faillite – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Mon, 04 Mar 2024 14:50:39 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png faillite – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Le point sur le marché hypothécaire et l’annonce imminente de la Banque du Canada https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/le-point-sur-le-marche-hypothecaire-et-lannonce-imminente-de-la-banque-du-canada/ Mon, 04 Mar 2024 14:50:39 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99433 ZONE EXPERTS – Hypothèques : on continue de privilégier le taux variable!

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Tous les regards sont tournés sur la décision imminente de la Banque du Canada (BdC) prévue ce mercredi. Bien que le marché des contrats à terme sur les acceptations bancaires de trois mois évalue actuellement à seulement 19% la possibilité que la BdC baisse son taux directeur, les probabilités de voir ce taux retraiter de 25 points de base en juin oscillent présentement à 88%. Plus significatif encore, le marché prévoit à 51% une réduction du taux directeur de 100 points de base d’ici décembre.

Lors de son allocution du 6 février dernier à Montréal, Tiff Macklem, le gouverneur de la Banque, a souligné que bien que le timing des ajustements de la politique monétaire ne soit pas parfait, les actions de la banque centrale demeurent efficaces. Il maintient une approche patiente avant de procéder à des réductions de taux. Le but étant  de s’assurer que l’inflation soit bien maîtrisée. Cette position se justifie d’autant plus après l’annonce d’une croissance de 0,93% du produit intérieur brut (PIB) canadien pour le quatrième trimestre de 2023, marquant ainsi un troisième trimestre consécutif de croissance annualisée à 1% ou moins, sans tomber en récession. Contrairement à nos craintes d’être  déjà en récession à cette période, ces chiffres témoignent de la résilience de l’économie canadienne, qui bénéficie sans doute de la croissance économique des États-Unis, nos voisins du Sud.

Comme mentionné lors de notre plus récent billet, tôt ou tard, les taux commenceront à baisser. C’est la raison pour laquelle nous continuons de privilégier les taux variables hypothécaires, lorsqu’il est possible d’obtenir un escompte significatif sur le taux préférentiel.

D’après l’Association des Banquiers canadiens, en décembre 2023, 0,18% des hypothèques au Canada ont enregistré des retards de paiement excédant trois mois. Bien que ce pourcentage reste relativement bas, surtout en comparaison avec le pic de 0,45% observé juste après la crise financière, la récente publication des résultats financiers des banques canadiennes a révélé une augmentation significative du pourcentage de paiements hypothécaires en souffrance :

Pour consulter ce tableau en grand format, cliquez ici.

La récente annonce des résultats financiers des banques canadiennes pour le premier trimestre de 2024 a mis en lumière une autre inquiétude : en date du 31 janvier 2025, la Banque Toronto-Dominion (TD), la Banque de Montréal (BMO) et la Banque Canadienne Impériale de Commerce (CIBC), ont annoncé que les prêts hypothécaires à taux variable avec amortissement négatif représentaient 94 milliards de dollars, soit 14% de leur portefeuille hypothécaire total. Ce pourcentage a diminué au cours des deux derniers trimestres. Chez BMO, 70% des hypothèques arriveront à échéance après l’année fiscale 2025 et ce sera 61 % chez CIBC. La baisse des taux d’intérêt anticipée devrait contribuer à améliorer cette situation. Il est important de noter que ni la Banque Royale du Canada (RBC) ni la Banque Scotia ne permettent l’amortissement négatif dans leurs structures de prêt hypothécaire.

On constate alors que malgré l’augmentation importante des taux d’intérêt, la situation n’est pas aussi dramatique qu’on aurait pu le croire initialement. Ceci s’ajoutera sur la balance de la décision de Tiff. Macklem.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura guider le client et s’assurer que celui-ci en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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Les taux ne reviendront « probablement pas » aux seuils des années 2010 https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-taux-ne-reviendront-probablement-pas-aux-seuils-des-annees-2010/ Wed, 07 Feb 2024 12:26:33 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98903 Dit Tiff Macklem.

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Les taux d’intérêt ne redescendront « probablement pas » aussi bas qu’ils l’ont été durant les années 2010, prévient le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem.

« On verra ce qui se passe avec l’inflation, mais je n’anticipe pas que les taux d’intérêt vont retourner au niveau de la pandémie, même probablement pas au niveau d’avant la pandémie », avance-t-il lors d’une allocution, mardi, devant le Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM).

La Banque du Canada a maintenu son taux directeur à 5 %, lors de sa plus récente annonce à la fin janvier. De 2009 à 2022, le taux directeur n’a jamais dépassé le seuil des 2 % dans un contexte de faible inflation suivant la crise financière de 2008, puis durant le choc initial de la pandémie.

Les ménages ne devraient pas tenir pour acquis que les seuils des années 2010 constituaient la normale. « Ils (les taux) étaient très bas pour presque 12 ans, souligne le gouverneur. Quand l’inflation est à la baisse, on peut réduire les taux d’intérêt, mais probablement pas à des niveaux qu’on a vus après [la faillite de] Leham [durant la crise financière de 2008]. »

Tiff Macklem a précisé que la Banque du Canada estimait que le taux neutre se situerait dans une fourchette entre 2 % et 3 %, lors d’une conférence de presse après son allocution. Le taux neutre est un taux théorique où l’économie devrait croître à sa pleine capacité sans que l’inflation excède la cible. « Dans notre modèle, on utilise un taux de 2,5 %. »

Le gouverneur a souligné « qu’il y avait beaucoup d’incertitude autour du taux neutre ». « Quand on utilise les modèles avec les données historiques, ça suggère quelque chose entre 2 % et 3 %. Quand on regarde le futur, c’est plus probable que ça sera plus haut que plus bas. »

Il a souligné que certains facteurs étaient de nature inflationniste comme les freins récents à la mondialisation. « Ces facteurs travaillent dans le sens contraire que les données historiques. C’est possible que le taux neutre soit un peu plus haut. »

Le consensus des économistes anticipe que la Banque du Canada baissera les taux d’intérêt cette année au moment où l’inflation se modère et que l’économie canadienne ralentit.

À la fin janvier, la Banque du Canada a également ouvert la porte à une éventuelle baisse des taux. « Comme la politique monétaire fonctionne, le Conseil ne cherche plus autant à savoir si elle est assez restrictive, a réitéré le gouverneur, mardi. Il cherche plutôt à savoir pendant combien de temps le resserrement doit se poursuivre. »

Tiff Macklem n’a pas voulu s’avancer sur le moment où la première baisse pourrait avoir lieu. « On verra, répond-il, déclenchant un rire dans la salle. Je ne peux pas encercler [de date] sur un calendrier. »

Immobilier : « on ne règle pas l’offre avec les taux »

Tiff Macklem a répété que la Banque du Canada n’était pas responsable de l’offre insuffisante de logements, un message qu’il avait déjà passé aux élus en commission parlementaire la semaine dernière.

Devant les gens d’affaires venus l’écouter à Montréal, le gouverneur a reconnu que « le prix trop élevé des logements est un vrai problème au Canada ». Il souligne que l’offre ne suit pas la demande « depuis de nombreuses années ». Il a attribué cette difficulté entre autres aux règles de zonage et au manque de travailleurs qualifiés. « La politique monétaire ne peut régler aucun de ces problèmes. »

Le gouverneur n’a pas voulu s’avancer sur les politiques à mettre en place, mais il a dit que les interventions des gouvernements devaient être conçues pour stimuler l’offre et non la demande.

« Les politiques qui vont stimuler la demande, ce n’est pas ce dont nous avons besoin maintenant, répond-il en conférence de presse. Ça va créer une situation encore plus sévère. Ça ne va pas régler le problème. »

Les taux d’intérêt ont toutefois un effet sur l’offre tandis que des promoteurs hésitent à lancer un projet en raison du coût de financement trop élevé. « Les taux d’intérêt ont un effet sur l’offre, mais l’effet sur la demande est beaucoup plus grand que l’effet sur l’offre. »

« On ne peut pas régler l’offre avec les taux d’intérêt », insiste-t-il.

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Fonds à multiples utilités https://www.finance-investissement.com/edition-papier/profil/fonds-a-multiples-utilites/ Mon, 16 Oct 2023 04:02:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96654 GUIDE DES FNB - Ce conseiller s’en sert notamment de manière tactique et pour des stratégies fiscales.

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Travaillant depuis 26 ans à la ­Banque ­Nationale, ­Ian ­Provost a mené sa carrière au sein de la plus grande banque québécoise.

Il est conseiller principal en gestion de patrimoine et gestionnaire de portefeuille au ­Groupe ­Vo-Dignard ­Provost, gestion de fortune familiale à la ­Financière ­Banque ­Nationale.

Il a cofondé avec un associé, ­An-Lap ­Vo-Dignard, le groupe il y a 21 ans, « bientôt 22 », ­précise-t-il, fier du chemin parcouru. Son équipe gère aujourd’hui un actif de plus de 3 G$ et sert environ 700 familles.

« ­Des familles pour la plupart aisées, qui comptent sur le travail de notre équipe multidisciplinaire, notre soutien administratif, des conseillers en placement, des analystes, des gens de marketing. Nous avons aussi notre propre comité de gestion. » ­Au total, ce sont 15 employés qui permettent au groupe d’offrir à leurs clients des solutions pour l’ensemble de leurs besoins de gestion de patrimoine.

Dès leur tout début, au tournant des années 2000, les fonds négociés en ­Bourse (FNB) ont fait partie de leur arsenal d’outils.

« ­Nous avons toujours été à l’affût de nouveaux produits et de nouvelles stratégies pour répondre aux besoins de nos clients. C’est le travail de nos analystes de faire une vigie constante de ce qu’il se fait de novateur et de ce qui pourrait nous aider à mieux gérer le risque et mieux diversifier nos portefeuilles. C’est pourquoi les ­FNB ont fait partie très tôt de notre pratique », explique Ian Provost.

Ce type de produit leur offre davantage de latitude et de diversification, l’utilisation qu’ils en font cadre aussi avec leur philosophie d’investissement prudente. « ­Nous visons la préservation du capital, dans un premier temps, et la maximisation du rendement dans un deuxième temps. Et non l’inverse. Nos clients sont aisés et leur préoccupation première est de préserver leur actif. »

Leur emploi des ­FNB a passablement évolué avec le temps. « ­Nous les utilisions de manière plus passive au départ, tandis qu’aujourd’hui – bien appuyés par nos analystes –, nous avons élargi le spectre de leur usage. »

Le conseiller en placement mentionne leur côté liquide, qui leur permet plus d’agilité et de rapidité d’exécution. « L’arrivée d’une offre plus variée de ­FNB nous a donné cette agilité additionnelle, en plus de nous permettre de diversifier des styles de gestion de façon passive et ponctuelle en diminuant ou en augmentant l’exposition à un secteur d’activité donné ou à une région géographique. Cela représente en ce sens un outil drôlement intéressant. »

Pertinents, les ­FNB de titres à revenu fixe

Cette liberté d’action et cette flexibilité sont, par exemple, ce qui les a incités à utiliser les ­FNB pour se protéger des hausses de taux d’intérêt. « L’an dernier, on a utilisé ponctuellement des ­FNB d’indices obligataires de très courte durée, ce qui nous a permis de travailler sur la duration de notre [portefeuille de titres à] revenu fixe. Il existe des ­FNB avec des durées aussi courtes qu’un trimestre, cela permet de nous protéger et d’être moins touchés par les hausses de taux », dit Ian Provost.

Inversement, s’ils jugent qu’ils ont atteint un certain seuil et qu’ils veulent se déplacer sur la courbe des rendements obligataires, les conseillers pourront choisir d’autres types de ­FNB avec des durées plus longues.

Il évoque aussi leur utilisation dans la foulée de la banqueroute récente de la ­Silicon Valley Bank. Celle-ci avait ébranlé le secteur financier américain, lequel se négociait dans son ensemble à des valeurs historiquement basses.

« ­Sans sélectionner des titres en particulier, l’utilisation de FNB nous a permis d’être exposés rapidement au secteur des grandes banques américaines et de profiter de ce que nous jugions être une bonne occasion d’achat. Et lorsque notre comité de gestion trouve que ce n’est plus à propos, il est facile de défaire la transaction. »

Dans le même esprit, ­Ian ­Provost rappelle que la chute importante des marchés au commencement de la crise sanitaire en 2020 a représenté une occasion d’achat pour les actions. « ­Par l’intermédiaire des ­FNB, nous avons pu rapidement diminuer notre exposition aux titres à revenu fixe et augmenter notre exposition en actions, une catégorie d’actifs qui avait été en défaveur. »

Ian ­Provost se souvient d’ailleurs de cette période de turbulence et de l’ampleur de la charge de travail au plus fort de la période de confinement.

« ­Même si physiquement nous étions isolés comme tout le monde, nous avons été très présents pour nos clients afin de bien gérer le stress, leur éviter de faire des erreurs et de vendre au mauvais moment. »

Parler aux clients était crucial. « ­Il y avait un grand besoin de communiquer et toute notre équipe a été très présente. » C’est aussi le cas dans le contexte actuel de la hausse des taux d’intérêt, un phénomène qui a été moins connu au cours des dernières décennies. « ­Il faut faire un certain travail d’éducation. Expliquer ce qui peut se passer. Expliquer la pression que cela suscite sur la valeur marchande temporaire du portefeuille d’un particulier, etc. »

Utiles pour décaisser

Par ailleurs, dans une optique de gestion active, les ­FNB peuvent aussi être utiles pour faire des rééquilibrages, selon Ian Provost. « ­Si l’on fait de l’allocation sectorielle, il y a moyen de réduire rapidement l’exposition aux actions pour surpondérer les obligations sans avoir à vendre de titres [individuels]. »

Ian ­Provost constate aussi l’utilité des ­FNB pour les clients qui sont en période de décaissement.

Prenons le cas d’un client qui détient à la fois des parts de FNB d’actions américaines et des actions individuelles de certaines entreprises américaines. Pour différentes raisons, son conseiller juge préférable de conserver ­celles-ci à long terme, mais qu’il est temps de réduire l’exposition du portefeuille du client au marché américain. Le représentant pourrait alors privilégier la vente des FNB plutôt que des titres individuels, en raison de leur facilité de négociation.

Il estime aujourd’hui que la partie de l’actif dans leur portefeuille type qui se retrouve dans des FNB est de 5 à 15 %, mais précise que cette donnée est plutôt variable et dépend des périodes. Leur utilisation se fait en périphérie du portefeuille de type ­cœur-satellite.

Ian ­Provost mentionne, par exemple, que sur le plan international, les ­FNB peuvent être fort commodes. « ­Nous sommes excellents pour la gestion d’actions canadiennes et américaines, compte tenu notamment de notre géolocalisation. Mais en étant sur un autre fuseau horaire pour les marchés boursiers étrangers, les ­FNB qui détiennent des titres internationaux ou des gestionnaires institutionnels externes peuvent être des ressources utiles pour optimiser notre gestion de portefeuille. »

Le représentant note par ailleurs que les ­FNB peuvent aussi être avantageux pour mettre en œuvre la stratégie de vente à perte de titres à des fins fiscales dans les comptes non enregistrés. « ­Si, par exemple, dans une période comme l’année dernière, des titres bancaires de qualité que l’on voudrait conserver à long terme représentaient une perte fiscale temporaire, il est possible de vendre ces titres et d’acheter l’indice bancaire pendant trente jours afin de rester exposé au secteur, puis de déclencher la perte fiscale pour les clients à des fins d’impôt et de réintégrer ensuite les positions au terme du délai », ce qui permet d’éviter l’application des règles sur les pertes apparentes.

Le gestionnaire de portefeuille est d’avis que l’élan et la popularité des ­FNB sont appelés à se poursuivre. « ­Cela ne va pas arrêter et nous demeurons ouverts et disposés à [en tirer parti], car ce sont des outils utiles. » ­Il précise par ailleurs qu’outre les ­FNB de la ­BN, son équipe fait appel aussi aux produits d’autres manufacturiers, comme iShares (BlackRock) et ­Vanguard.

« ­Nous restons ouverts aux produits novateurs qui peuvent nous interpeller. Il existe, par exemple, des ­FNB à structure de revenu qui peuvent être des produits intéressants pour les gens en période de décaissement et qui méritent notre attention. »

À l’heure actuelle, son équipe et lui utilisent à la fois des FNB indiciels (à gestion passive) et des FNB à gestion active qui ciblent des secteurs particuliers.

Interrogé à savoir si les FNB répondaient à un besoin particulier de leurs clients, le conseiller a rappelé que certains avaient posé des questions par rapport à ce produit, mais que leur clientèle leur faisait confiance et que l’utilisation de ­FNB s’inscrivait dans une stratégie globale de gestion de portefeuille.

Quel conseil ­a-t-il pour un représentant qui commence à travailler avec les FNB ? « ­Qu’il se joigne à notre équipe », répond-il à la blague.

« ­Plus sérieusement, d’abord de s’assurer de bien comprendre la structure des fonds dans lesquels il songe investir. Il faut prendre le temps de bien décortiquer le produit et éviter de tomber dans le piège du ­FNB qui n’ajoute rien au portefeuille. »

Étant donné la croissance rapide de l’offre dans ce secteur, ­
Ian ­Provost soutient que la prudence reste de mise et qu’il faut rester vigilant à propos des produits dans lesquels on investit.
 

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Il faut éviter d’être alarmiste, affirme le ministre Girard https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/il-faut-eviter-detre-alarmiste-affirme-le-ministre-girard/ Fri, 29 Sep 2023 10:17:32 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96443 En réaction à la publication de données économiques.

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Le gouvernement Legault appelle à ne pas verser dans la panique, au lendemain de la publication d’indices économiques inquiétants.

Le produit intérieur brut (PIB) du Québec a reculé de 1,9 % au cours du deuxième trimestre, mais le ministre des Finances, Eric Girard, a assuré mercredi que le troisième trimestre en cours « sera positif ». Un enchaînement de deux trimestres négatifs signifierait une récession.

L’opposition officielle a dénoncé en Chambre le nombre de faillites de petites et moyennes entreprises et le taux d’inflation qui fait perdre du pouvoir d’achat aux ménages.

« Dans l’ensemble, le Québec fait bien dans des conditions difficiles », a répondu Eric Girard à la période de questions, ripostant aux piques de l’opposition officielle.

« Ce n’était pas un bon trimestre, a-t-il reconnu en mêlée de presse plus tôt en matinée. Je ne veux pas prétendre que c’est une bonne nouvelle. »

Il attribue ce revers au ralentissement dans les mines causé par les feux de forêt, mais aussi à la grève des employés du gouvernement fédéral.

« Il ne faut pas être alarmiste et faire peur aux gens, a-t-il poursuivi. Il n’y a pas de contraction de l’économie. »

En mêlée de presse plus tôt en matinée, Eric Girard a voulu se faire rassurant.

Pourquoi estime-t-il déjà que le troisième trimestre sera positif ? L’économie américaine performe bien, le troisième trimestre est « extrêmement fort » chez nos voisins, ce qui devrait donc être positif pour les secteurs d’exportation ici, a-t-il expliqué.

Puisque les autres trimestres depuis l’an dernier étaient plutôt favorables, le ministre a dit qu’il « demeure modérément positif » : son scénario de croissance pour l’année demeure autour de 0,6 et 0,7 %, comme il était établi dans le budget de mars.

« C’étaient des prévisions jovialistes et déconnectées, et ça a été dit à l’époque », a répliqué le chef de l’opposition officielle, Marc Tanguay, à la période de questions.

Il a rappelé que les économistes des banques pronostiquaient plutôt une croissance de 0,3 %, tandis que Desjardins envisageait même une décroissance de 0,4 %.

Le PLQ ne cesse de marteler depuis une semaine que le Québec est en outre le champion des faillites au Canada : sur 3097 entreprises qui ont déclaré faillite au Canada entre juillet 2022 et le même mois en 2023, il y en a 1879 au Québec. Le chef caquiste a fait valoir que c’est parce qu’il y a plus de PME au Québec qu’ailleurs au pays.

« Lui, il réalise à toutes les semaines la décroissance, a tonné Marc Tanguay. Alors, on est les champions de la chute de PIB, champions de l’inflation, champions des faillites. Se considère-t-il encore le champion de l’économie? »

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Hausse du nombre de dossiers d’insolvabilité https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/hausse-du-nombre-de-dossiers-dinsolvabilite/ Wed, 09 Aug 2023 11:54:48 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=95532 Au deuxième trimestre.

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Les dossiers d’insolvabilité des consommateurs et des entreprises ont considérablement augmenté au deuxième trimestre en raison de la hausse des taux d’intérêt, a indiqué le Bureau du surintendant des faillites.

L’agence a indiqué que les 31 224 dossiers d’insolvabilité de consommateurs au cours de la période d’avril à juin ont augmenté de 23,5 % par rapport à la même période l’an dernier, tandis que les insolvabilités d’entreprises ont augmenté de 36,9 % pour se dénombrer à 1090.

Pour le mois de juin, le nombre total de dossiers d’insolvabilité a augmenté de 19,6 % par rapport au même mois en 2022, mais a diminué de 2,8 % par rapport à mai.

Le nombre total de dossiers d’insolvabilité pour la période de 12 mois se terminant le 30 juin était de 116 653, ce qui représentait une hausse de 23,2 % par rapport à la période précédente.

L’Association canadienne des professionnels de l’insolvabilité et de la réorganisation a observé que les hausses de taux d’intérêt augmentaient la pression sur les entreprises, car elles font face à des coûts plus élevés et à un affaiblissement de la demande des consommateurs.

Selon le regroupement, les dossiers d’insolvabilité des consommateurs augmentent régulièrement et atteignent des niveaux comparables à ceux d’avant la pandémie, et il s’attend à ce qu’ils dépassent les moyennes prépandémiques plus tard cette année.

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La Banque Nationale reprend le portefeuille canadien de la Silicon Valley Bank https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/la-banque-nationale-reprend-le-portefeuille-canadien-de-la-silicon-valley-bank/ Tue, 01 Aug 2023 13:54:18 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=95419 Dans les secteurs de la technologie et des sciences de la vie.

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La Banque Nationale a conclu une entente en vue d’acquérir le portefeuille de prêts commerciaux de la succursale canadienne de la Silicon Valley Bank, qui a déclaré faillite en mars dernier.

La Banque fera l’acquisition du portefeuille canadien de SVB dans les secteurs de la technologie, des sciences de la vie et des services bancaires pour fonds mondiaux, selon les termes de l’entente.

Le portefeuille se compose d’environ 1 milliard de dollars (G$) en engagements de prêts incluant environ 325 millions de dollars (M$) en prêts tirés. Les actifs seront intégrés dans le groupe Technologie et Innovation de la banque canadienne.

Cette acquisition permettra à l’institution financière d’accélérer sa croissance dans le secteur technologique au Canada, a commenté Michael Denham, premier vice-président à la direction, Entreprises et Gestion privée de la Banque Nationale. Elle lui permettra également de renforcer son soutien aux PME canadiennes du secteur des technologies.

« Alors que la Banque poursuit son expansion, nous sommes enchantés de soutenir l’innovation canadienne dans des secteurs qui offrent des solutions à de nombreux défis auxquels fait face la société. Nous sommes optimistes pour l’avenir des entreprises technologiques et cette acquisition en est la preuve », a déclaré le vice-président.

La transaction devrait se conclure au courant des prochaines semaines, a précisé la banque. L’acquisition doit notamment être approuvée par la Cour supérieure de justice de l’Ontario, qui supervise les procédures de la Silicon Valley Bank sous la Loi sur les liquidations et les restructurations.

La Banque Nationale a précisé que la transaction ne devrait pas avoir d’incidence importante sur ses résultats consolidés.

Le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) avait pris le contrôle des actifs canadiens de la SVB le 15 mars dernier, après que celle-ci avait déclaré faillite.

Les actifs avaient été transférés à une nouvelle « banque-relais à services complets » créée par la société d’assurance-dépôts fédérale des États-Unis (Federal Deposit Insurance Corporation) afin de protéger les intérêts des créanciers de la succursale.

La Cour supérieure de justice de l’Ontario avait rendu une ordonnance de mise en liquidation des actifs canadiens de SVB, placée sous la supervision de PriceWaterhouseCoopers.

Les régulateurs américains avaient fermé la banque californienne le 10 mars, alors que les déposants avaient retiré des milliards de dollars dans un mouvement de panique en raison des craintes entourant ses finances.

À la fin janvier 2023, selon les documents présentés, les activités canadiennes de la Silicon Valley Bank détenaient des actifs totaux de 855,3 M$, dont 415,8 M$ en prêts et 416,5 M$ en dépôts auprès d’institutions financières réglementées.

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Les fusions des banques, un sujet controversé aux États-Unis https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-fusions-des-banques-un-sujet-qui-fache-aux-etats-unis/ Thu, 06 Jul 2023 09:46:22 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=94850 PLANÈTE FINANCE – Après les faillites de SVB, Signature Bank et First Republic Bank.

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Lors d’une récente rencontre avec des PDG de grandes banques américaines, la secrétaire d’État au Trésor des États-Unis, Janet Yellen, aurait envisagé la possibilité de futures consolidations bancaires, selon des propos rapportés par des sources à CNN et repris par plusieurs médias américains. Cette nouvelle a ravivé le débat sur la concentration des banques au sein de la classe politique.

Janet Yellen aurait tenu ces propos lors d’une rencontre avec les présidents de JP Morgan et de Citigroup ainsi que des membres du Bank Policy Institute, selon des témoignages recueillis par CNN et rapportés par MSN.

Plus tôt, lors d’un entretien avec Reuters, la secrétaire d’État avait affirmé qu’un certain degré de consolidation dans le secteur des banques régionales et de taille moyenne pourrait se produire. « Il pourrait s’agir d’un environnement dans lequel nous verrons davantage de fusions, et je pense que les régulateurs seront ouverts à cette éventualité », avait déclaré la secrétaire d’État à l’agence de presse.

Michael Hsu, contrôleur de la monnaie par intérim, a renchéri en déclarant aux législateurs que son agence serait disposée à examiner rapidement les fusions bancaires. « La consolidation est inévitable », a affirmé pour sa part Ed Mills, analyste de la politique de Washington chez Raymond James, dans des propos rapportés par MSN.

Warren contre Yellen

Ces opinions n’ont pas été du goût de la sénatrice démocrate du Massachusetts Elizabeth Warren, connue pour ses positions critiques à l’égard des grandes institutions financières. Dans une lettre à Janet Yellen, qui a également été envoyée au président de la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC), Martin Gruenberg, et au vice-président de la Réserve fédérale chargé de la supervision, Michael Barr, elle dénonce ces commentaires qui témoignent selon elle d’une ouverture à la poursuite de la consolidation bancaire, alors que des faiblesses du secteur ont été révélées par l’effondrement de la Silicon Valley Bank et d’autres institutions.

« Permettre une consolidation bancaire supplémentaire serait un manquement à vos responsabilités, qui nuirait aux consommateurs américains et aux petites entreprises, trahirait l’engagement du président Biden à promouvoir la concurrence dans l’économie et menacerait la stabilité du système financier et de l’économie », écrit-elle dans cette lettre, ajoutant que Janet Yellen et Michael Hsu semblaient tirer les mauvaises leçons des faillites de SVB, Signature Bank et First Republic Bank.

Dans un autre article de MSN, elle explique que la concentration accrue du pouvoir dans les grandes banques risque de nuire aux consommateurs et de créer un risque systémique pour l’économie. Elle soutient plutôt la mise en œuvre de réglementations plus strictes pour limiter la taille et l’influence des grandes institutions financières.

Elle est d’avis que le renforcement du système bancaire nécessitera « une réglementation plus stricte et une surveillance plus rigoureuse des grandes banques afin d’éviter qu’elles ne fassent faillite », ainsi que des directives plus strictes en matière de fusions afin de limiter la taille et le nombre des banques « trop grandes pour faire faillite ».

Renforcer la stabilité du système financier

Cette divergence d’opinions sur les fusions bancaires reflète un débat plus large au sein du gouvernement américain et de la communauté financière. Alors que certains estiment que des consolidations supplémentaires pourraient renforcer la stabilité du système financier, d’autres s’inquiètent des risques associés à une concentration excessive du pouvoir dans les mains de quelques grandes banques.

Dans une interview au Wall Street Journal, Janet Yellen se défend de vouloir faire la promotion des fusions bancaires à tout prix. « Nous ne voulons certainement pas d’une concentration excessive et nous sommes favorables à la concurrence, mais cela ne signifie pas qu’il ne faut pas de fusions », a-t-elle déclaré.

Les rachats de First Republic Bank à San Francisco, de Signature Bank à New York et de Silicon Valley Bank à Santa Clara, survenus plus tôt cette année, ont contribué à raviver le débat sur les fusions bancaires. Les trois banques ont fusionné avec des concurrents après avoir fait faillite. MSN suggère que ces banques disparues ne seront probablement pas les dernières à se consolider.

L’auteur s’appuie sur deux raisons avancées par Janet Yellen pour étayer sa théorie : les taux d’intérêt et le travail à distance. L’augmentation rapide des taux de la Réserve fédérale a mis à mal certaines pratiques de prêt qui permettaient autrefois aux banques de gagner de l’argent. Par ailleurs, les banques actives dans l’immobilier commercial sont frappées par la baisse de la demande d’immeubles à bureaux engendrée par le télétravail.

Si les craintes de Janet Yellen se concrétisent, d’autres banques pourraient se consolider pour éviter la faillite ou acheter à bas prix des actifs en faillite, analyse de MSN. L’idée derrière cette théorie est que des banques plus grandes et plus solides pourraient mieux résister aux chocs économiques et offrir de meilleurs services aux consommateurs.

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Le BSIF relève le montant de capital de réserve requis pour les grandes banques https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/le-bisf-releve-le-montant-de-capital-de-reserve-requis-pour-les-grandes-banques/ Fri, 30 Jun 2023 12:02:20 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=94779 En raison du contexte économique.

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Pour faire face au ralentissement économique actuel, l’organisme de réglementation bancaire fédéral relève le montant de capital que les grandes banques devront garder en réserve en raison des préoccupations liées aux niveaux élevés d’endettement des ménages et d’autres vulnérabilités systémiques.

Le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) a indiqué le 20 juin que le taux de la réserve pour stabilité intérieure (RSI) sera augmenté d’un demi-point de base à compter du 1er novembre. Ce taux, qui est habituellement révisé deux fois par année, en juin et en décembre, s’établira ainsi à 3,5 % du total des actifs pondérés en fonction du risque. Il avait déjà été rehaussé d’un demi-point de base au 1er février dernier pour s’élever à 3 %.

Résilience du système bancaire

« En haussant le taux de la RSI à 3,5 %, nous prenons des mesures pour renforcer la résilience des grandes banques canadiennes face aux vulnérabilités. Ce rajustement aidera le Canada à maintenir la résilience de son système financier », a déclaré Peter Routledge, surintendant des institutions financières, dans un communiqué.

La RSI, qui s’applique aux six plus grandes banques canadiennes -les banques nationales d’importance systémique -, a été lancée en 2018 et son taux est fixé deux fois par an, mais peut être modifié à d’autres moments si nécessaire. Cette réserve de fonds propres a pour objectif de permettre aux principales institutions financières de faire face aux conséquences d’un ralentissement économique, notamment l’endettement des ménages et des entreprises, la hausse du coût de la dette et l’incertitude mondiale. Les banques peuvent recourir à cette réserve lorsque les conditions sont difficiles, afin d’éponger les pertes et de continuer à octroyer des prêts.

Vulnérabilités élevées

Dans le contexte actuel, le BSIF considère que les vulnérabilités du système financier demeurent élevées et que, dans certains cas, elles ont continué de s’aggraver. « Les taux d’intérêt sont en hausse et le prix des maisons a recommencé à monter. Les ménages et les entreprises demeurent fortement endettés, ce qui accroît leur vulnérabilité aux chocs économiques ».

Selon les relevés de surveillance, près de 12 % des emprunteurs de prêts hypothécaires non assurés effectuent tout juste les paiements d’intérêt ou recourent à l’amortissement négatif compte tenu des répercussions sur les prêts à taux variable et à paiement fixe, signale l’organisme gouvernemental dans un résumé de sa décision.

Mais faibles risques à court terme
À la suite de cette mesure, les attentes à l’égard du ratio de fonds propres de catégorie passeront de 11 % à 11,5 %. Le BISF estime que les risques à court terme pour les niveaux de fonds propres des grandes banques canadiennes sont faibles et stables, car les ratios de levier et de liquidité des fonds propres de catégorie 1 sous forme d’actions ordinaires se situent « bien au‑dessus des exigences minimales ».

Dans l’éventualité où les pertes des banques augmenteraient et que leurs ratios de fonds propres diminueraient, le BSIF pourrait abaisser la RSI partiellement ou à zéro et réviser les attentes en matière de fonds propres pour les établir aux alentours du plancher de 8 % qui assure une capitalisation adéquate. L’organisme fédéral pourrait aussi intervenir auprès des régulateurs afin d’assurer la stabilité du système financier.

Selon le BSIF, l’incertitude économique devrait augmenter à mesure que les effets des taux d’intérêt se feront sentir, tandis que la croissance devrait se détériorer. Le régulateur fédéral note cependant que les conditions des marchés financiers se sont calmées après des épisodes de volatilité liés aux récents déboires des secteurs bancaires aux États‑Unis et en Suisse.

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UBS se préparerait à faire un grand ménage chez Credit Suisse https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/ubs-se-preparerait-a-faire-un-grand-menage-chez-credit-suisse/ Thu, 29 Jun 2023 12:59:51 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=94838 PLANÈTE FINANCE - Près de 35 000 emplois sont en jeu, selon Bloomberg.

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Trois mois après qu’UBS a été amené à racheter sa rivale Credit Suisse, des suppressions de postes se profilent à l’horizon. Ces réductions d’effectifs s’ajouteront aux milliers de licenciements annoncés ces derniers mois par plusieurs banques d’investissement de Wall Street, dont Morgan Stanley et Goldman Sachs.

À la suite de la fusion, UBS a l’intention de diminuer son effectif d’environ 30 %, soit 35 000 personnes, a indiqué mardi l’agence Bloomberg, citant des sources anonymes bien au fait des plans de la compagnie. Le nombre total d’employés de la banque avait grimpé à environ 124 000 personnes fin 2022. Les suppressions de postes permettraient de réaliser des économies de quelque 6 milliards de dollars (G$) au cours des prochaines années.

UBS prévoirait notamment de supprimer plus de la moitié des 45 000 emplois de Credit Suisse dès le mois prochain, selon Bloomberg. L’agence d’information économique affirme, citant les mêmes sources, que trois vagues de coupures devraient avoir lieu cette année, soit à la fin du mois de juillet, en septembre et en octobre.

7000 postes supprimés en Suisse

Les employés de la banque d’investissement de Credit Suisse à Londres, à New York et en Asie devraient « être les plus touchés, la quasi-totalité de leurs activités étant menacée ». Par ailleurs, au moins 7 000 postes pourraient être supprimés à Zurich, où se trouve le siège de Credit Suisse, d’après Reuters.

Dans le secteur Asie-Pacifique, UBS prévoit de conserver quelques centaines de banquiers privés de son ancienne rivale. La banque devra également garder en poste, au moins dans un premier temps, les personnes responsables de la gestion des prêts structurés de Credit Suisse aux clients fortunés et des portefeuilles de dérivés sur actions, rapporte Bloomberg.

Anticipant le couperet, de nombreux cadres parmi les plus performants auraient déjà trouvé à se recaser chez des concurrents, notamment à la Deutsche Bank, chez Jefferies Financial Group et chez Wells Fargo.

En Suisse, UBS pourrait choisir d’intégrer les ex-employés de son ancien compétiteur ou d’opter pour la scission ou la cotation en bourse. Au total, jusqu’à 10 000 emplois seraient supprimés si les deux entités étaient fusionnées. UBS devrait rendre sa décision à ce sujet au troisième trimestre, selon les informations récoltées par l’agence.

En marge du Forum Point Zero sur les services financiers, présenté à Zurich le 27 juin, le directeur général d’UBS, Sergio Ermotti, a affirmé que l’intégration se déroulait « très bien ». Au début du mois, lors du 25e Swiss Economic Forum, il avait admis que l’emploi serait « le volet le plus difficile » de l’intégration, ajoutant que les suppressions de postes étaient inévitables en raison des doublons dans certaines des activités des deux banques.

Mégabanque aux super pouvoirs

Depuis qu’elle a été annoncée, la fusion des deux géants de la finance est suivie avec grand intérêt par le monde des affaires et la classe politique suisses, inquiets des super pouvoirs que pourrait posséder une mégabanque fusionnée.

L’Association suisse des employés de banque n’a pas voulu commenter l’ampleur des licenciements, mais elle a déclaré à Reuters qu’il s’agissait de « changements majeurs » qui « transformeraient le visage de la Suisse ». Elle a également appelé UBS à coopérer avec ses partenaires sociaux pour trouver des solutions afin de garantir la stabilité du marché financier.

Le 19 mars, UBS avait accepté de racheter Credit Suisse, en proie à une série de scandales, sous la pression des autorités helvètes, pour 4,5 G$. UBS avait indiqué au début de l’acquisition qu’elle avait l’intention de réduire de manière considérable les effectifs de la banque d’investissement déficitaire de Credit Suisse, à l’origine de la perte de 7 G$ dans le cadre du scandale du fonds Archegos en 2021.

La transaction, conclue le 12 juin, a donné naissance à un géant de la finance affichant un bilan de 2 000 G$ et administrant plus de 6 000 G$ d’actifs. Le président d’UBS, Colm Kelleher, avait alors qualifié l’opération, dans un discours diffusé sur le site Internet de la banque, de « plus grande fusion bancaire de l’histoire » et d’événement « historique » non seulement pour la nouvelle UBS, mais aussi pour toute la Suisse ainsi que pour l’industrie financière mondiale.

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L’immobilier commercial menace la santé des banques https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/limmobilier-commercial-menace-la-sante-des-banques/ Wed, 28 Jun 2023 10:21:54 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=94708 La situation difficile dans l’immobilier commercial de bureau fait peser de lourdes menaces sur le secteur bancaire.

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La situation est particulièrement vive aux États-Unis, mais le Canada ne s’en tirera pas indemne pour autant.

Les édifices à bureau peinent à la suite de la pandémie de COVID-19 et de la culture du télétravail qui s’est implantée dans sa foulée. Une étude de la fin de 2022, annonçant une apocalypse immobilière en gestation, calculait que la valeur des immeubles avait diminué en moyennede 44,8% à la fin de 2022.

À la fin du troisième trimestre de 2023, le taux d’inoccupation des bureaux aux États-Unis a dépassé les 20% pour la première fois depuis 2008, selon un article du Atlantic. Dans San Francisco, Dallas et Houston, le taux d’inoccupation dépasse 25%.

Au Canada, le taux d’inoccupation est moins élevé, mais il ne cesse de grimper. Alors qu’il était en moyenne de 16,9% à la fin de 2022, il a monté à 17,7% selon le plus récent rapport de CBRE. Canada Office Figures Q1 2023 | CBRE Canada. Dans les centres urbains, le taux moyen est de 18,4%. Ce chiffre cache une situation bicéphale : d’un côté, dans les immeubles de catégorie A, le taux moyen est de 15,9%, alors que dans les immeubles de catégorie B, il est de 22,7%. Par ailleurs, certaines villes affichent des taux aussi élevés qu’aux États-Unis, notamment 32% à Calgary, 25,7% à London, et 23,3% dans la région de Waterloo.

Certains facteurs distinguent le Canada de la scène américaine. L’immobilier au Canada « est moins compétitif, explique Christopher Tsichlasm vice-président senior, notation de crédit, immobilier et finances publiques chez DBRS Morningstar. Plusieurs propriétaires sont des institutions solides qui investissent à long terme. Nous sommes donc moins susceptibles d’assister à des ventes en catastrophe. En outre, le Canada est probablement un peu plus urbanisé que les États-Unis, ce qui est plus propice au maintien des centres-villes. »

Lignes de collision

Cette détresse immobilière trace une trajectoire appelée à entrer en collision avec celle des banques, surtout aux États-Unis. « Plus de la moitié des quelque 2,9 billions $US de prêts hypothécaires à l’immobilier commercial devront être refinancés au cours des 24 prochains mois, et les banques régionales représentent 70 à 80 % de ces prêts, écrit une récente analyse de Morgan Stanley (Not a Port in the Storm, 3 avril 2023).

« Même si les taux actuels restent stables, les nouveaux taux de prêt seront probablement supérieurs de 350 à 450 points de base. Pour les propriétaires d’immeubles eux-mêmes, les vents contraires séculaires dus à l’adoption d’options de travail à distance/hybride posent des complications supplémentaires qui pourraient accélérer la dépréciation de l’immobilier d’entreprise. » Morgan Stanley prévoit une chute de valeur de l’immobilier commercial de plus de 40%, « pire que durant la Grande Crise Financière ».

Or, les banques sont très fragilisées par la hausse des taux d’intérêt, une fragilité qui sera accrue par la crise immobilière, selon une récente étude de la New York University Stern School of Business. D’une part, calcule l’étude, les actifs des banques (titres commerciaux adossés à des prêts et bons du Trésor américain) ont subi des pertes non réalisées de 780 milliards de dollars (G$) à ce jour à cause de la hausse des taux. D’autre part, le portefeuille de prêts totaux (prêts commerciaux et individuels, et hypothèques) qui s’élève à 17,5 billions $US a perdu 10% de sa valeur, soit 1,7 billion $US.

S’appuyant sur ces chiffres produits par son alma mater, l’économiste Nouriel Roubini écrivait récemment dans un article publié par Project Syndicate : « En fait, à en juger par la qualité de leur capital, la plupart des banques américaines sont techniquement proches de l’insolvabilité, et des centaines d’entre elles sont totalement insolvables ».

Préserver les dépôts

Toutes ces pertes non-réalisées peuvent dormir tranquille encore pendant un bon moment dans les livres comptables des banques, sauf pour un problème potentiel : l’érosion des dépôts suite à la perte de confiance des déposants. « Nous savons maintenant, grâce à la Silicon Valley Bank et à l’expérience d’autres banques régionales américaines, que cette fidélité est loin d’être assurée, affirme Nouriel Roubini. Si les déposants s’enfuient, la franchise de dépôt s’évapore et les pertes non réalisées sur les titres se concrétisent lorsque les banques les vendent pour répondre aux demandes de retrait. La faillite devient alors inévitable. »

On peut soupçonner que la situation de plusieurs banques américaines est extrêmement précaire, ce qui n’est pas le cas pour les banques canadiennes, si on en croit une étude de la Banque Nationale. Selon l’analyste Gabriel Dechaine, les prêts à l’immobilier de bureau représentent en moyenne 12% du portefeuille total de prêts immobiliers commerciaux des six grandes banques, cette proportion s’élevant à 20% dans le cas de la Banque Royale.

Selon l’analyste, la survie des banques canadiennes n’est pas en danger, par contre leurs profits pourraient subir des baisses pouvant avoisiner les 20%, quoique le choc sera plutôt de l’ordre de 8% à 10%. Selon David-Alexandre Brassard, économiste senior de CPA Canada, les banques canadiennes sont en effet en meilleur posture que leurs voisines américaines parce que leurs portefeuilles de prêts immobiliers commerciaux ne représentent que 2% de leurs actifs totaux, comparé à 13% dans le cas des banques américaines.

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