FNB équilibré – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Wed, 16 Oct 2019 19:44:38 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png FNB équilibré – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 FNB : La petite révolution https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/fnb-la-petite-revolution/ Mon, 15 Apr 2019 12:16:52 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=57787 Bien que l’adoption comme stratégie d’investissement des fonds négociés en Bourse (FNB) se trouve encore à des années-lumière de celle des fonds communs de placement (FCP) au Canada, ce n’est plus un outil marginal, tant s’en faut.

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Lentement mais sûrement, les FNB gagnent en popularité et tout indique que la croissance observée en ce qui a trait au nombre de manufacturiers, à la quantité de produits offerts, et à la valeur de l’actif sous gestion (ASG), va se poursuivre.

 « La croissance des FNB [au Canada] est très rapide, affirme Daniel Straus, vice-président, FNB et recherche, produits financiers, à la Financière Banque Nationale à Toronto. 2017 a été une année record, et 2018 a été excellente. Et bien que le marché américain du FNB soit, toutes proportions gardées, le double du marché canadien, nous allons encore observer beaucoup de croissance dans ce marché. Les États-Unis ont tendance à être un précurseur dans les produits financiers. Les FNB, c’est un party auquel tout le monde veut participer. Ils permettent, entre autres, une exposition à des milliers d’actions à travers le monde!»

Et toutes les données lui donnent raison. Selon un rapport de la BMO, si le secteur mondial des FNB devrait doubler au cours des cinq prochaines années, le secteur canadien va connaître une croissance encore plus rapide. Si en 2018, l’ASG canadien pour ces produits a atteint 156 G$, en 2024, il devrait se situer à 400 G$. Et en 2018, « il y a eu 20 G$ de nouvel argent dans les FNB au Canada », constate Raymond Kerzérho, directeur de la recherche chez PWL Capital.

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Entre 2007 et 2018, l’ASG des FNB a presque été multiplié par huit et leur part de marché a quadruplé par rapport à celle des FCP. Pendant la même période, l’ASG des FCP doublait. Attention, le FCP demeure, et de loin, le véhicule privilégié des investisseurs, à 990,4 G$ d’actifs sous gestion en 2018, selon les données de PWL Capital, mais les FNB grignotent du terrain. Inéluctablement, leur place est appelée à grandir, comme le nombre de joueurs et de produits. Selon Alain Desbiens, directeur des fonds négociés en bourse BMO Québec, « Bien qu’il y ait trois gros joueurs au Canada qui détiennent quelque 80% des actifs : BMO, Vanguard et iShares, nous sommes rendus à une quarantaine de distributeurs, selon la TD. Et le nombre de produits sur le marché est en constante augmentation. Il y a eu une centaine de nouveaux FNB en 2018 et il y en aura beaucoup plus cette année. » Bien sûr, la multiplication des joueurs exerce une pression à la baisse sur les frais de gestion.

L’intérêt des FNB

Plusieurs facteurs expliquent cette croissance en popularité du FNB au Canada. D’abord et avant tout : les frais de gestion. « Depuis la crise financière de 2008, les investisseurs semblent plus enclins à faire attention aux coûts, croit Daniel Straus, de la FBN. Ils sont très, très abordables et peuvent être très profitables. »

Selon PWL Capital, le ratio des frais de gestion (RFG) en moyenne pondérée est de 0,64% pour un FNB à gestion active contre 1,74% pour un FCP à gestion active. En gestion passive, le RFG est encore plus alléchant, pour un FNB, il est de 0,24% contre 0,68% pour un FCP. Encore mieux, les frais « vont continuer de baisser », croit Alain Desbiens, de la BMO.

Mais au-delà des frais de gestion, les FNB recèlent de nombreux autres avantages. « Ce sont des produits très transparents, faciles à échanger. Ils offrent de plus en plus une large gamme de stratégies, notamment en gestion active et ils permettent des stratégies avant-gardistes et novatrices afin de prendre de la valeur sur une longue période. C’est relativement nouveau », explique Guy Lamontagne, vice-président et chef des stratégies de placements chez Desjardins Gestion internationale d’actifs (DGIA).

Gestion active ou passive?

 Particularité toute canadienne, les FNB à gestion active sont beaucoup plus populaires ici que chez nos voisins du sud. La proportion est environ de 69% passive au Canada contre 31% active, tandis qu’aux États-Unis, c’est plutôt 88% passive contre 12% active, observe Raymond Kerzérho. « Si, au Canada, les grands joueurs de l’industrie ont fait beaucoup de promotion pour la gestion active, la gestion passive gagne du terrain, mais très lentement. »

Ceci dit, tous les experts interrogés s’entendent sur une chose, la gestion active, comme la gestion passive, va continuer de s’accroître, vu la popularité grandissante des FNB. Reste que pour Raymond Kerzérho, qui a produit une étude sur la « comparaison des fonds passifs et des fonds actifs », il n’y a aucun doute, les investisseurs devraient, et de loin, privilégier la gestion passive.

« Je n’ai pas encore vu d’étude sérieuse qui démontrait que la gestion active offrait quelconque avantage, dit-il. Par ailleurs, c’est plus cher, ça introduit une inconstance à capturer les primes du marché, c’est une distraction par rapport à d’autres activités qui ont de la valeur ajoutée, comme la répartition des actifs, travailler à minimiser les impôts, ou les frais et puis, je soupçonne que la gestion active induit de l’émotivité dans le processus. » En outre, explique-t-il, ce que beaucoup de conseillers font, c’est qu’ils achètent des FNB passifs afin de concevoir leur propre portefeuille actif.

Des FNB de FNB personnalisés, en quelque sorte.

Quant à Guy Lamontagne, le choix de FNB à gestion passive ou active revient fondamentalement à la question du profil de l’investisseur. Quelle est sa situation financière, quel est son profil de risque? « Ça dépend des marchés et de ce que l’investisseur recherche », pense-t-il.

Les grandes tendances

Outre la tendance haussière du FNB au Canada et ce qui semble être une progression vers la gestion passive, d’autres grandes tendances se dessinent dans cet univers. Daniel Straus observe un intérêt croissant pour les FNB thématiques quand le marché est haussier. « Les FNB qui se concentrent dans la robotique, le cannabis ou la blockchain, notamment. Dans ce cas, les investisseurs ont tendance à s’intéresser à des produits de “niche”, un peu plus coûteux et potentiellement plus dangereux. Je constate que c’est l’inverse quand le marché est baissier. Là, les FNB moins risqués gagnent en popularité. Comme les produits moins exposés à la volatilité : les “blue chips”, les “REITS”, les commodités ou les dividendes. »

Les FNB qui s’intéressent aux changements climatiques, aux investissements responsables, qui visent une réduction de l’intensité carbone ou qui évitent les investissements dans les énergies fossiles connaissent aussi un certain intérêt, croit Guy Lamontagne.

Quant à Raymond Kerzérho, l’intérêt pour les fonds passifs qui suivent tout simplement les indices sont populaires, comme les FNB de vente d’options d’achats couvertes sur actions, qui sont très populaires. « L’idée, c’est d’aller chercher des revenus », dit-il.

Enfin, pense Alain Desbiens, « les FNB vont continuer d’être une industrie perturbatrice. Et ça, c’est à l’avantage de tous. Des conseillers, comme des investisseurs ».

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Les FNB équilibrés apportent leur propre touche à une innovation découlant des FCP https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-fnb-equilibres-apportent-leur-propre-touche-a-une-innovation-decoulant-des-fcp/ Wed, 03 Apr 2019 13:02:32 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=57502 La concurrence s’intensifie autour des FNB équilibrés à faibles frais, alors que les quatre plus importantes sociétés de FNB du Canada offrent chacune des solutions complètes de portefeuille avec des ratios de frais de gestion (RFG) de 25 points de base ou moins.

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Comme le montre la troisième société en importance, Placements Vanguard Canada, viser la simplicité – et en particulier maintenir de faibles frais – a été une formule gagnante pour accumuler des actifs.

Vanguard, établie à Toronto comme ses trois principaux concurrents, a engrangé plus de 1,3 G$ d’actifs depuis le lancement de ses trois offres originales – le Vanguard Growth ETF Portfolio, le Vanguard Balanced ETF Portfolio et le Vanguard Conservative ETF Portfolio – en janvier 2018.

Deux autres portefeuilles de Vanguard ont été lancés en janvier dernier, mais l’un d’eux est un portefeuille composé à 100 % d’actions. Chacun des cinq portefeuilles a des frais de gestion de 0,22 %, ce qui comprend les frais des fonds sous-jacents. Cela se traduit par des RFG de seulement 0,25 %.

Chacun des quatre FNB du portefeuille Vanguard en concurrence dans les catégories équilibrées détient exactement les sept même FNB indiciel, mais dans des proportions différentes. Ils offrent une exposition large et passive aux actions des marchés développés et émergents canadiennes et américaines ainsi qu’aux obligations canadiennes, américaines et étrangères. Les expositions aux catégories d’actifs sont rééquilibrées au besoin afin de rester dans les deux points de pourcentage des pondérations cibles.

Selon Tim Huver, chef de produit chez Vanguard Canada, on croit à tort dans le marché que la complexité et un coût plus élevé mènent à une valeur supérieure. « On peut obtenir une répartition des actifs diversifiée et très judicieuse qui possède la qualité d’un investissement durable sans ajouter des catégories d’actifs complexes et des produits à coût plus élevé dans ce portefeuille. »

Les actifs de Vanguard ont fait un bond et ont dépassé les deux portefeuilles iShares concurrents qui sont parrainés par la plus importante société de FNB, BlackRock Asset Management Canada, et dont les RFG jusqu’à la fin de l’an dernier étaient au moins trois fois ceux de Vanguard.

BlackRock a réagi de manière décisive. À la mi-décembre, à la suite de l’approbation des investisseurs, la firme a sabré les frais de gestion, réduit le nombre de FNB sous-jacents et utilisé de nouveaux noms et symboles boursiers pour ses produits.

Remaniés et rebaptisés, le iShares Core Balanced ETF Portfolio et le iShares Core Growth ETF Portfolio ont maintenant des RFG prévus de 0,21 %. Soit plusieurs points de base au-dessous de leurs plus importants rivaux de Vanguard. Mais surtout, ces RFG sont en forte baisse de 0,75 % et 0,84 %. Auparavant, BlackRock prélevait non seulement des frais de gestion de 0,25 % mais aussi les frais de gestion au prorata des FNB sous-jacents.

Autre changement majeur, les portefeuilles iShares détiennent maintenant chacun seulement huit FNB iShares sous-jacents, ce qui couvre une demi-douzaine de catégories d’actifs à revenu fixe et d’actions de base. Ceci constitue une baisse de 17 pour le portefeuille équilibré et de 21 pour le portefeuille de croissance. Lancés à l’origine en 2007 par l’ancien Claymore Investments, de Toronto, les deux FNB de portefeuille sont entrés dans la famille iShares après l’acquisition de Claymore par BlackRock en 2012. Plus d’une décennie après leur création, leurs actifs combinés représentent au total moins de 200 M$.

Le troisième changement significatif des iShares est la plus grande transparence et la prévisibilité de la combinaison de catégories d’actifs sous-jacents, qui est maintenant indiquée dans le prospectus révisé. BlackRock rééquilibrera les deux FNB de portefeuille quand une catégorie d’actifs monte ou baisse de plus d’un dixième de sa pondération cible.

« Ceci n’est lié à aucun aspect tactique, dit Steven Leong, chef de produit FNB chez BlackRock Canada. Aucun risque décisionnel de gestionnaire n’est impliqué. Nous indiquons une répartition d’actifs dans le prospectus, et le produit se conformera à cette répartition d’actifs. »

BMO Gestion d’actifs, deuxième société de FNB en importance, est le plus récent concurrent dans le marché des FNB de portefeuille à gestion passive et à faibles frais. Le 15 février dernier, le BMO Portefeuille FNB conservateur, le BMO Portefeuille FNB équilibré et le BMO Portefeuille FNB croissance ont ainsi été lancés.

Chaque portefeuille détient les sept même FNB sous-jacents BMO, à différentes pondérations qui seront rééquilibrées chaque trimestre au besoin de façon à respecter les pondérations cibles. Les frais de gestion de chacun des trois FNB sont de 0,18 %, soit équivalents à ceux des iShares de BlackRock, et le RFG estimé est de 0,20 %. Ils ont récolté plus de 20 M$ dans les premières semaines qui ont suivi leur lancement.

Apportant une touche d’efficience fiscale aux FNB de portefeuille à faibles frais, mais peut-être seulement jusqu’à la fin de 2019 du fait des dispositions annoncées dans le budget fédéral du 19 mars dernier, Horizons ETFs Management (Canada) est la quatrième société en importance dans l’industrie. Ses deux produits – le Portefeuille conservateur Horizons FNB à indice de rendement total et le Portefeuille équilibré Horizons FNB à indice de rendement total– ont été lancés en août 2018 et ont attiré jusqu’à maintenant un modeste total combiné d’environ 30 M$.

Visant à être le fournisseur à faibles coûts, Horizons prélève seulement des frais au prorata sur les FNB sous-jacents, et a plafonné les RFG à 0,17 % pour le portefeuille conservateur et à 0,18 % pour le portefeuille équilibré. « Nous fournissons toute l’infrastructure de la solution à guichet unique ainsi que le conseil de répartition d’actifs avec une perspective globale, et ce, gratuitement », dit Steve Hawkins, président de Horizons. Les stratégies de gestion du risque de Horizons incluent également la couverture en dollars canadiens de l’exposition au risque de change.

La caractéristique la plus distinctive des Portefeuilles Horizons FNB à indice de rendement total est qu’ils investissent dans des FNB Horizons basés sur des produits dérivés qui ne versent aucune distribution. Pour cette raison, ils sont avantageux pour les investisseurs ayant des comptes non enregistrés qui veulent des rendements totaux des marchés des actions et des titres à revenu fixe, mais n’ont pas besoin ou ne veulent pas de revenu fixe imposable. Cependant, cet avantage fiscal peut très bien être de courte durée. Dans un communiqué daté du 20 mars dernier, Horizons disait qu’en se fondant sur son évaluation préliminaire, les propositions budgétaires pourraient exiger que les fonds à indice de rendement total, incluant les deux portefeuilles de FNB, versent des distributions imposables aux détenteurs de parts à partir de l’exercice fiscal 2020.

À la différence de Vanguard, iShares et BMO, Horizons prévoit ajouter d’autres catégories d’actifs à ses portefeuilles à indice de rendement total, peut-être dès le prochain rééquilibrage semestriel prévu pour juillet. Le personnel de Horizons détermine la pondération des actifs en utilisant une stratégie d’optimisation du portefeuille, et continuera à suivre une approche basée sur les algorithmes.

Les FNB sous-jacents changeront toutefois, puisque Horizons a étendu sa gamme déjà vaste de FNB à indice de rendement total. Ceux-ci incluent les trois derniers, qui investissent dans l’immobilier, les actions privilégiées canadiennes et les banques canadiennes. Aucune décision n’a été prise quant aux nouveaux FNB qui pourraient être ajoutés aux portefeuilles, dit Steve Hawkins, « mais en ayant davantage d’outils disponibles, nous devrons affiner les combinaisons d’actifs ».

Le point sur lequel les dirigeants de l’industrie s’accordent, c’est que les FNB de portefeuille ont un rôle à jouer tant pour les conseillers que pour les investisseurs autonomes. Pour les plus petits comptes, les FNB équilibrés et à répartition d’actifs peuvent constituer un portefeuille complet. Sinon, ils peuvent former une base à partir de laquelle les conseillers peuvent recommander d’autres placements à leurs clients. « Quand vous offrez ces solutions à guichet unique, cela donne [aux conseillers] beaucoup d’efficacité pour investir les actifs de leurs clients », dit le président de Horizons.

Chez les conseillers, particulièrement ceux qui sont à honoraires, « nous constatons un changement dans la proposition de valeur, dit Tim Huver, de Vanguard. Elle se déplace de la sélection des titres et des fonds à la répartition d’actifs judicieuse et à l’ajout de valeur par l’intermédiaire de ces autres sujets de planification financière plus globale. »

Les fonds communs équilibrés sont populaires auprès des investisseurs particuliers canadiens « et je pense que l’industrie des FNB a peut-être été un peu lente à apporter sa magie, en quelque sorte, aux solutions équilibrées, dit Steven Leong, de BlackRock. Mais nous sommes là maintenant et nous avons des attentes vraiment optimistes quant à la façon dont ils [les FNB] seront adoptés. »

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Même à frais égaux, je préfère les FNB passifs! https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/meme-a-frais-egaux-je-prefere-les-fnb-passifs/ Thu, 24 Jan 2019 18:19:03 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=55185 ZONE EXPERTS - Choc et stupeur! Le groupe Vanguard Canada, ardent défenseur de la gestion passive, a lancé en 2018 des fonds communs à gestion traditionnelle active. Les sociétés de fonds communs à gestion active lancent à tour de rôle leur gamme de FNB, de sorte qu’aujourd’hui la vaste majorité des 33 fournisseurs du marché canadien proposent principalement la gestion active. Est-ce la fin des FNB à gestion passive?

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Ne perdez pas le sommeil pour leur survie. Les FNB à gestion passive représentent malgré tout la part du lion du marché canadien. Par exemple, 21 des 25 plus grands FNB préconisent la gestion passive. N’empêche. Alors que les fonds actifs – dont certains avec des tarifs plus compétitifs que jamais- envahissent le marché des FNB, il y a lieu de se poser quelques questions.

On évoque souvent les frais modiques pour justifier l’investissement avec les fonds passifs. Par exemple, les fonds communs actifs d’actions canadiennes affichent souvent des ratios de frais de gestion (RFG) pharaonesques se situant entre 2 % et 2,50 %. En même temps, vous est offerte la possibilité d’investir avec un FNB passif qui calque l’indice S&P/TSX Composé pour un RFG minuscule de 0,06 %. Mais alors que de plus en plus de FNB à gestion active sont offerts avec des RFG plus abordables, certains investisseurs se demandent s’ils ne pourraient pas avoir le meilleur des deux mondes : la possibilité de rendements supérieurs et des frais raisonnables. Est-ce la bonne stratégie?

Personnellement, je persiste à croire qu’un fonds passif bien conçu et à faible coût demeure le meilleur choix.

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Premièrement, même s’il est vrai que bien des FNB à gestion active sont offerts à des tarifs bien inférieurs à ceux des fonds communs équivalents, leurs frais demeurent généralement au-dessus de la barre des 0,50 %, ce qui demeure cher par rapport aux meilleurs FNB passifs.

Ensuite, si vous pensez que les frais constituent le seul facteur qui explique les rendements inférieurs des fonds actifs, vous faites peut-être erreur. En effet, dans un rapport dévastateur, la firme Standard and Poor’s démontre que les fonds communs d’actions offerts aux États-Unis ne parviennent pas à surpasser leur indice de référence, et ce peu importe que les frais soient déduits ou non des rendements. Plus précisément, sur une période de dix ans, les fonds d’actions gérés activement ont échoué le test dans seize catégories sur dix-sept!

Troisièmement, les gestionnaires actifs tendent à avoir, justement, un comportement « actif », c’est-à-dire à négocier un important volume de transactions. Ces nombreuses transactions engendrent des commissions qui enrichissent les banques d’affaires aux frais des investisseurs. Par contraste, les fonds passifs ne cherchent qu’à « mimer » le marché. Ils effectuent peu de transactions et sont pingres sur les commissions, en plus de déclencher peu de distributions de gains en capital imposables.

Quatrièmement, les fonds passifs de bonne qualité sont prévisibles : les investisseurs savent d’avance qu’ils obtiendront à peu près le rendement du marché. Le marché, lui, est très imprévisible sur de courtes périodes, mais sur le très long terme, on peut se faire une assez bonne idée de son rendement espéré. Par contre, les fonds gérés activement – surtout ceux présentant un indice ActiveShare élevé, c’est-à-dire ceux qui sont les plus différents de leur indice de référence, proposent un rendement à long terme beaucoup plus imprévisible : ils peuvent surpasser le marché de beaucoup, mais ils peuvent aussi se planter royalement.

Cinquièmement, je trouve que les fonds passifs conviennent mieux à la planification financière. Parlons franchement. La plupart des gens n’investissent pas pour la rigolade. Au contraire, ils visent un objectif capital : très souvent, c’est l’indépendance financière. Or, la poursuite de cet objectif est semée d’écueils. La vie a ce don de nous bousculer avec toutes sortes d’imprévus : perte d’emploi, problème de santé, la naissance de jumeaux, etc. Tous ces imprévus bouleversent la capacité d’épargner, d’investir et de préparer l’avenir. Dans ce contexte, recourir à la gestion active ne fait qu’en rajouter une couche, puisque les rendements à long terme sont moins prévisibles que ceux des fonds passifs.

Sixièmement, les fonds passifs protègent l’investisseur contre la dérive du gestionnaire. Il n’est pas rare de constater qu’un fonds actif d’actions canadiennes contient une bonne proportion d’actions américaines. Ou encore de liquidités. Personnellement, je déteste cette manie. Si j’achète un fonds d’actions canadiennes, c’est parce que je veux des actions canadiennes. N’est-ce pas clair? Achèteriez-vous un tube de dentifrice comptant 20% de crème solaire? Par contraste, un bon FNB passif fait toujours ce qu’il est supposé de faire : il calque l’indice de marché qui est précisé dans sa politique de placement.

Finalement, avec les fonds passifs, il n’y a pas d’excuses pour expliquer des mauvais rendements. Si un fonds passif ne reproduit pas son indice, vous pouvez le congédier sans hésiter. Par contre, un fonds actif peut toujours justifier une ou plusieurs mauvaises années par le fait (véridique) qu’aucune stratégie ne peut raisonnablement promettre de surpasser le marché tous les ans.

En conclusion, à mes yeux, même à frais égaux, il n’y a pas d’hésitation : les meilleurs fonds à gestion passive l’emportent haut la main pour les investisseurs qui veulent aller de l’avant et se bâtir un patrimoine!

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Lumière sur l’émergence des FNB équilibrés https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/lumiere-sur-lemergence-des-fnb-equilibres/ Tue, 04 Sep 2018 15:13:46 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=50753 FOCUS FNB - Les fonds négociés en Bourse (FNB) conçus sous la forme de fonds équilibrés connaissent une croissance importante susceptible d’intéresser les conseillers.

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Caleb Jean, analyste aux investissements, chez Desjardins Gestion de patrimoine, Valeurs mobilières, donne son avis sur cette tendance émergente dans le secteur des FNB.

Finance et Investissement (FI) : D’où vient la tendance des FNB équilibrés ?

Caleb Jean (CJ) : Les solutions d’investissements d’allocation d’actifs ont toujours eu la cote dans la construction de portefeuille auprès des investisseurs et des gestionnaires.

Les solutions équilibrées représentaient 46,6 % de l’ensemble de l’actif sous gestion en fonds d’investissement au Canada au 31 mai 2018, selon une étude de Strategic Insight. Toutefois, les fonds équilibrés ne représentaient que 1,2 % de l’actif sous gestion en FNB canadiens, à la même date. Et, il n’y a pas si longtemps, les manufacturiers de FNB n’offraient pratiquement pas de FNB équilibré. L’émergence de ce type de FNB découle d’une volonté d’acquérir des parts de marché dans ce créneau, en offrant des solutions simples, liquides et abordables aux clients.

Dans l’industrie des FNB, la croissance sur un an de l’actif sous gestion des solutions équilibrées s’établissait à 65,2 % en date du 30 juin 2018, d’après une autre étude de Strategic Insight. Cette progression représentait la plus importante croissance parmi les catégories de FNB. En termes d’offre, BMO Gestion mondiale d’actifs, Placements Vanguard Canada, Horizons ETFs Management (Canada) et Placements Mackenzie sont les manufacturiers qui se démarquent du lot.

FI : Pourriez-vous détailler l’offre?

CJ : Les FNB équilibrés sont composés d’une combinaison sous-jacente de FNB de titres à revenu fixe et de FNB d’actions. Les types d’allocations d’actifs sont basés sur le niveau de tolérance au risque du client, ce qui résulte en des allocations conventionnelles, soient des portefeuilles conservateurs, équilibrés, de type croissance et agressifs. Ceci démontre que ces FNB évoluent dans un spectre assez large qui peut varier d’un FNB composé à 100 % de titres à revenu fixe à un FNB composé à 100 % d’actions. Généralement, les actifs sous-jacents de ces FNB sont composés d’un mélange d’actions, d’obligations et de titres du marché monétaire.

Les mouvements des marchés financiers peuvent faire dévier la répartition d’actif réelle du FNB de sa répartition cible. En effet, il est important de surveiller la fréquence du rééquilibrage qui peut s’avérer différente d’un manufacturier à un autre. Cela peut venir modifier l’exposition au risque du portefeuille.

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FI : Ces fonds ont-ils un biais canadien dans le choix des actifs?

CJ : Les FNB d’allocation d’actifs ont habituellement un biais canadien, car les investisseurs ont une meilleure connaissance du marché local, ce qui favorise par le fait même l’investissement local. Conséquemment, les titres des marchés canadiens ont un poids plus important dans les FNB équilibrés offerts par des manufacturiers canadiens par rapport à l’indice de référence qui est le MSCI World Index. Certes, ces FNB ont une construction axée sur l’internationale, mais ont une sensibilité canadienne lorsqu’on combine la portion de titres à revenu fixe et la portion d’actions.

FI : Pourriez-vous nous expliquer la structure de frais de ces FNB?

CJ : Les frais de gestion de ces FNB va généralement varier de 0,25 % à 1,45 %. Les manufacturiers de fonds ont la possibilité d’utiliser leurs propres FNB déjà sur le marché ou bien ceux des concurrents lorsqu’ils choisissent l’actif sous-jacent d’un FNB équilibré. S’ils optent pour leurs propres FNB « maison » comme sous-jacents, cela procure un avantage sur le plan des frais facturés au client. Dans ce cas, le RFG du FNB équilibré est généralement moins élevé que celui des FNB équilibrés qui utilisent les FNB de compétiteurs comme sous-jacents.

Par ailleurs, dans tous les cas, le client ne paie pas en deux fois les frais de gestion, à savoir les frais du FNB équilibré et les frais des FNB sous-jacents. En effet, le « double dipping », soit le paiement cumulatif de frais en fonction de deux barèmes différents, n’est pas considéré comme une approche transparente.

FI : Est-ce qu’on paie nécessairement les meilleurs frais en prenant une solution tout-en-un?

CJ : Si un client souhaitait avoir un produit similaire sans avoir recours à un FNB équilibré, son conseiller devrait faire l’exercice de construire un portefeuille ayant la même composition de FNB que celui du tout-en-un. Le client devrait payer d’abord les frais de gestion des FNB sous-jacents. Puis, il devrait payer les frais de transactions facturés par la firme de courtage pour l’achat et la vente de ces FNB ainsi que ceux nécessaires au rééquilibrage en fonction des pondérations cibles lors des moments de rééquilibrages pré-définis. Tous ces frais risquent de dépasser largement les frais de gestion et afférents payés pour un FNB un tout-en-un. À vous d’en conclure ce qui vous convient.

FI : À quel profil de client ce genre de FNB convient-il?

CJ : Ce genre de FNB convient surtout à un client ou un conseiller qui recherche avant tout la simplicité. Cela peut être autant à un client détenant un actif à investir modeste, dans un régime enregistré d’épargne-retraite (REER) ou un compte d’épargne libre d’impôt (CELI) qu’à un client fortuné qui veut profiter de certains avantages fiscaux inhérents à certains FNB équilibrés.

Ainsi, un conseiller en placement peut employer ces solutions simples pour leurs clients moins fortunés dans le but d’alléger le poids administratif de leur pratique tout en rencontrant la cible de rendement et de risque qui convient à leur client. Les clients fortunés peuvent aussi trouver leur compte avec ces FNB d’allocation d’actifs, notamment ceux qui procurent un avantage fiscal. Par exemple, certains FNB d’Horizons sont construits sur la base de réplication du rendement total d’un indice à l’aide de contrats à terme d’échange, communément appeler « swap ». Donc, les détenteurs ne reçoivent aucune distribution, dans la mesure du possible, ce qui n’engendre pas d’impact fiscal à moins d’une vente du FNB en question, le cas échéant revient à réaliser un gain capital.

FI : Quels sont les principaux avantages que vous voyez de ces produits?

CJ : Les FNB équilibrés comportent de nombreux avantages dont une exposition simple et liquide en fonction du profil rendement-risque du portefeuille, un rééquilibrage automatique effectué par le manufacturier et un ratio des frais de gestion généralement abordable. De plus, les détenteurs de ce genre de FNB peuvent profiter d’une économie non négligeable des frais de transactions. Pour les conseillers, les avantages résident dans une flexibilité à modifier le profil du client en cas de besoin et une communication fluide des changements aux FNB dans le portefeuille du client à travers une transmission de la documentation obtenue des manufacturiers.

FI : Quels sont les principaux inconvénients de ces FNB?

CJ : Tout d’abord, les FNB de répartition d’actifs se doivent de respecter l’allocation d’actifs stratégique préétablie. Ceci dit, lors du rééquilibrage, cela peut occasionner des gains en capitaux non souhaités, pour les clients qui en détiennent dans des comptes non enregistrés. Tel que mentionné plus haut, certains émetteurs offrent toutefois des options pour réduire cet inconvénient, comme les fonds constitués en société par actions ou bien une stratégie de réplication à l’aide de « swap » pour éviter cet impact fiscal. Or, un rééquilibrage moins fréquent pourrait faire fluctuer l’exposition au risque et dévier des objectifs du portefeuille.

Par ailleurs, l’allocation tactique des fonds équilibrés n’offre pas une exposition à un secteur précis si le besoin se fait sentir. En effet, les FNB d’allocation d’actifs contiennent des FNB sous-jacents qui répliquent des indices boursiers mondiaux. Il est donc préférable de chercher à obtenir une concentration dans un secteur donné en compensant par une solution d’investissement ciblée.

FI : Après avoir pesé les pour et les contre de ces FNB, quelle est votre opinion sur ce groupe de FNB?

CJ : Je crois que ce type de véhicule d’investissement convient à la plupart des styles de gestion de portefeuille étant donné les avantages énumérés plus haut. Par exemple, considérant une forme de gestion « core-satellite », le FNB équilibré 80/20 (action/revenu fixe) peut jouer le rôle du « core » dans un portefeuille identifié croissance, c’est-à-dire avoir une pondération importante du portefeuille d’un client. Ensuite, dans la portion satellite du portefeuille, on peut venir greffer une solution en actions de croissance gérée activement.

Par ailleurs, les solutions équilibrées sont faciles à comprendre et à intégrer dans le portefeuille d’un client qui gère lui-même ses investissements.

En somme, selon les objectifs de rendement et de la tolérance au risque de votre client, les FNB équilibrés peuvent constituer une bonne fondation d’un portefeuille à prix compétitif. Assurément, un bon véhicule n’est pas garant de rendements certains, donc n’hésitez pas à le rappeler à votre client.

En collaboration avec Caleb Jean

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