énergie fossile – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 14 May 2024 10:37:28 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png énergie fossile – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Les banques canadiennes aident « démesurément » l’industrie fossile https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-banques-canadiennes-aident-demesurement-lindustrie-fossile/ Tue, 14 May 2024 10:37:28 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100818 Et ce malgré le réchauffement climatique.

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Alors que la planète a connu les températures les plus chaudes jamais enregistrées l’an dernier, les principales banques canadiennes se distinguent par leur aide « démesurée » à l’industrie des combustibles fossiles et continuent d’être parmi les plus grandes bailleuses de fonds de ce secteur au niveau mondial, selon les données de la plus récente étude de Banking on Climate Chaos.

L’aide financière des 60 plus grandes banques du monde au secteur des combustibles fossiles aurait atteint 708 milliards de dollars américains (G$ US) pour l’année 2023, portant le total depuis l’Accord de Paris à 6900 G$ US.

Sur ces 6900 G$ US octroyés depuis 2016, « une contribution démesurée » de 911 G$ US provient des cinq principales banques canadiennes selon le dernier rapport de Banking on Climate Chaos, publié lundi par un consortium de groupes écologistes.

Trois banques canadiennes dans le « top 12 »

Le rapport publié lundi souligne que la palme du plus grand bailleur de l’industrie fossile revient, pour l’année 2023, à l’américaine JPMorgan Chase qui a augmenté son financement de 38,9 milliards de dollars en 2022 à 41 G$ US en 2023.

Trois banques canadiennes font partie de la liste des 12 plus grands financiers de l’industrie fossile.

La Banque Royale du Canada (RBC), qui occupait la deuxième place au classement en 2022, est désormais au septième rang avec 28,25 G$ US d’investissement.

La Banque Scotia figure au dixième rang avec 24,29 G$ US, suivie de près par la Toronto Dominion au 11e rang avec 20,25 G$ US.

La Banque de Montréal (15,754 G$ US) occupe le 15e rang et la CIBC est au 16e rang (15, 506 G$ US) des 60 plus grands financiers des énergies fossiles.

Principaux bailleurs des sables bitumineux

Le rapport souligne qu’à l’échelle mondiale, le financement des entreprises œuvrant dans les sables bitumineux a diminué en 2023 par rapport aux années précédentes. Toutefois, quatre banques canadiennes continuent d’investir massivement dans ce secteur, au point d’occuper les quatre premières places du classement dans la catégorie des sables bitumineux. La CIBC, la RBC, la Banque Scotia et la TD ont chacune investi entre 516 et 523 millions de dollars (M$) dans ce secteur en 2023, selon le rapport.

Projets d’expansion

Selon les données du rapport Banking on Climate Chaos, la RBC (4e) et la Banque Scotia (6e) figurent toutes deux parmi les dix principales bailleuses de projets d’expansion des combustibles fossiles en 2023.

Elles auraient financé respectivement 14,9 G$ US et 14,7 G$ US aux entreprises qui ont l’intention de construire de nouvelles infrastructures qui ajouteront des gaz à effet de serre pour les décennies à venir.

Le rapport souligne également que quatre banques canadiennes se démarquent en finançant de manière disproportionnée les combustibles fossiles.

« Compte tenu de la taille de leurs actifs, certaines banques financent de manière disproportionnée les combustibles fossiles, notamment la Banque Scotia, la CIBC, BMO et RBC, devançant leurs homologues américaines comme JPMorgan Chase, Citi et Bank of America », peut-on lire dans le rapport.

Risques d’actifs échoués

Selon Alex Walker, du groupe Environmental Defense, en continuant « d’injecter des milliards dans les combustibles fossiles, les banques canadiennes s’exposent à des risques d’actifs échoués ».

Un actif échoué est un investissement qui perd sa valeur avant la fin de sa durée de vie utile en raison de l’impact de changements dans la société, comme la transition énergétique qu’impose la lutte aux changements climatiques.

« On dirait que les banques n’ont pas reçu le mémo que l’avenir n’est pas dans les industries fossiles », a fait valoir Alex Walker.

Les banques canadiennes qui figurent dans le classement de Banking on Climate Chaos font pourtant partie de l’alliance bancaire Net Zéro, une initiative des Nations unies.

Les institutions qui se joignent à cette alliance doivent s’engager à aligner leurs portefeuilles de prêts et d’investissements en vue d’atteindre l’objectif zéro émission de gaz à effet de serre nette d’ici 2050, ainsi qu’à fixer des objectifs intermédiaires pour 2030 ou plus tôt.

Mais pour Alex Walker, le fait que « les principales banques canadiennes aient investi plus de 100 G$ US dans l’industrie fossile l’an dernier souligne que les initiatives volontaires ne fonctionnent pas » et qu’il faut « réglementer les banques ».

Un avis que partage Karine Peloffy, responsable du projet de finance durable chez Ecojustice, pour qui la réglementation du secteur financier « est la pièce manquante » de la politique climatique du Canada.

« Nos institutions financières sont en train de mettre l’huile sur le feu » et « on risque de subir les impacts disproportionnels d’une crise climatique et d’une crise financière quand le reste du monde va avoir fait la transition », a-t-elle indiqué, en faisant référence elle aussi aux risques des actifs échoués.

Réactions des banques

La Presse Canadienne a sollicité une réaction au nouveau rapport de la part de l’Association des banquiers canadiens.

La porte-parole Maggie Cheung a déclaré que « les banques canadiennes sont conscientes de l’importance du rôle que joue le secteur financier dans une transition harmonieuse vers un avenir sobre en carbone » et qu’en « finançant des projets verts, actuels et nouveaux, les banques aident le Canada à atteindre la carboneutralité ».

Une récente étude du groupe de réflexion InfluenceMap montre toutefois que les cinq principales banques canadiennes ont investi quatre fois plus dans les énergies fossiles que dans les projets d’approvisionnement en énergie à faible émission de carbone, entre 2020 et 2024.

Une loi pour réglementer les banques 

La responsable du projet de finance durable chez Ecojustice Karine Peloffy est l’une des rédactrices du projet de loi S-243, déposé par la sénatrice Rosa Galvez.

Ce projet de loi imposerait notamment aux institutions bancaires l’obligation d’élaborer des plans d’action contre les changements climatiques, d’avoir des cibles d’émissions de gaz à effet de serre et de soumettre des rapports d’étape pour lutter contre la crise climatique.

Au printemps 2023, des députés des principaux partis fédéraux, à l’exception du Parti conservateur, avaient fait front commun en donnant leur appui au projet de loi.

S-243 est actuellement en examen au Sénat.

Entre-temps, le Comité permanent de l’environnement et du développement durable de la Chambre des communes a débuté jeudi dernier une étude de l’impact du système financier canadien sur le climat et l’environnement.

Les dirigeants des cinq principales institutions bancaires du Canada sont appelés à témoigner.

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Lumière sur les fusions et acquisitions du secteur énergétique canadien https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/amar-pandya/lumiere-sur-les-fusions-et-acquisitions-du-secteur-energetique-canadien/ Mon, 15 Apr 2024 11:10:25 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99499 ZONE EXPERTS -  Les opportunités se multiplient au Canada.

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Au cours des trois dernières années, les entreprises technologiques ont dominé les activités de fusion et acquisition (F&A). Toutefois, le secteur énergétique américain a pris les devants du peloton au cours de l’année dernière pour marquer un point d’inflexion digne de mention. Les sociétés énergétiques à mégacapitalisation dont le siège social est situé aux États-Unis, du calibre d’Exxon Mobil, Chevron Corp et Occidental Petroleum, ont mené la charge en faisant l’acquisition de grandes concurrentes, particulièrement celles issues de la région du bassin permien aux États-Unis. Les principales entreprises de pétrole et gaz naturel canadiennes n’ont pas été entraînées par cette rafale d’acquisitions américaines, toutefois, 2024 pourrait s’avérer une année charnière considérant la présence de plusieurs éléments catalyseurs favorables.

Les grandes sociétés énergétiques du Canada tirent maintenant bien leur épingle du jeu. Armées de solides bilans financiers, de liquidités à disposition et de réserves à constituer, celles-ci commencent à convoiter certaines de leurs voisines de plus petite taille. Elles envisagent des fusions dans des régions clés de l’ouest du Canada, comme la formation de schiste de Montney située dans le nord de l’Alberta et en Colombie-Britannique, ainsi que les plus petits bassins de Duvernay et de Clearwater. Comme le marché prend du temps à réévaluer le secteur, certains acquéreurs stratégiques pourraient accoler une prime aux concurrents nantis de fortes réserves de qualité et d’une échelle opérationnelle qui réduisent les dépenses, augmentent le bassin de ressources, améliorent la diversification du portefeuille, abaissent les coûts en capital et procurent une pondération indicielle plus importante.

Après ce qui a semblé être une série interminable de défis pour les investisseurs à long terme dans le secteur de l’énergie, les entreprises canadiennes de ce secteur affichent maintenant des bilans financiers solides. Pendant les années de vache maigre, les producteurs canadiens ont recherché l’efficience à l’aide de nouvelles méthodes et technologies leur permettant d’accroître la production tout en réduisant les dépenses en capital.

Aujourd’hui, ces sociétés présentent des flux de trésorerie disponibles qu’elles peuvent rendre aux actionnaires sous forme d’augmentations de dividendes, de dividendes spéciaux et de rachats d’actions. Elles ont également la résilience financière nécessaire pour financer les acquisitions au moyen des flux de trésorerie abondants et pour recourir à l’effet de levier à l’aide de leur capacité excédentaire. Après avoir vu leurs voisines du sud annoncer une myriade d’ententes, les équipes de direction des entreprises canadiennes et les investisseurs sont impatients de conclure des transactions. Il est inconcevable que les entreprises fassent du surplace tandis que leurs concurrentes prennent de l’ampleur. Aussi, il suffira d’une entente importante pour qu’une réponse compétitive s’entame, laquelle entraînera une vague de F&A comme celle constatée aux États-Unis l’année dernière.

Les producteurs énergétiques canadiens ne présentent pas beaucoup d’avantages comparativement à leurs confrères américains, lesquels tirent parti de ressources de grande qualité à faible coût et d’une réglementation moins sévère. Toutefois, ces premiers profitent d’un avantage notable : la viabilité des réserves, notamment du côté des producteurs de sables bitumineux. En effet, le fait de posséder des réserves pétrolières pour les prochaines décennies pourrait finalement devenir un avantage stratégique. Avec l’achèvement de deux grands projets d’infrastructure énergétique (soit la Trans Mountain, entreprise gouvernementale qui peut transporter 590 000 barils de pétrole brut par jour et dont le démarrage est prévu plus tard cette année, ainsi que la Westcoast Canadian LNG, laquelle exportera 14 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié [GNL] par année), les producteurs de pétrole et gaz naturel trouveront preneurs pour leurs stocks excédentaires sur les marchés internationaux et à des prix de même envergure. Pendant de nombreuses années, les producteurs énergétiques canadiens ont été forcés d’accepter des prix fort réduits en raison de l’accès limité au marché, du rabais sur le « pétrole lourd » et de la congestion dans les pipelines voués à l’exportation.

Or aujourd’hui, on dresse un tableau bien différent. Tandis que les occasions se font plus rares au sud de la frontière en raison des réserves qui s’épuisent et de la mise en attente des licences d’exportation de GNL par le Président Biden en prévision des élections américaines de novembre prochain, les opportunités de développement et d’optionalité se multiplient au Canada. Avec cette capacité additionnelle prévue pour bientôt, les grandes entreprises américaines et internationales seront motivées à se prévaloir des stocks excédentaires et à assurer une production future, ce qui devrait servir de catalyseur majeur pour les activités de F&A au Canada.

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Une manifestation dénonce les investissements de la RBC dans les énergies fossiles https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/une-manifestation-denonce-les-investissements-de-la-rbc-dans-les-energies-fossiles/ Mon, 08 Apr 2024 11:43:52 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100058 Une cinquantaine de personnes étaient présentes.

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Une manifestation contre les investissements de la Banque Royale du Canada (RBC) dans les énergies fossiles a eu lieu samedi après-midi, à Montréal, dans le cadre de la campagne Fossil Fools Day.

Une cinquantaine de personnes étaient réunies devant les bureaux de la RBC au centre-ville de Montréal afin de lancer un message clair au président et chef de la direction, Dave McKay : cessez d’investir dans les énergies fossiles.

Cet événement fait partie d’une série de manifestations qui se tiennent ce mois-ci à travers le Canada, pour dénoncer les investissements dans les énergies fossiles. La campagne, issue du mouvement Lead Now, culminera avec un rassemblement le 11 avril à Toronto, où la RBC devrait tenir son assemblée générale annuelle.

La manifestation de Montréal a été organisée par des membres de l’organisme « Decolonial Solidarity » et misait sur la convergence des luttes pour faire passer un message solidaire.

Ce faisant, le comité organisateur a tenu à mentionner quelques-unes des luttes locales, notamment celle des kanien’kehá : ka kahnistensera (Mères mohawks).

Ce groupe a intenté des poursuites judiciaires contre McGill et Québec en mars 2022, pour demander l’arrêt du projet d’agrandissement du campus McGill sur le site de l’ancien Hôpital Royal Victoria, à Montréal, où pourraient se trouver des tombes non marquées.

« La RBC est étroitement liée à l’Université McGill, qui lutte activement contre les kanien’kehá : ka kahnistensera pour empêcher la découverte de tombes anonymes d’enfants autochtones sur le site », indique le communiqué de presse de Decolonial Solidarity, distribué lors de la manifestation. L’Université McGill n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaires.

Kahentinetha, une membre des « Mères mohawks », a prononcé un discours pendant le rassemblement de samedi, dénonçant les conséquences de la colonisation. Elle a ajouté que le monde entier se tourne vers les peuples autochtones pour résoudre la crise climatique, mais n’écoute pas les réponses.

Une représentante du Mouvement de la jeunesse palestinienne a également pris la parole pour dénoncer les agissements d’Israël à Gaza.

« RBC, c’est assez ! »

S’adressant à la foule, Marlene Hale, une militante de la nation Wet’suwet’en, a rappelé l’urgence d’agir dans la crise climatique. Elle a demandé la démission de Dave McKay et à la RBC de « trouver autre chose dans quoi investir que les énergies fossiles ».

« La RBC est l’une des pires banques au monde », a quant à elle déploré Marjolaine Arpin, une des membres de Decolonial Solidarity, en entrevue avec la Presse Canadienne. Elle a réitéré quelques-unes des demandes de son organisme, soit que cette banque mette rapidement fin au financement des combustibles fossiles et investisse davantage dans des énergies renouvelables.

Le groupe de recherche BloombergNEF a calculé dans son dernier rapport que RBC fournissait 0,37 $ en financement d’énergie propre pour chaque dollar consacré aux combustibles fossiles. De plus, selon les données de la plus récente étude de Banking on Climate Chaos, publiée par un consortium de groupes écologistes, la Banque Royale du Canada (RBC) serait le deuxième plus grand bailleur de fonds pour des projets de combustibles fossiles au niveau mondial en 2022.

« Nous reconnaissons l’urgence d’agir sur le plan climatique et assumons notre rôle en soutenant nos clients et les collectivités afin d’accélérer la transition vers une économie plus verte », a déclaré samedi Jeff Lanthier, porte-parole de RBC, par courriel.

Il a rappelé les engagements qu’a récemment pris la banque dans le cadre de son dernier rapport annuel sur le climat, publié en mars, comme de tripler le financement des énergies renouvelables pour le porter à 15 milliards de dollars (G$) d’ici 2030 et d’affecter 1 G$ aux solutions climatiques d’ici la fin de la décennie.

Or, ces engagements n’ont pas réussi à convaincre le groupe « Montreal Raging Grannies (Mémés déchaînées) », qui a participé à l’événement à Montréal. Habillées de manière farfelue et chantant plusieurs chansons militantes, les femmes scandaient entre autres « RBC, c’est assez ! » et « Oh, RBC, on peut changer ! ».

« Chaque fois qu’on peut, avec des chansons et de l’humour, on proteste », a mentionné Lise Bernier, 81 ans, impliquée dans le mouvement depuis une dizaine d’années.

Après les discours, les manifestants ont marché à travers le campus de l’Université McGill jusqu’à l’emplacement de l’ancien l’ancien Hôpital Royal Victoria, pour y attacher des rubans orange en solidarité aux « Mères mohawks ».

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Dividendes records dans le monde https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits-et-assurance-edition-papier/dividendes-records-dans-le-monde/ Mon, 28 Aug 2023 04:02:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=95742 Jamais les actionnaires n’ont reçu autant de dividendes !

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En 2022, ce sont 1 560 milliards de dollars américains qui ont été distribués dans le monde, indique un rapport de la firme Janus Henderson.

Le montant mondial des dividendes a connu une croissance de 8,4 % l’année dernière. Et cette hausse est généralisée : 88 % des entreprises ont augmenté ou maintenu le montant de ceux-ci.

Certaines industries se sont distinguées plus que d’autres, comme les producteurs de pétrole et de gaz, ainsi que le secteur financier, qui ont généré à elles seules la moitié de la croissance des dividendes en 2022.

Les producteurs d’énergies fossiles ont profité de la flambée des prix de l’énergie, alimentée par la guerre menée par la Russie en Ukraine. Trois des quatre plus gros payeurs de dividendes sont BHP, Petrobras et ExxonMobil, des géants du secteur pétrolier. Les banques et les firmes financières ont bénéficié du relèvement des taux d’intérêt tout au long de l’année 2022. Certains pays se sont démarqués, en battant le record des dividendes versés par leurs entreprises. C’est le cas des États-Unis (574,2 G$ US), de la Chine (49,7 G$ US) et de la France (63,7 G$ US), laquelle a contribué au tiers de la hausse constatée dans l’Union européenne.

Mais 2023 pourrait être bien différente : Janus Henderson prévoit que les versements de dividendes connaîtront une croissance limitée à 2,3 % dans le monde en raison du ralentissement économique.

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Un exemple norvégien pour le Canada https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/un-exemple-norvegien-pour-le-canada/ Wed, 02 Aug 2023 10:10:19 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=95186 En matière d’utilisation des énergies fossiles.

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La Norvège fait une utilisation beaucoup plus efficace et rationnelle de ses énergies fossiles pour l’aider dans sa transition énergétique. C’est un modèle dont le Canada aurait tout avantage à s’inspirer, juge une récente étude de Banque Nationale Marchés financiers.

La Norvège est le septième plus important producteur de gaz naturel au monde, fournissant 3% de la demande mondiale. Elle est aussi un producteur de pétrole respectable, couvrant environ 2% de la demande mondiale grâce à sa production de 2 millions de barils par jour. De plus, elle tire environ 95% de son électricité de sources hydrauliques. Depuis le début de la guerre en Ukraine, elle a supplanté la Russie comme principale source d’approvisionnement en gaz pour l’Europe, dont elle comble un tiers des besoins.

Cousin canadien

Ces chiffres font de la Norvège un proche parent du Canada, qui est le quatrième producteur mondial de pétrole grâce à ses 4,6 millions de barils par jour, de même que le quatrième producteur de gaz naturel et le sixième exportateur. L’hydro-électricité satisfait à 61% de la demande électrique du pays, mais quand on inclut les énergies propres (nucléaire, 12%, et éolien, 6%) la part verte de l’énergie renouvelable au Canada monte à 79%.

En 2022, « la Norvège a tiré environ 161 milliards (G$) de dollars américains (soit environ 33% de son PIB) de la production de pétrole et de gaz, une hausse de 150% par rapport à 2021, » rapportent les auteurs de l’étude, Angelo Katsoras at Baltej Sidhu. De plus, le fonds souverain de Norvège, qui s’élève maintenant à 1,3 billion de dollars américains et constitué au fil des ans à partir des revenus d’exploitation pétrolière et gazière, sert à financer 20% du budget de l’État norvégien.

Fort de ces revenus, le gouvernement norvégien peut « financer massivement sa transition vers l’énergie verte », jugent les auteurs de l’étude. Ainsi, en 2022, il subventionnait les achats de véhicules électriques à hauteur de 25 000 $ américains par véhicule. Cela fait en sorte que la Norvège est un leader dans l’implantation des véhicules électriques : 20% du parc automobile et 80% des nouveaux véhicules vendus étaient électriques en 2022. (Notons qu’à partir de cette année, la Norvège va réduire ses appuis, n’appliquant l’exemption de 25% de la TVA qu’à la première tranche de 47 000 $US au prix d’achat d’un véhicule électrique).

Au Canada, les aides fiscales du gouvernement fédéral à l’achat d’un véhicule électrique ne dépassent pas 5 000 $ pour un véhicule dont le prix doit être inférieur à 55 000 $, tandis que les aides provinciales vont de 4 000$ en Colombie-Britannique, jusqu’à 7 000$ au Québec.

Virage canadien

« Selon nous, écrivent les auteurs de l’étude, le gouvernement canadien devrait emboîter le pas à la Norvège et faire du soutien à la production de pétrole et de gaz une priorité en utilisant les normes environnementales les plus élevées afin de financer la transition vers l’énergie verte qui s’étalera sur des décennies. »

Malgré tout ce qu’on peut entendre à l’effet du contraire, le Canada jouit d’une des notes les plus élevées au monde, sinon la plus élevée, au plan de la faible empreinte environnementale de son exploitation des énergies fossiles. « Cela s’explique par la situation géographique de ses réserves, ses installations relativement modernes et efficaces et la forte baisse de ses émissions de méthane, » note l’étude.

Ainsi, la bonne tenue des exploitations d’énergie fossile au Canada pourrait contribuer à réduire les émissions de CO2 ailleurs. Comme le note IHS Markit, « si seulement 20% des centrales électriques au charbon d’Asie étaient converties au gaz naturel, les émissions mondiales seraient réduites dans une mesure qui dépasse les émissions annuelles du Canada ».

Les chiffres qu’aligne l’étude de BNMF parlent d’eux-mêmes. « Si le Canada cessait totalement sa production de sables bitumineux, ses émissions diminueraient d’environ 13%. Mais, dans le contexte des émissions mondiales, ce changement n’équivaudrait même pas à une erreur d’arrondi. »

Plutôt que de combattre la production d’énergie fossile, le Canada devrait en faire la promotion à l’exportation pour aider à réduire ailleurs des productions énergétiques beaucoup plus polluantes. « La contribution la plus notable du Canada à la réduction des émissions mondiales se traduirait par une aide aux pays émergents pour les assister dans leur transition vers une énergie plus propre, notamment en offrant des solutions de rechange à l’utilisation du charbon. »

Coûts canadiens

Un récent rapport de la Banque Royale avertit que le Canada pourrait payer le prix de compter exclusivement sur le solaire et l’éolien pour « verdir » son réseau électrique. « Le gaz naturel est inévitable dans le mix énergétique à court et à moyen terme », écrit le rapport. Dès 2026, l’Ontario, qui est le cœur économique du pays, souffrira des déficits énergétiques, qu’un approvisionnement en solaire et en éolien ne fera qu’exacerber.

Pour stabiliser l’approvisionnement d’électricité, le Canada n’a pas le choix de miser à moyen terme sur le gaz naturel et, à long terme, sur le nucléaire et l’hydro-électrique. Quand on tient compte des coûts incontournables liés aux batteries pour stocker l’énergie solaire et éolienne, « nos modèles montrent qu’un réseau qui préserve et élargit le nucléaire (et l’hydro-électrique) pourrait s’avérer plus abordable. Un réseau entièrement « renouvelable » avec stockage de batterie pourrait ajouter 7 G$ en coûts annuels, alors qu’un réseau plus diversifié pourrait couper la note de moitié.

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La Banque Royale pointée par des groupes écologistes https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-banque-royale-pointee-par-des-groupes-ecologistes/ Fri, 14 Apr 2023 11:14:22 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=93138 Pour son financement de l'industrie fossile.

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La Banque Royale du Canada (RBC) a été le plus grand bailleur de fonds pour des projets de combustibles fossiles au niveau mondial en 2022, selon les données de la dernière étude de Banking on Climate Chaos, publiée jeudi par un consortium de groupes écologistes.

L’aide financière de la Royale au secteur des combustibles fossiles a atteint 42 milliards de dollars américains (G$) en 2022 selon l’étude, soit 3 G$ de plus qu’en 2021.

La banque avait pratiquement doublé son aide à cette industrie de 2020 à 2021, la faisant passer de 19 G$ à 39 G$, selon Banking on Climate Chaos.

La Banque Royale fait pourtant partie de l’alliance bancaire Net Zéro, une initiative des Nations Unies.

Les banques qui se joignent à cette alliance doivent s’engager à aligner leurs portefeuilles de prêts et d’investissement en vue d’atteindre l’objectif zéro émission de gaz à effets de serre nette d’ici 2050, ainsi qu’à fixer des objectifs intermédiaires pour 2030 ou plus tôt.

De passage à Montréal pour la COP15 en décembre, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, avait appelé à une réforme du système financier et avait demandé notamment aux banques de faire en sorte que leurs placements favorisent la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité.

« Notre appel n’est pas seulement pour les banques canadiennes, c’est pour le secteur financier en général. Il faut que les banques et les institutions financières en général et les organisations qui les détiennent (…) accélèrent leur changement, qu’elles passent du financement des combustibles fossiles au financement de l’économie verte », avait indiqué le secrétaire général des Nations unies en conférence de presse.

La banque américaine JPMorgan Chase se retrouve en deuxième position du classement de Banking on Climate Chaos, dernière la Royale. Wells Fargo, Bank of America et Citi se trouvent également parmi les cinq plus grands financiers des combustibles fossiles pour l’année 2022.

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