CPG – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Wed, 05 Apr 2023 17:41:36 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png CPG – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Avantages et enjeux des FNB de comptes à intérêt élevé https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/avantages-et-enjeux-des-fnb-de-comptes-a-interet-eleve/ Wed, 12 Apr 2023 10:41:12 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=93003 FOCUS FNB - L’absence de couverture d’assurance dépôt est leur principal inconvénient.

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La croissance des fonds négociés en Bourse (FNB) de comptes à intérêt élevé a été forte en 2022. Et pour cause, ce type de fonds a une proposition de valeur unique devenue encore plus attrayante avec la montée des taux d’intérêt l’an dernier. Bilan de ses forces et ses faiblesses, selon une étude menée par des analystes du secteur de la recherche sur les FNB de Marchés de capitaux CIBC, dont Jin Yan et Ian de Verteuil.

Les FNB de liquidités sont essentiellement des fonds communs qui effectuent des dépôts dans diverses banques de l’annexe I sur des comptes d’épargne à intérêt élevé.

Depuis le lancement du premier fonds du genre en 2013, ces fonds ont reçu plus de 17 milliards de dollars (G$) de créations nettes, selon l’étude. En 2022, ces fonds ont cumulé 8,8 G$ de nouveaux actifs rien qu’en 2022, ce qui représente environ 22 % des entrées de fonds des FNB l’année dernière, selon Marchés des capitaux CIBC.

Le CI High Interest Savings ETF est le plus important FNB de ce marché en termes d’actifs (6,6 G$ au 13 mars). Il est assorti de frais de gestion de 0,14 % et d’un rendement annualisé net de 4,81 %. Parmi les différents fonds du genre, les frais de gestion varient de 0,10 % à 0,18 % et le rendement annualisé net, de 4,79 % à 4,89 %, selon une compilation de Marchés des capitaux CIBC.

Les FNB de liquidité offre bon nombre d’avantages. En voici quelques-uns mis de l’avant par les auteurs de la note.

– Ils peuvent offrir des rendements concurrentiels par rapport à ceux des fonds du marché monétaire, des certificats de dépôt garantis (CPG) remboursables et non remboursables et des comptes d’épargne à intérêt élevé proposés par les six grandes banques. « Nous estimons que les FNB de liquidités offrent actuellement des rendements nets (c’est-à-dire après frais) de l’ordre de 4,8 % à 4,9 %, soit environ 20 à 30 points de base de plus que la plupart des fonds du marché monétaire et des CPG à un an non remboursables », lit-on dans la note.

– Ils sont similaires aux fonds du marché monétaire en ce sens qu’ils sont achetés et vendus à l’intérieur de comptes d’investissement. Les investisseurs peuvent facilement négocier des blocs importants de FNB de comptes à intérêt élevé pendant les heures d’ouverture du marché. « Ils sont très liquides et il n’y a pas de période d’immobilisation comme dans le cas des CPG et des dépôts à terme », ajoutent les auteurs de Marchés des capitaux CIBC.

– Les taux d’intérêt des FNB de liquidités sont liés à des taux de référence tels que le taux des prêts à un jour de la Banque du Canada, le taux préférentiel des banques ou le taux des fonds fédéraux américains. Si les taux continuent d’augmenter, les rendements de ces FNB devraient évoluer au même rythme et  L’inverse est aussi vrai.

– Contrairement aux comptes à intérêt élevés standards ou aux CPG proposés par de nombreuses banques, les FNB de liquidité ne comportent pas de frais de compte supplémentaires, de limites de transfert, d’exigences de solde minimum ou maximum, ni de taux progressifs.

Or, l’utilisation de FNB de liquidités présente également certains inconvénients, selon Marchés des capitaux CIBC.

– Contrairement aux dépôts bancaires, qui sont garantis par la Société d’assurance-dépôts du Canada (SADC) jusqu’à 100 000 $, les actifs des FNB de comptes à intérêt élevé ne sont pas assurés. « Toutefois, nous constatons que la majorité des dépôts de ces FNB sont actuellement détenus par les six grandes banques et que le risque d’une panique bancaire systémique sur ces institutions, qui empêcherait ces FNB de fonctionner correctement, est extrêmement faible », soulignent les auteurs.

– Les coûts de transaction, tels que les commissions de courtage et l’écart entre les cours acheteur et vendeur, peuvent réduire les rendements en cas d’opérations fréquentes. Tout dépendant de la taille de la transaction, les commissions de courtage peuvent représenter un montant important.

– Ces FNB peuvent se négocier avec une légère prime/escompte par rapport à leur valeur liquidative, de sorte que les rendements à court terme peuvent fluctuer par rapport au rendement effectif en fonction du coût d’achat et de rachat de ces parts. En règle générale, les FNB de comptes à intérêt élevé se négocient très près de leur juste valeur et les primes/escomptes intrajournalières soit, souvent à 0,01 $ de la valeur liquidative, d’après Marchés des capitaux CIBC.

Surveillance réglementaire accrue

Les FNB de liquidité ont fait l’objet d’un examen plus approfondi en raison de leur popularité croissante. Certaines banques ont restreint l’accès à ces produits, car ils sont en concurrence directe avec les comptes d’épargne à taux d’intérêt élevé et les CPG. Certaines sont également réticentes à accepter des dépôts, qui seraient à la base de ces FNB, observent les auteurs de la note.

Selon les médias, le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) examine actuellement les banques qui offrent des dépôts à taux d’intérêt élevé aux FNB de liquidité, du point de vue de la liquidité et des caractéristiques du bilan. Si les dépôts des FNB de liquidité devaient être considérés comme nécessitant une « décote » de liquidité pour les banques, les taux offerts par les banques à ces FNB seraient affectés négativement.

« Cela pourrait rendre les FNB de comptes à intérêt élevé moins attrayants par rapport à d’autres produits de liquidités. Il est difficile de savoir ce qu’il adviendra de tout cela, mais dans le pire des cas, nous nous attendons toujours à ce que ces FNB de liquidités offrent des rendements courants concurrentiels (bien qu’un peu plus faibles) », lit-on dans la note de Marchés des capitaux CIBC.

Dans un monde où des banques américaines ont récemment fait faillite, il n’est pas surprenant que le BSIF et la SADC adoptent un point de vue conservateur sur la durabilité de ces dépôts. « Bien que les actifs de ces FNB soient très différents des « dépôts » typiques d’une banque, ils constituent une source de financement et le risque de sorties de fonds périodiques est une préoccupation légitime », estiment les auteurs de la note.

L’un des arguments en faveur d’un traitement plus rigoureux des dépôts offerts par les banques à ces fournisseurs de FNB concerne l’utilisateur final. Dans un petit nombre de cas, ces FNB ont été achetés par des acheteurs institutionnels, mais dans l’ensemble, il nous semble qu’il s’agit essentiellement d’un produit « de détail », selon Marchés des capitaux CIBC.

Les auteurs de la note ne prévoient pas que les rendements chutent de façon spectaculaire, même si le BSIF modifie la façon dont les banques doivent traiter ces dépôts. Advenant cette situation, les FNB du marché monétaire, qui investissent dans des billets de trésorerie et des acceptations bancaires, pourraient voir leurs créations nettes augmenter, car leurs rendements deviendraient relativement plus attrayants.

« Il est également possible que les FNB de liquidités se tournent vers les instruments du marché monétaire pour continuer à offrir des rendements attrayants, bien que cela nécessiterait probablement l’approbation des détenteurs de parts existants », lit-on dans l’étude de Marchés des capitaux CIBC.

Par ailleurs, les clients ayant une tolérance au risque légèrement plus élevée peuvent opter pour des FNB à duration ultra courte, qui investissent principalement dans des obligations d’entreprises arrivant à échéance dans moins d’un an. Ces fonds peuvent être plus volatils que les FNB de liquidité ou du marché monétaire, mais leur rendement est supérieur en raison de ce risque plus élevé, d’après Marchés des capitaux CIBC.

Par exemple, au 23 mars, le rendement annualité net du BMO Ultra Short-Term Bond ETF (Accumulating Units) était de 6,22 % et celui du Franklin Bissett Ultra Short Bond Active ETF, de 6,56 %.

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Des catégories de FNB plus sensibles https://www.finance-investissement.com/fi-tv_/nouvelles-fi-tv/des-categories-de-fnb-plus-sensibles/ Wed, 12 Apr 2023 10:06:44 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=91406 FOCUS FNB – Marc Larente, Conseiller en placement principal, Gestion de patrimoine TD Conseils de placement privés, parle des catégories de fonds négociés en Bourse (FNB) qu’il préfère éviter.

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FI : Lors de la conception de portefeuilles pour vos clients, y a-t-il des catégories de FNB que vous préférez éviter?

Marc Larente :  Il y a toujours, à notre avis, des secteurs qu’il vaut mieux éviter. Ce n’est pas nécessairement le cas pour tout le monde, mais de notre côté, il y a deux secteurs en particulier que nous essayons d’éviter.

Le secteur qui nous fait le plus peur et que les investisseurs devraient éviter à tout prix, je pense, ce sont les FNB à effet de levier. Le levier comporte un risque extraordinaire, particulièrement quand on a déjà des marchés super volatils comme c’est le cas actuellement. Vous avez sûrement remarqué la performance des marchés l’an passé : on a eu énormément de volatilité en raison de la COVID-19 et de la guerre en Ukraine, notamment.

Il y a tellement de choses qui se passent en une année qu’avoir un effet de levier à la hausse ou à la baisse, et ainsi augmenter la volatilité du marché de 100-300 %, cela ne sert à rien à notre avis. Il y a déjà assez de risques à investir. Au lieu d’acheter un produit avec un effet de levier, tu es aussi bien d’acheter un billet de loto ou d’aller au casino. C’est vraiment prendre extrêmement de risques dans une situation où ce n’est pas justifiable d’acheter ce type de produit. J’éviterais donc à 100 % les FNB avec effet de levier.

De notre côté, il y a un autre secteur dans lequel nous n’investissons pas, mais que tout le monde ne devrait pas forcément éviter : il s’agit des FNB à revenu fixe. Les taux d’intérêt ne sont pas très élevés, même s’ils ont augmenté beaucoup depuis l’an passé. Pour notyre part, on préfère acheter nos propres produits de revenu fixe, soit nos obligations ou nos CPG qui viennent à échéance à un moment spécifique. On peut ainsi contrôler les émetteurs, la qualité de chaque obligation de notre portefeuille, quelle compagnie on utilise et quel pourcentage on achète de chaque obligation ou CPG.

Les FNB à revenu fixe offrent plus de volatilité et c’est plus compliqué de connaître la durée, l’échéance de chaque placement. De plus, les produits qui les compose sont un peu plus compliqués à suivre et ils s’accompagnent de frais de gestion. Même si les FNB n’ont pas de frais de gestion super élevés, quand les taux d’intérêt se trouvent à 2-4 %, il n’est pas recommandé de réduire votre rendement de revenu fixe.

Évidemment, votre gestionnaire et votre FNB vont vous charger des frais s’il n’y a pas beaucoup d’upside dans le marché, parce que c’est en théorie du revenu fixe. Alors, avoir des frais de gestion c’est plus compliqué pour justifier un rendement conservateur dans un portefeuille.

Pour ce type d’option, je suggère donc d’acheter ses propres produits de revenu fixe si l’on a le capital pour le faire et éviter ainsi les FNB à revenu fixe. On a toujours mieux fait, c’est plus transparent et clair, et je ne crois pas qu’on ait besoin d’un gestionnaire du côté du revenu fixe. Bien sûr, ça dépend si l’on veut investir à l’extérieur du Canada dans des secteurs plus compliqués.

Mais, dans notre gestion, on veut réduire le risque et le revenu fixe devrait être un secteur ultra conservateur. De notre côté, on évite les FNB à revenu fixe et on se dirige surtout dans des titres de croissance.

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Les nouveaux CPG offrent la sécurité, mais ont un coût https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-nouveaux-cpg-offrent-la-securite-mais-ont-un-cout/ Tue, 19 Oct 2021 11:12:42 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=83017 Les produits garantis comportent des caractéristiques qui réduisent les rendements potentiels tout en préservant le capital.

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Un ajustement est apporté à la performance quotidienne de l’indice de référence pour cibler un rendement en dividendes de 3 %.

Pour les investisseurs qui sont aussi conscients des questions environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) que peu enclins à prendre des risques, le CPG RBC ESG Market-Linked GIC, récemment lancé, peut être attrayant. Toutefois, ce produit à capital garanti n’offre qu’une exposition diluée aux actions.

De plus, le produit a des dates d’échéance fixes et, selon la durée choisie, les investisseurs peuvent ne pas participer pleinement à l’indice auquel le CPG est lié.

Le CPG non remboursable est offert pour une durée de quatre ou six ans et exige un placement minimal de 1 000 $. Le produit est couvert par la Société d’assurance-dépôts du Canada (SADC).

L’indice sous-jacent du CPG – le MSCI World ESG Quality Select Low Volatility 8% Risk Control 3% Decrement Index – a été élaboré conjointement par RBC marchés des capitaux et le géant new-yorkais de l’indexation MSCI.

L’indice exclut les sociétés ayant une mauvaise évaluation ESG, telle que calculée par MSCI, puis exclut les 20 % d’émetteurs de carbone les plus importants parmi les actions restantes, telles que classées selon les scores de MSCI.

Les actions restantes sont ensuite sélectionnées en fonction de leur qualité. Les entreprises qui satisfont aux critères ESG et de qualité sont ensuite pondérées pour obtenir le portefeuille le moins risqué, mais contenant au moins 50 titres, sous réserve de l’exposition sectorielle, géographique et individuelle des actions.

L’indice sous-jacent présente deux autres caractéristiques qui réduisent les rendements potentiels.

L’une d’entre elles consiste à cibler la volatilité afin de maintenir la volatilité annualisée du portefeuille à 8 %, soit un niveau bien inférieur à celui de l’indice MSCI World. Ainsi, le portefeuille pourrait être entièrement investi en liquidités pendant les périodes de volatilité extrême. Inversement, pendant les périodes de faible volatilité, le CPG pourrait avoir une exposition à effet de levier à l’indice personnalisé.

L’ajustement apporté à la performance de l’indice limite par ailleurs la possibilité de rendements liés aux dividendes. Le même montant est déduit même si le portefeuille est entièrement ou partiellement en espèces.

En comparaison, les fonds négociés en Bourse (FNB) indiciels basés sur des indices de rendement total offriront des rendements plus élevés sur la durée, aux investisseurs prêts à tolérer les hauts et les bas du marché mondial. Par exemple, le iShares MSCI Min Vol Global Index ETF affiche un rendement annualisé de 12,1 % depuis sa création en juillet 2012. L’application d’un ajustement visant 3 % ramènerait le rendement à 9,1 %.

Ces chiffres supposent une pleine participation au rendement de l’indice, ce qui n’est pas nécessairement le cas avec le CPG RBC ESG Market-Linked GIC.

Il n’y a pas de limite supérieure au rendement du CPG, mais l’investisseur doit détenir le CPG pendant six ans pour participer pleinement au rendement de l’indice. Le niveau de règlement de l’indice est basé sur la valeur moyenne de clôture de fin de mois pour les 12 mois précédant l’échéance.

Pour la durée de quatre ans, le taux de participation n’est que de 50 %. « Le rendement du CPG RBC ESG Market-Linked GIC correspond à celui de l’indice multiplié par un facteur de participation qui est connu, divulgué et accepté au moment de l’achat », affirme l’équipe des placements à terme et de l’épargne de RBC dans un courriel.

Le CPG Marché nord-américain RBC a également été lancé à la fin juillet, avec le même placement minimum de 1 000 $ et la même garantie de la SADC. Les rendements sont liés à un portefeuille à pondération égale composé de 20 actions canadiennes et américaines bien établies.

RBC a fixé des taux minimum et maximum pour ce CPG non remboursable, qui est offert pour des durées de deux, trois ou cinq ans. Le taux de rendement le plus élevé a été celui de la durée de cinq ans, RBC ayant fixé un taux minimum de 4,25 % et un taux maximum de 14 %.

Ces taux sont calculés par échéance, et non par année, de sorte qu’en termes d’annuités composées, les taux varient entre un minimum de 0,84 % et un maximum de 2,66 %. En comparaison, le meilleur taux garanti de RBC pour un CPG non remboursable de cinq ans était de 1,45 %.

« Les CPG liés à des actions de RBC s’adressent davantage aux clients qui ne recherchent pas un versement annuel d’intérêts et qui sont à l’aise avec un rendement variable, écrit l’équipe des CPG. La comparaison avec un CPG non remboursable qui verse un montant garanti chaque année n’est peut-être pas la plus ressemblante. »

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Un « contrat de rente » à envisager https://www.finance-investissement.com/edition-papier/nouvelles-edition-papier/un-contrat-de-rente-a-envisager/ Wed, 13 Oct 2021 04:28:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=82674 Il n'est ni fonds commun ni fonds distinct.

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Beneva (précédemment La Capitale) et Assomption Vie offrent chacune un type de produit unique sur le marché. Il s’agit de « contrats de rente en accumulation », précise Nicole Bourque, conseillère en marketing chez Assomption Vie, qui sont en même temps des produits d’investissement. Ce qui les distingue principalement tient au fait que les sommes investies par un client ne sont pas détenues dans un fonds d’investissement séparé, mais plutôt dans les fonds généraux de l’assureur.

Cette simple distinction change complètement la donne. « Ça nous permet de proposer à un client un “fonds distinct” au même prix qu’un fonds commun, mais avec les avantages d’un fonds distinct », soutient Marc Johnston, Directeur, Investissements et Retraite, chez Groupe Cloutier.

Structure particulière

Beneva, qui a préféré ne pas nous accorder une entrevue, appelle son produit un « Compte (CI) ». Assomption Vie nomme le sien un « Compte de placement enregistré (CPE) ». En achetant un tel produit, un client acquiert le rendement après frais d’un fonds commun, mais sans en détenir les parts, car « les CPE ne détiennent aucune part ou part théorique du fonds sous-jacent », précise Jacinthe Bergeron, directrice investissement chez Groupe AFL.

Ainsi, Beneva propose une trentaine de fonds des manufacturiers Fonds Dynamique, AGF et Fidelity Investments dans diverses catégories : actions canadiennes, actions américaines et internationales, revenu fixe, etc. Même chose du côté d’Assomption Vie qui offre les produits de Placements Louisbourg, CI Gestion mondiale d’actifs, Fidelity Investments et Black Creek Investment Management.

Puisque les sommes investies dans ces fonds sont versées aux fonds généraux de l’assureur, celui-ci s’engage à payer au client l’équivalent exact des rendements des fonds qu’il a acquis. Ici, aucun produit financier dérivé, aucune note structurée, aucun swap n’est mis à contribution pour assurer le paiement de ces rendements. L’assureur garantit les paiements dans son contrat de rente.

Généralement, explique Marc Johnston, l’assureur « va conserver 5 % des sommes pour gérer ses entrées et sorties d’argent, et investir le reste dans un fonds bien connu ». Or, ce n’est pas obligé. L’assureur peut gérer cet argent à sa guise puisqu’il fait partie de ses fonds propres.

Cette situation permet la mise au point d’un produit aux avantages distinctifs. D’une part, les frais de gestion que paie l’investisseur sont semblables à ceux du fonds commun qu’il a acquis. Par contre, une foule d’avantages typiques aux fonds distincts sont accordés à l’investisseur : garanties du capital à échéance ou au décès, désignation d’un bénéficiaire, contournement de l’homologation, protection contre les créanciers.

Notons que les CPE d’Assomption Vie offrent des garanties de capital classiques 75/75 et 75/100 à l’échéance et au décès; Beneva, pour sa part, offre uniquement une garantie de 100 % au décès. L’absence d’une garantie à l’échéance ne pose aucun problème à Marc Johnston, qui juge qu’une telle garantie est essentiellement « un tour de marketing, puisque dans 15 ans, il y a zéro possibilité que mon capital n’ait pas augmenté. »

Un hic

De tels contrats de rente comportent un désavantage majeur : leurs gains sont considérés par le fisc à titre de rendement d’intérêt imposé à 100 % plutôt qu’à titre de gain en capital imposé à 50 %. « C’est pour cette raison que Beneva n’offre pas ces produits dans des comptes non enregistrés et les réserve uniquement à des comptes enregistrés comme des REER ou des CELI », fait ressortir Marc Johnston. Il en est de même pour Assomption Vie.

Cet inconvénient tient à la nature légale de ces produits, poursuit le spécialiste. Parce que les sommes sont versées aux fonds généraux de l’assureur, un CI ou un CPE est considéré comme équivalent d’un compte d’intérêt garanti (CIG) que vendent les assureurs, des produits similaires aux certificats de placement garanti (CPG) des banques. Toutefois, à la différence des CIG et CPG, les CI et CPE offrent un rendement variable sans terme fixe.

Un risque inhabituel est lié à ces contrats de rente, risque dont un détenteur de fonds communs de placement ne se soucie pas à cause de la structure fiduciaire de ces derniers. Avec un contrat de rente, l’investisseur assume le risque de faillite de l’assureur. C’est un risque minime pour une grande majorité d’investisseurs, juge Marc Johnston, puisque leur juge Marc Johnston, puisque leur capital en cas de faillite est assuré à hauteur de 100 000 $ par Assuris. Si les deux événements surviennent en même temps –faillite de l’assureur et décès de l’investisseur – « la garantie au décès est couverte également jusqu’à hauteur de 100 000 $ par Assuris », indique le spécialiste.

Beneva et Assomption Vie ont innové il y a environ huit ans, rappelle Marc Johnston, au moment où, au lendemain de la crise financière de 2008, le Bureau du surintendant des institutions financières a exigé que les assureurs haussent leurs fonds de réserve contre pertes de 35 %. Les deux assureurs ont été les seuls au Canada à offrir de tels produits innovateurs, affirme-t-il, ce qui leur a donné un outil inédit pour raffermir leurs réserves.

Marc Johnston juge les produits de La Capitale « parmi les meilleurs », notamment les CI qui ont eu un succès notable dans le réseau du Groupe Cloutier. « Il y a huit ans, dit-il, la présence de La Capitale était insignifiante dans nos livres; maintenant, c’est un de nos plus importants actifs. »

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RBC lance deux CPG https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/rbc-lance-deux-cpg/ Tue, 03 Aug 2021 12:09:16 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=81349 PRODUITS – L’un d’eux prend en compte les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).

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RBC lance le CPG Marché des titres ESG et le CPG nord-américain IntelliMarché RBC. Ces deux produits ont été créés par RBC Marchés des Capitaux en partenariat avec le secteur des CPG au sein de la banque de détail.

Le CPG Marché des titres ESG est le premier CPG de RBC prenant en compte les facteurs ESG. Il répond aux besoins des investisseurs désirant avoir des investissements qui contribuent à changer le monde.  Ce produit est lié à un indice mondial d’organisations responsables sur les plans environnemental et social, qui respectent un ensemble de normes ESG. Les entreprises qui en font partie ont de faibles émissions de carbone et une bonne santé financière.

Le CPG nord-américain IntelliMarché RBC suit le rendement d’un panier personnalisé d’actions de 20 sociétés nord-américaines. Avec ce produit, les investisseurs peuvent investir dans certaines des sociétés les plus importantes et les plus reconnues d’Amérique du Nord, comme Bell, Coca-Cola, Pfizer, Johnson & Johnson, les cinq grandes banques du Canada et McDonald’s.

« Les investisseurs cherchent des produits à rendement plus élevé assortis d’un risque minimal, surtout dans un contexte de faiblesse des taux d’intérêt. Ces deux nouveaux CPG rendent cela possible », commente Flora Do, vice-présidente, Placements à terme et épargne, RBC.

L’investissement initial dans ces deux produits est 100 % garanti, comme dans les autres CPG traditionnels. Mais, contrairement aux autres CPG, ces produits sont liés au rendement du marché. Les investisseurs peuvent ainsi potentiellement tirer des gains des rendements boursiers.

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La mécanique du billet à capital protégé https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/linstitut-canadien-des-derives-icd/la-mecanique-du-billet-a-capital-protege/ Mon, 28 Jun 2021 12:12:07 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=80875 ZONE EXPERTS - Le billet à capital protégé (BCP) est pour beaucoup un véhicule d’investissement attrayant.

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Cet engouement s’explique par la possibilité de s’exposer à la performance des marchés financiers tout en étant sujet à une protection du capital investi en cas de marché adverse. Cela signifie que dans les pires scénarios, les investisseurs seraient aptes à récupérer leur investissement initial.

Il est important de noter que la garantie de capital et la structure de rendement spécifié sont valides seulement à échéance, soit au bout de trois à sept années en général. Il existe cependant des contrats dont l’échéance varie de 1 à 10 ans avec rendement moyen situé entre celui d’un titre à revenu fixe et une exposition directe au marché.

Cette performance et garantie sur le capital investi du billet à capital protégé s’expliquent par la stratégie de couverture de l’émetteur qui réplique un dépôt à capital garanti. La stratégie implémentée correspond à la structure du BCP. Elle équivaut à une position de long terme dans un titre à revenu fixe qui n’offre pas de coupons et une position sur indice de marché ou un panier d’actifs afin de profiter des rendements accrus du marché boursier.

Le choix de renoncer aux coupons du titre à revenu fixe permet à l’émetteur d’investir dans une stratégie d’options dans l’optique de couvrir l’exposition au marché et donc, de garantir le capital. Le hedging permet à l’émetteur de respecter son engagement contractuel envers les investisseurs, qui eux, détiennent une position à travers laquelle ils peuvent profiter de la croissance du marché tout en ayant leurs investissements initiaux protégés.

Néanmoins, malgré l’ingéniosité sur laquelle repose ce billet, le passé nous a montré les limites dudit produit, lors de la débâcle financière de 2008. À ce moment, le défaut de certains émetteurs a mis à risque le capital investi. Cependant, le sauvetage des banques mitigea les retombées de la crise sur les BCP. Cet évènement peu commun a mis en évidence le risque de contrepartie issue du défaut des émetteurs et discrédita le BCP.

Par opposition, l’instabilité récemment observée sur les marchés financiers à la suite de la pandémie de COVID-19 a eu l’effet inverse en remettant au gout du jour le billet à capital protégé. C’est ce que nous explique Vincent Marquis, directeur général de Banque Nationale Groupe Solutions structurées. Celui-ci stipule que la situation observée découle de l’état actuel des marchés, mais aussi de l’innovation dans l’industrie financière.

Notre interlocuteur effectue une lecture habile de la situation économique actuelle et nous explique l’enthousiasme des investisseurs envers ce produit. Il souligne que ce changement de préférence provient d’une attitude rationnelle des investisseurs en temps d’incertitude. En effet ces derniers dans ladite situation préfèrent se tourner vers un investissement dans lequel ils sont exemptés de pertes tout en ayant la possibilité de profiter des rebonds de marché.

En outre, Vincent Marquis nous fait remarquer que ce changement de tendance s’explique aussi par les faibles taux d’intérêt proposés par les titres à revenus fixes classiques tels les certificats de placement garanti (CPG). En effet, les faibles taux d’intérêt actuels viennent amoindrir le coût d’opportunité issue des taux d’intérêt faibles voir absents auquel le BCP est sujet. Par conséquent, notre interlocuteur souligne que le plus important pour les investisseurs dans la situation courante est la capacité de s’exposer au potentiel de croissance du marché tout en étant exemptée de pertes.

Notre expert de la finance structuré explique également le regain de confiance dans le billet à capital protégé par l’innovation de l’industrie financière. Pour cela, il nous présente la dernière évolution du billet à capital protégé issu du darwinisme financier. Communément appelé CPG Flex (flexible) à la Nationale. Il s’agit d’un billet à capital protégé à taux variables qui, comme ses prédécesseurs, assure le capital des investisseurs tout en étant couplé à une exposition aux mouvements de marché favorable.

Le plus de ce billet qui résulte d’une hybridation du CPG et du billet à capital protégé standard est de pouvoir se prémunir de la majorité des risques qui furent associés à ce produit lors de la débâcle financière de 2008. Cela permet maintenant de mitiger le risque associé au défaut de paiement en cas de faillite des institutions émettrices.

Vincent Marquis nous explique que l’hybridation de ces deux produits financiers permet de pallier le risque de contrepartie associé à ce véhicule d’investissement. En effet, le CPG Flex a hérité de l’éligibilité du CPG à l’assurance placement de la SADC, ce qui mitige considérablement le risque de défaut auquel les billets à capital protégé étaient sujets auparavant. Il est important de noter que la couverture de la SADC est sujette à une limite applicable et implique que la couverture du risque de défaut est partielle.

Dans cette même optique, notre interlocuteur met en évidence l’une des caractéristiques phare des nouveaux billets à capital protégé offert par la Financière Banque Nationale. Il s’agit d’une clause de rachat des notes par l’émetteur. Cette clause permet aux investisseurs de revendre le BCP à l’émetteur, ce qui accroit la liquidité de ce billet et palie tout risque de liquidité.

De plus, cette singularité du CPG Flex permet de profiter des rebonds de marché opportun avant l’échéance du contrat. Cependant, le rachat prématuré du billet rend inéligible à la garantie du capital investi initialement. Rappelons-le, la garantie n’est valide qu’à l’échéance du contrat.

Additionnelement, Le CPG flexible donne aussi la possibilité de recevoir des paiements d’intérêts garantis à une fréquence annuelle comme tout CPG classique. Cependant, cette possibilité de paiement récurrent réduit l’exposition au gain du marché. C’est-à-dire que dans le cas d’une bonne performance de marché, le rendement associé à ce dernier sera escompté dans une certaine mesure. Les paiements d’intérêts garantis à fréquence annuelle permettent cependant aux investisseurs de minimiser le coût d’opportunité associé à ces notes lorsqu’elles promettent uniquement un rendement à échéance.

Les caractéristiques des nouveaux billets à capital protégé rendent ce véhicule d’investissement adéquat pour tout investisseur. Cela s’explique par la faible exposition aux risques et le potentiel de croissance élevé de ce dernier. De plus, il est intéressant de noter que la possibilité d’investir à long terme grâce aux billets à capital protégé rend cet actif attrayant pour les investisseurs qui veulent garantir leurs retraites.

Le directeur général de Banque Nationale Solutions Structurées nous fait d’ailleurs remarquer qu’il est possible pour les investisseurs d’échelonner l’échéance de ces notes dans leur portefeuille. L’échelonnement d’échéance est fait de manière à recevoir les flux monétaires dus de manière récurrente aux termes des différents contrats dans l’optique de pallier les besoins de liquidité une fois le moment opportun arrivé. Il est important de considérer qu’une telle stratégie est adaptée aux investisseurs qui se rapprochent de la retraite et qui, bien souvent, ont des besoins de liquidité au début de leurs nouvelles vies.

Les nouveaux billets à capital protégé, dont le CPG Flex, semblent pallier l’ensemble des risques auxquelles les billets classiques exposaient les investisseurs. Ce nouveau type de billets protégé semble relever de l’utopie en combinant le meilleur des CPG et BCP. Cependant, comme le rappelle Vincent Marquis, il est important de mettre en garde les investisseurs de certains désagréments liés à la nature du billet.

En effet, toute personne qui souhaiterait investir dans ledit produit doit être consciente de l’horizon de placement de moyen à long terme de ce véhicule d’investissement. Ce qui signifie que ce billet est généralement inadapté aux investisseurs qui ont des objectifs de court terme. Dans cette ligne de mire, il est important de rappeler aux investisseurs que la liquidité journalière assurée par la clause de rachat de l’émetteur ne permet pas de toucher la garantie qui n’est valide qu’à échéance comme le stipule le contrat.

L’évolution du BCP met en évidence l’effort fourni par l’industrie financière dans le but de mitiger les risques auxquels font face les investisseurs lors de l’acquisition de ce véhicule d’investissement hybride. En effet, les ingénieurs financiers ont réussi à structurer un produit apte à couvrir le risque de défaut jusqu’aux limites de couverture de la SADC.

Ledit produit mitige additionnellement le risque de liquidité auquel étaient associés les billets classiques. De plus, ce nouveau billet garde la caractéristique la plus importante des billets précédents qui est de restituer le capital investi dans les pires scénarios économiques, ce qui signifie que les investisseurs ne sont aucunement sujets aux pertes à l’échéance. Néanmoins, il faut souligner que dans le cas où les marchés performeraient mal et que les investisseurs recevraient uniquement le capital garanti ; le capital garanti restitué est alors déprécié de l’inflation réalisée pendant la durée du placement.

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Regain de l’assurance vie avec participation https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits-et-et-strategies-dassurance/regain-de-lassurance-vie-avec-participation/ Sun, 01 Dec 2019 05:37:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=62931 STRATÉGIES D'ASSURANCE 2019 - Elle sied bien aux plans de financement immédiats.

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Les consommateurs prêtent plus d’attention que jamais aux produits d’assurance vie avec participation. Les attraits de cette dernière sont-ils aussi puissants qu’ils semblent l’être ?

La popularité grandissante de l’assurance vie avec participation n’a pas échappé à l’Autorité des marchés financiers (AMF).

Dans la dernière édition de son rapport sur les institutions financières, l’AMF dit observer «un accroissement de l’offre de ce type de produits» et signale qu’elle «veillera à ce que l’information transmise aux consommateurs, le calcul des participations et l’attribution des surplus des comptes avec participation respectent les attentes de l’Autorité en matière de traitement équitable du consommateur».

Le président du cabinet Diversico, Experts-Conseils, Daniel Guillemette, constate que le produit a bénéficié de circonstances favorables.

«Au cours des dernières années, les efforts de commercialisation d’assureurs comme la Canada Vie ont davantage porté sur la vie participante. En conséquence, les conseillers sont plus sensibilisés à ses avantages», affirme-t-il.

Et ses avantages se comparent avantageusement à ceux de son concurrent naturel, l’assurance vie universelle.

«Il y a quelques années, personne ne faisait attention aux frais de gestion. Aujourd’hui, les consommateurs y pensent… et beaucoup. Cela défavorise l’assurance vie universelle étant donné que les frais de gestion des fonds disponibles dans la vie universelle sont plus élevés que ceux des fonds semblables à l’extérieur du produit», signale le patron de Diversico.

Un autre facteur s’ajoute : les historiques de rendements.

«Les années fastes de la vie universelle sont derrière nous. Dans certains cas, on a même vu des rendements négatifs. Or, la vie avec participation génère un certain rendement. Le pire qui puisse arriver, avec la vie avec participation, serait d’avoir un rendement nul et de payer la prime ad vitam æternam. Si cela arrivait, ça ne compromettrait pas le but poursuivi, qui est généralement la transmission d’un héritage», explique Daniel Guillemette.

Yan Charbonneau, président et chef de la direction du Groupe AFL, note qu’il y a «depuis quelques années une hausse de la demande en vies avec participation».

Il se trouve que la volatilité boursière a émoussé les attraits de la vie universelle auprès des consommateurs. Par conséquent, dit-il, «beaucoup d’épargnants se sont reportés sur la vie avec participation».

Toutefois, les rendements de la vie avec participation ne sont pas uniformes d’un client à un autre. Ils varient, notamment selon l’âge de l’assuré à la souscription et la période de détention du produit.

«L’assurance vie avec participation prend son envol au bout de 12 ans. Elle devient alors presque imbattable, surtout par rapport à l’assurance vie universelle», affirme Yan Charbonneau.

D’après Dominic Demers, président de la Financière S_Entiel, le marché de l’assurance vie avec participation affiche un «regain» en raison de la faiblesse des rendements de la vie universelle et des certificats de placement garanti (CPG).

«Il faut comparer les rendements des assurances vie avec participation à ceux des assurances vie universelle et des CPG, dit-il. À ce compte-là et ces temps-ci, la vie avec participation est plus avantageuse».

Les grands-parents désireux de léguer quelque chose à leurs petits-enfants constituent l’une des cibles naturelles de la vie avec participation. «Pour eux, l’autre option pourrait être les CPG», relève Dominic Demers.

Chez les bien nantis

Le chef de la mise en marché des produits d’assurance individuelle à la Financière Manuvie, Guy Couture, relève un autre facteur explicatif à la croissance de la vie avec participation.

«L’assurance vie avec participation s’harmonise bien avec les plans de financement immédiats. Cette stratégie est destinée aux clients bien nantis, généralement dans la cinquantaine», dit-il.

David Benamron, directeur exécutif des ventes, marchés avancés à la Financière MSA, abonde dans le même sens. Selon lui, «la vie participante est le seul produit qui fonctionne correctement dans le cadre de stratégies comportant des prêts leviers», notamment en raison de valeurs de rachat garanties.

La directrice générale du Groupe SFGT, Caroline Thibeault, ajoute que la révision de 2017 des règles fiscales concernant les contrats d’assurance et de rentes a durement touché la vie universelle.

«Ce produit est moins compétitif et avantageux depuis le resserrement fiscal de 2017. Aussi, les temporaires 100 ans ou les vies entières sans participation sont devenues moins concurrentielles depuis les changements des tables de mortalité et la baisse des taux d’intérêt», signale-t-elle.

En conséquence, ajoute Caroline Thibeault, «la vie avec participation constitue, dans bien des cas et depuis quelques années, la meilleure option possible».

En revanche, les taux des participations de l’assurance vie avec participation n’échappent pas à la tendance à la baisse des rendements touchant l’assurance vie universelle et les CPG.

Ainsi, les taux d’intérêt du barème de participation, qui détermine la composante en intérêts des participations, ont tendance à baisser d’année en année.

Par exemple, l’Empire Vie annonçait en octobre dernier que son taux passait de 6,25 % à 6,00 %. Il se situait à 6,51 % en 2017. Chez Assurance vie Équitable du Canada, le taux d’intérêt du barème avec participation est de 6,2 %, alors qu’il atteignait 6,8 % en 2014. À la Financière Sun Life, le barème de participation était de 7,15 % en 2012. Il est maintenant de 6,25 %.

Rappelons qu’en plus du barème de participation, d’autres facteurs influencent les taux de l’assurance vie avec participation, tels que l’année d’achat de la police et sa durée, l’âge et le sexe de l’assuré, l’expérience de mortalité des assurés, les annulations de polices, les réclamations, etc.

Toutefois, le taux d’intérêt du barème de participation joue un rôle majeur dans les rendements de l’assurance participante. Et surtout, il occupe le devant de la scène dans les publicités des assureurs qui offrent le produit.

Telle est la possibilité évoquée par James McMahon, président région du Québec du Groupe Financier Horizons.

«Les conseillers ont redécouvert la vie participante en raison de la faiblesse des rendements de la vie universelle et de son coût. Les consommateurs veulent plus de garanties tout en ayant la possibilité de combiner des rendements. Cela explique pourquoi il se vend de plus en plus d’assurances vie avec participation. Par contre, à long terme, les rendements ne seront pas aussi alléchants qu’aujourd’hui. Car les rendements des portefeuilles d’assureurs sont également touchés par la faiblesse des taux», explique James McMahon.

D’après le dirigeant d’Horizons, les barèmes de participation de plus de 6 % deviendront vite intenables. «D’ici trois à cinq ans, ces barèmes pourraient se situer entre 4 % et 4,5 %. Peut-être à 5 %… avec de la chance», dit-il.

Bombe à retardement ?

Bruno Michaud, ex-responsable des ventes chez iA Groupe financier, envisage le pire.

«Voilà où se trouve la bombe à retardement de l’industrie de l’assurance de personnes» dit-il.

En effet, dans le contexte actuel du maintien prolongé des bas taux d’intérêt, il sera impossible, affirme-t-il, de maintenir des barèmes de participation de plus de 6 %.

«Le marketing des assureurs fait que les clients achètent ce produit avec des attentes de rendements élevés. Or, ces attentes sont insoutenables !» prévient Bruno Michaud.

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