assurance-emploi | Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com/tag/assurance-emploi/ Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Wed, 08 Oct 2025 10:53:29 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png assurance-emploi | Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com/tag/assurance-emploi/ 32 32 Un « retraité » peut toucher l’assurance-emploi https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/un-retraite-peut-toucher-lassurance-emploi/ Wed, 08 Oct 2025 10:53:29 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110100 Il doit respecter de nombreuses conditions pour être admissible.

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Un client considéré comme un retraité peut toucher des prestations d’assurance-emploi (AE) s’il respecte plusieurs conditions établies par Service Canada. Le nombre de clients potentiellement admissibles risque d’être faible, mais pas nul d’où l’idée pour les conseillers de sensibiliser certains de ses clients.

Le représentant de courtier en épargne collective Rafaël Nadeau s’est intéressé à l’AE à la retraite en raison de sa collaboration avec GIT Services-conseils en emploi, un organisme soutenant les individus dans leur recherche d’emploi. Lorsqu’un employé quitte son emploi pour prendre sa retraite, ce départ volontaire entraîne habituellement « l’impossibilité de bénéficier des prestations d’assurance-emploi », écrit Rafaël Nadeau, dans une lettre ouverte destinée à sensibiliser le public.

Or, il y a des exceptions dans certaines situations précises, mais seulement lorsque certaines modalités sont respectées, ajoute-t-il. Les conditions habituelles de l’AE doivent être respectées, soit une perte d’emploi sans faute, un emploi assurable (employé et employeurs paient des cotisations à l’AE), un nombre minimal d’heures travaillées, être sans emploi depuis au moins 7 jours et chercher activement un emploi.

Pour respecter ce dernier critère, l’organisme recommande de bien documenter les démarches de recherche d’emploi, dont postuler à des offres en ligne ou en personne, envoyer des curriculums vitae (CV), contacter des employeurs potentiels, participer à des entrevues ou à des salons de l’emploi, et conserver des preuves (copies de courriels, captures d’écran, confirmations de candidatures).

Le représentant constate d’autres conditions : « Fournir des justifications ainsi que des preuves de fin d’emploi, par exemple pour des raisons de santé ou pour une compression du personnel. À noter que les justifications demandées sont très strictes et des documents peuvent être demandés en appui. Plus particulièrement, le départ à la retraite découlant d’une compression du personnel doit respecter une condition : un départ permanent et fortement incité par l’employeur », écrit-il.

Avec l’organisme GIT, Rafaël Nadeau a étudié certains cas de figure où un client pourrait recevoir des prestations d’AE tout en touchant d’autres revenus de retraite. Il souhaite les faire connaître des représentants.

Compression de personnel

Une employée de 63 ans, déjà admissible à la retraite, doit quitter son poste dans le cadre d’une compression de personnel organisée par son employeur. « Cette mesure vise à réduire l’effectif global, et le départ volontaire se fait sur offre écrite de l’employeur afin de préserver le poste d’une collègue plus jeune. L’employée n’était pas encore à la retraite et elle n’avait pas l’intention de partir de son propre chef avant cette nouvelle mesure. Cette personne peut alors faire une demande d’assurance-emploi, car son départ, bien que volontaire, est fortement motivé par une initiative de l’employeur et non par un choix personnel strict », détaille le conseiller.

Si l’employée respecte les conditions habituelles, elle pourrait peut-être recevoir des prestations, tout en touchant une pension de retraite. « Service Canada sera très sévère dans ce type de cas de figure et, pour accepter un dossier, l’employée devrait pratiquement être forcée par son employeur de quitter son emploi », souligne-t-il.

Départ pour raison médicale

Un client de 60 ans quitte son emploi pour prendre une retraite anticipée à cause d’une incapacité temporaire à continuer son travail physique. « Après plusieurs mois, il retrouve la capacité et la motivation pour occuper un emploi adapté à sa situation de santé. Il cherche activement un nouveau poste. Il fait alors une demande d’assurance-emploi en démontrant qu’il est maintenant disponible et qu’il est apte à travailler », écrit Rafaël Nadeau.

Dans ce cas, ce client doit respecter les conditions d’admissibilité pour recevoir des prestations et s’en assurer au besoin en communiquant avec Service Canada.

D’autres cas de figure où un client peut à la fois toucher des revenus de retraite et une prestation d’AE, constate Natalie Hotte, Chef de pratique — Gestion des risques et des savoirs en fiscalité, au Centre québécois de formation en fiscalité, partenaire stratégique de Raymond Chabot Grant Thornton.

Elle donne l’exemple d’un retraité qui retourne au travail à titre d’employé dans une chaîne de restauration rapide après mis sur pause ses activités professionnelles durant quelques mois. Si ce client perd son nouvel emploi et respecte les critères de l’AE, il peut être admissible à l’AE. « Ses prestations seront calculées en fonction des cotisations payées lorsqu’il travaillait à la chaîne de restauration et non à son ancien emploi qu’il a quitté volontairement pour la retraite », précise-t-elle.

Importante, la provenance du revenu

Fait à noter, les autres revenus de retraite touchés par le prestataire de l’AE peuvent diminuer les montants à recevoir de l’AE, souligne Rafaël Nadeau.

Selon le type de revenu, « un calcul sera effectué et votre prestation sera affectée d’une manière précise. Il est recommandé de discuter avec une ressource de l’assurance-emploi, Service Canada, afin de connaître l’impact précis sur vos montants. Il est recommandé d’avoir de nombreuses notes et preuves afin que votre situation soit acceptée », écrit-il, notant que l’organisme fédéral souhaite connaître l’ensemble des revenus obtenus par ailleurs.

Natalie Hotte précise qu’à la fois le type de revenu et l’importance du montant reçu sont importants et invite les conseillers à consulter le tableau des rémunérations de Service Canada. 

Les montants d’indemnité de départ, les jours de congé de maladie accumulés et les paies de vacances ont une valeur de rémunération selon le règlement. C’est aussi le cas des revenus d’un fonds de pension découlant d’un emploi précédent, comme un compte de retraite immobilisé (CRI), ainsi que la pension provenant du Régime de pension du Canada (RPC) et du Régime des rentes du Québec (RRQ).

Cependant, ne seront pas considéré comme une rémunération ayant un effet sur les prestations d’assurance-emploi les pensions et suppléments de la Sécurité de vieillesse, ni les pensions qui ne proviennent pas d’un emploi comme les régimes enregistrés d’épargne retraite (REER) personnels ou les fonds enregistrés de revenu de retraite (FERR).

« C’est un peu plus compliqué. Les REER ne semblent pas être inclus, mais les CRI et FRV, si on prend la valeur de transfert, puis on commence à recevoir un montant à partir du FRV, alors là il y aura un impact sur les prestations. C’est vraiment tout ce qui est en lien avec un emploi », explique Natalie Hotte.

D’où l’idée de communiquer avec Service Canada et de consulter les exemples types présentés sur son site Internet. On doit aussi lui déclarer tous les revenus et avantages reçus ainsi que les revenus gagnés qui se rapportent à toute activité d’un travail autonome.

D’ailleurs, Natalie Hotte constate que certains clients continuent de travailler, durant leur retraite, mais comme travailleur autonome. Ils ne paient alors pas de cotisation à l’AE et n’y ont ainsi pas droit à la fin de leur mandat.

Ces exceptions devraient-elles inciter un client à reporter le moment où il touche ses prestations du RRQ et financer son coût de vie en décaissant des REER par exemple ? Chaque cas doit être analysé en fonction de la situation du client et de ses projections de retraite. « La grande raison pour laquelle on dit de reporter le moment où on débute la RRQ, c’est de protéger son risque de survivre à ses épargnes. C’est plus ça qui est important », souligne Natalie Hotte.

Selon elle, dans un contexte économique où les gens sont incités à retourner travailler, clients et planificateurs financiers doivent développer le réflexe de vérifier leur admissibilité à l’AE lorsqu’ils perdent un emploi pour lequel ils ont cotisé à l’AE.

« C’est tellement compliqué l’assurance-emploi : il y a les prestations régulières d’AE, les prestations pour maternité, pour invalidité, pour un faible revenu… Il faut s’informer et dire : “N’oubliez pas de le demander, peut-être que vous avez droit à quelque chose” », ajoute-t-elle.

Rafael Nadeau abonde dans le même sens. « L’essentiel est de rendre l’information disponible aux gens qui sont dans ces situations-là et de ne pas considérer qu’automatiquement un retraité n’a pas droit à l’assurance-emploi. Il y a des situations particulières. Le rôle d’un conseiller est d’éduquer les gens, de donner de l’information pour faire que le client soit toujours mieux accompagné », dit celui qui est candidat au titre de Planificateur financier.

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Suppressions d’emplois chez Manuvie https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/suppressions-demplois-chez-manuvie/ Thu, 16 Nov 2023 12:32:51 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=97588 Dans la division de gestion de portefeuille.

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La Financière Manuvie a annoncé avoir supprimé 250 emplois à l’échelle mondiale dans sa division de gestion de portefeuille.

Les suppressions d’emplois, signalées pour la première fois par la publication spécialisée « Ignites », touchent des employés au Canada, aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Asie.

L’entreprise, qui comptait environ 40 000 personnes à la fin de 2022, n’a pas fourni de détails sur le nombre d’employés canadiens concernés.

Manuvie n’est que la dernière société financière à réduire ses effectifs, plusieurs banques canadiennes ayant également annoncé des suppressions d’emplois cette année en raison de l’incertitude économique.

La Banque Scotia a annoncé en octobre qu’elle supprimait environ 3 % de son effectif de quelque 91 000 employés dans le cadre de ses efforts de rationalisation.

La Banque Royale du Canada a, pour sa part, annoncé en août qu’elle avait supprimé 1 % de son effectif d’environ 94 000 personnes et qu’elle prévoyait d’en supprimer encore 1 % à 2 % avant le ralentissement économique attendu.

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La récession des riches se poursuit aux États-Unis https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-recession-des-riches-se-poursuit-aux-etats-unis/ Thu, 20 Jul 2023 09:50:15 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=95004 PLANETE FINANCE – Une récession qui n’en est pas une, selon le Wall Street Journal.

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Alors que le risque d’une récession économique semble s’éloigner des États-Unis, la « richcession » semble, elle, là pour rester. C’est un journaliste du Wall Street Journal, Justin Lahart, qui a ainsi baptisé en début d’année le ralentissement économique qui touche actuellement les voisins du Sud.

D’habitude, une crise économique frappe en premier les ménages à faibles revenus, qui subissent avant les autres la hausse du chômage. Les chiffres de l’emploi figurent ainsi parmi les indicateurs surveillés à la loupe par les banques centrales pour déterminer les hausses du taux directeur.

Or, depuis le début de l’année, le ralentissement économique frappe surtout les salariés américains aux revenus plus élevés, rapporte le Wall Street Journal, citant une étude de la société Challenger, Gray and Christmas, selon laquelle, chez les ménages qui gagnent un revenu supérieur à 150 000 $, le nombre de demandes à l’assurance-emploi a progressé de plus de 40% en un an. Cette hausse du chômage est plus de cinq fois supérieure à celle des ménages gagnant moins de 65 000 $, souligne la firme.

Elle signale qu’environ un tiers des licenciements annoncés par les entreprises américaines en 2023 ont eu lieu dans des sociétés technologiques telles que Meta Platforms, la société mère de Facebook, où le salaire médian avoisinait les 400 000 $ l’an dernier. Le couperet serait tombé, dans ce secteur, sur près de 200 000 emplois cette année.

Changements de comportements

L’industrie de la finance, où les salaires sont plus élevés, a également été touchée, notamment à la suite de la faillite des banques First Republic, Signature et Silicon Valley. Morgan Stanley a annoncé vouloir supprimer 3000 emplois lors d’une deuxième vague de licenciements, après avoir déjà coupé 2 % de ses effectifs en décembre. Le rachat de Credit Suisse par UBS devrait se solder quant à lui par des coupures de 35 000 postes, dont une partie aux États-Unis.

Ces difficultés chez les salariés à hauts revenus s’accompagnent de changements de comportements de consommation. Selon le Bank of America Institute, les dépenses par cartes de crédit et de débit consacrées par les ménages aisés aux biens non essentiels, comme les produits de luxe, étaient en avril inférieures à la même période de l’an dernier, alors que les dépenses des autres ménages dans ces mêmes biens étaient supérieures.

Walmart rapporte également que ses parts de marché ont augmenté auprès d’une clientèle plus aisée que celle qui fréquente ses allées habituellement. Ce fait est significatif, note David Tinsley, économiste pour l’institut, car les 40% de ménages les plus aisés représentent plus de 60% de la consommation aux États-Unis.

Selon les économistes, la plupart des employés touchés par la « richcession » possèdent un bon niveau d’éducation et peuvent donc trouver un nouvel emploi assez rapidement, ce qui contribue à contenir le chômage malgré les licenciements. Les licenciés des techs trouvent ainsi à se recaser au sein du gouvernement fédéral, ainsi que dans les secteurs de l’hôtellerie, de la vente au détail et du transport.

« Ce n’est pas une récession »

En outre, les travailleurs aisés disposent généralement d’une épargne dans laquelle ils peuvent puiser après avoir perdu leur emploi, ce qui leur permet de continuer à dépenser et d’alimenter l’économie, signale Tom Barkin, président de la Reserve fédérale de Richmond. Jan Hatzius, économiste en chef chez Goldman Sachs, indique pour sa part que cette situation l’a incité à réduire la probabilité d’une récession de 35 % à 25 % au cours des 12 prochains mois.

« Le risque de récession s’éloigne rapidement », a déclaré à l’Associated Press Neil Dutta, économiste chez Renaissance Macro, qu’il s’agisse d’une récession en dents de scie ou d’une « récession des riches », ajoutant que s’il fallait lui donner des noms différents, ce n’était pas une récession.

« Il est facile d’imaginer qu’il pourrait s’agir d’un type différent d’assouplissement du marché du travail […] qui aurait un impact différent, à la fois sur la demande et sur des éléments tels que le taux de chômage, par rapport à un affaiblissement normal », a déclaré pour sa part Tom Barkin à l’agence de presse américaine.

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Création de 230 700 emplois en juin au Canada https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/creation-de-230-700-emplois-en-juin-au-canada/ Fri, 09 Jul 2021 17:16:41 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=81054 Il s’agit d’emplois à temps partiel.

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L’économie canadienne a créé 230 700 emplois en juin, alors que les restrictions mises en place pour ralentir la pandémie étaient progressivement levées à travers le pays, a indiqué vendredi Statistique Canada.

Le nombre d’emplois à temps partiel a grimpé de 263 900, le ramenant essentiellement à son niveau d’avant la pandémie, tandis que le nombre d’emplois à temps plein a reculé de 33 200.

Selon Statistique Canada, les gains de l’emploi à temps partiel ont été alimentés par les emplois dans les secteurs de la vente au détail et des services alimentaires, qui ont été plus durement frappés par la pandémie. Ces postes sont généralement occupés par des jeunes.

La création de 101 000 emplois dans les services d’hébergement et de restauration représentait le meilleur gain de ce secteur depuis juillet dernier, et le Québec, l’Alberta et la Colombie-Britannique étaient responsables de la plus grande partie de cette augmentation. La croissance dans ce secteur était plus lente en Ontario, où certaines restrictions persistaient sur les repas à l’intérieur.

La plupart des personnes se sont mises à la recherche de travail en juin, après avoir baissé les bras en mai, et la population active totale a grossi ses rangs de 170 000 membres le mois dernier.

Le taux de chômage a reculé à 7,8 % en juin, alors qu’il était de 8,2 % en mai. L’agence fédérale a souligné qu’il s’agissait du deuxième plus faible taux de chômage depuis le début de la pandémie, après celui de 7,5 % enregistré en mars.

Les données de juin plaçaient le pays à environ 340 000 emplois, soit près de 2 %, du niveau du marché du travail en février 2020, soit avant le début de la pandémie.

Selon Statistique Canada, cet écart grimpe cependant à environ 540 000 emplois si on tient compte de la croissance de la population.

L’économiste Royce Mendes, de la Banque CIBC, a souligné que la croissance d’ensemble observée en juin avait surpassé les meilleures prévisions du marché, ce qui pourrait annoncer des gains plus modestes dans les mois à venir.

L’emploi a augmenté en Ontario, au Québec, en Colombie-Britannique et en Nouvelle-Écosse.

Au Québec, le nombre d’emplois a grimpé de 72 000 et le taux de chômage a reculé de 0,3 point de pourcentage à 6,3 %. En Ontario, 117 000 postes ont été créés et le taux de chômage a reculé de 0,9 point de pourcentage à 8,4 %.

Après avoir diminué de 22 000 en mai, l’emploi en Nouvelle-Écosse s’est redressé et a augmenté de 14 000 en juin. Le taux de chômage y a reculé de 0,8 point de pourcentage pour s’établir à 9,0 %.

En revanche, l’emploi a reculé à l’Île-du-Prince-Édouard et il a peu varié au Nouveau-Brunswick. Le taux de chômage a bondi à l’Île-du-Prince-Édouard, de 8,4 % à 11,1 %, alors qu’il a augmenté beaucoup plus faiblement au Nouveau-Brunswick, passant de 9,0 % à 9,3 %.

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Les chefs de PME contre l’assurance-emploi obligatoire pour les travailleurs autonomes https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-chefs-de-pme-contre-lassurance-emploi-obligatoire-pour-les-travailleurs-autonomes/ Thu, 11 Mar 2021 13:06:56 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=78408 La FCEI estime que ce n’est pas le moment d’imposer de tels changements.

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La grande majorité des chefs de PME (89 %) sont contre l’idée de rendre obligatoire l’assurance-emploi (AE) pour les travailleurs autonomes, révèle un sondage récent de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI).

Ce sondage a été fait après que le gouvernement ait signalé son intention d’entreprendre une refonte majeure du régime d’assurance-emploi en élargissant notamment la couverture aux travailleurs autonomes.

Pour la FCEI, le moment est très mal choisi pour proposer une telle réforme. Les membres de la fédération estiment ainsi qu’avant de prendre une telle décision, il serait bon de consulter employés et employeurs, soit ceux qui vont devoir financer ce régime, et faire une analyse des coûts et des bénéfices d’une telle mesure.

« La crainte de voir certaines prestations d’AE particulièrement généreuses devenir permanentes inquiète beaucoup les entrepreneurs. Le moment serait, en effet, vraiment mal choisi pour faire des changements qui imposeraient de nouveaux coûts permanents au système, surtout dans le contexte actuel », signale Jasmin Guénette, vice-président des affaires nationales à la FCEI.

Selon le sondage, les trois quarts des répondants (73 %) estiment que l’élargissement de la couverture devrait se faire sur une base volontaire. Le même pourcentage s’oppose également au fait de verser un montant minimum de 500 $ par semaine aux prestataires, peu importe leur rémunération de travail antérieure (comme c’est le cas à l’heure actuelle) et 82 % estiment que le nombre d’heures minimum exigé pour avoir droit à des prestations d’AE devrait passer de 120 heures à 420 heures.

La FCEI souligne que les deux dernières mesures, soit le montant minimum de 500 $ par semaine à verser aux prestataires et le fait que le nombre d’heures minimum exigé soit fixé à 120 heures, ont eu un effet dissuasif pour les chefs de PME. Ces mesures auraient ainsi rendu plus difficiles l’embauche et la rétention d’employé durant la COVID-19 pour 43 % d’entre eux.

« Il est important en ce moment d’accorder une aide temporaire aux travailleurs qui doivent s’isoler ou s’occuper des malades au sein de leur famille. On comprend qu’il y ait actuellement des programmes pour les soutenir. En revanche, l’assurance-emploi n’est pas un programme financé par le gouvernement et donc il ne devrait pas rendre permanents des changements temporaires mis en place durant la pandémie, ni rendre obligatoire l’AE pour les travailleurs autonomes. La FCEI est prête à travailler avec le gouvernement pour s’assurer que le système d’assurance-emploi conviendra à tous », conclut Jasmin Guénette.

Ce sondage a été réalisé en ligne entre le 28 janvier et le 17 février 2021 auprès de 4901 chefs de PME.

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COVID-19 : examen du régime d’assurance emploi requis https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/covid-19-examen-du-regime-dassurance-emploi-requis/ Wed, 28 Oct 2020 12:28:03 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=76085 Les représentants des employeurs et des travailleurs du régime d'assurance-emploi se disent profondément préoccupés par le fait qu'une révision promise du programme sera mise de côté dans un Parlement minoritaire.

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Les lacunes de l’assurance-emploi, signalées depuis des années par des experts, ont été dévoilées au grand jour par la pandémie, notamment le fait que tous les travailleurs ne sont pas couverts et que les personnes couvertes ne peuvent pas toutes obtenir des prestations lorsqu’elles en ont besoin.

Le système d’assurance-emploi est supervisé par une commission qui examine régulièrement les problèmes et le système de recours, ainsi que son financement. Les commissaires représentent la voix des travailleurs et des entreprises, consultent souvent les électeurs et font part de leurs préoccupations aux fonctionnaires permanents.

Il est rare qu’ils s’expriment publiquement, mais les circonstances ont changé depuis que les libéraux ont promis un examen de l’assurance-emploi au cours de leur premier mandat, un engagement qui n’a pas été respecté.

Les commissaires de l’assurance-emploi espèrent que le gouvernement lancera bientôt une commission indépendante pour faire un examen approfondi.

Selon Judith Andrews, la commissaire des employeurs, les milieux d’affaires et les syndicats s’entendent pour dire qu’un examen ne devrait pas être précipité au milieu d’une pandémie.

L’une des préoccupations que les commissaires ont entendues de la part des employeurs et des groupes syndicaux qu’ils représentent est qu’un processus géré par des politiciens pourrait être perdu à cause de changements de priorités ou d’élections anticipées.

Le gouvernement a entendu leur appel sous la forme d’une lettre que les commissaires, des groupes syndicaux et des représentants du milieu des affaires ont envoyée à la ministre de l’Emploi Carla Qualtrough en septembre, demandant la formation d’un groupe avec des directives claires sur les questions à explorer et une date limite pour fournir des recommandations.

Le gouvernement promet maintenant de moderniser le régime d’assurance-emploi, qui a eu 80 ans cet été. Certaines parties technologiques de celui-ci reposent sur un langage de programmation datant des années 1960.

Mme Andrews a déclaré que les mois à venir pourraient être le moment idéal pour faire cet examen, car le gouvernement a facilité l’accès à l’assurance-emploi et augmenté les prestations en tant que programme de transition jusqu’à ce que le système soit modernisé.

Les fonctionnaires fédéraux ont mis de larges pans du système d’assurance-emploi en mode veille en mars et avril, alors que trois millions d’emplois ont été perdus. Les fonctionnaires craignaient que le système vieux de plusieurs décennies ne s’effondre sous le poids des demandes de prestations croissantes et qu’il faille un an pour traiter les demandes de la manière habituelle.

« Si le programme destiné à fournir un soutien au revenu pendant une crise économique s’effondre sous le poids du volume lorsque la crise arrive, eh bien, vous avez un problème », a déclaré le commissaire des travailleurs et travailleuses, Pierre Laliberté.

« Tous les programmes doivent être préparés pour cela. »

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Un aperçu de l’après PCU https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/un-apercu-de-lapres-pcu/ Mon, 19 Oct 2020 12:26:30 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=75877 Le système d'assurance-emploi a dû absorber près de 1,3 million de personnes de plus au cours des trois dernières semaines, révèlent de nouvelles données.

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Cette afflux vers l’assurance-emploi est une conséquence directe de la fermeture du programme de Prestation canadienne d’urgence ( PCU) créé pour soutenir les victimes des impacts de la pandémie de COVID-19.

Une analyse des nouvelles inscriptions au service simplifié de l’assurance-emploi montre qu’il y a eu un total d’un peu plus de 1,5 million de demandes déposées en date de la semaine dernière. Parmi celles-ci, 1,15 million de dossiers ont fait l’objet d’un transfert automatique dû à l’échéance de la PCU.

Ces chiffres sont gigantesques pour un système qui a dû gérer en une seule journée, ce mois-ci, quelque 246 000 demandes. Au printemps dernier, les autorités craignaient qu’une explosion de 87 000 demandes en une seule journée, en mars, n’entraîne l’effondrement du système informatique désuet.

Selon des chiffres obtenus par La Presse Canadienne, on observe que plus de 84 % des demandes ont été traitées, ce que les experts ayant révisé cette analyse ont qualifié de signe positif d’une transition efficace de l’après-PCU.

Toutefois, si l’on combine ces chiffres aux plus de 300 000 Canadiens ayant demandé le soutien des nouveaux programmes d’aide du gouvernement fédéral dès leur lancement, on obtient un aperçu de l’ampleur des besoins malgré la reprise du marché de l’emploi.

En avril dernier, la ministre de l’Emploi Carla Qualtrough avait reconnu que les données sur les demandes d’aide offraient un coup d’œil partiel, mais pertinent, de l’impact de la pandémie sur l’emploi au pays.

La PCU a pris fin le 3 octobre, mais les gens peuvent continuer de soumettre des demandes rétroactives jusqu’au 2 décembre. Le gouvernement s’attendait à ce que quatre millions de Canadiens se prévalent du nouveau programme d’assurance-emploi ainsi que des trois nouveaux programmes d’aide.

D’après les prévisions d’Ottawa, ce sont 2,8 millions de Canadiens qui auraient besoin de l’aide de l’assurance-emploi et environ un million de personnes de plus qui auraient besoin des trois autres programmes.

Dès le premier jour, ce sont 240 640 personnes qui ont demandé la Prestation canadienne de la relance économique (PCRE). Le même lundi, ce sont 107 150 personnes qui ont demandé la Prestation pour proches aidants et 58 560 personnes qui ont demandé l’aide du programme de deux semaines de congé de maladie lié à la COVID-19.

Le Centre canadien de politiques alternatives avait estimé que seulement 5000 personnes se tourneraient vers ces prestations de maladie. Selon son économiste principal, David Macdonald, les données largement plus fortes semblent laisser croire que les gens trouvaient ce moyen plus simple que celui de l’assurance-emploi.

« Il va y avoir énormément de confusion honnête parmi les gens qui se demandent où ils doivent faire une demande et ils risquent de se tourner vers le moyen le plus simple », a commenté David Macdonald.

De l’avis du professeur et économiste spécialisé en emploi de l’Université de Waterloo, Mikal Skuterud, on doit également s’attendre à ce que de nombreuses personnes admissibles à l’assurance-emploi préfèrent se tourner vers la PCRE pour d’autres raisons comme la rapidité d’accès aux versements, la durée et la manière dont l’impôt est prélevé à la source.

Jusqu’ici, l’économie a récupéré environ 2,3 millions des trois millions d’emplois perdus en raison de la pandémie au Canada. Les nouvelles restrictions imposées pour lutter contre une nouvelle vague de contagion pourraient toutefois mettre en péril ces gains.

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Les demandes d’assurance emploi en forte hausse aux États-Unis https://www.finance-investissement.com/nouvelles/les-demandes-dassurance-emploi-en-forte-hausse-aux-etats-unis/ Fri, 24 Apr 2020 12:37:26 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=65928 Plus de 4,4 millions de travailleurs mis à pied ont demandé des prestations d'assurance-emploi aux États-Unis la semaine dernière, alors que les suppressions d'emplois continuaient de grimper dans une économie pratiquement fermée, a indiqué jeudi le gouvernement.

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Environ 26 millions de personnes ont présenté une demande d’aide au cours des cinq semaines qui ont suivi le début de l’épidémie de coronavirus, obligeant des millions d’employeurs à fermer leurs portes.

Environ un travailleur américain sur six a perdu son emploi au cours des cinq dernières semaines, de loin la pire série de mises à pied jamais enregistrée. Des économistes ont d’ores et déjà prévu que le taux de chômage pourrait atteindre 20 % pour le mois d’avril.

L’ampleur des suppressions d’emplois a plongé l’économie américaine dans sa pire crise depuis la Grande Dépression des années 1930. Certains économistes estiment que la production du pays pourrait diminuer deux fois plus que lors de la Grande Récession, qui a pris fin en 2009.

Les conséquences économiques douloureuses des fermetures liées au virus ont déclenché des protestations de personnes en colère dans plusieurs capitales d’État. Des foules insistent pour que les entreprises soient autorisées à rouvrir. Le rapport de jeudi, qui démontre que la cadence des mises à pied reste immense, pourrait accroître les demandes de réouverture.

Certains gouverneurs d’États ont commencé à assouplir les restrictions malgré les avertissements des autorités sanitaires, qui font valoir qu’il pourrait être trop tôt pour le faire sans provoquer de nouvelles infections. En Géorgie, les gymnases, les salons de coiffure et les pistes de bowling pourront rouvrir vendredi. Le Texas a rouvert ses parcs d’État.

Pourtant, ces réouvertures dispersées n’entraîneront pas beaucoup de réembauches, surtout si les Américains sont trop méfiants pour quitter leur domicile. La plupart des gens disent qu’ils préfèrent les ordonnances de confinement à domicile, selon un sondage réalisé par l’Associated Press-NORC Center for Public Affairs et pensent qu’il ne sera pas prudent de lever les directives de distanciation physique de sitôt.

En outre, d’autres mises à pied sont probablement à prévoir pour de nombreuses petites entreprises qui ont essayé de recevoir des prêts d’un programme d’aide fédéral, sans y parvenir.

Le nombre de personnes qui perçoivent des prestations d’assurance-emploi a atteint un record de 16 millions, surpassant ainsi le sommet précédent de 12 millions établi en 2010, juste après la fin de la récession de 2008-2009. Ce chiffre compte les personnes qui ont réussi à naviguer dans les systèmes de demande en ligne ou par téléphone dans leurs États, ont été approuvées pour les prestations et reçoivent actuellement des chèques d’aide.

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Assurance-emploi : nombre record de demandes du côté de l’Oncle Sam https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/assurance-emploi-nombre-record-de-demandes-du-cote-de-loncle-sam/ Thu, 02 Apr 2020 19:46:15 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=65471 Plus de 6,6 millions d'Américains ont demandé des prestations d'assurance-emploi la semaine dernière, doublant le record établi une semaine plus tôt, un signe que les mises à pied s'accélèrent en cette crise de la COVID-19.

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Le rapport étonnant, publié jeudi par le département du Travail, a montré que les suppressions d’emplois grimpaient dans le contexte économique qui prévaut aux États-Unis et à l’étranger, qui annonce certainement une grave récession, alors que les entreprises ferment à travers le monde.

Les demandes de prestations d’assurance-emploi reflètent généralement la cadence des mises à pied. Combinée au rapport de la semaine dernière, qui faisait état de 3,3 millions de nouvelles demandes de prestations lors de la semaine précédente, l’économie américaine a maintenant subi près de 10 millions de mises à pied au cours des dernières semaines, dépassant de loin le chiffre enregistré par le passé pour toute période correspondante.

Certaines des réclamations de la semaine dernière sont probablement des retards dans les dépôts de la semaine précédente, puisque les bureaux de l’État qui gèrent les allocations de chômage ont été submergés par l’augmentation des demandes en ligne et au téléphone. Pourtant, bon nombre de ces bureaux ont encore du mal à traiter toutes les demandes reçues. Par conséquent, les demandes de prestations resteront probablement extrêmement élevées au cours des prochaines semaines.

L’ampleur des mises à pied a conduit de nombreux économistes à envisager jusqu’à 20 millions de pertes d’emploi d’ici fin avril. Ce serait plus du double des 8,7 millions d’emplois perdus pendant la Grande Récession. Le taux de chômage pourrait atteindre 15 % ce mois-ci, ce qui serait supérieur au précédent record de 10,8 % établi lors de la profonde récession de 1982.

Les employeurs réduisent leur masse salariale pour essayer de rester à flot parce que leurs revenus ont disparu, en particulier dans les restaurants, les hôtels, les gymnases, les cinémas et autres lieux qui dépendent des visites en personne. Les ventes d’automobiles ont baissé et des usines ont fermé.

Environ 90 % de la population américaine est désormais sous le coup d’une ordonnance de confinement à domicile, imposée par la plupart des États américains. Cette tendance a intensifié la pression sur les entreprises, dont la plupart doivent payer des loyers, des prêts et d’autres factures.

Les demandes de prestations d’assurance-emploi ont explosé dans les 50 États du pays.

(The Associated Press)

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Impôts, des mythes tenaces https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/impots-des-mythes-tenaces/ Thu, 26 Mar 2020 04:01:25 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=65041 Alors qu’il est maintenant l’heure de remplir sa déclaration d’impôts, certains mythes ont la peau dure et circulent encore parmi les contribuables...

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Bien que les impôts reviennent chaque année, les Québécois peinent à répondre à de nombreuses questions concernant l’argent qu’ils doivent à l’État et nombre de mythes prospèrent. Afin de résoudre ce problème, Radio Canada s’est tournée vers des experts en fiscalité qui ont levé le voile sur ces incertitudes qui minent nombre de contribuables.

Un pourcentage excessif

Non, une bonne fois pour toutes, les impôts n’équivalent pas au 50 % des salaires des contribuables!

Si personne ne sait vraiment qui a parti cette légende urbaine, cette dernière a la peau dure. Nombre de Québécois pensent effectivement que ce mythe est véridique, selon une étude de la Chaire en fiscalité et en finances publiques (CFFP) datant de 2016.

Ainsi, la majorité des sondés (56 %) ont répondu « oui » à la question : est-il vrai que si votre revenu imposable est de 100 000 $, l’impôt sur le revenu s’élève à 50 000 $? Parmi les autres répondants, 18 % ont avoué ne pas savoir; seuls 26 % ont affirmé que cela était faux!

En réalité, pour un revenu de 100 000 $, l’impôt du fédéral combiné au provincial s’élève environ à 29 000 $, soit 29 % du salaire. Pour un revenu imposable de 50 000 $, ce qui équivaut à peu près au salaire moyen au Québec, la somme due à l’État revient environ à 10 000 $ soit 20 % du revenu, soit bien moins que le redouté 50 %.

Ce mythe des 50 % est peut-être né de la confusion entre le taux moyen et le taux marginal d’imposition, proposent Luc Godbout, titulaire de la chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques à l’Université de Sherbrooke, et Marc Bachand, professeur de fiscalité à l’Université du Québec à Trois-Rivières.

Le taux moyen représente le pourcentage de l’impôt payé par rapport à l’ensemble du revenu, c’est donc celui qui nous intéresse. Cependant, pour le calculer, il faut tenir compte du taux marginal. Ce dernier augmente par « paliers » en fonction du revenu, c’est pour cela qu’on dit que les impôts canadiens sont des impôts progressifs. Les premières tranches du revenu sont imposées à un taux marginal plus bas que les dernières tranches.

Ainsi, si l’on prend un contribuable qui gagnerait 200 000 $, le taux marginal pour la portion de salaire comprise entre 150 473 $ et 200 000 $ s’élève à 50,16 %. Toutefois pour la portion entre zéro et 13 228 $, aucun impôt ne s’applique. Ce qui donne un taux final moyen de 38,9 %.

Évidemment l’impôt de l’État s’ajoute aux cotisations sociales comme celles du Régime des rentes du Québec (RRQ), du Régime québécois d’assurance parentale (RQAP) et de l’assurance-emploi (AE), toutefois, chaque contribuable profitera de ces services un jour, il s’agit donc plus d’une sorte d’investissement.

Si les prélèvements sont nombreux, les retours le sont aussi. Nombre de contribuables peuvent ainsi compter sur des incitatifs au travail, des remboursements de taxes ou encore des prestations pour enfants. Le taux d’imposition n’est donc pas de 50 %.

 Plus d’heures = moins d’argent?

Si ce rapport de cause à effet semble contre nature, c’est bien qu’il est faux. Évidemment, en faisant plus d’heures, un contribuable augmente son salaire et paiera plus d’impôts, mais il n’aura pas un moins bon revenu net. Même après impôts, les contribuables auront plus d’argent dans leur compte s’ils gagnent plus en travaillant.

Pourtant ce mythe est également tenace. Il découle certainement encore une fois de la confusion entre taux marginal et taux moyen. Certains pensent que le taux marginal plus haut touchera tous leurs revenus, mais comme expliqué précédemment, il ne touche qu’une portion du salaire.

Cette croyance peut également s’expliquer par le fait que le Québec est généreux en prestations sociales pour les personnes les moins fortunées, notent les fiscalistes. Ainsi les familles aux alentours de 40 000 $ de revenus perdront certainement des prestations en gagnant un peu plus.

Ainsi, dans certaines situations en tenant compte des impôts additionnels et des pertes de prestation, c’est comme si l’État venait chercher 70 % ou plus sur une légère hausse de revenus.

« Pour un couple avec deux enfants qui gagne 40 000 $ et qui veut faire 1000 $ de plus, […] l’État en enlève grosso modo 70 %, soit 700 $. Alors c’est peut-être là aussi, ce fameux sentiment que l’État m’en prend beaucoup », explique Luc Godbout.

Toutefois, peu de familles se retrouvent dans cette zone difficile, tempère l’expert. De plus en 2016, le gouvernement a introduit un bouclier fiscal pour atténuer les effets néfastes d’une petite hausse de revenus par rapport à l’année précédente.

Beaucoup de contribuables ne paient pas d’impôt

Selon les données de la CFFP, la proportion de contribuables ne payant pas d’impôt s’élevait à 35,9 % en 2015 au Québec et non à 50 %. Parmi ceux-ci, on retrouve les foyers où seul un des deux conjoints travaille ou les étudiants travaillant à temps partiel. Mais il faut voir que ces personnes gagnent moins de 20 000 $ par année.

Chez les moins de 25 ans, la proportion est de 67,3 % de contribuables non imposables. Chez les 65 ans et plus, ce sont 50,7 % qui sont non imposables. Et dans le groupe des 25 à 64 ans, où se situe la vaste majorité des travailleurs, 25,5 % des contribuables sont non imposables. Toutefois, bien qu’elles ne paient pas d’impôts ces personnes paient tout de même « des cotisations sociales pour des régimes d’assurabilité [RRQ, RQAP et AE], et ils paient des taxes de vente également », rappelle Luc Godbout.

À l’inverse, il est bon de noter que ce sont les contribuables les plus nantis qui supportent presque à eux seuls la totalité de la charge fiscale des particuliers au Québec. Ainsi 95,3 % de l’impôt est assumé par les 50 % des contribuables les plus riches. Le Québec n’est toutefois pas le seul dans cette situation. C’est la même chose en Ontario, aux États-Unis et même en France, précise Luc Godbout.

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