confinement – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 22 Feb 2022 15:13:02 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png confinement – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Confinement : timides ventes web d’assurance https://www.finance-investissement.com/edition-papier/nouvelles-edition-papier/confinement-timides-ventes-web-dassurance/ Wed, 23 Feb 2022 05:11:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=85438 On a vu un rattrapage technologique.

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Contrairement à certains secteurs comme le courtage à escompte, les ventes en ligne d’assurance vie n’ont pas explosé pendant le grand confinement dû à la COVID-19. Les assureurs et réseaux de distribution étaient-ils suffisamment préparés ? Les plateformes technologiques manquaient-elles à l’appel? L’appétit des clients était-il trop faible ?

On semble pouvoir répondre par l’affirmative à toutes ces questions et la situation est même plus complexe, signalent les connaisseurs interrogés.

En novembre dernier, dans le cadre du Rendez-vous 2021 avec l’Autorité des marchés financiers (AMF), Lyne Duhaime, présidente de la division québécoise de l’Association canadienne des compagnies d’assurances de personnes, soulevait la question de la performance décevante des ventes en ligne : « On n’a pas vu une hausse fulgurante de ventes de polices d’assurance vie en ligne » pendant le confinement.

Selon les chiffres de la LIMRA, les primes d’assurance vie au Canada ont même baissé de 2% en 2020 par rapport à 2019.

Toutefois, nous dit Lyne Duhaime, « la situation très difficile du secteur de l’assurance voyage en pleine pandémie a certainement amplifié les choses ».

L’industrie de l’assurance vie n’était pas en mesure de relever le défi des transactions en ligne de bout en bout, signale Guillaume Fauteux, vice-président, développement des affaires et marketing, Assurance individuelle Assurance individuelle et Investissement-retraite d’UV Assurance. « En assurance vie, les gens ont grand besoin de conseils. Ils doivent être conscients de leurs besoins. On ne trouve pas ces fonctions sur Internet », dit-il.

En outre, sur le terrain des transactions électroniques, l’assurance vie « avait des années de retard » à combler par rapport à l’assurance incendie, accidents et risques divers (IARD).

« Avant la COVID-19, il y avait déjà une fracture numérique très nette entre l’assurance vie et l’IARD. En assurance vie, les propositions électroniques et la signature électronique n’étaient pas très répandues. Mais la pandémie a fait faire un pas de géant à cette industrie en accélérant le développement des échanges électroniques », se réjouit Guillaume Fauteux.

Sous l’impulsion du confinement, poursuit-il, « le travail à distance des conseillers a été grandement facilité. Les assureurs ont développé leurs plateformes électroniques. Cependant, il reste encore beaucoup de papier. En assurance vie, la transaction web à 100 %, de bout en bout, ce n’est pas pour demain. »

À titre d’associé délégué, services consultatifs chez EY Canada, Charles Dugas est responsable du volet données et analytique pour le secteur de l’assurance au Québec. Son diagnostic pose l’équation des coûts en regard des bénéfices.

« La maturité des solutions en ligne dépend de l’intérêt de la clientèle ainsi que des investissements requis », commente-t-il. En d’autres termes, pour aller plus loin sur la voie du commerce électronique, il faudrait que ça soit rentable.

Or, explique Charles Dugas, les produits d’assurance vie sont par nature d’une grande complexité et ils engagent le client sur de longues périodes. « Une assurance auto se renouvelle chaque année et on peut facilement rectifier le tir. En revanche, une assurance vie temporaire est souvent offerte pour une période d’au moins 10 ans. Si on croit s’être trompé, on pourrait devoir attendre longtemps ou payer des frais de résiliation. Avant de s’engager dans l’acte d’achat, on a besoin de conseils », constate-t-il.

Le défi des assureurs désireux de développer les ventes en ligne consisterait ainsi à « mieux comprendre le cheminement du client et le moment où il cherche le conseil », soutient Charles Dugas.

Le jeu en vaut-il la chandelle? Faire cheminer le consommateur de façon intelligente sur des sites web exige de gros investissements. Tel est le dilemme qu’a évoqué l’AMF en réponse à une question que lui a posée Finance et Investissement au printemps.

Selon l’AMF, un obstacle qu’invoquent souvent les entreprises souhaitant vendre sur Internet « n’est pas l’encadrement, mais l’appétit des consommateurs, encore réticents à contracter des contrats financiers de manière entièrement automatisée. Or, développer et administrer une plateforme transactionnelle coûte cher et certains trouvent que le rapport coûts-bénéfices n’est pas à leur avantage et préfèrent attendre avant de se lancer dans l’offre en ligne. »

Le consultant et ex-vice-président exécutif d’AXA Canada, Robert Landry, estime que les assureurs devraient simplifier davantage les processus d’achat sur le Web : « Les produits et la mise en marché n’ont pas été suffisamment repensés dans un but de simplification. »

Il donne l’exemple du site d’un grand assureur. « On accueille l’internaute en lui demandant ce qu’il désire. Une assurance vie permanente ? Temporaire ? Universelle ? Après qu’il ait cliqué sur un de ces choix, il répond à deux ou trois questions, et hop ! on le dirige d’emblée vers un conseiller. C’en est presque loufoque. Ce serait un peu comme aller sur le site d’une pharmacie et se faire demander quel médicament on désire acheter ! »se désole Robert Landry.

Les assureurs pourraient-ils davantage simplifier l’offre de produits complexes de façon à promouvoir la vente en ligne ? « Oui et non », rétorque Christian Laroche, président des opérations Québec du Réseau d’assurance IDC Worldsource. Il représente l’un des réseaux de distribution les plus avancés sur le Web en raison, notamment, de sa filiale Pro Spect assurances, un spécialiste expérimenté du référencement en ligne.

Selon lui, les assureurs ont mis énormément d’énergie à développer des produits simplifiés en ligne pour le grand public. Les processus d’achat en ligne sont faciles et d’une grande homogénéité. « Mais les produits simplifiés ne répondent pas aux besoins des clients pour lesquels les contrats sont plus complexes », observe-t-il.

« Il faudra tôt ou tard trouver un moyen de simplifier les exigences réglementaires. Par exemple, est-il vraiment nécessaire de faire une nouvelle analyse des besoins pour un client connu qui voudrait hausser sa protection d’assurance vie de 2 M$ supplémentaires? », s’interroge Christian Laroche.

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Les jeunes cadres peu convaincus par le télétravail https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-jeunes-cadres-peu-convaincus-par-le-teletravail/ Mon, 15 Feb 2021 13:07:50 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=77838 À l’inverse des cadres supérieurs plus âgés.

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Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les cadres supérieurs âgés de 18 à 34 ans éprouvent davantage de difficultés que leurs collègues de 55 ans et plus à assurer leurs missions en télétravail, selon un rapport sur la COVID-19 de la firme Abby.

Le rapide passage au télétravail au printemps 2020 a posé des problèmes à nombre de cadres. La distance n’a pas aidé à la collaboration, à la motivation et à la productivité, selon les jeunes interrogés lors de cette étude menée au Royaume-Uni. Toutefois, seul le tiers (36 %) des cadres supérieurs de 55 ans et plus partagent cet avis, relève wokplaceinsight.

Alors que 39 % des jeunes cadres peinent à motiver leurs employés, cette proportion tombe à 19 % chez leurs collègues plus âgés. Cette différence est encore plus grande lorsque l’on s’intéresse à la perte de temps en raison du télétravail. Alors que 85 % des jeunes cadres disent que les processus mis en œuvre dans leur entreprise ne sont pas adaptés, seuls 20 % de leurs aînés pensent la même chose.

De plus, la majorité des jeunes cadres (60 %) soulignent un manque d’informations contre 26 % des 55 ans et plus.

Afin d’aider davantage leurs jeunes cadres, de soulager leur santé mentale, tout en regonflant leur motivation, leur confiance et leur loyauté, les employeurs devraient investir dans des outils pour alléger les processus, estime-t-on.

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Québec offre de l’aide aux entreprises pour leur « redémarrage » https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/quebec-offre-de-laide-aux-entreprises-pour-leur-redemarrage/ Wed, 03 Feb 2021 18:26:41 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=77731 Une mesure saluée par le milieu des affaires.

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Les entreprises contraintes à une pause à cause du resserrement des mesures sanitaires obtiendront une aide au « redémarrage » du gouvernement Legault, une mesure saluée par le milieu des affaires, qui espère néanmoins que l’on ne s’arrêtera pas là.

Ce soutien financier devrait varier entre 15 000 $ et 30 000 $ et sera offert sous la forme d’un remboursement d’une partie des frais fixes aux compagnies et commerçants fermés le mois dernier et qui pourront rouvrir leurs portes le 8 février.

« Je pense que dans les circonstances (…) on a réglé pas mal les choses, a expliqué mercredi le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, en point de presse à l’Assemblée nationale, au lendemain de l’annonce d’un déconfinement graduel de l’économie. Je crois qu’il était plus simple de faire cela que de mettre en place un nouveau programme. »

Le gouvernement Legault bonifie le programme de l’Aide aux entreprises en région en alerte maximale (AERAM) offrant une partie du remboursement des frais fixes – comme le loyer, les taxes municipales et scolaires et la facture d’électricité – d’une compagnie fermée par l’entremise d’un pardon du prêt jusqu’à concurrence de 15 000 $.

Selon le cas, le soutien sera dorénavant offert pour une période variant entre un et deux mois suivant la réouverture. Les restaurateurs, salons de coiffure, salles de cinéma et propriétaires de salle d’entraînement sont admissibles.

La somme sera plafonnée à 15 000 $ pour une entreprise fermée pendant 90 jours ou moins et sera de 30 000 $, une somme étalée sur deux mois, si la pause a été de plus de 90 jours. Un restaurant situé en zone orange qui relance ses activités la semaine prochaine aura droit à l’AERAM pour le mois de février, mais également pour les deux mois suivants.

Pierre Fitzgibbon a expliqué que cette nouvelle aide venait s’ajouter à des programmes fédéraux comme la subvention salariale et l’aide pour le loyer.

« On a les salaires, les loyers, et nous on prend le reste des frais fixes, a-t-il dit. Quand on regarde cela de façon précise, ces trois programmes donnent de l’oxygène à ceux qui sont fermés. »

Le ministre a également indiqué qu’il tablait sur un plan de 50 millions de dollars (M$) pour épauler les centres-villes, particulièrement ceux de Montréal et Québec.

Beaucoup de prêts

Jusqu’à présent, les trois mesures de soutien déployées – l’AERAM, le Programme d’action concertée temporaire pour les entreprises et le programme Aide d’urgence aux petites et moyennes entreprises – par Québec depuis le début de la crise sanitaire ont épaulé environ 7000 entreprises ayant bénéficié de prêts totalisant environ 900 M$, a ajouté le ministre. Par l’entremise de l’AERAM, 110 M$ en prêts ont été octroyés et une somme d’environ 66 M$ a été pardonnée.

La facture de la bonification devrait coûter entre 25 millions $ et 50 millions $ à l’État, a dit Pierre Fitzgibbon.

Cette aide au redémarrage est un « bon premier pas », selon la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), qui se présente comme le plus important regroupement de petites et moyennes entreprises (PME) au Québec. La FCEI espère que de nouvelles mesures sont à venir.

« On a démontré que c’était possible d’améliorer des programmes, a souligné son analyste principal des politiques, Francis Bérubé, au cours d’un entretien téléphonique. Mais nous en sommes à un stade où des subventions doivent être déployées parce que la capacité d’endettement n’est pas infinie pour une PME. »

La FCEI a déjà signalé qu’environ 11 % des PME québécoises pourraient mettre la clé sous la porte d’ici l’été, ce qui mettrait à risque quelque 300 000 emplois.

En point de presse, Pierre Fitzgibbon a toutefois estimé que Québec offrait des pardons sur des prêts dans le cadre de ses programmes d’aide, ce qui constitue, à son avis, une forme d’aide directe.

« L’entreprise doit passer à travers un prêt, a-t-il reconnu. C’est sûr que c’est plus laborieux que de dire « voici un chèque que l’on envoie par Revenu Québec ». Mais il y a un pardon additionnel. »

À compter du 8 février, partout au Québec, les commerces non essentiels pourraient rouvrir leurs portes, incluant les centres commerciaux, de même que les salons de coiffure, les bibliothèques et les musées. Toutefois, les théâtres, restaurants, bars, gyms, cinémas et salles de spectacles demeureront fermés dans les zones rouges.

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La relève reste un enjeu criant https://www.finance-investissement.com/edition-papier/une/la-releve-reste-un-enjeu-criant/ Mon, 01 Feb 2021 00:10:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=77986 Même si la pandémie et le confinement ont été le sujet d’intérêt numéro un des conseillers liés à un cabinet multidisciplinaire en 2020, ceux-ci ont continué de se préoccuper d’un enjeu criant: assurer leur relève.

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En effet, les conseillers sondés à l’occasion du Pointage des cabinets multidisciplinaires de 2020, dont l’âge moyen était de 49,6 ans, ont accordé une importance moyenne de 8,4 sur 10 au fait que le programme de relève (transfert de bloc d’affaires et passage à la retraite) de leur firme réponde à leurs attentes. Toutefois, les conseillers sondés ont accordé une note moyenne de 7,4 sur 10 à leur firme pour ce programme. Parmi les 10 firmes faisant partie du Pointage de 2020, les notes à ce critère d’évaluation varient de 6,9 à 9,2. MICA Cabinets de services financiers (9,2) et Assante (8,6) affichent les meilleurs résultats, alors qu’Investia (7,0) et SFL (6,9) ont obtenu les scores les moins élevés parmi leurs pairs.

Dans bon nombre de firmes, un constat général se dégage du sondage: les courtiers pourraient en faire davantage pour faire connaître leur programme de relève des conseillers, comme le démontrent ces commentaires recueillis par notre sondeuse en 2020. «Il n’y en a pas», dit un répondant. «Je ne le connais pas», a dit un autre, reprenant un commentaire répandu. Pourtant, la plupart des firmes ont des programmes pour favoriser le transfert de blocs d’affaires entre conseillers. Certains répondants qui semblaient en avoir bénéficié sont tantôt satisfaits, tantôt insatisfaits. «Mon directeur de succursale travaille très fort pour la relève et il y a des résultats incroyables», a indiqué un sondé.

«J’en ai personnellement bénéficié. C’est intéressant que ce soit en place. La firme ne s’implique pas pour la négociation de la valeur du book, par exemple. On ne facilite pas la transition. Il faut qu’on se débrouille seul», a mentionné un autre.

«J’ai acquis le book de mes parents et ça s’est bien passé», a noté un conseiller.

«Ils ont un programme de relève, mais il n’a pas l’air d’être efficace. Ils ne m’ont recommandé personne», a observé un autre représentant.

Chose certaine, le transfert de blocs d’affaires semble un défi de taille dans les régions les moins peuplées, d’après quelques répondants au sondage. «Il n’y a pas de relève réelle dans ma région et je ne vois pas d’effort déployé», a dit un conseiller sondé.

«Ils ont des processus, mais la relève n’est pas là. En région éloignée, ça ne se bouscule pas aux portes!» a témoigné un autre. Certaines firmes ont des politiques qui semblent bien comprises, comme à la Financière Sun Life, où les conseillers reçoivent deux fois par an un relevé qui indique la valeur de leur bloc d’affaires, tel que le mentionne un répondant au sondage de 2020. Finance et Investissement en faisait d’ailleurs état dans un article de 2016.

Le défi de la relève

Avec le vieillissement des conseillers, le transfert de blocs d’affaires deviendra un enjeu très important dans les prochaines années, selon Éric Lauzon, vice-président au développement des affaires et au recrutement pour le Canada d’Assante. Outre le défidu financement des transferts de blocs d’affaires ou celui d’apparier convenablement un senior avec un junior pour orchestrer une transition douce, plusieurs embûches risquent de se dresser.

Éric Lauzon en évoquait deux. D’abord, certains conseillers risquent de ne recevoir aucune offre ou des offres inférieures à leurs attentes parce que leur bloc d’affaires est trop petit ou «de mauvaise qualité». Ensuite, certains ayant un bloc d’affaires important par rapport à celui des autres conseillers de leur firme devront changer de courtier afin de trouver un représentant capable d’intégrer leurs clients.

«Quand un conseiller est trop gros comparativement aux autres conseillers de sa firme, la succession ou la vente dans sa firme peut être un défi. Il va être obligé de briser le book en trois ou en quatre pour vendre [à l’interne] et ce n’est vraiment pas optimal», témoignait-il en mai. «Quand un conseiller gère 50 M$ ou 60 M$ d’actif, il est capable de digérer des books de 30 M$ ou 40 M$. Ce n’est pas difficile, il l’a déjà fait», ajoutait-il, précisant que des conseillers d’Assante ont cette capacité.

Il existe un programme de relève chez Assante qui prévoit notamment le financement pour l’achat de blocs d’affaires provenant de l’interne ou de l’externe. De plus, «quand un senior recrute un junior pour l’aider au développement des affaires et que le junior va devenir sa succession, on a un programme de subvention des salaires de ces gens-là pendant le début de leur carrière», notait Éric Lauzon. Chez SFL Gestion de patrimoine, on offre une série de formations pour attirer les jeunes finissants, dans le but de les jumeler, à terme, avec des conseillers d’expérience. «Si un cabinet est en voie d’acheter 1 000 clients et qu’il a besoin d’assurer un niveau de service à ces clients, on va développer les recrues en fonction de possiblement venir en aide à ce cabinet», indiquait Michael Rogers, vice-président, ventes et distribution, réseaux indépendants au Mouvement Desjardins, en mai dernier.

En janvier dernier, Michael Rogers est devenu vice-président principal ‘ réseaux de distribution courtage de Beneva, la mutuelle née de la fusion de SSQ Assurance et La Capitale.

Un répondant au sondage lié à SFL notait qu’il avait conclu une entente avec un conseiller vendeur, mais que la direction avait bloqué la vente. Michael Rogers reconnaît que la direction a établi des règles «de saine gestion des blocs d’affaires» afin de s’assurer que les clients transférés reçoivent un minimum de services.

«Il y avait une tendance dans l’industrie où beaucoup d’acquisitions étaient faites par très peu de conseillers. Ça nous a amenés à [établir] certaines pratiques d’affaires chez nous. Autrement dit, on ne veut pas se retrouver avec un conseiller qui a 3 000 ou 5 000 clients», expliquait-il.

«[Un conseiller doit] prendre le temps de s’occuper des clients, et pas juste être une machine à gérer un bloc d’en-vigueur. Si un conseiller veut vendre et que celui qui achète a déjà un nombre suffisant de clients, on exige de l’acheteur qu’il se donne une structure. Il doit avoir une adjointe administrative avec ou sans permis. On demande que le cabinet qui achète recrute [d’autres conseillers]», a-t-il ajouté. Selon lui, SFL n’empêche pas l’achat de blocs d’affaires, mais établit des règles de prestation minimale de services aux clients.

Chez Investia Services financiers, un représentant juge que le taux d’intérêt pour le financement de l’achat de blocs d’affaires reste trop élevé à son goût, soit environ 7 % selon lui. Finance et Investissement a demandé des précisions à ce courtier, qui rétorque que son programme de succession des conseillers comprend un financement compétitif, sans pour autant aborder la question du taux d’intérêt.

«Pour les conseillers qui envisagent la vente de leur cabinet, nous avons un programme complet pour aider à un atterrissage en douceur à la retraite. Notre objectif est d’aider les conseillers à trouver un successeur approprié avec une vision vers une expérience client transparente pour l’investisseur particulier. Nous proposons une approche flexible, afin que les conseillers puissent gérer la transition à leur rythme», écrivait iA Groupe financier, société mère d’Investia Services financiers, dans un courriel-réponse en mai dernier.

Aux yeux d’un répondant du Groupe financier PEAK, ce courtier devrait accorder une importance plus élevée au soutien du conseiller dans le processus de transfert de son bloc d’affaires. «Nous sommes très fiers de notre programme de relève qui fonctionne bien et qui semble donner d’excellents résultats», écrivait en mai dernier Philippe Roy, vice-président chez PEAK, dans un courriel.

Ce programme consiste à apparier vendeurs et acheteurs potentiels ayant un profil adéquat: «Nous avons un très grand bassin d’acheteurs», notait-il.

De plus, PEAK les accompagne dans le processus transactionnel en mettant à leur disposition des documents dont ils auront besoin, telles que les ententes de confidentialité ou encore des lettres d’intention. «Nous avons mis en place des ententes de financement avec des prêteurs afin de permettre aux conseillers d’avoir accès à des capitaux s’ils en ont besoin. Nous offrons un service d’accompagnement en recrutement aux conseillers d’expérience qui sont à la recherche de conseillers pour se joindre à leur équipe et éventuellement prendre la relève», ajoutait-il.

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Télétravail : astuces pour protéger les renseignements de vos clients https://www.finance-investissement.com/edition-papier/developpement-des-affaires-edition-papier/teletravail-astuces-pour-proteger-les-renseignements-de-vos-clients-2/ Mon, 01 Feb 2021 00:03:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=77978 Vos obligations déontologiques ne changent pas malgré le travail à distance.

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Les conseillers qui sont actuellement en télétravail en raison de la pandémie doivent continuer de respecter toutes leurs obligations usuelles de protéger les renseignements personnels de leurs clients.

Pour ce faire, ils doivent utiliser les bons outils, suivre les règles de conformité de leur cabinet ou de leur courtier et s’assurer que leur espace de travail à domicile ne risque pas de contrevenir à leurs obligations.

C’est entre autres ce qu’a indiqué Annik Bélanger-Krams, avocate aux affaires juridiques et réglementaires de la Chambre de la sécurité financière (CSF), lors du webinaire «La conformité à l’ère du numérique»qui était organisé par la CSF le 15 décembre dernier.

Voici quelques astuces pour protéger les renseignements personnels de vos clients qu’elle a énoncées à cette occasion.

Votre espace de travail à domicile est-il sécurisé ?

D’abord, un conseiller a l’obligation d’empêcher des tiers, y compris des membres de sa famille, d’utiliser ses outils de travail, par exemple son ordinateur portable.

«Dans un contexte de télétravail, parfois les lignes deviennent moins claires entre la vie personnelle et la vie professionnelle. Si, sur votre iPad, vous avez accès à vos courriels, c’est inadéquat de laisser votre enfant jouer à des jeux si c’est facile de voir les courriels», a indiqué Annik Bélanger-Krams.

L’avocate a aussi rappelé qu’aucun tiers ne doit voir l’écran du conseiller, ni le visage de ses clients, ni ses dossiers clients:«Cette obligation s’applique à vos proches. Vous devez vous assurer que votre espace de travail ne fait pas face à vos proches. Même chose si vous travaillez près d’une fenêtre:vous devez vous assurer que votre écran ne peut pas être vu par des passants ou par des voisins.»

Vos outils sont-ils adéquats ?

La connexion WI-FI du conseiller ainsi que son routeur doivent être sécurisés, a-t-elle souligné. En clair, la connexion doit être privée, sécurisée, bien configurée et protégée par un mot de passe convenable.

«Vous pouvez utiliser le mot de passe qui est fourni par le fournisseur de service internet et qui est mis sur le routeur. Par contre, il faut s’assurer de garder ça dans un endroit inaccessible à des tiers et si vous mettez votre propre mot de passe, c’est important qu’il soit adéquat», a noté l’avocate.

D’ailleurs, concernant le routeur, il est prudent de vérifier si la protection en matière de sécurité est appropriée et mise à jour, qu’il s’agisse d’un appareil fourni par le fournisseur de services de communications ou non.

Par ailleurs, utiliser un réseau ouvert, comme celui d’un café ou d’un aéroport, n’est jamais recommandé pour consulter les documents de vos clients, a souligné Annik Bélanger-Krams.

Elle a ajouté que les connexions Bluetooth sont généralement plus vulnérables aux cyberattaques et devraient donc être désactivées. Tout en rappelant que les fichiers partagés avec le client devraient être cryptés ou chiffrés, l’avocate a souligné que les clés USB comportent de nombreux risques, même si elles ne sont pas interdites par son cabinet ou son institution financière.

«C’est important que la clé USB soit cryptée et protégée par un mot de passe. Malgré cela, ce n’est pas un bon outil pour conserver vos dossiers, parce que si vous perdez la clé, vous avez enfreint vos obligations de conservation et de protection de ces dossiers. Il faut faire attention et autant que possible éviter les clés USB», a-t-elle soutenu.

En outre, bien que l’infonuagique offre de nombreux avantages, Annik Bélanger-Krams a observé que le recours à cette technologie a pour résultat que le conseiller perd le contrôle des données personnelles de ses clients, car elles sont hébergées chez un tiers.

«Il faut s’assurer que ce prestataire de services respecte les mêmes normes que vous en matière de confidentialité. La première chose à faire est de vérifier auprès de votre cabinet ou de votre courtier pour voir s’il a des fournisseurs à vous recommander ou s’il vous impose d’utiliser certains fournisseurs», a-t-elle dit.

Tant pour un conseiller que pour son cabinet, il importe de faire une analyse de risque et de s’assurer que le fournisseur d’infonuagique garantit que les renseignements personnels sont conservés adéquatement.

«Il faut faire affaire avec un fournisseur situé au Québec ou du moins au Canada. Parce que l’enjeu est que si le fournisseur est à l’étranger, ce sont les lois étrangères qui l’encadrent. Le problème est que vous devez respecter les lois du Québec et il y a des lois étrangères qui sont inférieures aux lois du Québec», a noté l’avocate.

Vous adressez-vous réellement à votre client ?

Depuis mars, il y a eu une recrudescence du nombre de cas d’hameçonnage, d’où l’importance de s’assurer que la personne qui communique avec un conseiller est bien celle qu’elle prétend être, a fait valoir l’avocate.

Pour ce faire, il suffit de poser au client les trois questions dont lui seul connaît les réponses et qui ont été préalablement consignées au dossier. En cas de première rencontre en vidéoconférence avec un client, il est pertinent de lui demander de présenter une pièce d’identité avec photo à la caméra, puis de placer cette pièce d’identité à côté de son visage afin que le conseiller puisse authentifier la personne.

Le point sur l’enregistrement de la vidéoconférence

Le conseiller peut-il enregistrer la vidéoconférence ? La réponse est:«ça dépend». Certains assureurs l’encouragent, d’autres l’interdisent. Donc, il importe de vérifier quelle est la politique interne avant de procéder.

Ensuite, la réglementation n’oblige pas l’enregistrement de ces séances. Et le faire ne dispense pas le conseiller de ses obligations déontologiques. «Vos obligations sont les mêmes», a dit l’avocate.

En plus de bien connaître son client et de lui offrir un produit qui convient, le conseiller doit continuer de prendre des notes et de les consigner au dossier. «Parce qu’on ne voit pas tout le langage corporel, il ne faut pas hésiter à poser plus de questions», a-t-elle souligné.

Le client devra avoir consenti à l’enregistrement de la rencontre. Cette autorisation devrait être recueillie soit dans un courriel confirmant la rencontre, ou avant de commencer l’enregistrement, et ce, afin de conserver une trace de ce consentement.

«Par exemple, au début de la rencontre, obtenez le consentement de votre client à l’enregistrement de celle-ci. S’il accepte, vous pourrez alors commencer l’enregistrement et lui demander de confirmer à nouveau son consentement afin de conserver une trace dans vos dossiers», a-t-elle précisé.

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Mettre la clé sous la porte… pas sans PTPE! https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/guerlane-noel/mettre-la-cle-sous-la-porte-pas-sans-ptpe/ Fri, 29 Jan 2021 13:14:35 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=77587 ZONE EXPERTS - Dans quelques semaines déjà, nous soulignerons ce moment qui marquera le premier « anniversaire » d’une période de confinement et de débalancement de notre quotidien qui s’est installée dans nos vies sans crier gare.

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La COVID-19 en aura traumatisé plus d’un! C’est finalement toutes les sphères de notre société dans son ensemble qui en auront subi les conséquences. Le temps de ces quelques lignes, portons notre attention sur nos entreprises et plus précisément, sur nos entrepreneurs.

À ce stade-ci de la pandémie, alors que nous devons accepter de faire face à des mesures restreignant nos routines habituelles pour le bien-être de tous, certains entrepreneurs ont ou auront bientôt joué leurs dernières cartes et devront fermer leurs entreprises. D’ailleurs, plusieurs experts prévoient que petites, moyennes et grandes entreprises de nombreux secteurs devront affronter la faillite et dire adieu à un patrimoine construit à la sueur du front d’entrepreneurs dévoués et engagés depuis de nombreuses années. Si certains font le nécessaire, ou des exploits même, pour éviter la faillite, d’autres devront fermer définitivement les portes de leurs entreprises par anticipation ou prévention.

Aussi durs qu’ils soient, les faits étant ce qu’ils sont, il faudra impérativement garder en tête l’aspect fiscal en lien avec la fin de vie d’une entreprise ou son état d’insolvabilité. Parmi ces nombreuses considérations fiscales, l’une se qualifiera pour le rang des avantages fiscaux : la perte au titre d’un placement d’entreprise, laquelle nous appellerons « PTPE » à partir de maintenant.

Concepts de base

Lorsqu’il est question de PTPE, deux concepts fondamentaux doivent être compris :

  1. La PTPE est, dans les faits, avant tout une perte en capital. Pourquoi donc qualifier celle-ci de PTPE? C’est ce que nous verrons sous peu.
  2. La PTPE peut se « manifester » dans deux contextes précis en lien avec une entreprise :
    • Lors de la disposition d’actions admissibles aux termes d’une PTPE et/ou
    • Lorsqu’une créance sur une entreprise admissible aux termes d’une PTPE devient irrécouvrable.

Avant d’expliquer le côté plutôt technique de la PTPE, commençons avec l’avantage clé qui en découle.

Tel que mentionné ci-haut, la PTPE est essentiellement une perte en capital. Il importe de rappeler qu’une perte en capital sera déductible dans le calcul du revenu d’un contribuable à raison de 50% du montant de la perte, mais seulement jusqu’à concurrence du gain en capital imposable (soit 50% d’un gain en capital) inclus dans le calcul du revenu de ce contribuable. Ainsi, vous l’aurez compris, il sera possible pour un contribuable de déduire une perte en capital déductible pour l’année seulement si, pour cette même année, un gain en capital a été réalisé et donc été inclus (partie imposable) dans le calcul du revenu du contribuable.

C’est pour palier à cette restriction qu’il est permis à un contribuable d’appliquer sa perte dite « nette » en capital à l’une des trois années d’imposition précédant l’année de réalisation de la perte ou lors d’une année future, toujours en respectant la condition d’avoir un gain en capital imposable inclus dans le calcul du revenu pour une année donnée.

Lorsque toutes les conditions sont satisfaites, la PTPE vient quant à elle en quelque sorte contourner les restrictions en lien avec la déductibilité d’une perte en capital que nous qualifierons d’« ordinaire ». En effet, une PTPE aura le privilège, pour une période prédéterminée, d’être admissible en déduction à l’encontre de revenus provenant de toutes sources et donc incluant, mais non limité aux gains en capital imposables pour une année donnée.

S’il n’est pas possible pour un contribuable de déduire une PTPE, faute de revenus, la PTPE pourra être appliquée à l’une des trois années d’imposition précédentes ou à l’une des dix années d’imposition suivantes, tout en respectant les mêmes conditions et privilèges. Suite à la dixième année postérieure à l’année de réalisation de la PTPE, celle-ci perdra son charme pour redevenir une perte en capital ordinaire. À partir de ce point, la portion déductible de la perte en question pourra être déduite uniquement à l’encontre d’un gain en capital imposable, mais pour n’importe quelle année future.

La PTPE peut s’avérer particulièrement intéressante, d’un point de vue fiscal, pour l’actionnaire dont les actions admissibles à une PTPE ont perdu leur valeur. Ce sera malheureusement le cas pour plusieurs entrepreneurs en raison de la pandémie.

 Société exploitant une petite entreprise

Les actionnaires détenant des actions ayant perdu leur valeur pourront, au moment de la vente réelle ou présumée de leurs actions, réclamer une PTPE uniquement si ces actions se qualifient d’actions d’une société exploitant une petite entreprise (« SEPE » ci-après). De façon sommaire et simplifiée, une société qui est une société privée sous contrôle canadien (communément appelée une « SPCC ») pourra se qualifier de SEPE si elle satisfait aux conditions suivantes :

  1. 50% ou plus de la valeur de ses actifs est attribuable aux activités d’une entreprise exploitée activement au Canada, ou
  2. 50% ou plus de la valeur de ses actifs découle d’actions ou dettes de SEPE rattachées, ou
  3. Une combinaison des points 1. et 2.

Pour les fins de ce texte, seul le point 1. ci-dessus sera considéré.

Disposition réputée ou réelle d’une action ou d’une créance

Ayant maintenant défini ce qu’est une SEPE, revenons aux circonstances qui permettraient à un entrepreneur, en situation de fin de vie de son entreprise, de tirer avantage d’une PTPE.

Disposition réelle

Même s’il semble peu probable qu’en situation de difficultés financières d’une entreprise, un entrepreneur trouve preneur pour l’acquisition de ses actions dans une SEPE ou d’une créance sur une SEPE, c’est bel et bien possible et lorsque cette disposition génère une perte en capital, en supposant que toutes les conditions soient respectées à la lettre, il sera possible pour l’entrepreneur de réclamer une PTPE. Pour que la perte réalisée par suite de la vente des actions ou de la créance soit admissible au titre d’une PTPE, il faudra s’assurer que la transaction soit effectuée en faveur d’un acheteur n’ayant pas de lien de dépendance avec le vendeur. Il sera prudent de prendre connaissance des règles de lien de dépendance prévues dans la Loi de l’impôt sur le revenu (« LIR ») afin d’éviter toute surprise causant le refus de la PTPE.

Disposition réputée

Qu’advient-il lorsque, compte tenu de l’impossibilité de poursuivre pour l’entreprise, un entrepreneur ne trouve pas d’acheteur pour ses actions de SEPE ou pour une créance sur une SEPE? Étant dans l’impossibilité de vendre, n’était-ce d’un choix prévu à cet effet dans la LIR, la possibilité de réclamer une PTPE ou même une perte en capital ordinaire découlant de ces actions et/ou créances serait évincée.

En effet, lorsque certaines conditions sont satisfaites, il est possible pour un contribuable (en l’occurrence ici, l’entrepreneur) d’effectuer un choix dans sa déclaration fiscale pour l’année afin qu’il soit réputé avoir disposé de ses actions en question ou de la créance admissible pour un prix de vente nul, soit 0 $, permettant ainsi la réalisation d’une PTPE ou d’une perte en capital ordinaire.

Il importe de mentionner que ce choix n’est pas limité à des actions de SEPE ou des créances sur SEPE. Dans le cas où tous les critères relatifs à ce choix sont satisfaits, mais que la société visée n’est pas une SEPE, le résultat final produirait une perte en capital ordinaire plutôt qu’une PTPE.

Sans entrer dans les moindres détails entourant le choix permettant au contribuable d’être réputé avoir disposé de ses actions ou créances dans une société, les éléments suivants doivent impérativement être considérés pour que le choix soit valide :

  • S’il s’agit d’une créance, il doit être établi par le contribuable que celle-ci est devenue une créance irrécouvrable. La question de savoir si une créance est devenue irrécouvrable est une question de fait qui doit être démontrée par le créancier. À titre d’information, l’Agence du Revenu du Canada fait état de certaines directives permettant d’établir si une créance est devenue irrécouvrable, lesquelles peuvent être consultées sur son site internet.
  • S’il s’agit d’actions du capital-actions d’une société, cette société devra soit être en situation de faillite, être mise en liquidation ou être insolvable pour que les actions en question soient admissibles.

D’autres particularités doivent être prises en considération, par contre, elles ne seront pas abordées dans le cadre de ce texte.

Afin d’apporter plus de clarté sur tous ces concepts qui, force est d’admettre, peuvent s’avérer complexes, voici deux courtes mises en situation :

  1. Martin est propriétaire et unique actionnaire d’une quincaillerie qu’il exploite depuis maintenant 15 ans. Son entreprise est constituée en société par actions et se qualifie de SEPE. En raison de la pandémie, Martin devra fermer de façon définitive son entreprise, laquelle est devenue insolvable.

Les données pertinentes aux actions de Martin sont les suivantes :

    • Juste valeur marchande (« JVM ») : 0 $
    • Prix de base rajusté (« PBR ») : 275 000 $

Puisque Martin ne pourrait espérer vendre ses actions, il décide de se prévaloir du choix prévu dans la LIR lui permettant d’être réputé avoir disposé de ses actions pour un prix de vente présumé de 0 $. La différence entre le prix de vente de 0 $ et le PBR de 275 000 $ résultera en une PTPE de 275 000 $, 50% de laquelle, soit 137 500 $, sera déductible dans le calcul de son revenu, et ce, à l’encontre de tous types de revenus.

  1. Martin possède également une créance sur son entreprise de 45 000 $, laquelle a été acquise dans le cadre d’une avance de fonds accordée à sa société il y a quelques années. Évaluation faite et recours épuisés, Martin a établi que sa créance est maintenant devenue irrécouvrable. En se prévalant du choix prévu dans la LIR, Martin pourra, sous réserve que toutes les conditions soient satisfaites, réclamer une PTPE de 45 000 $ grâce à la disposition réputée de sa créance pour un prix de vente de 0 $. La PTPE de Martin sera déductible à 50%, soit pour un montant total de 22 500 $, à l’encontre de revenus provenant de toutes sources.

Tel que le démontrent les exemples précédents, grâce aux dispositions prévues dans la LIR, même s’il est vrai qu’une entreprise en fin de vie attirerait difficilement des acheteurs, la vente présumée d’actions ou de créances admissibles pourra permettre à un entrepreneur de matérialiser une perte en capital. De plus, si toutes les conditions sont satisfaites, tel qu’il a été expliqué plus haut, cette perte en capital pourrait se qualifier de PTPE.

Il importe d’insister sur le fait que pour tous les entrepreneurs devant faire face à la fermeture d’une entreprise dans laquelle ils ont investi, il sera impératif de consulter un fiscaliste qui saura aborder toutes les règles en lien avec les PTPE, les pertes en capital et autres considérations fiscales.

À vous qui devrez faire face à cette dure réalité, courage!

Par Guerlane Noël, CPA, CGA, LL. M. Fisc., Directrice, Planification Fiscale et Successorale, Placements Mackenzie

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Mobiliser ses troupes dans un contexte inédit https://www.finance-investissement.com/fi-releve/strategie-daffaires/mobiliser-ses-troupes-dans-un-contexte-inedit/ Thu, 09 Jul 2020 13:11:44 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=67629 FI RELÈVE - Un grand défi pour une équipe pas habituée au télétravail.

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Sabrina Della Fazia est à la tête d’une équipe de taille au sein de la Banque de Montréal (BMO) en tant que Directrice générale régional, Investissement numérique, Est du Canada, et Directrice nationale, Équipe contact. Son équipe couvre le développement des affaires au Québec, à l’Est de l’Ontario, ainsi qu’aux quatre provinces de l’Atlantique. Elle gère aussi l’équipe de spécialistes en investissement numérique qui couvre la totalité du pays.

Bien qu’elle n’en soit pas à sa première récession, elle avoue que celle qu’on vit actuellement est particulièrement difficile, et elle ne tarit pas d’éloges pour son équipe, qui a su assurer un service de qualité pendant ces temps difficiles.

Cette équipe, qui est habituée à beaucoup de rencontres en personnes, que ce soit avec les clients ou les collègues, s’est retrouvée, en raison de la pandémie et du confinement qu’elle a entraîné, à effectuer ses tâches sans interactions physiques aucunes.

« Le plus grand défi en ce moment est de ne plus pouvoir se voir comme on faisait dans le passé, confie Sabrina Della Fazia. Nous avions l’habitude d’être tout le temps physiquement en contact avec nos clients, nos partenaires et nos collègues, et on se retrouve à vivre un deuil de ces interactions. Je trouve ça vraiment difficile. Il faut alors savoir engager les équipes dans un contexte de travail différent, parce que cette adaptation forcée est vécue différemment par chacun. Pour certains ça vient facilement, pour d’autres, il y a un effort à faire. »

La gestionnaire met d’ailleurs un point d’honneur à motiver ses équipes, tout en s’assurant de leur bien-être et leur adaptation à ces nouvelles méthodes de travail.

« Ce que j’essaye de faire, le plus souvent, est d’établir des contacts fréquents avec mon équipe, et souvent sous forme de rencontres virtuelles ou on peut se voir, ce qui permet un meilleur contact, dit-elle. Ces conversations, je les commence toujours en demandant comment ils vont et comment ils se sentent. Je tiens à m’assurer que tous les facteurs de leur vie, personnelle et professionnelle, sont pris en compte. Il ne faut surtout pas qu’ils vivent leurs stress tout seuls. Ce que je tiens à leur faire réaliser, c’est qu’on vit tous les mêmes difficultés en ce moment, et qu’ils ne sont pas seuls. »

Elle confie d’ailleurs être elle-même encore en train de s’habituer à cette nouvelle méthode de travail et ne cache pas son enthousiasme quant à la reprise des rencontres en personne avec les clients, qui devront reprendre selon la demande et le besoin, précise-t-elle.

« J’essaye de trouver mon nouvel équilibre dans ce cadre de télétravail à temps plein, et j’avoue ne pas l’avoir encore trouvé, confie-t-elle. Un des défis avec le télétravail est de savoir arrêter de travailler quand il le faut. Avant, avec les déplacements dans les différentes succursales et les réunions quotidiennes, en rentrant à la maison le soir, ça marquait le temps d’arrêt pour le travail. Maintenant, il arrive que je me retrouve encore à travailler à 20h. J’essaye de m’assurer que mon équipe sache s’arrêter aussi quand il le faut, donc parfois, souvent le vendredi, je fais un appel avec tout le monde et je leur dis de se déconnecter, parce qu’il est très facile de rester concentré sur le travail et d’en oublier le temps. »

L’investissement numérique très sollicité

Malgré l’adaptation forcée par la pandémie, Sabrina Della Fazia témoigne d’un engouement accru pour les comptes d’investissement en ligne. Cette recrudescence est due selon elle à la volatilité des marchés qui offrait une occasion d’investissement très intéressante pour les nouveaux investisseurs, ou même les anciens qui veulent prendre le contrôle de leur compte.

« On a eu une demande sans précédent relativement à l’ouverture de comptes, déclare-t-elle. Les clients voyaient l’opportunité d’ouvrir un compte de courtage afin de tirer profit des marchés fluctuants. La deuxième chose qui a contribué à cette croissance découle de la possibilité de faire les démarches en ligne, sans devoir se déplacer. Les transactions ont aussi connu un achalandage record durant la crise. »

Ce sont les jeunes, en majorité, qui ont adopté ces comptes en ligne, constate la gestionnaire. Ces nouveaux investisseurs, attirés par le potentiel offert par les marchés boursiers et la facilité d’ouvrir un compte, n’ont pas hésité à adhérer à des programmes de courtage en ligne, dont BMO a facilité l’accès grâce à une plateforme installée l’an dernier. Elle permet l’ouverture d’un compte sans documentation. L’identification du client se fait alors en ligne, tout comme les transferts, ce qui permet aux clients d’effectuer des transactions très rapidement.

Malgré l’engouement apparent des investisseurs pour les plateformes numériques, Sabrina Della Fazia est persuadée que le rôle du conseiller ne disparaîtra pas. Il sera orienté de manière à répondre plus directement aux besoins des clients.

« De plus en plus, surtout avec les gens, on voit qu’il y a un engouement pour les solutions numériques, note-t-elle. C’est sûr que les jeunes vont continuer de nous interpeler, mais nous allons chercher à répondre aux besoins de chaque client. À mesure que la situation du client évolue et se complexifie, des rencontres en personne doivent être privilégiées. On aura toujours besoin de nos conseillers et de nos banquiers. »

Forte de 32 ans de carrière au sein de BMO, la gestionnaire n’hésite pas à encourager d’ailleurs les nouveaux talents à se joindre à son domaine, qui devient central en période de crise. Avec cette nouvelle expérience de « récession » dans ses bagages, elle pourra agir en mentor, et transmettre les leçons qu’elle a acquises aux nouvelles générations, à qui elle conseille d’être authentiques et honnêtes, afin d’optimiser leur apprentissage.

« Le plus important consiste à être ouvert et honnête avec son mentor, selon Sabrina Della Fazia. Ce dernier est alors en meilleure position pour offrir le meilleur de lui-même. Mes mentors ont fait la différence dans ma carrière. Sans elles, je n’en serais pas là aujourd’hui. Un mentor est différent d’un formateur, principalement parce qu’il n’a pas d’objectifs à rencontrer. Ça provient d’une volonté de transmettre ses connaissances et ses apprentissages, sans contrepartie. »

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Déconfinement : de nombreux éléments à considérer https://www.finance-investissement.com/fi-releve/strategie-daffaires/deconfinement-de-nombreux-elements-a-considerer/ Thu, 21 May 2020 12:10:45 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=66531 FI RELÈVE - Il est important de mettre en place un plan permettant de traiter les problèmes au fur et à mesure, selon l’Association canadienne du commerce des valeurs mobilières (ACCVM)

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Les entreprises envisageant le retour des employés au bureau après ces deux mois de confinement sont confrontées à nombre de considérations opérationnelles, juridiques, de santé et de sécurité. Pour aider ce passage, l’ACCVM a publié un document offrant nombre de recommandations aux entreprises.

Dès le début, l’Association conseille d’établir un plan écrit contenant les politiques et procédures envisagées pour informer les employés et les responsables de ce à quoi ils s’attendent.

Considérations physiques

L’ACCVM rappelle que les employeurs sont tenus de faire les efforts appropriés pour s’assurer de la sécurité de leurs employés sur les lieux de travail. L’Association leur conseille ainsi de continuer de suivre les directives et recommandations en matière de santé publique.

Dans les mesures généralement acceptées, on retrouve notamment :

  • Former les employés aux points de transmission possible sur le lieu de travail et les informer sur les mesures prises pour les protéger et celles qu’eux-mêmes devraient prendre;
  • Former les employés sur la manière de laver leur surface et équipement de travail;
  • Leur rappeler de se laver régulièrement les mains surtout après un contact avec d’autres personnes;
  • Limiter le nombre de personnes travaillant dans un même espace;
  • Nettoyer fréquemment les lieux de travail, particulièrement les zones communes;
  • Repositionner les postes de travail pour augmenter les distances physiques;
  • Reprogrammer les visites inutiles;
  • Et examiner les employés et rester attentif aux éventuels problèmes de santé.

Les employeurs doivent également prendre en compte leur modèle d’entreprise qui les informera sur leur profil de risque et affectera le retour au travail. Ainsi, le modèle d’entreprise peut exiger ou non davantage d’interactions ou plus d’employés qui font partie d’une catégorie vulnérable. On peut également penser au nombre d’employés requis sur place et si ceux-ci se trouvent en des lieux autonomes ou des lieux où il y a beaucoup de passage. Évidemment, la région où se trouve l’entreprise est également importante pour déterminer le degré d’infection.

Dépistage de la COVID-19

Le sujet du dépistage est délicat. Dans un sens, il est inévitable de par la nature du virus, mais il soulève également des questions relatives à la vie privée et aux droits de l’homme. Si la crise actuelle introduit un élément de caractère raisonnable en raison du risque de transmission, il est important de ne pas être trop intrusif non plus.

Les entreprises peuvent ainsi mettre en place des méthodes de dépistage passif en exigeant que les employés préviennent s’ils présentent des symptômes compatibles avec la COVID-19, s’ils ont été en contact avec une personne diagnostiquée comme ayant le virus ou s’ils ont voyagé pendant la période de quarantaine.

Si les employeurs veulent mettre en place des tests actifs, comme le contrôle de température, il est recommandé d’utiliser la méthode la moins intrusive possible et expliquer en quoi cette méthode est raisonnable dans les circonstances.

Les entreprises devraient également prévoir des politiques claires sur l’indemnisation en cas de diagnostic de COVID-19 ou dans le cas où un employé doit être en confinement en raison d’un voyage à l’étranger.

Retour des employés

Les employeurs vont avoir des procédures différentes pour rappeler les employés au bureau. Il est bon d’élaborer des critères pour déterminer quels employés reviendront afin d’éviter des plaintes relatives aux droits de l’homme. Certains facteurs devraient être pris en compte avant de prendre une telle décision, comme le besoin de la présence physique des employés, le fait que l’employé soit ou non dans une catégorie à haut risque, qu’il ait ou non des enfants et les considérations de voyage ou de transit.

Il est conseillé de fournir aux employés des rappels écrits comprenant les informations comme quand et où retourner au bureau, les heures de travail, les conséquences du retour, qui contacter en cas d’impossibilité de retour et prévenir des mesures de dépistage et de santé mises en place.

Les employeurs peuvent également revoir leurs politiques en matière de travail à distance pour permettre une plus grande flexibilité à long terme.

Le refus de retour des employés

En attendant un vaccin, il est probable que certains employés refusent de revenir. Certains peuvent également faire face à d’autres difficultés, comme l’obligation de devoir garder leurs enfants à la maison.

Afin d’atténuer les craintes, les employeurs doivent prendre toutes les mesures raisonnables selon les exigences de santé publique et suivre les meilleures pratiques pour que le lieu de travail soit le plus sûr possible.

Si les employés refusent encore de venir travailler, les employeurs peuvent examiner la réglementation de travail applicable afin de déterminer les droits que les employés peuvent avoir en ce qui concerne leur droit de refuser le retour au travail, leur droit à un congé sans solde et les droits de l’entreprise en matière de licenciement, commente l’ACCVM.

Penser à la santé mentale

Outre les problèmes physiques de la COVID-19, la pandémie peut avoir des effets néfastes sur la santé mentale des employés. Nombre de personnes craignent l’infection et ont peur pour leur famille. D’autres facteurs pourraient avoir déstabilisé mentalement les employés. On peut ainsi penser à l’isolement forcé, l’incertitude économie et d’autres problèmes.

L’ACCVM conseille donc aux employeurs d’anticiper ces problèmes et de revoir leurs programmes de ressources humaines et d’avantages sociaux pour aider leurs employés et s’assurer que, dans la mesure du possible, ils peuvent accéder aux ressources appropriées en temps utile.

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Tirez avantage de vos pertes en capital https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/tirez-avantage-de-vos-pertes-en-capital/ Tue, 19 May 2020 11:50:05 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=66504 Plusieurs d’entre nous ont accueilli l’année 2020 avec l’espoir que cette dernière s’avérerait fructueuse pour les investisseurs. Qui aurait cru que le mot « confinement » serait l’expression la plus en vogue du premier trimestre?

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Tout en nous forçant à adopter une perspective qui se veut plus large et flexible, la crise de la COVID-19 nous a contraints à revoir nos moindres faits et gestes du quotidien, tout en nous apprenant l’art de la patience.

Les investisseurs ont été surpris par des baisses inattendues – voire substantielles – sur les marchés en réponse au coronavirus, créant ainsi des sentiments mitigés face à leurs placements. Tous ces changements ont ramené sur la table un sujet plus pertinent que jamais à l’heure actuelle : la vente à perte à des fins fiscales.

La volatilité marquée en Bourse en a exposé plusieurs aux pertes en capital. Sans prétendre qu’il s’agit d’une situation souhaitable, les investisseurs devraient tirer avantage de cette situation contraignante en créant une position fiscale favorable, lorsque les circonstances le permettent.

Lorsqu’un contribuable réalise une perte en capital, 50 % de celle-ci sera considérée à titre de perte en capital déductible aux fins fiscales, laquelle pourra réduire, s’il y a lieu, tout gain en capital imposable (soit 50 % d’un gain en capital réalisé) inclus dans le calcul de son revenu net pour une année donnée.

Considérant que la Loi de l’impôt sur le revenu (LIR) restreint cette possibilité, si une perte en capital ne peut être déduite pour une année donnée, il sera possible pour le contribuable de reporter celle-ci à l’une des trois années antérieures ou pour toute année future. Soulignons que ces règles sont applicables tant pour les particuliers que pour les sociétés par actions.

Pour les investisseurs ayant déjà réalisé des pertes en capital, ou ceux qui contemplent la possibilité de vendre leurs placements détenus dans leurs comptes non enregistrés afin de réaliser des pertes latentes, les quatre stratégies fiscales suivantes leur permettront de convertir leurs pertes en capital en avantages fiscaux.

1- Situation de gain et de perte fiscale pour un investisseur

Lorsqu’il est question de diversification du risque, l’objectif principal recherché est la maximisation du gain potentiel qu’un investisseur peut réaliser en détenant des investissements distincts au sein d’un même portefeuille.

Cela signifie que, alors qu’un placement est en situation de gain, au sein du même portefeuille, un autre placement peut être en situation de perte.

Lorsque l’investisseur fait face à cette double réalité, la fiscalité devrait être au centre de la prise de décision quant à la vente éventuelle du placement accusant une perte latente.

Si l’investisseur a déjà réalisé des gains en capital pour l’année et qu’il a la possibilité de vendre ou de se faire racheter des placements ayant une perte en capital latente, une fois réalisées, les pertes en capital peuvent éliminer ou diminuer l’imposition des gains en capital qui seront inclus dans le calcul du revenu net de l’investisseur pour l’année en question.

Cette compensation aura pour résultat de diminuer le montant d’impôt payable pour l’année, ou d’augmenter tout remboursement d’impôt éventuel.

Un investisseur ayant à l’inverse déjà réalisé des pertes en capital pour l’année aura également l’occasion de mettre en place une stratégie fiscale efficace s’il détient des placements accusant des gains latents et que vendre ceux-ci était déjà une option envisageable dans un avenir rapproché.

Leur disposition aura pour effet de cristalliser tout gain latent et l’imposition du gain en capital réalisé à la suite de la vente pourra être compensée par les pertes en capital déjà réalisées par l’investisseur.

Il pourrait ensuite décider de racheter les mêmes placements, ou des investissements similaires à ceux qui ont fait l’objet d’une disposition. Ceux qui s’adonnent à ce genre de pratique auraient par contre intérêt à porter une attention particulière aux règles relatives aux pertes apparentes.

2- Les pertes apparentes

La LIR prévoit un ensemble de règles qui empêcheront un contribuable de déduire une perte en capital réalisée à la suite de la vente d’un bien si, avant ou après la transaction, lui-même ou une personne qui lui est affiliée fait l’acquisition du même bien ou d’un bien identique (qu’on appellera « un bien de remplacement »).

Quoique le concept de personnes affiliées ne soit pas le sujet de ce texte, il importe de mentionner qu’un particulier est réputé être affilié à lui-même et les époux/conjoints de fait (ci-après « conjoints ») sont réputés être affiliés entre eux.

Un bien de remplacement ne peut pas être acquis par le vendeur ou une personne qui lui est affiliée dans une période de 61 jours qui comprend les 30 jours civils précédant celui où un bien (par exemple, un placement) est disposé, le jour de cette disposition et les 30 jours civils suivant cette date de disposition. Faute de quoi toute perte…

Lire la suite via Conseiller.ca

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IG Gestion de patrimoine veut standardiser l’expérience client https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/ig-gestion-de-patrimoine-veut-standardiser-lexperience-client/ Tue, 12 May 2020 12:10:27 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=66332 Le coronavirus n’a pas détourné la firme de ses objectifs.

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Ces dernières années, IG Gestion de patrimoine a recentré sa pratique de manière à prendre en compte le contexte intergénérationnel de patrimoine. Et malgré la pandémie, la firme veut que le travail des conseillers reste orienté vers ce but.

« Tout le volet planification financière, fiscale et successorale, ça fait partie de notre ADN », explique Claude Paquin, président, Québec, IG Gestion de patrimoine.

Dans cette optique, la firme a identifié une belle opportunité : standardiser l’expérience client. Selon le conseiller, l’endroit ou la succursale avec laquelle un client fait affaire, son expérience peut être très différente. La firme a donc décidé d’ajuster la situation.

Pour cela, elle a mis en place une plateforme à trois niveaux.

1) Le conseiller

Les premières personnes avec lesquelles les clients font affaire sont les conseillers, c’est donc eux qui forment le premier niveau. C’est eux qui développent dans un premier temps l’expérience client.

Mais un conseiller a ses limites et certains dossiers de client sont d’une très grande complexité. On peut ainsi penser à un entrepreneur possédant plusieurs compagnies, ou un dentiste qui prépare sa retraite ou veut transmettre son patrimoine à ses héritiers.

2) La succursale

Le deuxième niveau intervient par l’entremise de la succursale. Considérant qu’un client peut souvent devoir transiger à travers plusieurs dimensions de la planification financière, et avoir recourt à des produits et services diversifiés comme des assurances, du crédit, des hypothèques, des comptes bancaires et des valeurs mobilières, IG Gestion de patrimoine a implanté une équipe de spécialistes multidisciplinaire à même les bureaux régionaux.

Chaque membre de l’équipe possède différentes compétences et connaissances. Ces professionnels ont pour mission de soutenir le premier niveau. Le conseiller peut ainsi se tourner vers eux au cas où il a besoin de connaissances spécifiques.

3) Siège social

Finalement, dans les situations les plus complexes d’un point de vue fiscal ou successoral, le conseiller peut se tourner vers le siège social où se trouve également une équipe de spécialistes qui sont là pour le soutenir.

Ces spécialistes sont souvent des comptables ou des notaires et sont également fiscalistes.

Cela permet d’amener une certaine standardisation dans l’expérience client. Que celui-ci soit à Sherbrooke, Montréal, Québec ou Chicoutimi, un client sait qu’il pourra compter sur ces trois niveaux.

« Ce modèle est à la disposition de tous nos conseillers et ce dont on s’aperçoit c’est que 1) on fait un meilleur travail, 2) les réponses sont plus précises et l’expérience client est beaucoup plus uniforme », témoigne Claude Paquin.

Les clients apprécient particulièrement cela, selon lui. Ils se sentent davantage soutenus.

Le coronavirus ou la quête du soutien

Ce soutien offert par IG Gestion de patrimoine a d’ailleurs permis d’observer un phénomène intéressant durant la pandémie, affirme Claude Paquin.

Il existe un segment de marché habituellement inaccessible aux conseillers qui, à la lumière des derniers événements, semble finalement s’être tourné vers les firmes qui offrent un service additionnel, raconte le président Québec d’IG Gestion de patrimoine. Les membres de ce groupe sont appelés les do-it-yourself, tout simplement parce qu’ils prennent habituellement leurs propres décisions financières et n’ont pas de conseiller.

Lire aussi: COVID-19: quelle stratégie d’investissement adopter?

Ces investisseurs, qui sont souvent des entrepreneurs ou des professionnels avec une bonne connaissance des marchés boursiers, ont été quelque peu dépassés par les événements actuels et le nombre d’informations changeantes fournies par le gouvernement.

« Alors que jusque-là, ils ne voyaient pas le valeur qu’un conseiller pouvait leur apporter parce qu’ils avaient leurs propres connaissances, plusieurs sont entrées en contact avec nous », rapporte Claude Paquin.

Il estime que cela à avoir avec les outils offerts par la firme. « On décortique les mesures gouvernementales, on offre des documents, des webinaires, des rencontres avec les clients où on explique les différentes mesures », explique-t-il. Après les séminaires, beaucoup ont donc contacté des conseillers.

Selon lui, cela prouve qu’un conseiller est bien positionné pour amener de la valeur, particulièrement grâce au modèle d’affaires à trois niveaux qu’offre IG gestion de patrimoine. « La valeur va souvent se trouver dans des dimensions fiscales et successorales parce qu’il y a une certaine complexité à devoir naviguer dans ce savoir », explique-t-il.

« On a de la chance, parce que notre fiscalité, au Québec et au Canada, c’est probablement une des fiscalités les plus complexes au monde, plaisante Claude Paquin, et un conseiller qui décide d’orienter sa pratique et d’amener une valeur de ce côté, c’est inestimable! »

Un mariage entre relève et senior

Un autre point qui offre de nombreuses belles surprises à IG Gestion de patrimoine en ce temps de crise découle du travail effectué en amont dans les dernières années autour de la relève.

« L’industrie financière est très conservatrice et fait face à un problème de relève. Il y a une dizaine d’années, on a développé une relation avec le réseau universitaire québécois. Ça nous a permis de faire reculer l’âge moyen de nos conseillers au Québec, et de rester à l’affût des nouvelles tendances. Et là, on tire les bénéfices de ces efforts », rapporte Claude Paquin.

Chaque année, IG Gestion de patrimoine accueille ainsi 20-25 stagiaires et plusieurs d’entre eux sont devenus conseillers par la suite et se sont attachés à un conseiller senior.

« Il y a un mariage qui se fait entre nos conseillers seniors et ces nouveaux conseillers », explique le président Québec d’IG Gestion de patrimoine. Cela permet de faire rayonner le savoir des conseillers plus anciens, mais aussi d’amener de nouvelles façons de faire et une nouvelle vision des choses.

Claude Paquin parle ainsi d’un exemple concret qu’il a pu observer pendant la crise. Un conseiller senior avait ainsi prévu de faire un séminaire en personne avec des préretraités. En raison du confinement, son collègue plus jeune a proposé de faire ça virtuellement et a monté la structure pour le permettre.

Grâce à cela, le séminaire a pu avoir lieu, mais en plus, davantage de personnes ont décidé de s’y inscrire, s’enthousiasme Claude Paquin.

« Le mariage entre l’expérience du conseiller senior et les idées du conseiller junior nous aide, pour le moment, à traverser la pandémie », affirme-t-il.

« Je ne veux pas minimiser ce qu’on vit présentement, mais je suis un optimiste de nature. L’être humain est fait pour avancer, le statu quo ne fait pas partie de notre ADN. Je pense donc qu’on va passer à travers et qu’on va apprendre beaucoup! », conclut-il.

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