Planète finance – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Thu, 04 Apr 2024 10:50:33 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Planète finance – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Le nombre de super-riches diminue en Chine https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/le-nombre-de-super-riches-diminue-en-chine/ Thu, 04 Apr 2024 10:50:33 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99940 PLANÈTE FINANCE – Selon un rapport de l’Institut de recherche Hurun.

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Pour la deuxième fois en 15 ans, le nombre de ménages fortunés a diminué en Chine. Leur richesse totale a fondu de 3,6 % en 2022, soit 1,3 fois le PIB national du pays, signale un rapport de l’Institut de recherche Hurun sur la richesse, dévoilé le 19 mars.

La Chine compte quelque six millions de familles fortunées, rapporte Courrier international dans un article tiré du quotidien de Singapour Lianhe Zaobao.

Les foyers chinois possédant un patrimoine supérieur à 100 millions de yuans (19 millions de dollars) sont les plus touchés par le ralentissement de l’économie chinoise. On dénombre 5 200 ménages de moins dans cette catégorie qui regroupe 133 000 foyers, soit une diminution de 3,8 % en un an.

Le nombre de ménages disposant d’un patrimoine compris entre 1,7 et 18 M$ a reculé de 1,3 % en un an pour s’établir à deux millions, tandis que les familles à la tête d’actifs entre 1 M$ et 1,7 M$ ont diminué de 0,8 % pour s’établir à 5 millions.

Trio de villes pour riches

Les familles fortunées se concentrent dans les grands centres urbains. La majorité des ménages aisés se retrouve dans les villes de Pékin, Shanghai et Hong Kong, suivi des deux métropoles du Sud, Shenzhen et Guangzhou, et enfin de Hangzhou et Ningbo, dans la province du Zhejiang.

La Chine compte désormais au moins 50 villes avec plus de 10 000 ménages aisés, 42 villes avec plus de 5 000 ménages à valeur nette élevée et 37 villes avec plus de 500 ménages à valeur nette ultra-élevée.

Patrimoine à transmettre

L’héritage occupe une place de plus en plus importante dans la composition du patrimoine de ces familles.

D’ici dix ans, 4000 milliards de dollars (G$) de richesses seront appelés à être transmis aux générations suivantes. D’ici 20 ans, si la tendance se maintient, ce pactole devrait représenter 10 000 G$ et s’élever à 15 000 G$ d’ici 30 ans.

Au cours des 15 dernières années, le nombre de ménages fortunés en Chine continentale a doublé, signale le rapport.

Ralentissement économique

Rupert Hoogewerf, fondateur et président de l’Institut de recherche Hurun, affirme que la richesse privée des principaux pays du monde a été affectée à divers degrés par les impacts de la pandémie de COVID-19, l’évolution du paysage géopolitique international et par l’incertitude économique mondiale.

Cette tendance s’explique aussi en partie par le fait que les Chinois les plus fortunés migrent vers Singapour pour fuir le régime chinois de Xi Jinping, selon un article publié sur le site Web britannique UnHerd. L’auteur indique notamment que les tarifs d’adhésion à certains clubs privés ont augmenté pour les expatriés et que « l’inflation semble être largement alimentée » par les riches Chinois.

L’économie accuse un ralentissement en Chine. Le rapport de l’Institut Hurun mentionne qu’en 2022, la croissance du PIB chinois s’est établie à 3 %, en deçà des deux années précédentes (5 %). La monnaie nationale a chuté de 9,2 % par rapport au dollar américain.

Bijoux, montres et vins fins

Les familles aisées chinoises comptent en moyenne cinq membres vivant dans une maison de 280 m². Elles possèdent deux voitures et aiment collectionner les bijoux, les montres et les vins fins. Elles prennent 23 jours de vacances par an et adorent les voyages et la bonne cuisine.

« Les actifs investissables représentent le pouvoir d’investissement. Les actifs offshores représentent un sixième des actifs investissables. Hong Kong et Singapour en sont les points chauds », selon le rapport.

La tendance à la baisse de la valeur nette des valeurs fortunées n’est pas l’apanage de la Chine. Selon une étude de Knight Frank, la richesse totale détenue par les particuliers ayant une valeur nette de 30 M$ US ou plus a diminué de 10 % à l’échelle mondiale.

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Taylor Swift accède au rang des milliardaires https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/taylor-swift-accede-au-rang-des-milliardaires/ Thu, 16 Nov 2023 11:25:27 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=97241 PLANÈTE FINANCE - La chanteuse américaine a atteint la valeur nette d’un milliard cette année.

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La tournée Eras, qui a pulvérisé des records de vente de billets de spectacles, a propulsé la valeur nette de la vedette de la pop au-delà du milliard de dollars, selon une analyse de Bloomberg News, qui a décortiqué les revenus générés par les diverses activités commerciales de la star.

L’année 2023 aura été celle de tous les succès pour Taylor Swift, a rapporté le média dans une récente édition, comparant le cru 2023 pour la chanteuse de 33 ans à ce qu’a été 1966 dans la carrière des Beatles, lorsqu’ils ont eu trois albums classés numéro 1, ou à 1983 pour Michael Jackson avec le succès phénoménal de l’album Thriller.

Pour calculer le poids économique de Taylor Swift, Bloomberg a pris en compte la valeur estimée de son catalogue musical et de ses propriétés, des revenus tirés des plateformes de streaming, des ventes de musique, des billets de concert et des produits dérivés.

Stratégie payante

Une fois déduits les impôts, les coûts de production et de déplacement de la tournée Eras ainsi que les commissions versées aux dirigeants et aux agents, la valeur de la musique publiée par la chanteuse depuis 2019 s’élève à 400 millions de dollars (M$) US. Les profits tirés de la vente des billets de spectacles et des produits dérivés représentent 370 M$. Les revenus rapportés par l’écoute en ligne valent 120 M$. Les cinq propriétés de la star sont estimées à 110 M$ tandis que les royautés générées par sa musique totalisent 80 M$.

Le catalogue de chansons de la vedette possède à lui seul une valeur qui varie de 400 M$ à 1 G$, selon que l’on retient l’estimation la plus basse ou la plus haute, d’après les experts consultés par Bloomberg. Les investisseurs sont de plus en plus intéressés par les catalogues musicaux des artistes en tant qu’actifs alternatifs, ce qui fait grimper leur valeur. En comparaison avec celui de Taylor Swift, le catalogue du Boss Bruce Springsteen est évalué à 550 M$, tandis que celui du Canadien Justin Bieber vaut 200 M$.

Par ailleurs, il y a cinq ans, la chanteuse a quitté sa maison de disques originale et a commencé à réenregistrer ses albums afin de reprendre le contrôle de ses droits d’auteur. Une stratégie qui s’est avérée payante.

La tournée Eras : une manne

De toutes les activités de l’artiste, les tournées sont les plus lucratives. La part des ventes brutes de billets qui lui revient est en effet bien plus élevée que celle du streaming. De plus, les bénéfices tirés des produits dérivés représentent un bonus non négligeable.

La tournée Eras, la sixième de la chanteuse en carrière et la première après la pandémie, lui a permis d’engranger plus de 700 M$ de revenus pour la première partie, entre mars et août 2023, selon Bloomberg. Au total, un nombre record de 2,4 millions de billets ont été achetés le jour de la mise en vente des billets par Ticketmaster, selon BBC News.

Les profits estimés avant impôts sur les ventes de billets et de produits dérivés ont rapporté à l’organisation de la chanteuse 225 M$ pour la cinquantaine de spectacles donnés à ce jour. Et il reste 89 autres concerts à venir pour la suite de la tournée, qui se terminera en novembre 2024 à Vancouver.

Selon le cabinet d’analyses économiques Common Sense Institute, le chiffre d’affaires généré par les 53 concerts de la première partie de la tournée s’élève à 4,6 G$, soit plus que le PIB de certains pays. Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, a déclaré que les dépenses consacrées à des phénomènes culturels tels que les concerts de Taylor Swift étaient des indicateurs de la santé financière des consommateurs américains.

John Williams, président de la Fed de New York, estime pour sa part que l’effet Taylor Swift a contribué à stimuler au cours des derniers mois une économie américaine malmenée par l’inflation et de la hausse du taux directeur.

Des retombées pour les villes

La tournée engendre des retombées économiques bien réelles pour les villes où elle s’arrête. À Minneapolis, les hôtels ont récolté près de 6 M$ les 23 et 24 juin. Houston a engrangé pour sa part 34 M$ lors du passage de la vedette en avril, soit une hausse de 136 % par rapport à la même période en 2019.

Les billets pour assister à un spectacle de la tournée se détaillent en moyenne 254 $ US, signale Bloomberg. Les fans qui ne peuvent pas s’offrir un billet peuvent se tourner vers le film du concert, financé par l’artiste, qui a rapporté 92,8 M$ lors de son week-end d’ouverture le 13 octobre.

L’annonce de la tenue de six concerts de Taylor Swift en novembre 2024 à Toronto a déclenché la frénésie chez les amateurs canadiens pour obtenir un des quelque 240 000 billets disponibles. Lors de la prévente, ils se détaillaient environ 150- $ sur le site du vendeur officiel. Tous les billets « officiels » disponibles ayant été vendus, les personnes qui veulent s’en procurer doivent se tourner vers des sites de revente, où les prix sont bien plus élevés. Ils vont de 2000 $ à plus de 30 000 selon les sites et la section du Centre Rogers. Un profit qui n’ira pas dans les poches de la star.

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La récession des riches se poursuit aux États-Unis https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-recession-des-riches-se-poursuit-aux-etats-unis/ Thu, 20 Jul 2023 09:50:15 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=95004 PLANETE FINANCE – Une récession qui n’en est pas une, selon le Wall Street Journal.

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Alors que le risque d’une récession économique semble s’éloigner des États-Unis, la « richcession » semble, elle, là pour rester. C’est un journaliste du Wall Street Journal, Justin Lahart, qui a ainsi baptisé en début d’année le ralentissement économique qui touche actuellement les voisins du Sud.

D’habitude, une crise économique frappe en premier les ménages à faibles revenus, qui subissent avant les autres la hausse du chômage. Les chiffres de l’emploi figurent ainsi parmi les indicateurs surveillés à la loupe par les banques centrales pour déterminer les hausses du taux directeur.

Or, depuis le début de l’année, le ralentissement économique frappe surtout les salariés américains aux revenus plus élevés, rapporte le Wall Street Journal, citant une étude de la société Challenger, Gray and Christmas, selon laquelle, chez les ménages qui gagnent un revenu supérieur à 150 000 $, le nombre de demandes à l’assurance-emploi a progressé de plus de 40% en un an. Cette hausse du chômage est plus de cinq fois supérieure à celle des ménages gagnant moins de 65 000 $, souligne la firme.

Elle signale qu’environ un tiers des licenciements annoncés par les entreprises américaines en 2023 ont eu lieu dans des sociétés technologiques telles que Meta Platforms, la société mère de Facebook, où le salaire médian avoisinait les 400 000 $ l’an dernier. Le couperet serait tombé, dans ce secteur, sur près de 200 000 emplois cette année.

Changements de comportements

L’industrie de la finance, où les salaires sont plus élevés, a également été touchée, notamment à la suite de la faillite des banques First Republic, Signature et Silicon Valley. Morgan Stanley a annoncé vouloir supprimer 3000 emplois lors d’une deuxième vague de licenciements, après avoir déjà coupé 2 % de ses effectifs en décembre. Le rachat de Credit Suisse par UBS devrait se solder quant à lui par des coupures de 35 000 postes, dont une partie aux États-Unis.

Ces difficultés chez les salariés à hauts revenus s’accompagnent de changements de comportements de consommation. Selon le Bank of America Institute, les dépenses par cartes de crédit et de débit consacrées par les ménages aisés aux biens non essentiels, comme les produits de luxe, étaient en avril inférieures à la même période de l’an dernier, alors que les dépenses des autres ménages dans ces mêmes biens étaient supérieures.

Walmart rapporte également que ses parts de marché ont augmenté auprès d’une clientèle plus aisée que celle qui fréquente ses allées habituellement. Ce fait est significatif, note David Tinsley, économiste pour l’institut, car les 40% de ménages les plus aisés représentent plus de 60% de la consommation aux États-Unis.

Selon les économistes, la plupart des employés touchés par la « richcession » possèdent un bon niveau d’éducation et peuvent donc trouver un nouvel emploi assez rapidement, ce qui contribue à contenir le chômage malgré les licenciements. Les licenciés des techs trouvent ainsi à se recaser au sein du gouvernement fédéral, ainsi que dans les secteurs de l’hôtellerie, de la vente au détail et du transport.

« Ce n’est pas une récession »

En outre, les travailleurs aisés disposent généralement d’une épargne dans laquelle ils peuvent puiser après avoir perdu leur emploi, ce qui leur permet de continuer à dépenser et d’alimenter l’économie, signale Tom Barkin, président de la Reserve fédérale de Richmond. Jan Hatzius, économiste en chef chez Goldman Sachs, indique pour sa part que cette situation l’a incité à réduire la probabilité d’une récession de 35 % à 25 % au cours des 12 prochains mois.

« Le risque de récession s’éloigne rapidement », a déclaré à l’Associated Press Neil Dutta, économiste chez Renaissance Macro, qu’il s’agisse d’une récession en dents de scie ou d’une « récession des riches », ajoutant que s’il fallait lui donner des noms différents, ce n’était pas une récession.

« Il est facile d’imaginer qu’il pourrait s’agir d’un type différent d’assouplissement du marché du travail […] qui aurait un impact différent, à la fois sur la demande et sur des éléments tels que le taux de chômage, par rapport à un affaiblissement normal », a déclaré pour sa part Tom Barkin à l’agence de presse américaine.

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Une ancienne directrice de Wells Fargo plaide coupable https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/une-ancienne-directrice-de-wells-fargo-plaide-coupable/ Thu, 23 Mar 2023 11:51:45 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=92615 PLANÈTE FINANCE - Dans le cadre du scandale des faux comptes.

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Une ancienne directrice de Wells Fargo a accepté de plaider coupable d’entrave à un examen bancaire dans le cadre du scandale des faux comptes qui a ébranlé la banque en 2016, rapporte l’agence Reuters.

L’accord déposé le 15 mars devant un tribunal fédéral de Los Angeles prévoit que Carrie Tolstedt purgera une peine de prison de 16 mois pour avoir entravé l’enquête des régulateurs sur les pratiques de vente abusives qui ont conduit la banque à payer des milliards de dollars d’amendes.

L’ancienne directrice a également accepté de payer une amende de 17 millions de dollars (M$) dans le cadre d’un accord civil distinct avec le gouvernement, qui lui interdit également de retravailler dans le secteur bancaire. L’entente sera présentée à la cour le 7 avril prochain.

Elle a dissimulé des fautes

« Le système judiciaire et les régulateurs comptent sur les entreprises et leurs dirigeants pour coopérer pleinement lors d’enquêtes sur des actes répréhensibles potentiels. Mais, dans ce cas, Mme Tolstedt a pris des mesures pour dissimuler les fautes commises par Wells Fargo », a déclaré le procureur général par intérim Joseph McNally.

Carrie Tolstedt a été directrice principale de la banque qui gérait les activités de Wells Fargo pour les consommateurs et les petites entreprises de 2007 à 2016. En 2020, Wells Fargo a admis avoir exercé des pressions sur les employés pour qu’ils atteignent des objectifs de vente irréalistes, ce qui les a amenés à ouvrir de faux comptes pour les clients. La banque a payé 3 G$ pour régler trois enquêtes fédérales civiles et criminelles relativement à cette affaire.

Le Bureau du contrôleur de la monnaie avait alors engagé des poursuites civiles contre l’ancienne directrice et plusieurs autres ex-cadres supérieurs de la banque, dont le PDG, John Stumpf, qui se sont vu interdire de travailler dans le secteur bancaire par la suite.

3,5 millions de comptes fictifs

Wells Fargo a reconnu avoir ouvert 3,5 millions de comptes fictifs entre 2002 et le printemps 2017, grâce à quoi elle a perçu des millions de dollars de frais et d’intérêts auxquels elle n’avait pas droit, a rappelé le bureau du procureur.

Les employés falsifiaient les signatures de clients pour ouvrir des comptes sans autorisation, créaient des codes pour activer des cartes de débit non autorisées et transféraient de l’argent de comptes clients vers des comptes non autorisés. Ils touchaient ainsi des primes liées à la vente de nouveaux produits. La banque a reconnu également avoir fait payer des primes d’assurance inutiles à plus d’un demi-million de ses clients sur leurs crédits automobiles.

En 2018, la Réserve fédérale avait pris la banque dans son collimateur et lui avait donné 60 jours pour améliorer son mode de fonctionnement, notamment son système de contrôle interne, ce qui avait abouti au remplacement de quatre membres du conseil d’administration.

À la suite du scandale déclenché par le dévoilement au grand jour de ses pratiques frauduleuses, l’institution a renvoyé quelque 5 300 employés et a écopé d’une amende de 190 M$ en vertu d’une première entente conclue en septembre 2016 avec les autorités américaines.

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Un ancien banquier de Goldman Sachs écope de 10 ans de prison https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/un-ancien-banquier-de-goldman-sachs-ecope-de-10-ans-de-prison/ Sun, 19 Mar 2023 20:57:10 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=92528 PLANÈTE FINANCE - Pour avoir orchestré une fraude de 6 milliards de dollars.

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Roger Ng, un ancien responsable de la banque d’investissement de Goldman Sachs en Malaisie, a été condamné à 10 ans de prison pour avoir détourné avec des complices près de 6 milliards de dollars (G$) du fonds de développement national 1Malaysia Development Berhad (1MDB), dans le cadre de l’un des plus grands scandales financiers de l’histoire de Wall Street.

Les procureurs de la cour fédérale de New York à Brooklyn l’avaient reconnu coupable l’an dernier d’avoir violé les lois américaines anticorruption et de complot. Ils réclamaient 15 ans d’emprisonnement pour ces crimes, qualifiant l’accusé de « banquier profondément corrompu » et soulignant qu’il méritait une peine sévère pour dissuader d’autres professionnels de la finance de corrompre des fonctionnaires afin d’obtenir des contrats, selon The Wall Street Journal.

Dans un verdict rendu le 9 mars, la juge du district Margo Brodie a plutôt tranché pour une peine de 10 ans de prison, indiquant avoir pris en compte le trouble de stress post-traumatique dû au séjour antérieur de l’accusé dans une prison malaisienne.

Le Loup de Wall Street

À l’issue de l’audience, l’avocat de Roger Ng a indiqué que son client avait l’intention de faire appel du verdict, a rapporté l’Associated Press. Le condamné, qui avait plaidé non coupable, a par ailleurs demandé à être autorisé à retourner en Malaisie pour s’occuper de sa mère malade.

Roger Ng, qui a travaillé pour Goldman de 2005 à mai 2014, a été reconnu coupable d’avoir aidé son ancien patron, Tim Leissner, à détourner de l’argent du fonds 1MDB et à verser des pots-de-vin à des fonctionnaires pour obtenir des contrats. Il aurait reçu 47 M$ pour son rôle, selon le ministère américain de la Justice.

L’argent dérobé a été utilisé pour acheter des biens immobiliers de luxe, des œuvres d’art et des bijoux. Il a servi également à financer la production du film Le Loup de Wall Street, avec Leonardo Di Caprio.

Vente d’obligations

En 2012 et 2013, Roger Ng avait participé pour la banque Goldman Sachs à la vente d’obligations du fonds 1MDB. Les transactions ont généré plus de 800 M$ de frais et levé environ 9 G$ destinés à financer des initiatives d’infrastructures publiques et de développement économique en Malaisie. Une partie de ces fonds a été utilisée pour verser des pots-de-vin à des fonctionnaires en Malaisie et à Abu Dhabi afin d’aider la banque à obtenir des contrats, selon les autorités américaines.

Le fonds 1MDB a été créé en 2009 par le premier ministre malaisien Najib Razak pour promouvoir le développement économique du pays. Le scandale financier a contribué à renverser son gouvernement lors des élections de 2018.

« Roger Ng a joué un rôle central dans un projet effronté et audacieux qui a non seulement fait des victimes parmi la population malaisienne, mais qui risque également de saper la confiance du public dans les gouvernements, les marchés, les entreprises et d’autres institutions à l’échelle mondiale », a déclaré Breon Peace, procureur des États-Unis, dans un communiqué.

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JPMorgan poursuit un ex-cadre soupçonné d’avoir couvert Jeffrey Epstein https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/jpmorgan-poursuit-un-ex-cadre-soupconne-davoir-couvert-jeffrey-epstein/ Thu, 16 Mar 2023 11:10:59 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=92544 PLANÈTE FINANCE - Jes Staley aurait enfreint ses obligations fiduciaires.

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La banque américaine a porté plainte contre un de ses anciens responsables de la gestion de patrimoine qui entretenait des liens avec le prédateur sexuel Jeffrey Epstein.

Si la plainte contre l’ancien cadre Jes Staley aboutit, celui-ci devra assumer les dommages financiers qui pourraient être fixés par le juge à l’issue du procès intenté fin 2022 contre le groupe bancaire par le gouvernement des îles Vierges et un groupe de victimes présumées de Jeffrey Epstein, rapporte le Wall Street Journal.

Les plaignants accusent l’institution d’avoir aidé l’homme d’affaires à mener son trafic sexuel de mineures en lui permettant de financer ses activités. Ils soutiennent que JPMorgan savait que son client enfreignait la loi et lui reprochent de l’avoir couvert.

JPMorgan s’est retournée contre son ancien gestionnaire, employé par la banque entre 1979 et 2013, et l’a accusé d’avoir enfreint ses obligations fiduciaires en ne rapportant pas certains faits susceptibles de nuire à « ses finances ou sa réputation ».

« Dans la mesure où Staley était au courant des abus sexuels commis par Epstein, y a participé ou en a été témoin, et qu’il ne les a pas signalés à JPMorgan, qu’il les a activement dissimulés ou qu’il a fait de fausses déclarations à JPMorgan, Staley, et non JPMorgan, est responsable des préjudices qu’Epstein a pu causer », indique la plainte déposée le 8 mars devant un tribunal de New York.

L’action en justice intentée par la banque contre l’ex-cadre vise notamment à récupérer ses huit dernières années de rémunération alors qu’il était à son emploi. Elle mentionne également qu’elle entend lui réclamer des dommages et intérêts si elle est tenue responsable dans le cadre de procès reliés à cette affaire.

Le gestionnaire avait exercé des pressions pour conserver Jeffrey Epstein parmi ses clients après que le financier avait été condamné à 13 mois de prison en 2008 pour des délits sexuels sur des mineures. Le gestionnaire prétendait que le délinquant sexuel avait payé sa dette envers la société, selon des propos rapportés dans The Financial Times. JPMorgan a finalement rompu sa relation d’affaires avec Jeffrey Epstein en 2013.

Jes Staley, qui a travaillé pendant plus de 30 ans pour la banque new-yorkaise, a quitté l’entreprise la même année. Par la suite, il est entré au service de Blue Mountain Capital Management avant d’être nommé directeur général de Barclays en 2015.

Dans le cadre de son enquête, la Financial Conduct Authority (FCA) a demandé à Jes Staley s’il avait correctement décrit sa relation avec le milliardaire à la Barclays. L’autorité a notamment eu accès à un millier de courriels échangés entre les deux hommes. Jes Staley a démissionné de ses fonctions chez Barclays fin 2021, déclarant qu’il souhaitait contester les conclusions de l’enquête de la FCA.

Inculpé et arrêté en 2019 pour avoir organisé pendant plusieurs années, avec l’aide de sa complice et ancienne compagne Ghislaine Maxwell, un réseau de jeunes filles qu’il exploitait sexuellement dans ses nombreuses propriétés, Jeffrey Epstein s’était suicidé en prison quelques semaines plus tard, avant d’être jugé.

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Bao Fan « coopère » avec une enquête des autorités chinoises https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/bao-fan-coopere-avec-une-enquete-des-autorites-chinoises/ Thu, 09 Mar 2023 12:23:23 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=92222 PLANÈTE FINANCE - La disparition soudaine du banquier inquiète les milieux financiers.

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Mystérieusement disparu depuis quelques semaines, le fondateur de la banque d’investissement China Renaissance, spécialisée dans les technologies, serait en contact avec les autorités chinoises afin de coopérer à une enquête à son sujet, selon des précisions apportées par l’institution financière le 26 février.

« L’entreprise coopérera et assistera comme il se doit à toute demande légale des autorités compétentes de la République populaire de Chine, le cas échéant », a affirmé le groupe dans un communiqué.

La disparition de l’homme d’affaires de 52 ans a secoué le monde de la finance et de la technologie en Chine. Son absence soudaine a soulevé des questions quant à l’avenir de l’entreprise et à la stabilité du secteur financier au pays.

Le 16 février, la banque avait indiqué qu’elle n’était « pas en mesure de contacter » son président. Selon la presse locale, il ne serait pas apparu publiquement depuis deux mois, et ne répondrait plus au téléphone depuis plusieurs jours.

Impact sur les investisseurs et les clients

China Renaissance a assuré que l’entreprise continuait de fonctionner normalement. Néanmoins, l’affaire a eu un impact sur les investisseurs et les clients. À l’annonce de la disparition du PDG, les cours ont plongé de 30 % à la Bourse de Hong Kong. Une absence prolongée du patron de China Renaissance « pourrait avoir des répercussions à long terme sur le titre, car M. Bao est l’homme clé de l’entreprise », a commenté Willer Chen, analyste pour le courtier Forsyth Barr, cité par l’agence Bloomberg.

Figure célèbre du monde des affaires en Chine, Bao Fan a étudié l’économie à l’université de Pékin avant de poursuivre ses études à Harvard. Il a travaillé chez Morgan Stanley et Credit Suisse avant de fonder China Renaissance en 2004, une banque spécialisée dans les opérations de fusions et acquisitions et dans l’introduction en bourse de sociétés technologiques.

En juin 2022, la banque déclarait gérer des investissements de près de 10 milliards de dollars (G$) et employer plus de 700 personnes dans le monde, avec des bureaux à Singapour et aux États-Unis.

Le groupe a joué un rôle clé dans le financement de plusieurs entreprises chinoises, notamment Alibaba, Xiaomi et Tencent Music. Il a orchestré l’entrée en Bourse de géants du numérique, dont le spécialiste du commerce électronique JD.com. En 2014, il a aidé Alibaba à lever 25G$ lors de son introduction en bourse à New York, qui était alors la plus importante de l’histoire.

En 2015, China Renaissance a acheté l’entreprise de conseil en investissement DBA Partners pour 410 M$, afin de renforcer sa position dans les opérations de fusions et acquisitions, puis Mintegral, une entreprise spécialisée dans la publicité mobile, pour renforcer ses capacités dans les technologies publicitaires mobiles, qui connaissent une croissance rapide en Chine.

Bao Fan a joué un rôle clé dans plusieurs grandes transactions impliquant des entreprises technologiques chinoises, dont celle entre le champion du Uber local, Didi, et son concurrent Kuaidi Dache. China Renaissance a également travaillé sur l’introduction en bourse de Xiaomi à Hong Kong, qui a été considérée comme l’une des plus importantes de l’année 2018.

Une longue liste de disparitions

Selon The Financial Times, le banquier se préparait ces derniers mois à transférer une partie de sa fortune à Singapour pour y établir un family office, suivant l’exemple de plusieurs Chinois fortunés qui ont quitté la Chine depuis le resserrement du régime de Pékin.

Le nom de Bao Fan s’ajoute à une longue liste d’hommes d’affaires qui ont disparu en Chine au cours des dernières années. Selon le magazine Forbes, au moins une demi-douzaine de milliardaires se sont évaporés après avoir eu des démêlés avec le Parti communiste.

Guo Guangchang, fondateur du groupe Fosun, a disparu pendant plusieurs jours en 2015. L’homme d’affaires sino-canadien Xiao Jianhua a été enlevé en 2017 et emprisonné pour corruption l’an dernier. Fin 2020, le fondateur d’Alibaba et d’Ant Group, Jack Ma, était resté introuvable pendant trois mois après avoir émis des critiques à propos des régulateurs du marché.

La disparition de Bao Fan soulève des questions sur la stabilité du secteur financier chinois, alors que le pays tente de réformer son secteur bancaire pour le rendre plus ouvert et compétitif et de relancer son économie après la Covid-19, après avoir engrangé 3 % de croissance en 2022, une des plus faibles depuis des décennies.

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Un courtier de Morgan Stanley tente de tuer un collègue https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/un-courtier-de-morgan-stanley-tente-de-tuer-un-collegue/ Tue, 12 Jul 2022 12:06:41 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=88027 PLANÈTE FINANCE - L’homme âgé de 90 ans aurait fait feu à plusieurs reprises dans une succursale d'Oklahoma City.

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Leonard Bernstein, 90 ans et courtier auprès de Morgan Stanley, se serait rendu dans une succursale d’Oklahoma City pour faire feu sur l’un de ses collègues, selon ce que rapporte InvestmentNews, qui cite des médias locaux ainsi que le service de police.

La victime, Chris Bayouth, âgé de 61 ans, a été hospitalisé et devrait survivre à ses blessures. Il travaillait avec Leonard Bernstein depuis neuf mois et devait prendre la relève de sa pratique. Le service de police affirme ne pas connaître encore la cause de l’incident.

Leonard Bernstein a rapidement été arrêté en marge d’un contrôle routier. Il a été accusé d’avoir fait feu avec l’intention de tuer.

En 28 ans de carrière, Leonard Bernstein n’aurait fait l’objet d’aucune action disciplinaire, renvoi ni plainte d’investisseurs, selon les informations disponibles via BrokerCheck, évoquées par InvestmentNews.

Il aurait fait son entrée chez Morgan Stanley en 1994, puis serait allé chez Citigroup Global markets en 2004 avant de faire un deuxième passage chez Morgan Stanley de 2007 à 2012. Il aurait alors rejoint Wells Fargo pour finalement revenir chez Morgan Stanley en 2021.

Un porte-parole de la firme a indiqué que Leonard Bernstein a été congédié au lendemain de la fusillade.

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BlackRock : il faudra attendre la contribution de la Chine https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/blackrock-il-faudra-attendre-la-contribution-de-la-chine/ Wed, 27 Oct 2021 12:07:16 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=83020 PLANÈTE FINANCE - « La fête est-elle finie pour les grands gestionnaires d'actifs ? », s'est demandé récemment le quotidien économique français Les Échossuite à l'annonce des derniers résultats du géant BlackRock. 

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Au lieu de franchir le cap attendu des 10 000 milliards de dollars américains (G$) d’actifs sous gestion, BlackRock a plutôt annoncé, récemment, que ses actifs avaient atteint 9 464 G$ au trimestre conclu le 30 septembre. Ces résultats sont en baisse de 34 G$ par rapport au trimestre précédent conclu le 30 juin.

Une semaine plus tôt, l’excellent journaliste Robin Wigglesworth, du quotidien économique britannique Financial Times, trépignait d’impatience.

« BlackRock devrait annoncer qu’il gère désormais plus de 10 000 milliards de dollars. Pour mettre cela en contexte, cela équivaut à l’ensemble des secteurs mondiaux des fonds de couverture (hedge funds), du capital-investissement et du capital-risque COMBINÉS », écrivait Robin Wigglesworth à sa page LinkedIn.

L’extraordinaire force d’attraction de BlackRock auprès des investisseurs, observait-il, « a catapulté son fondateur Larry Fink dans les rangs raréfiés des dirigeants d’entreprise connus par leur prénom à travers Wall Street. »

Partie remise 

Comme le remarque Les Échos, « les indices boursiers comme le S&P 500, l’Euro Stoxx ou le CAC 40, ont terminé le trimestre au même niveau qu’à la fin juin. Un coup dur pour BlackRock, acteur leader de la gestion indicielle. »

À moins d’une correction boursière, l’atteinte des 10 000 G$ d’actifs sous gestion est ainsi repoussée de quelques trimestres.

Le cap hautement symbolique des 10 000 G$ sera éventuellement franchi avec le concours des autorités chinoises, de ses épargnants et de ses investisseurs.

Car soulignons-le deux fois plutôt qu’une : BlackRock est devenu en début septembre le premier gestionnaire d’actif non-Chinois à lancer un fonds commun en Chine sans la participation d’un partenaire local.

Baptisé New Horizon Mixed Securities Investment Fund, ce fonds a recueilli, en quatre jours !, plus de 1 G $ provenant de 110 000 épargnants et investisseurs de l’empire du Milieu.

Estimé à 3,6 billions $ US, le marché chinois des fonds communs de placement regroupe environ 150 firmes locales et un peu plus de 8 200 produits.

George Soros s’insurge 

Prenant la plume dans le Wall Street Journalle 6 septembre dernier, le financier George Soros s’est montré cinglant. Selon lui, les avancées de BlackRock en Chine « feront probablement perdre de l’argent à ses clients et de façon plus important encore, risquent de nuire aux intérêts de sécurité nationale des États-Unis et des autres démocraties. »

Cette charge de George Soros n’a pas changé les plans de BlackRock qui répondent à des impératifs de croissance.

Dans une entrevue accordée en août au Financial Times, le stratège en chef des investissements de BlackRock, Wei Li, a mis l’accent sur le potentiel de la Chine. Ce pays, a-t-il dit, est « sous-représenté » dans les portefeuilles et les indices de référence mondiaux et ce, malgré la taille de ses marchés de capitaux.

Dans sa dernière lettre aux actionnaires, « Larry » se faisait rassurant en décrivant le marché chinoiscomme une « opportunité importante pour atteindre les objectifs à long terme des investisseurs en Chine et à l’étranger ».

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Où est Jack Ma, le fondateur d’Alibaba et Alipay ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/ou-est-jack-ma-le-fondateur-dalibaba-et-alipay/ Thu, 07 Jan 2021 13:39:28 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=77239 PLANÈTE FINANCE - L'homme d'affaires le plus connu de la Chine, le milliardaire du commerce électronique Jack Ma, a fait fortune en n'ayant pas froid aux yeux.

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L’ancien professeur d’anglais a fondé le groupe Alibaba en 1999, quand les internautes chinois se faisaient rares. Le service de paiements électroniques Alipay a suivi cinq ans plus tard, avant que les autorités ne donnent le feu vert à de tels services. Ces deux initiatives ont rapidement dominé leurs secteurs respectifs.

Mais le plus récent pari de Jack Ma s’est retourné contre lui: lors d’un discours prononcé le 24 octobre, il a reproché aux autorités réglementaires d’être trop timides et leur a demandé d’être plus innovantes. Les responsables ont réagi en bloquant l’entrée en bourse du groupe Ant, une plateforme financière électronique née d’Alipay. Le titre d’Alibaba a plongé, coûtant possiblement à Jack Ma son titre d’homme le plus riche du pays.

Depuis ce moment, le normalement très volubile Jack Ma est disparu de la scène publique, il a annulé une apparition à la télévision et il se fait très discret sur les réseaux sociaux. Les hypothèses se multiplient maintenant quant au sort de l’homme d’affaires chinois le plus connu de la planète, un symbole de son boom technologique.

« L’ère de Jack Ma est terminée, a récemment écrit le blogueur Yueyue Talks Technology. Il est trop tard pour lui dire au revoir. »

Des représentants d’Alibaba et d’Ant n’ont pas voulu expliquer pourquoi Jack Ma n’est plus vu en public.

Certains interprètent les problèmes de Jack Ma comme un coup de semonce du Parti communiste, qui souhaiterait démontrer que même les gens d’affaires les plus puissants ne sauraient défier le régime. Des experts rappellent toutefois que le gouvernement du président Xi Jinping sourcillait déjà face à la position de force d’Alibaba dans le commerce de détail. On craignait aussi qu’Ant ne contribue aux risques financiers qui représenteraient une menace importante à la croissance économique de la Chine.

Shaun Rein, un homme d’affaires de Shanghaï qui prétend rencontrer des dirigeants d’Alibaba et des gens proches de Jack Ma, dit qu’aucun d’entre eux ne rapporte de problèmes judiciaires pour le milliardaire.

« On lui a donné une fessée. Il a appris sa leçon, et c’est pour ça qu’il se tient tranquille depuis deux mois, a dit M. Rein, le fondateur du China Market Research Group. Certains de ses amis n’en reviennent pas qu’il ait pu être aussi stupide. »

L’homme de 56 ans a quitté la présidence du conseil d’administration d’Alibaba en 2019, mais il appartient toujours au Partenariat Alibaba, un groupe de 36 membres qui a le droit de nommer la majorité des membres du conseil d’administration. Il est l’un des principaux actionnaires de l’entreprise.

Certains des responsables qu’il a critiqués lors de son discours à Shanghaï étaient sur place pour l’entendre, tout comme le vice-président chinois Wang Qishan.

Jack Ma leur a reproché leur « mentalité de prêteur sur gages » dépassée et a affirmé qu’ils freinaient l’innovation, selon la presse chinoise. Il leur a demandé d’appuyer des approches non conventionnelles pour faciliter l’accès au financement des entrepreneurs et des jeunes.

« La course de demain sera une course d’innovation, pas une course de capacités en matière réglementaire », a-t-il déclaré, selon le quotidien hongkongais Apple Daily.

Cela entrait directement en conflit avec la campagne vigoureuse lancée par Pékin pour freiner une croissance de l’endettement qui suscite des craintes de crise financière et a incité des agences de notation à réduire la cote de Pékin pour les emprunts gouvernementaux.

Lors du même événement à Shanghaï, le vice-président Wang avait prévenu que les nouvelles technologies améliorent l’efficacité, mais « amplifient les risques financiers », selon le magazine d’affaires Caixin.

Le 3 novembre, les responsables ont bloqué l’entrée en bourse d’Ant. Cela aurait représenté le plus important premier appel public à l’épargne de 2020, avec une valeur de 37 milliards de dollars américains (G$ US).

Le PDG d’Alibaba a ensuite possiblement tenté de faire amende honorable en félicitant la décision des autorités. Mais Jack Ma n’a rien dit. Son dernier message sur le réseau social chinois Sina Weibo date du 17 octobre.

Le titre du groupe Alibaba est en déclin de 19 % à Hong Kong depuis octobre. La fortune de Jack Ma, qui avait touché un sommet de 60 G$ US, a fondu de 10 G$ US.

Alibaba, dont le siège social se trouve à Hangzhou, la ville natale de Jack Ma, au sud-ouest de Shanghaï, a été fondé pour permettre aux exportateurs chinois de rejoindre les détaillants occidentaux. La compagnie s’est ensuite diversifiée dans le commerce en ligne, le divertissement et d’autres secteurs.

Sa division financière, Yu’ebao, a vu le jour en 2013, attirant des millions de clients dans un marché contrôlé par des banques gouvernementales surtout intéressées à servir les industries publiques. En 2017, Yu’ebao était le plus gros fonds du marché monétaire de la planète avec des actifs de 170 G$ US; il rivalisait aussi avec les banques gouvernementales au chapitre des dépôts.

Le groupe Ant a été intimé de moderniser son modèle d’entreprise avant son entrée en Bourse.

La banque centrale chinoise a indiqué le 28 décembre avoir ordonné à Ant de se concentrer sur ses activités de paiement en ligne. Cela pourrait vouloir dire que la compagnie devra réduire ses ambitions et ses initiatives, ce qui pourrait atténuer l’intérêt des investisseurs.

Jack Ma et Alibaba ne sont pas les seuls à se retrouver dans la mire des autorités.

Des patrons d’Alibaba et de cinq autres géants technologiques, dont Tencent, le responsable du service de messagerie WeChat, et le détaillant en ligne JD.com, ont ainsi été prévenus de ne pas essayer d’étouffer la concurrence dans leurs secteurs, selon le gouvernement.

À Hong Kong, les négociateurs jasent de la disparition de Jack Ma des réseaux sociaux, mais ne croient pas qu’Alibaba ou Ant en feront les frais, selon Kenny Wen, de la société de placements Everbright Sun Hung Kai.

« Les plus récentes règles antimonopoles auront le plus grand impact sur le développement de ces compagnies, a-t-il dit. Jack Ma s’est déjà retiré de la gestion, et ça ne touche pas les activités de la compagnie. »

L’enquête antimonopole annoncée contre Alibaba en décembre cible une politique qui interdit à ses fournisseurs ou autres partenaires d’affaires de transiger avec quelqu’un d’autre.

Les investisseurs étrangers ont été ébranlés, mais les gens d’affaires chinois sont « très contents » de la situation, selon Shaun Rein.

« Plusieurs voyaient Alibaba et Tencent comme des monopoles qui étouffaient la concurrence », a-t-il dit.

La visibilité de Jack Ma est très inhabituelle dans un pays où on dit qu’« un homme craint la célébrité comme un cochon craint d’engraisser ». D’autres, comme le fondateur de Tencent Ma Huateng, qui n’est pas un parent de Jack Ma, évitent les journalistes et les apparitions publiques.

Les succès en affaires de Jack Ma lui auraient valu de puissants alliés politiques, mais ce n’est pas la première fois qu’Alibaba est plongé dans l’eau chaude par ses actions.

En 2015, celui qui était à ce moment le vice-président du conseil d’administration, Joe Tsai, a critiqué un rapport gouvernemental qui reprochait à Alibaba de tolérer la présence de biens contrefaits sur ses plateformes. Le gouvernement avait riposté en attaquant Alibaba dans la presse officielle et en publiant des plaintes au sujet de biens frauduleux ou de mauvaise qualité.

(Par Joe McDonald, The Associated Press)

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