente, entre autres pour être en mesure de savoir qui est responsable si une mauvaise recommandation financière est communiquée à un client.

On doit pouvoir ajuster les modèles, améliorer la cohérence de leurs résultats et détecter tout biais introduit par une sélection inadéquate des données. « Lorsqu’on a une réflexion sur le choix technologique, il faut savoir si c’est une technologie qui est prête à être utilisée par une entreprise financière », dit Nada Kharrague.

Stratégie éthique

L’entreprise qui utilise l’IA devrait se doter d’une stratégie éthique pour prévenir les problèmes futurs, estime Anne Boily, consultante en IA responsable et stratégie. Pour réussir, il faut rendre la notion d’éthique concrète pour les décideurs et les sensibiliser aux effets potentiels.

« L’erreur serait de penser qu’on va arriver avec un cadre qui va tout couvrir, dit la spécialiste. Il faut naviguer entre deux extrêmes : développer sans considérations éthiques ou souffrir d’une paralysie qui empêche d’avancer. » En cas de dilemme, l’organisation doit alors aligner ses objectifs d’entreprise sur des objectifs éthiques, les ordonner et les prioriser.

Elle précise que l’encadrement réglementaire des systèmes d’IA doit être clair et assez large pour englober des objectifs plus vastes. « Il faut accepter de prendre des risques calculés et qu’il faudra casser des œufs pour faire l’omelette », dit-elle.

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IA et finance : à quels impacts s’attendre ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/ia-et-finance-a-quels-impacts-sattendre/ Wed, 20 Mar 2024 10:22:27 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99676 Trois panélistes en ont discuté à l’invitation de Finance Montréal.

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Le 13 mars dernier avait lieu à l’Espace de la Caisse de dépôt et placement du Québec de la Place Ville-Marie, le premier Rendez-vous de l’innovation. Il s’agit d’une série de conférences organisées par Finance Montréal à l’intention des professionnels et étudiants des secteurs de la finance, de l’intelligence artificielle (IA) et de la fintech.

Pour briser la glace, trois panélistes invités à cette première table ronde ont échangé sur l’impact de l’IA et de la technologie en finance.

Comme bien d’autres secteurs d’activités, le milieu de la finance est frappé de plein fouet par la montée irrésistible de l’IA. Selon une étude de Grand View Research, ce marché dans la gestion d’actifs devrait croître annuellement en moyenne de 25% d’ici 2027.

« On utilise l’IA de deux façons à l’interne, sur le plan opérationnel, en optimisant nos processus de recherche avec des outils de base qui aident nos petites équipes à être plus efficaces. Il y a aussi l’aspect optimisation de portefeuilles à l’aide de modèles », a expliqué Valérie Cecchini, associée fondatrice et gestionnaire de portefeuille chez Borealis, gestion d’actifs mondiale.

L’autre volet, selon elle, est celui de la recherche pour trouver des occasions d’investissement et évaluer les risques. « La gestion des données c’est un avantage concurrentiel qui fait toute une différence. »

Alain Lavoie, cofondateur & PDG de LexRock AI, est d’avis qu’à terme l’IA va bousculer beaucoup de choses sur son passage. « On entend souvent dire que 40% des compétences des travailleurs seront perturbées. Mais le message c’est aussi que ce ne sont plus seulement un certain type d’emplois qui seront impactés (secrétaires et commis par exemple), mais aussi des postes de cols blancs. »

Selon lui, on assiste à un changement de paradigme : « on verra de nouveaux métiers arrivés et d’autres disparaître. » Il est d’avis que les professionnels devront apprendre à s’adapter et à travailler avec l’IA. « I’IA sera un incontournable outil d’aide à la tâche. »

Mohamed Khalfallah, directeur senior, science des données & IA, fait partie de ceux chez Investissements PSP qui participent à l’achat d’outils d’aide à la décision pour les équipes d’investissement. S’il est à même de constater l’impact de l’IA dans l’amélioration des processus et dans la productivité, il émet cependant quelques bémols. « Côté défis, il y a vraiment trois grands axes. »

Le premier a trait aux données. « Le problème c’est que les données fournies par les fournisseurs ne sont pas toujours utiles dans leur format d’arrivée. » L’autre défi concerne les budgets. « Ils sont substantiels, car l’on doit tenir compte à la fois du développement et de la maintenance, qui double par la suite le coût total du projet. » Enfin, il y a selon lui un décalage entre l’expertise des diplômés et le talent exigé sur le terrain. « Les profils qui font de la recherche ne sont pas tout de suite transférables dans le business. C’est un vrai problème pour les compagnies. Il y a un dysfonctionnement entre le talent brut sorti de l’université et le talent opérationnel dans une entreprise avec toutes les contraintes de performance et de temps qui existent. »

Valérie Cecchini croit que l’IA représente une occasion pour le milieu de la finance de repenser ses façons de faire. « Comment, par exemple, on fait les choses en gestion traditionnelle, en approche fondamentale. » Elle ne croit toutefois pas que l’IA va à terme remplacer les travailleurs du secteur. « L’IA a un regard porté vers le passé, alors que l’être humain, lui, fournit une façon de voir en avant, cette capacité à imaginer le futur. »

Elle constate que les équipes, plutôt que d’être à effectifs réduits, ont plutôt crû ces dernières années, mais qu’il reste du travail à faire pour mettre les employés à niveau. « Il faut s’assurer que la formation des talents suive les tendances dans l’industrie. »

« Bien malin qui peut prédire où l’IA en sera dans six mois, voire un an », pense Alain Lavoie qui observe que c’est un peu le Far West à l’heure actuelle et que les grands joueurs technologiques dominent actuellement le marché. « Les gouvernements ont un peu perdu le contrôle. La bonne nouvelle c’est qu’au Québec la question de la règlementation fait l’objet d’une réflexion, avec le Conseil de l’innovation, notamment, qui s’est penché sur la gouvernance de l’IA, mais aussi l’AMF et d’autres acteurs. »

Il compare ce qui se passe en IA en ce moment avec ce qui s’est passé autrefois avec le clonage humain. « Il y a eu une sorte de prise de conscience à l’échelle planétaire qui s’est opérée dans les grands forums décisionnels mondiaux, comme l’ONU via l’UNESCO. » Selon lui, une mesure applicable positive pourrait passer par une mise en place d’une taxonomie d’IA responsable, comme c’est le cas avec les normes ESG (environnement, social et gouvernance). « Si j’ai un bon bulletin d’IA, cela pourrait susciter par exemple l’intérêt d’entreprises d’investissement. »

Dernière édition du Rapport FinTech Québec

Ce premier Rendez-vous de l’innovation a aussi été l’occasion pour Finance Montréal de dévoiler son plus récent rapport FinTech Québec, fruit d’une collaboration avec Fathom4sight, une entreprise basée à Toronto qui offre de services d’informations sur le marché de la recherche et du conseil en matière de Fintech et d’innovation.

C’est sa PDG et fondatrice, Surinderjit Bhatti, qui a esquissé les grandes lignes du rapport. Ainsi, plus de 234 compagnies de Fintech seraient situées au Québec (77% à Montréal), soit « 11% de toutes les Fintech basées au Canada. » Juste l’an dernier, 13 nouvelles Fintech ont été créées au Québec. « Au cours des dernières années, nous avons observé une bonne croissance dans l’écosystème des FinTech québécoises, 16 % d’entre elles ayant été fondées après 2020. », peut-on lire dans le rapport.

Le secteur de la Fintech au Québec emploie aujourd’hui plus de 85 925 personnes à l’échelle mondiale. Plus de 60% des Fintech du Québec sont de petites entreprises de 5 à 99 employés, représentant environ « 15 % de tous les emplois créés par les FinTech du Québec au Canada ».

Les technologies de paiement représentent encore le plus important secteur dans la Fintech. Toutefois, le secteur de l’IA a connu « une montée en flèche » et se retrouve cette année en deuxième position, alors qu’il occupait la huitième place l’année dernière. Le rapport est disponible en ligne.

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Les ACVM exposent les vulnérabilités des marchés https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-acvm-exposent-les-vulnerabilites-des-marches/ Wed, 28 Feb 2024 12:20:17 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99320 C’est une première.

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Les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) viennent de divulguer pour la première fois leur rapport sur les risques systémiques qui pèsent sur les marchés des capitaux au Canada.

En vertu de leur souhait d’accroître la transparence et l’efficacité de leur surveillance, les ACVM rendent public leur rapport annuel 2023 sur les marchés des capitaux, émis par leur Comité sur les risques systémiques.

Ce rapport annuel, qui n’avait jamais été publié jusque-là, identifie les tendances récentes des marchés financiers, ainsi que les principales vulnérabilités des marchés des capitaux au Canada. Les ACM mettent en exergue la transition à des taux d’intérêt de référence sans risque, les risques de liquidité auxquels sont exposés les marchés financiers, ainsi que la conjoncture difficile occasionnée par la hausse des taux d’intérêt et le resserrement de la politique monétaire.

Parallèlement, les régulateurs canadiens ne se montrent guère inquiets. « Les risques à la stabilité financière des marchés des capitaux canadiens sont bien maîtrisés », assurent les ACVM, avant de détailler les principales vulnérabilités.

La liquidité du marché obligataire

Le rapport note que « la hausse des taux d’intérêt n’a entraîné aucune conséquence néfaste sur le marché obligataire ». La qualité de crédit des obligations de sociétés non financières canadiennes s’est toutefois légèrement détériorée ces dernières années. Le renouvellement des émissions d’obligations par ces sociétés ne montre pas de risque de refinancement élevé, car ces sociétés disposent d’une flexibilité suffisante pour se retirer du financement de marché, indique le rapport.

Le marché des cryptoactifs

Le Comité des risques systémiques prévient que « le marché des cryptoactifs demeure volatil et instable ». Cependant, le secteur des cryptoactifs et le secteur financier traditionnel semblent avoir des liens limités. Les faillites survenues sur le marché des cryptoactifs n’ont pas eu d’incidence significative sur le marché traditionnel. Parmi les 10 % de Canadiens qui détiennent des cryptoactifs, la majorité d’entre eux ne sont pas exposés pour plus de 20 000 $. Les ACVM soulignent qu’elles contribuent à la mise en œuvre de dispositifs de protection, notamment en ce qui concerne les plateformes de négociations des cryptoactifs.

Les FNB

Les ACVM se montrent également rassurantes quant à la résilience du marché canadien des fonds négociés en Bourse (FNB) en cas de choc financier important. Le Comité des risques systémiques entend se pencher davantage sur les FNB qui investissent dans des actifs moins liquides et qui emploient des stratégies de gestion active. En effet, les FNB actifs représentent aujourd’hui 12 % du marché canadien des FNB en termes d’actifs nets. Or, leurs gestionnaires ne divulguent pas quotidiennement la composition du portefeuille de leurs FNB, « probablement pour préserver le caractère confidentiel de leurs stratégies d’investissement ». Les participants au marché peuvent donc moins contribuer à la réduction des écarts entre les cours et la valeur liquidative.

Les marchés

Le rapport relève qu’une panne des bourses du GroupeTMX pourrait empêcher des courtiers et d’autres participants au marché d’être en mesure de réacheminer leurs flux d’ordre vers d’autres plateformes. « Par conséquent, une panne des bourses du Groupe TMX pourrait compromettre l’accès à l’information de certains participants au marché et investisseurs, ce qui empêcherait dans les faits la poursuite des opérations sur les autres marchés qui sont toujours fonctionnels. » Ainsi, lors de la panne qui a touché le Groupe TMX le 1er novembre 2022, les activités ont connu une baisse considérable sur la quasi-totalité des marchés. Son impact a toutefois été limité et ne représente pas un risque systémique pour la stabilité financière, assurent les ACVM.

Les courtiers en placement

Les ACVM mettent en garde contre le risque que survienne la faillite d’un grand courtier en placement, qui pourrait avoir de vastes répercussions, notamment en raison de la plus grande utilisation de l’effet de levier par les filiales de courtage des institutions de dépôt.

Les OPC

Concernant les organismes de placement collectif (OPC), c’est le risque d’asymétrie de liquidité qui interpelle les ACVM. « Plus précisément, il peut y avoir asymétrie entre la liquidité des parts d’OPC, habituellement rachetables quotidiennement par les investisseurs, et certains actifs sous-jacents de nature moins liquide. Cette asymétrie peut présenter des risques dans le cas peu probable où un fonds serait confronté à des rachats massifs. »

Cependant, le rapport précise que ce risque de liquidité est relativement faible, même si des hausses soudaines des tensions sur la liquidité sont possibles.

Les dérivés de gré à gré

Le marché des dérivés de gré à gré présente une vulnérabilité qui réside dans « l’effet domino

néfaste pouvant résulter de la faillite d’une entité à fort effet de levier ayant un degré d’interdépendance très élevé en raison de ses opérations sur ces dérivés ». Les ACVM entendent donc surveiller de près les tendances sur ce marché, tout en développant des outils d’analyses.

La titrisation privée

Enfin, les ACVM se sont penchées sur la titrisation privée, comme la création de titres négociables garantis par des actifs dont la négociation est difficile, tels que les prêts hypothécaires. La qualité du crédit des produits titrisés est solide, toutefois « la détérioration accrue des conditions économiques et le maintien de taux d’intérêt élevés (pourraient venir) accentuer la pression, ce qui pourrait nuire aux produits titrisés associés au crédit à la consommation.

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Traitement des plaintes : l’AMF présente son nouveau règlement https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/traitement-des-plaintes-lamf-presente-son-nouveau-reglement/ Wed, 21 Feb 2024 13:09:35 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99276 Celui-ci entrera en vigueur en juillet 2025.

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L’Autorité des marchés financiers (AMF) a dévoilé, le 15 février dernier, son Règlement sur le traitement des plaintes et le règlement des différends dans le secteur financier.

Le nouveau règlement, qui entrera en vigueur le 1er juillet 2025, établit « des règles, obligations et pratiques communes au secteur financier relativement au processus à suivre et aux délais à respecter pour traiter les plaintes formulées par les consommateurs », a indiqué l’AMF dans un communiqué.

Ce règlement vise à la fois « à uniformiser les processus de traitement des plaintes au bénéfice des consommateurs de produits et services financiers québécois », et « à stimuler une culture d’amélioration continue au sein du secteur financier », précise l’organisme.

Inspiré « des meilleures pratiques adoptées sur le plan canadien et international » et inscrit dans le plan stratégique 2021-2025 de l’AMF, le Règlement tient aussi compte des commentaires formulés lors de deux importantes consultations menées auprès des parties prenantes.

« [ll] est primordial que les entreprises recherchent les causes communes aux plaintes qu’elles reçoivent dans l’objectif de mettre en œuvre des solutions pour corriger les situations problématiques et, ultimement, de bonifier leurs services aux consommateurs », a souligné l’AMF dans son annonce.

Comme la mise en œuvre de ce nouveau cadre réglementaire apportera des changements notables pour le secteur financier, l’AMF « prévoit une période de transition au cours de laquelle elle accompagnera les entreprises dans la mise en place des ajustements nécessaires ».

En outre, l’organisme publiera sur son site Web des explications afin d’aider les entreprises à mieux comprendre le nouvel encadrement tout en fournissant un modèle de politique de traitement des plaintes applicable à l’exercice des intermédiaires financiers.

Pour rappel, finance et investissement a consacré un article à ce sujet l’an dernier.

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La gestion financière quand l’un gagne plus que l’autre https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/la-gestion-financiere-quand-lun-gagne-plus-que-lautre/ Wed, 14 Feb 2024 05:05:10 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99020 Des conseils pour que la relation reste harmonieuse.

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En cette Saint-Valentin, alors que l’amour est célébré à travers le monde, il est important de se rappeler que même les couples les plus unis peuvent rencontrer des défis, notamment lorsqu’il s’agit de gérer l’argent. La situation peut devenir complexe quand il y a une disparité de richesse entre les partenaires. Que faire lorsque l’un est plus riche que l’autre?  Comment gérer cette situation délicate tout en préservant l’harmonie et l’équilibre dans la relation ?

Quand elle rencontre un de ces couples, Andrée-Anne Paiement, conseillère en gestion de patrimoine et planificatrice financière chez Financière Banque Nationale, s’informe en tout premier lieu de leur état matrimonial. Sont-ils conjoints de fait ? S’ils sont mariés ou unis civilement, quel régime matrimonial ont-ils choisi : société d’acquêts ou séparation de biens ?

Il est important de connaître les règles de chacun en vue du partage des dépenses au moment d’une séparation ou d’un décès, explique-t-elle. Pour les conjoints de fait, non reconnus par la loi, elle recommande la rédaction d’une convention de vie commune définissant les droits et les obligations de chaque partie, y compris sur le plan financier.

Le document détaillera la gestion des dépenses communes, telles que le logement, la nourriture, les frais liés aux enfants, etc. Il établira également la liste des biens possédés individuellement avant la relation, ainsi que la gestion des biens et des actifs acquis ensemble en cas de séparation ou de décès.

« Ce document vise à protéger les deux parties », souligne la planificatrice financière. Il peut toutefois être complexe à rédiger, surtout quand il y a une différence de revenus dans le couple. Il est donc préférable de faire appel à un avocat ou un notaire pour la préparation ou la validation d’un tel contrat, conseille-t-elle.

Le partage des dépenses

En tenant compte de ces éléments, le couple peut ensuite procéder à l’exercice budgétaire. « Une tâche qui peut sembler ardue, mais nécessaire, affirme Andrée-Anne Paiement. Il est important de suivre le budget et de le revoir à chaque étape importante de la vie. »

« C’est le budget qui va permettre de déterminer comment se fera le partage des dépenses communes, ajoute-t-elle. Il faut veiller à ce que chaque personne soit capable d’épargner, afin d’éviter que l’un s’appauvrisse pour couvrir les besoins de l’autre. »

Le partage des dépenses du ménage dans un couple peut être décidé de différentes manières, et il n’y a pas de solution universelle qui convienne à tous les couples, estime-t-elle.

Quand les revenus des deux partenaires sont très différents, le partage à parts égales peut conduire à une iniquité financière où l’un des partenaires se retrouve avec moins d’argent disponible après avoir contribué à ses dépenses.

Opter pour le prorata permet aux partenaires de contribuer de manière proportionnelle à leurs revenus respectifs, ce qui permet de réduire les tensions financières. L’inconvénient de cette méthode, c’est de compliquer le calcul des contributions de chacun.

Les partenaires peuvent aussi convenir de répartir les dépenses en fonction de leurs préférences personnelles ou de leurs priorités financières. Quelle que soit l’option choisie, la clé réside dans la communication ouverte et franche pour s’assurer que les deux partenaires sont satisfaits de la répartition des dépenses. « Chacun doit pouvoir vivre selon ses moyens et ses envies, sans se sentir lésé ou contraint », affirme Andrée-Anne Paiement. Elle recommande à chacun des conjoints de faire un budget personnel en plus du budget familial.

Cela dit, quand on aime quelqu’un, on a envie de lui faire plaisir et de lui offrir des cadeaux, des sorties dans un restaurant chic, des voyages, etc. Quand il y a un écart de revenus dans le couple, il peut être difficile de trouver un juste milieu entre générosité et équité. Solution : s’offrir des cadeaux proportionnels à ses revenus ou partager les frais selon un ratio équitable. L’essentiel est de ne pas faire de l’argent un enjeu de pouvoir ou de reconnaissance, mais de le considérer comme un moyen de partager et de profiter de la vie à deux.

En ce qui concerne la planification financière à long terme, Andrée-Anne Paiement recommande de la faire à deux afin de bénéficier de tous les avantages fiscaux — allocations familiales, et autres — auxquels le couple pourrait avoir droit, conseille-t-elle.

Autre élément important : ne jamais oublier d’analyser les besoins en assurance. En cas de décès de l’un des conjoints, l’accès aux comptes bancaires conjoints peut poser problème pour le survivant. Une assurance vie peut alors couvrir les dépenses courantes, conclut Andrée-Anne Paiement.

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Parler d’argent reste tabou chez les femmes à hauts revenus https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/parler-dargent-reste-tabou-chez-les-femmes-a-hauts-revenus/ Wed, 07 Feb 2024 12:29:28 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98729 Elles sont moins à l’aise que les hommes pour parler de leur santé financière.

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Même quand elles sont au sommet de la hiérarchie professionnelle, les femmes sont moins à l’aise que leurs collègues masculins lorsqu’il s’agit d’aborder le sujet de leurs finances personnelles, selon une étude conjointe de Wells Fargo et The Female Quotient.

Sur 3 200 adultes américains interrogés en octobre 2023, 52 % des femmes disent se sentir à l’aise pour discuter de leur santé financière, comparativement à 62 % des hommes. Lorsqu’il s’agit de discuter des dettes, seulement 48 % des femmes abordent le sujet sans réserve, tandis que 57 % des hommes se montrent plus ouverts.

Santé financière et dettes

L’écart entre les femmes et les hommes se creuse avec l’ancienneté dans le monde du travail. Seules 57 % des femmes occupant des postes de niveau supérieur se sentent à l’aise pour discuter de leur santé financière, comparativement à une proportion plus élevée de 70 % chez leurs homologues masculins.

De même, 46 % des femmes de haut niveau abordent librement le sujet de leurs dettes, tandis que ce chiffre s’élève à 67 % chez les hommes. Ces disparités mettent en lumière les défis spécifiques auxquels les femmes sont confrontées lorsqu’il s’agit de parler d’argent, en particulier à des postes de direction.

Finances domestiques

L’écart entre les genres se manifeste également dans la gestion des finances domestiques. Alors que 60 % des hommes déclarent prendre des décisions financières dans le couple, seulement 39 % des femmes revendiquent cette responsabilité.

De plus, 42 % des femmes affirment partager équitablement cette charge avec leur conjoint, tandis que 28 % des hommes jugent que les rôles financiers sont partagés équitablement au sein du foyer.

Confiance financière

Les résultats soulignent également une différence marquée dans la satisfaction et la confiance financière entre les sexes. Ainsi, 65 % des hommes se déclarent confiants dans leur gestion financière, comparativement à 51 % des femmes.

En moyenne, les hommes attribuent une note de 7,3 sur 10 à leur santé financière, tandis que les femmes évaluent la leur à 6,3, ce qui traduit un manque des femmes dans leurs compétences financières.

Parler d’argent est impoli

« En tant que femmes, nous sommes conditionnées à croire que parler d’argent est impoli, mais la meilleure façon d’apprendre quelque chose est d’en parler, et nous n’en parlons pas assez », a déclaré Krista Phillips, vice-présidente exécutive, responsable des cartes de crédit à la consommation et du marketing chez Wells Fargo.

Elle est d’avis que cet état d’esprit limite la croissance financière des femmes, freine leurs possibilités d’investissement et réduit leur potentiel de gain.

L’étude montre par ailleurs que le tabou entourant la discussion sur l’argent n’est pas seulement lié au genre mais aussi à l’âge. La génération Z (53%) est nettement plus encline à croire que les hommes ont plus de chances de réussir financièrement que les femmes, comparativement à 42% pour les millénariaux, 42% pour la Génération X et 45% pour les baby-boomers.

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Concentrer sur les meilleures idées https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/concentrer-sur-les-meilleures-idees/ Wed, 31 Jan 2024 12:58:57 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98688 Faut-il miser ou non sur des fonds à forte concentration de titres?

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Non, car la concentration en soi ne contribue pas à la performance d’un fonds. Il faut plutôt miser sur la concentration dans les « meilleures idées » d’un gestionnaire, montre une récente recherche. Malheureusement, une telle concentration est rare, et toute l’industrie des fonds communs conspire contre ce principe.

Une étude souvent citée de Baird de 2016 concluait que la concentration d’un portefeuille présentait de grands risques. Dans un échantillon de titres à forte performance, un tiers a moins bien fait qu’un portefeuille équilibré classique 60/40 et tous les titres en question affichaient une volatilité trois fois plus élevée que celle du portefeuille équilibré. 

Par contre, cette étude avait une perspective très particulière en étudiant essentiellement des portefeuilles de dirigeants d’entreprise ou de familles constitués autour d’un seul titre accumulé au cours de plusieurs années. De façon typique, il s’agissait du seul titre de l’entreprise dont le détenteur était gestionnaire.

La concentration en soi ne fait pas de différence significative

Une étude de 2019 de Morningstar arrivait à une conclusion à peine plus nuancée, affirmant « qu’un portefeuille concentré d’actions ne produit pas nécessairement une performance supérieure à des équivalents diversifiés. » Morningstar a organisé son échantillon de fonds en quartiles selon le pourcentage de leurs actifs détenus dans leurs dix principales positions.

Morningstar montrait que, « bien que le quartile de fonds le plus concentré (Q4) ait généré des rendements bruts annualisés plus élevés que le quartile le moins concentré (Q1) dans sept des neuf catégories d’actions américaines entre janvier 1994 et décembre 2018, ces différences n’étaient pas statistiquement significatives. » De plus, la recherche concluait qu’avec des fonds concentrés, les chances de tomber sur un gestionnaire médiocre augmentaient. Il en est ainsi parce « les portefeuilles concentrés offrent un plus large éventail de rendements potentiels que leurs équivalents plus diversifiés ».

Focaliser sur les « meilleures idées »

Une plus récente étude de 2020 publiée dans le Harvard Business Review jette un éclairage différent sur la question. « Concentration » et « meilleures idées » ne sont pas synonymes démontrent les auteurs. Ils découvrent qu’une très petite poignée de titres qui constituent les meilleures idées des gestionnaires affichent une performance nettement supérieure de 2,8% à 4,5% par année, après frais de gestion et coûts de transaction, comparé au marché en général et aux autres titres détenus en portefeuille par les gestionnaires. Dans les plus petits fonds, les meilleures idées montrent une remarquable surperformance de 15% par année. 

Contrairement à Morningstar qui adopte une approche strictement quantitative en retenant les dix positions les plus lourdes d’un fonds, l’étude de HBR a recours à des filtres plus fins pour repérer la qualité informationnelle sur laquelle les gestionnaires s’appuient pour repérer leurs meilleures idées, ce que les auteurs appellent un « ratio d’information ». C’est ainsi qu’ils ne retiennent que de trois à cinq titres par fonds pour constituer le noyau des « meilleures idées ». Ici, la meilleure des « meilleures idées » retient typiquement une part de 10,6% de l’actif du fonds. Les auteurs constatent qu’au-dessus de cinq, la part des meilleures idées est souvent substantiellement moindre.

Cette recherche s’inscrit en continuité avec d’autres dans la même veine produite au début des années 2000. Par exemple, une étude de 2005 montrait que les gestionnaires qui se concentrent sur un champ d’expertise restreint font mieux que le gestionnaire moyen. Une autre étude de 2009 montrait que la part des titres d’un portefeuille qui diffèrent de son indice de référence – la part active – prédit la surperformance du fonds.

L’étude de HBR subdivise les fonds selon trois variables : liquidité, croissance et « momentum ». Elle observe que les meilleures idées à faible liquidité présentent une surperformance de 59 points de base comparé à celles qui sont plus liquides. La surperformance des meilleures idées de type croissance est de 86 points de base, les meilleures idées de type momentum, de 76 points de base.

Pourquoi les fonds ne se concentrent pas sur leurs meilleures idées

Leur recherche, concluent les auteurs, « constitue une forte démonstration que le gestionnaire de fonds typique peut en effet sélectionner de bons titres. (…) Tant la théorie que l’évidence suggèrent que les investisseurs pourraient bénéficier de gestionnaires détenant des portefeuilles plus concentrés ».

Mais alors, pourquoi les fonds communs ne se concentrent-ils pas davantage dans leurs meilleures idées et pourquoi présentent-ils une performance qui ne dépasse pas celle des grands indices de marché?

Plusieurs facteurs exercent une contrainte presque insurmontable. D’abord, certains règlements jouent contre la concentration. « Les gestionnaires considèrent probablement qu’un portefeuille concentré qui aurait une mauvaise performance serait susceptible d’entraîner des poursuites légales contre eux », note l’étude.

Ensuite, une forte concentration dans quelques titres serait susceptible d’affecter les prix de ceux-ci. Aussi, les gestionnaires eux-mêmes ne sont pas insensibles au risque de perdre leur poste dans le cas d’une sous-performance.

De plus, il y a l’irrationalité des investisseurs, tant individuels qu’institutionnels, qui inversent l’ordre des choses et « tendent à juger les investissements individuels selon leur ratio Sharpe plutôt que sur la contribution de ces investissements au ratio Sharpe de leur portefeuille ».

Enfin, s’ajoute l’influence de grands filtres de classement, notamment le système d’étoiles de Morningstar, qui pénalise lourdement tout risque idiosyncrasique.

Conséquence : les gestionnaires étendent leurs portefeuilles et sur-diversifient, diluant ainsi leurs meilleures idées dans une masse d’idées ternes.

 

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Transition climatique : quels risques pour le système financier canadien ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/transition-climatique-quels-risques-pour-le-systeme-financier-canadien/ Wed, 17 Jan 2024 11:42:09 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98499 La BdC tente de répondre à cette question.

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Selon la Banque du Canada (BdC), bien que la transition climatique puisse offrir des possibilités d’investissement favorisant la croissance verte, elle peut aussi présenter des risques pour le système financier et ses participants.

La vitesse de la transition vers la carboneutralité et la façon dont celle-ci se déroulera vont influencer la mesure avec laquelle les investisseurs réviseront leurs attentes par rapport aux bénéfices futurs de ces entreprises, ce qui pourrait entraîner une réévaluation soudaine de certains actifs financiers, soutient une étude réalisée par le personnel de la BdC.

Or, les entités financières, comme les banques, les caisses de retraite et les fonds d’investissement, qui contribuent au financement de ces entreprises pourraient ressentir les effets de ces réévaluations soudaines.

En raison des interconnexions au sein du système financier, la détresse financière d’une entité pourrait s’étendre à d’autres.

Dans son étude, le personnel de la BdC a donc cherché à en apprendre davantage sur la stabilité financière et sur le risque lié à la transition climatique.

À cette fin, il a élaboré un cadre méthodologique qui tient compte des effets directs d’un choc perturbateur lié à la transition climatique ainsi que des répercussions indirectes – ou systémiques – de ces effets directs.

Il a ensuite appliqué ce cadre en utilisant des données issues du système financier canadien.

Pour intégrer les effets directs, il a recouru aux scénarios de transition climatique et aux méthodes d’évaluation des risques financiers élaborés pour le projet pilote d’analyse de scénarios climatiques de la BdC et du Bureau du surintendant des institutions financières.

Le personnel de la BdC a ainsi mesuré les effets directs du choc – sous la forme de risques de crédit, de marché et de liquidité – lié à la transition climatique sur les entités du système financier visées par son étude, se penchant plus précisément sur les portefeuilles d’actifs et de dérivés publics et privés d’institutions de dépôt, de compagnies d’assurance vie, de fonds de pension et de fonds de placement.

Pour évaluer les effets indirects de la propagation potentielle du choc lié à la transition climatique sur un système financier interconnecté, le personnel de la BdC a eu recours à un modèle multi-agents pour explorer les canaux de transmission des chocs :

  • positions de participation croisée,
  • modèles d’affaires similaires,
  • expositions communes
  • et liquidations.

Celui-ci prend en considération des règles et hypothèses comportementales, ce qui permet de comprendre les interconnexions au sein du système financier.

Ainsi, il a pu constater que ces effets étaient généralement modestes, ce qui s’explique en partie par l’exposition limitée des entités financières canadiennes aux secteurs de l’économie enclins à subir les contrecoups négatifs de la transition climatique.

En dépit de cette exposition limitée, l’étude montre que les interconnexions existantes font en sorte de propager les répercussions des risques de transition dans l’ensemble du système financier.

Par exemple, certaines entités, comme les fonds d’investissement, pourraient en effet contribuer à propager et à amplifier les chocs liés à la transition climatique dans le système financier, tandis que d’autres, comme les caisses de retraite, pourraient aider à les contenir.

L’étude révèle entre autres que les expositions communes, les ventes en catastrophe et les participations croisées d’entités sont d’importants canaux de transmission.

Finalement, si cette étude a permis à la BdC d’améliorer sa compréhension des risques et des possibilités liés à la transition climatique, de manière plus générale, elle contribue aussi à l’élaboration d’outils standardisés pour l’évaluation et la surveillance des risques systémiques.

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Nouriel Roubini peint l’image d’un monde « mega-menacé » https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/nouriel-roubini-peint-limage-dun-monde-mega-menace/ Wed, 13 Dec 2023 08:01:22 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98165 La fête monétaire est terminée, assure l’économiste.

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Notre ère en est une de « mega-menaces », juge le célèbre économiste Nouriel Roubini, souvent surnommé Dr. Doom parce qu’il a vu venir avec justesse la Grande Crise financière (GFC) de 2007-08. Selon un long article qu’il a signé à la fin novembre dans Project Syndicate, les menaces économiques, monétaires et financières croissent et risquent d’interagir dangereusement avec d’autres développements sociaux, politiques, géopolitiques, environnementaux, sanitaires et technologiques.

Fin du party

Tout d’abord, la fête monétaire est terminée, déclare l’économiste. C’est un renversement majeur. La décennie qui a suivi la GFC a été caractérisée par un environnement monétaire facile, une croissance faible de la demande et des investissements, et une hausse des épargnes privées et publiques. Plus important encore : une inflation très basse.

Tout cela est du passé. Les multiples chocs d’approvisionnement et les largesses gouvernementales qui ont entouré la pandémie ont fait exploser l’inflation, incitant les banques centrales à hausser leurs taux directeurs et à comprimer leurs politiques monétaires. La conséquence la plus apparente tient à une hausse importante du coût de la dette planétaire qui s’élève maintenant à 330% du PIB mondial, les proportions étant de 420% dans les économies avancées et de 300% en Chine.

Le stress de cet endettement se manifeste de façon aiguë dans les marchés obligataires, souligne Nouriel Roubini. « Déjà, écrit-il, les marchés obligataires ont commencé à manifester leur inquiétude quant au caractère insoutenable des déficits budgétaires et des dettes publiques, non seulement dans les pays pauvres et les marchés émergents, mais aussi dans les économies avancées. » Ainsi, la forte hausse des taux obligataires à long terme en Europe et aux États-Unis indique que la demande d’obligations diminue alors que l’offre augmente avec l’accroissement des déficits budgétaires, que les banques centrales passent de l’assouplissement quantitatif au resserrement quantitatif, et que les investisseurs recherchent des primes de risque plus élevées.

Les coutures de cette armure de dettes sont émaillées : le FMI et la Banque « évaluent qu’environ 60% des pays pauvres et 25% des pays émergents ne peuvent honorer leurs dettes et devront les restructurer », poursuit Roubini.

Dans la décennie précédente, que les rendements réels aient été de zéro, et même négatifs, n’était pas trop grave parce que l’épargne était encore élevée et l’investissement faible. Mais maintenant, deux mouvements contradictoires s’affrontent : d’une part, une carence de l’épargne publique (avec l’endettement des gouvernements) et de l’épargne privée (avec le déclin démographique et l’afflux de retraités); d’autre part, une hausse considérable des besoins en investissement réclamés par la transition énergétique et l’adaptation aux changements climatiques. Ces investissements ne feront que grossir les dettes et déficits gouvernementaux, amplifier les coûts de cette dette, et provoquer des crises d’endettement et leurs dommages économiques attenants.

Dans cette perspective, l’économiste prévoit que l’inflation va demeurer plus près de 4-5% pour les décennies à venir, tandis que les rendements sur les titres obligataires continueront à monter dans la zone de 7,5%, de façon à continuer d’assurer un rendement réel minimum d’au moins 2,5%.

Marchés financiers sous le stress

Les actifs boursiers et obligataires ont commencé à montrer des fissures importantes devant ces contradictions. En 2022, les deux types d’actifs ont perdu autant l’un que l’autre. « La hausse des rendements obligataires de 1% vers 3,5% en 2022 impliquait que les bons du Trésor à dix ans ont perdu plus que le S&P 500, soit -20% contre -18%. Et le saccage s’est poursuivi en 2023, la hausse des rendements à 5% provoquant une nouvelle chute des prix obligataires d’un autre -15%. Par ailleurs, l’apparente tenue boursière s’est avérée très précaire, le S&P 500 étant maintenu à flot seulement par une poignée de titres technologiques aux prises avec la fièvre IA.

L’économiste prévoit que le « bain de sang » ne fera que continuer. Si l’inflation se maintient à 5% et les taux d’intérêt s’ajustent en conséquence autour de 7,5%, « les pertes pour les détenteurs obligataires et les actionnaires à l’échelle globale pourraient s’élever à des dizaines de billions de dollars dans la prochaine décennie ».

Dépression géopolitique

Ces remous financiers se dessinent sur fond de grands courants sous-marins qui sont de plus en plus troubles. Au plan géopolitique, trois zones déjà mouvementées pourraient se détériorer. En Ukraine, l’échec de la contre-offensive ukrainienne pourrait élargir ce théâtre. « La guerre pourrait facilement s’intensifier, écrit Nouriel Roubini, aspirer d’autres belligérants – notamment l’OTAN – et connaître une escalade vers le recours à des armes non-conventionnelles. De tels scénarios entraîneraient évidemment d’autres pics dans les prix de l’énergie et des denrées de base. »

L’autre conflit est évidemment celui de Gaza, où un Iran doté de l’arme atomique changerait le rapport de force. Pour éviter une telle éventualité, Israël pourrait envisager une offensive contre l’Iran, un conflit dont les retombées se mesurent mal à ce moment-ci, mais dont les effets sur l’énergie et les flux de commerce de denrées seraient considérables également.

Enfin, la troisième zone de risque est celle de la guerre froide économique et technologique États-Unis/Chine, qui se refroidit de jour en jour. Une attaque sur Taiwan pourrait la « réchauffer » très rapidement. Ce conflit annonce mal pour la transition énergétique, le risque étant que « la Chine va faire jouer son rôle dominant » dans la production et le raffinage de métaux qui sont essentiels à la transition. Nouriel Roubini réfère à une entrevue de Henry Kissinger avec le magazine Economist qui, quelques mois avant sa mort, avertissait que, à moins que les deux puissances n’en arrivent à une entente stratégique, elles vont poursuivre un parcours de collision qui pourrait mener à une guerre ouverte.

Enfin, l’intelligence artificielle présente une toile de fond technologique susceptible de présenter des gains de productivité considérables, mais aussi d’immenses chocs sociaux et économiques. Le principal risque tient à une dislocation du marché du travail susceptible d’attaquer, cette fois, les vastes couches de cols blancs et de professionnels. D’un côté, on serait aux prises avec une économie turbo qui croîtrait au rythme – très improbable – de 10%, tandis que la société serait aux prises avec une industrie où tous les gains sont concentrés entre les mains de quelques-uns et où les inégalités de revenus ne feraient que se creuser.

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Les rentes viagères reprennent du galon https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-rentes-viageres-reprennent-du-galon/ Wed, 29 Nov 2023 11:56:36 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=97736 La volatilité des marchés et les taux d’intérêt élevés redonnent vie au secteur des rentes viagères.

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Les chiffres au Québec le confirment. Une comparaison faite par Finance et Investissement entre les primes de rentes engrangées par l’industrie de l’assurance en 2021 et 2022 montre une hausse annuelle de 17,7%. Sur les six principales catégories de produits recensées dans le Rapport Annuel 2022 sur les institutions financières et les agents d’évaluation du crédit de l’AMF, les rentes sont la catégorie qui a connu la plus forte croissance.

Les niveaux de revenu varient peu entre assureurs

Les revenus qu’un retraité peut espérer recueillir sont à des niveaux qu’on n’a pas vus depuis longtemps, affirme Spencer Look, directeur au Morningstar Center of retirement and policy studies, à Chicago. Au début de novembre, par exemple, contre un capital de 500 000$, un retraité pouvait recevoir de la part de Sun Life une rente annuelle de 35 496$, soit 2 958$ par mois. Une telle rente s’applique à un homme de 65 ans qui souscrit à une rente garantie de 15 ans, non réversible, à partir d’argent non enregistré. Un client de 75 ans présentant un profil équivalent recevrait 3 497$ par mois.

Ces montants peuvent varier d’un assureur à l’autre, « mais les différences sont minimes; le facteur décisif tient souvent à une préférence pour un assureur ou un autre » soutient Joël Drouin, planificateur financier dont la firme Cabinet-Conseils Drouin & Robert est affiliée à SFL Placements.

Un calcul rapide peut laisser croire que si un capital de 500 000$ livre un revenu de 35 496$, cela correspond à un rendement de 7%. Mais un tel calcul est naïf, car il faut se rappeler un aspect crucial de la rente viagère : le rentier donne son argent à un assureur, qui le dépose dans ses réserves générales. Il ne s’agit pas d’un investissement dans un fonds distinct ou autre dont l’assureur est fiduciaire et qui donne un rendement variable.

Dans cette logique, on parle plutôt d’un rendement de 4,4% jusqu’à la fin de la garantie, précise Jean-François Dufour, planificateur financier chez Sun Life « car on décaisse le capital, donc on réduit le rendement » au fil des ans. Par contre, la longévité d’un retraité peut changer ce rendement. « Si le client de 65 ans survit à la garantie et meurt à 95 ans, son taux de rendement vient de monter à 7% ou 8% », précise Joël Drouin.

Catégories de rentes

Le cas du rentier de 65 ans exposé plus haut englobe plusieurs sous-catégories de rentes dont il faut décrire les différences.

Une rente viagère tient d’office pour la durée de la vie du client. Celui-ci reçoit son revenu jusqu’à ce qu’il décède.

Les garanties. – Une rente peut être garantie ou non, et le terme de cette garantie va varier en général de 10 à 20 ans. Une rente sans garantie est l’exception, fait valoir Jean-François Dufour. « Si le client décède après avoir récolté sa rente pendant seulement deux ans, il en aura reçu seulement une fraction et sa succession perdra tout le capital. Avec une garantie de 15 ans, s’il décède après deux ans, l’assureur est tenu de continuer de verser la rente. Plus souvent, il le fera en émettant un chèque total du solde. »

Réversibilité. – Une rente réversible prévoit le transfert des rentes à un bénéficiaire, plus souvent le conjoint. Non-réversible, une rente cessera avec le décès du titulaire. Évidemment, l’ajout d’un bénéficiaire ajoute un niveau de risque qui abaissera inévitablement le montant de la rente.

Indexation. – Une rente peut être indexée selon un taux d’inflation anticipé. Son coût peut être significatif. En intégrant une indexation annuelle de 2%, la rente mensuelle originale de 2 958$ tombe à 2 416$; à 4%, elle ne donne que 1 928$.

Rente prescrite ou non. – La provenance du capital original fait une grande différence au plan fiscal. Dans l’exemple actuel, où les actifs étaient non-enregistrés, la rente est alors prescrite, de telle sorte que la portion intérêts est répartie également sur toute la durée de la rente à raison de 11 578$, et c’est uniquement sur cette portion que le rentier est imposé. Le reste de son revenu est considéré comme un remboursement de capital.

Si la rente est non-prescrite, le niveau de revenu demeure le même à 35 496$, mais la part d’intérêt s’établit au départ à environ 23 000 et décline progressivement à environ 13 000$ en 2041 avec le capital qui diminue. Prescrite ou non-prescrite, cela correspond à la fable de la cigale et de la fourmi, illustre Joël Drouin. La première donne plus de revenu au début avec lequel on peut « faire la fête », la seconde réserve plus de revenus plus tard à un âge où les besoins en soins de santé, par exemple, peuvent être plus importants.

Rente différée. – Le rentier bloque d’avance le moment où il commencera à recevoir sa rente, confiant d’avance son argent à l’assureur. Le délai est habituellement de deux ans, mais peut s’étendre jusqu’à cinq.

À qui s’adresse la rente viagère?

Les rentes visent un large registre de personnes, cependant « elles sont généralement plus appropriées pour des gens en bonne santé qui peuvent espérer une longévité étendue, précise Spencer Look. La rente réduit le risque de longévité. »

Évidemment, il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Jean-François Dufour propose d’acquérir une rente qui va couvrir en tout ou en partie les dépenses de base récurrentes (loyer, chauffage, impôt et taxes, nourriture, etc.). Puisque la rente prend ainsi en charge le fondamental et contribue à sécuriser le retraité, celui-ci peut allouer ses autres sources de revenu à des dépenses variables de loisir et de voyage.

Selon Spencer Look, une rente peut très bien remplacer une grande part des obligations dans un portefeuille. « On peut ainsi réserver une bonne partie du portefeuille à des investissements plus axés sur la croissance. » Un bon moment pour acquérir une rente est celui où on reçoit une importante entrée d’argent, par exemple quand on vend sa maison principale pour aller vivre en résidence.

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